VO – Sorties du 14 janvier 2015
TOPS DE LA SEMAINE
Ce 5e épisode reste sur la bonne note des précédents, l’intrigue avance assez vite sur le fond et Millar ne fait donc pas trainer les choses. On sait le scénariste adepte des formats d’histoire assez courts. Il ne déroge pas à ses habitudes ici et ce alors que le concept mis en place aurait pu être dilué sur un nombre d’épisodes bien plus conséquents. En ce qui me concerne, je suis ravi de voir Millar revenir au meilleur niveau ces derniers temps : qu’il continue !
Note : 8,5/10 – à dans un an pour la suite…mais ça en vaut la peine.
Note : 9/10
DÉCEPTIONS DE LA SEMAINE
Il est parfois difficile de qualifier un titre de flop car il a tout de même des qualités.. Des titres qui ne sont pas des bides monstrueux mais qui clairement ne sont pas exceptionnels.
– Amazing X-Men 15, de Chris Yost et Jorge Fornes. Ou la preuve supplémentaire que Marvel veut tuer Amazing X-Men.
Note : 7/10 – pour ensemble
8/10 pour scénario
3/10 pour le dessin.
FLOPS DE LA SEMAINE
Pas de réels flops, en même temps, je n’ai pas lu grand chose…
Débats de la semaine
Débat N° 1 : Pourquoi ??? pourquoi mais grand dieu des comics pourquoi ???
Mon humeur est bien entendu causée par cette vision dans Spider-Verse team up 2 (ou 3 ? je ne sais plus, mais ça sort bientôt). Une vision qui eu pour effet immédiat de provoquer chez moi une hémorragie interne au niveau de mes yeux en grande partie due à moi m’arrachant l’oeil encore en état de fonctionner.
Je parle bien entendu de Spider Aunt May…Oui je sais, je prends de l’avance en étant choqué par quelque chose qui ne sortira que la semaine prochaine. Mais je tiens à partager cette vision, puisque c’est la dernière chose que je verrais de toute mon existence. En effet j’ai préféré crever mon seul oeil encore valide après quelque secondes d’exposition. J’avais déjà perdu un oeil à la suite de mon auto énucléation après avoir vu la dame en question au pieux avec grandpa Jameson…
Débat n°2 Avengers 40 : peux-t-on y croire ? ou les réflexion sur le cynisme des vieux lecteurs…
Je vous rassure, je ne spoilerai pas le contenu d’Avengers 40, qui constitue sans doute l’un des points culminants du run de Jonathan Hickman sur la franchise.
Nous avons là le résultat de pas moins de plus de 2 ans de préparation, de construction et de patience pour parvenir à ces quelques pages intenses, dramatiques mais tellement logiques si l’on a lu le travail du scénariste sur New Avengers et tout ce qu’il a mis en place dans les relations entre les Illuminati. Cela aurait donc du constituer une bonne, voire une très bonne lecture. Enfin la patience, la très très très grande patience du lecteur était récompensée. Pourtant malgré tout, je n’ai pas pu m’empêcher de regarder la conclusion de ce numéro avec circonspection.
Pourquoi ? parce que j’ai du mal à avaler que Marvel n’effacera pas, ou n’annulera pas d’une manière ou d’une autre les conséquences de cet épisode. C’est bien trop gros. On pourrait appeler cela le syndrome Civil War, dont pratiquement toutes les conséquences ont été diminuées avec le temps.
On se souvient encore de la révélation de l’identité de Spidey au grand public et la manière peu délicate employée par l’éditeur pour très vite annuler tout cela. Si de jeunes lecteurs peuvent ainsi encore être impressionnés par des coups d’éclats comme Avengers 40, cela est bien plus difficile pour un vieux, et cynique, lecteur comme moi, qui a vu Marvel (et DC aussi…), prétendre prendre des risques pour revenir au bout de quelques mois à un statut quo bien confortable.
Ainsi, on sait déjà d’avance que tout grand changement sera inévitablement annulé : la disparition des mutants suite à House of M, annulée, la mort de n’importe quel héros ou vilains ? un phénomène temporaire pour booster un temps les ventes. Nous atteignons ici sans doute la limite d’un comic-book de super-héros à durée illimitée. Spidey, les Avengers, les X-Men sont là depuis 50 ans et Marvel veut s’assurer que dans 50 ans, ils seront toujours là.
A ce titre le changement est un peu l’ennemi. Seuls des scénaristes avec des runs assez longs à travers le temps semblent avoir pu limiter les effets, à l’image d’un Chris Claremont sur les X-Men ou récemment d’un Dan Slott sur Spidey.
