Salvation Run

Je vous en ai parlé plusieurs fois durant les podcasts DC, Salvation Run est une mini-série en sept parties publiée l’année dernière aux USA mais qui reste toujours inédite chez nous, malgré son lien évident avec les évènements qui eurent lieu dans les pages du mag DC Universe. Ceci dit, le choix de Panini à ce sujet est compréhensible au vu de la qualité du titre ainsi que de ses répercussions… ou plutôt du manque de répercussions et des problèmes de continuité qu’elle a engendré. Petite séance de rattrapage.

Attention, il est conseillé d’avoir lu le premier épisode de Final Crisis pour éviter d’être spoilé.

SalvationRun1 A la suite du coup de folie et l’attaque du monde par Black Adam (dans World War III), de l’attaque des USA par les Amazones (dans Amazons Attack!), du meurtre de Bart Allen par les Rogues (Flash The Fastest Man Alive #13) et l’attaque de l’Injustice League pendant le mariage de Black Canary et Green Arrow (JLA Wedding Special), les autorités décident que les super-vilains ont été trop loin. La Suicide Squad se met donc à les pourchasser afin de les exiler sur une planète loin de la nôtre grâce à des Boom Tubes (le méthode de transport des New Gods). A eux de se débrouiller là-bas, de créer leur propre société ou de s’entretuer, ce la n’est plus le problème de la Terre. La planète qui a été choisie ne comporte pas de danger et est pleine de ressources pour assurer leur subsistance.

La plupart des vilains se retrouvent donc sur cette planète, les premiers arrivés étant les Rogues (les ennemis de Flash). Et dès le début, la planète n’est pas si accueillante que le disait la Suicide Squad et ils sont constamment attaqués par des créatures. Les envois de prisonniers continuent et arrivent d’autres pointures tels que Lex Luthor, Gorilla Grodd, Vandal Savage ou encore le Joker (pour n’en citer que quelques-uns). La Suicide Squad en profite même pour se débarrasser de ses membres les plus gênants : Bane et Deadshot.

SalvationRun2 Ils décident finalement de commencer à bâtir un camp afin d’essayer de survivre et cherchent un moyen de rentrer sur Terre. Mais bien entendu, ce sont des vilains et les incessantes luttes de pouvoir entre eux finit par scinder les déportés en deux groupes : d’un côté la raison et « l’ordre » menés par Luthor qui tente par tous les moyens de rentrer sur Terre et de passer pour un héros aux yeux de ses suivants tandis que de l’autre côté, la folie et l’anarchie qui se rangent du côté du Joker. C’est à ce moment que Blockbuster s’éclipse dans les bois alentours et se révèle être le Martian Manhunter, envoyé avec les prisonniers pour surveiller les choses et tenir informé Batman sur la situation. A son insu, il est repéré par Catwoman qui compte bien se servir de cette information à un moment ou un autre.

Le Joker se révèle est un chef incompétent et les réserves de nourriture viennent à manquer. Son groupe décide alors d’orchestrer un raid sur le camp de Luthor afin de se ravitailler. Une autre bataille éclate et Catwoman se fait prendre à rôder dans le camp. Les vilains la prenant pour une espionne des héros veulent l’exécuter. Elle échange donc sa vie contre l’information que Blockbuster est en fait le Martian Manhunter. Il est aussitôt torturé dans une cage de feu de laquelle il ne peut s’échapper. Inconnu de tous, un autre plan se prépare : Dessad surveillait la planète car elle est un camp d’entraînement pour les légions d’Apokolips. Il décide d’éliminer les faibles afin d’utiliser les plus forts pour ses propres desseins.

SalvationRun3 Alors que le Joker et Luthor en arrivent à un ultime combat pour la suprématie sur la planète, des légions de Parademons débarquent, mettant fin au duel des chefs et unissant les deux camps pour leur survie contre un ennemi commun. Entre temps, Luthor n’avait pas chômé et sa machine pour rentrer sur Terre est prête, à l’exception de source d’énergie. Il utilise alors d’autres vilains qu’il sacrifie afin de pouvoir rentrer et fait exploser le portail, tuant du même coup les Parademons. Il a eu sa grande victoire. Les vilains sont de retour sur Terre et vont pouvoir se venger de ceux qui les ont envoyé dans cet enfer mais des pertes sont à déplorer, et notamment le Martian Manhunter qui est resté sur la planète, apparemment mort.

La mini-série n’est pas une catastrophe en soi mais plusieurs défauts viennent plomber ce qui aurait pu être un évènement sympa et tout d’abord, le changement de scénariste en plein cours de la mini : Bill Willingham (Fables) n’a fait que deux numéros avant de devoir passer la main pour des problèmes de santé. Certes, personne ne pouvait le prévoir et il a passé le relais a son « partenaire » Matthew Sturges (Jack Of Fables) mais cela constitue une première cassure. Ensuite, tout un tas de choses sont expliquées dans des séries annexes, comme par exemple la JLA où l’on apprend que la planète qui avait été choisie n’est pas celle sur laquelle se sont retrouvés les vilains. Pas un mot sur cela dans la mini.

SalvationRun4 Enfin, on arrive aux répercussions de l’event : rien ou presque. Comme l’on peut le voir dans Final Crisis #1, les vilains se regroupent pour assouvir leur vengeance sur les héros grâce à Libra et non à cause de ce qu’ils ont vécu. D’ailleurs, aucun mot ou presque à ce sujet. Le Martian Manhunter se fait tuer par Libra et Human Flame… mais il semblait bien mort à la fin de Salvation Run, et même si l’on passe sur ce détail, le plus important étant comment est-il revenu de la planète prison ? Pour cela, il faut lire le JLA v4 #21 (dans les pages du DC Universe n°48 en France) pour avoir trois pages qui explique que Libra l’a téléporté de la planète pour l’offrir en cadeau à Human Flame. Un vrai capharnaüm sur lequel nous aurons l’occasion de revenir dans le podcast DC d’ici quelques jours.

En conclusion, la mini ne sert pour ainsi dire à rien et ses évènements sont effacés le même mois (Final Crisis #1 et Salvation Run #7 étant sortis le même mois). Au vu de cela, il est parfaitement compréhensible que Panini ait décidé de zapper ces épisodes. Le problème par contre, c’est que la plupart des épisodes de la JLA y font allusion depuis des mois et que certaines références manquent pour une bonne compréhension des choses. Le TPB américain est disponible depuis le mois novembre 2008 si vous voulez vous faire votre propre avis…

A propos Steve 1698 Articles
A l'origine du projet, chroniqueur sur tous les podcasts, c'est également à lui que revient la lourde et ingrâte tâche de l'enregistrement et du montage des émissions.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.