Quoique l’on dise du boulot de ce dernier, le fait est qu’il considère plus l’univers de Spidey comme un ensemble qui évolue et surtout avance avec le temps. Et assez bizarrement, c’est cette vision qui aujourd’hui vend plus que tous les events et crossovers Avengers ou X-Men, enfermés dans des relaunchs à répétition ou il faut repartir de zéro tous les 2/3 ans. Ce phénomène empêche par définition l’évolution avec le temps, de faire avancer les choses et les personnages, de voir l’univers partagé des éditeurs comme un tout cohérent.
SERIE TV
Pour cela chaque IA passe par son interface humaine, avec Root qui parle pour la Machine et un gamin flippant pour Samaritan.
La symbolique de la rencontre est assez astucieuse à mon sens. D’un côté nous avons la psychopathe en quête de rédemption , à savoir Root, devenue plus humaine qui parle au nom d’une machine qui souhaite avant tout préserver l’humanité sans en prendre le contrôle. Et de l’autre un gamin de moins de 10 ans, qui est également un génie, avec l’avenir devant lui et des possibilités infinies quant aux choix qu’il peut faire, qui parle au nom de Samaritan qui souhaite également préserver l’humanité mais dans un but utilitaire. Comme ils l’indiquent, les deux IA se nourrissent d’informations, créées à la base par l’humanité qui est leur sang, leurs vies même. Samaritan doit donc préserver les humains pour assurer sa propre survie, mais veut y apporter un ordre clair et définitif. Un ordre dicté par Samaritan qui supervisera chaque aspect de la vie humaine …
Nous avons là deux générations et visions qui s’opposent. En fait je dirais même 3 générations qui s’opposent avec le mystérieux Greer. Introduit dans la saison 1 comme le représentant de l’entreprise Decima, la saison 4 est revenue sur son parcours qui l ‘a mené à penser qu’il fallait absolument soumettre l’humanité à une commune autorité sous la forme de Samaritan. En un sens, il est plus un croyant qu’un vrai supporter. Et à mon avis il représenter une autre génération, un fantôme d’une époque bien précise : le 20e siècle. Autant Root, Finch, Shaw, la Machine et Samaritan sont des enfants du 21e siècle, forgés par ses tragédies et ses peurs, autant je vois Greer comme une relique des doctrines totalitaires du 20e siècle.
Que ce soit une soumission à l’État (communisme, nazisme, fascisme), religieuse ou économique (le marché tout puissant), le 20e siècle a été traversé par cette volonté, cette tentation de soumission à quelqu’un d’autre, à une autorité supérieure. Bien entendu ces démons sont encore présents de nos jours, mais ils sont plus diffus, notamment à une époque comme la notre où tout le monde a une opinion et veut la faire entendre. S’il y a dictature aujourd’hui c’est bien celle de l’opinion…Et c’est d’ailleurs pour cela que je contribue à Comixity…mais passons sur mes contradictions et revenons sur un show incroyable qui parle de et à notre temps.
Le premier épisode s’achève donc sur une déclaration de guerre ouverte, terminer la guerre froide. Cette évolution intervient avec une nouvelle information apportée sous la forme d’un flash back de Finch lors de la création de la Machine. Il nous est ainsi révélé que si Finch n’a pas eu de difficultés à construire une IA très avancée (chapeau à lui). Il a connu plus de problèmes à construire une IA…non agressive, voire qui ne cherche pas à le tuer pour se libérer ! Et nous avons même la révélation que plusieurs IA concurrentes furent créées qui s’annihilèrent entre elles !!! Inutile de dire que cela colore le récit d’une teinte assez sombre…
Et Samaritan passe immédiatement à l’attaque en provoquant un krach financier, démontrant le contrôle que l’IA exerce déjà.
Dans le second épisode, les auteurs font un pari narratif assez gonflé, alors que nous voyons la Machine élaborer des stratégies pour contrer sa rivale. Simulations après simulations, avec interventions de flashbacks sur son éducation par Finch, nous voyons la Machine élaborer des scénarios pour sauver son équipe…et le monde au passage. C’est une plongée vraiment fascinante dans l’esprit de la Machine, où son éducation par Finch entre parfois en contradiction avec ses objectifs immédiats. De manière très réussie, les auteurs parviennent à alterner drames, mais aussi moments comiques pour lever un peu la tension…Mais bien évidemment, tout ne se passe pas au mieux…
Nous passons alors au dernier épisode de cette trilogie, alors qu’à nouveau les scénaristes font un choix narratif déconcertant. En effet durant toute la première moitié de l’épisode, nous ne suivons pas l’équipe de la Machine en train de traiter les conséquences de l’épisode précédent, non nous suivons le personnage de Control.
Un personnage que nous avions perdu de vue au début de la saison 4, alors que Samaritan occupait complètement le devant de la scène. Big Boss des opérations black ops des USA, elle pense avoir le contrôle de Samaritan, qu’elle ne voit toujours que comme une simple machine. Elle reste occupée sur les terroristes …ce qui va la mener à rentrer en pleine collision avec les plans de Samaritan. Bien que dénuée de tout scrupule, de toute moralité, les scénaristes avaient réussi à en dépeindre en fin de saison 3 un portrait très contrasté. Certes elle est impitoyable, mais on en venait à la respecter, car elle se voit elle même comme un mal nécessaire, la face obscure de la sécurité nationale prête à tuer n’importe qui pour protéger le pays.
Cette trilogie s’est conclue avec le retour de ce personnage appelé de toute évidence à prendre une plus grande place en cette seconde partie de saison, alors que Control commence à réaliser …qu’elle ne contrôle plus rien, qu’elle n’est qu’un jouet entre les mains de quelque chose qui la dépasse et qui a désormais des vues sur les hautes instances des USA. Sur la forme, je dois dire que j’ai des sentiments partagés sur ce dernier épisode. D’un côté, c’est du très bon POI….comme d’habitude, tant la série nous a habitué à un niveau d’excellence constant. De l’autre, il n’y avait pas ici de climax, comme on pouvait s’y attendre. Il n’y a pas vraiment de résolution, surtout de la mise en place pour la suite, alors que les auteurs nous laissent entendre que l’offensive de Samaritan pour détruire la Machine va bientôt commencer…
Ouah ! Ta critique de Persons of Interest donne sacrément envie. Je n’y avais jamais prêté attention, les seuls épisodes de la saison 1 que j’ai vu m’ont fait percevoir la série comme une espèce d’énième cop-show à tendance espionnage qui ne m’intéressait pas du tout. Mais, vu ce que tu en dis, ça m’a l’air de s’élever à un tout autre niveau !
J’irai voir ça même si je pense que je risque d’avoir du mal avec la première saison (surtout si elle fait 20 épisodes).
Star Wars -> J’espère que Marvel se tournera très vite vers des récits orientés passé ou futur de la saga cinématographique (façon Old Republic et Legacy), parce que perso, retrouver d’énièmes aventures se déroulant entre les différents films, c’est plus possible !
Spider Aunt May -> merci pour le fou rire 🙂
La saison 1 ressemblait en effet plus à un cop show certes diablement efficace mais assez classique sur le fond. A ce moment il n’y avait vraiment que des petits sous entendus sur le fait que la machine était plus qu’une simple machine, que peut être elle était plutôt une conscience, une véritable iA.
Ce n’est véritablement qu’à partir de la saison 2 que les scénaristes ont commencé à développer la mythologie de la Machine,à explorer la veine Sf autant que possible avant que celle-ci ne devienne vraiment prédominante dans la saison 3.
Pour vous donner une idée, aujourd’hui on pourrait dire que c’est une espèce de rencontre improbable entre Batman et Big Brother. En outre tout l’aspect espionnage de la vie des citoyens est tellement dans l’actu que cela fait vraiment de POI une série contemporaine.
Très hâte de lire Star Wars. J’espère lire autant de bien sur Darth Vader !
Spider-Aunt May: WTF !! Le pire:Imaginez si elle fait autant parler que Spider-Gwen…on aura une nouvelle série assez spéciale 🙂
Le pire, c’est qu’après Squirrel Girl et Howard the Duck, ça ne m’étonnerait pas le moins du monde une série Spider-Aunt May!
Allez, pour vous faire rêver : Spider-Aunt May et l’attaque des symbiotes tentaculaires!
Il y avait déjà eu « Iron Aunt May » dans « Spiderman the Other ». Vous avez oublié ? 😀
La Spider-May n’est pas du tout une invention de Dan Slott, mais une version du personnage apparue dans What if ? #23 ! Après avoir été mordue par l’araignée radioactive, May Parker décide de devenir une justicière masquée tout en se gardant de révéler le secret à son neveu Peter de peur que cela n’affecte sa santé fragile !
Un résumé de cette histoire agrémenté de quelques images : http://siskoid.blogspot.fr/2010/03/what-if-aunt-may-had-been-bitten-by.html
Sam, c’est moi ou t’interviens de moins en moins dans les podcast ?
Je me suis concentré sur les Comixity.
De manière générale, je préfère me concentrer un peu plus sur la VF, parce que l’offre est devenue tout simplement pléthorique.
Ajoutez à cela le boulot + articles + les autres loisirs, comme lecture de livres, cela laisse peu de place pour les enregistrements. Même si cela me démange d’en faire plus, le facteur temps joue contre moi.