Scénario : Dan Slott, Peter David & Chris Yost
Dessin : Humberto Ramos, Marcus To
Sollicitation : Peter Parker est enfin de retour et il est temps pour lui de redevenir Spider-Man ! Assistez au début de nouvelles aventures qui l’opposent à un redoutable ennemi : Electro ! Par Slott, Gage, Ramos, Rodriguez, Camuncoli et bien d’autres. Puis, lancement des séries Spider-Man 2099 de David/Sliney et New Warriors de Yost/To.
Éditeur VF : Panini Comics
Prix : 4.8€/112 pages
Épisodes: Amazing Spider-Man (2014) 1(I-VII), 2 ; Spider-Man 2099 (2014) 1 ; New Warriors (2014) 1)
A cette occasion, Pete doit de nouveau faire face à l’hostilité des habitants de New York, qui n’ont guère apprécié l’efficacité du bon docteur avant le retour de Peter…Ah là là que des ingrats tous ces gens, tout ça parce qu’ils tous failli mourir…Mais Spider-ock n’a pas fait que bousiller la vie de Peter qui tout d’un coup se retrouve à gérer sa propre compagnie, découvre qu’il a son doctorat …et une petite amie…Toute la vie de Peter est donc à moitié un champs de ruine, alors que MJ préfère l’éviter, que les Avengers l’ont mis sur la touche et que New York ne peut plus l’empaffer. La vie de Spidey est donc de nouveau assez merdique, mais la vie de Peter elle a connu des améliorations notables.
A ce titre, Slott prend deux bonnes décisions dans la gestion de la série. Tout d’abord la gestion des retombées par un Peter bien trop content d’avoir survécu à toutes ces épreuves. Le scénariste ne noircit pas son héros, il ne le fait pas déprimer. Au contraire, Peter prend plutôt toutes les emmerdes qu’il a géré avec humour. Et quelque part, il a bien raison. S’il a survécu aux manigances d’Ock, il peut survivre à n’importe quoi désormais. Le pire ne peut être que derrière lui.
L’autre bonne décision de Slott est de parvenir à toujours faire de Peter le centre de l’intrigue tout en gérant de manière aisée un cast régulier élargi. Ainsi, en deux épisodes et quelques 40 pages, on voit des dizaines de personnages partager l’affiche tous issus de différents pans de la vie de Peter.
Que ce soit sa vie privée, avec Tante May et son mari, ou encore Ana Maria qui lui lâche une bombe de manière assez rapide…sa vie pro, alors qu’il doit gérer une associée qui de toute évidence ne peut pas l’empaffer…sa vie de super-héros avec une apparition des Avengers, auxquels il a la bonne idée d’apporter des gâteaux…et bien sur ses ennemis comme l’inénarrable J.J.Jameson qui va continuer d’apparaître dans la série et ce malgré sa démission de la mairie de New York, ou encore Black Cat et Elektro qui reviennent faire un tour … Un cast appelé à s’élargir avec quelques cases sur une jeune femme bien mystérieuse aux pouvoirs fort similaires à ceux de Peter…qui l’étudie sous toutes les coutures…Mais ne spoilons rien sur un personnage appelé à jouer un rôle important dans les prochains mois.
C’est d’ailleurs le retour d’Elektro et Black Cat qui constitue le seul point faible de ces premiers épisodes.
D’une part le massacre du personnage de Black Cat se poursuit, puisqu’elle est désormais réduite au rang de simple méchant qui veut se venger. Oh ça elle a de bonnes raisons, puisque Spider-Ock l’avait fait arrêté. Mais réduire ce personnage à « je veux me venger de Spidey », alors qu’elle est son alliée depuis des décennies, cela fait vraiment mal au coeur. D’autant plus qu’à la lecture, j’avais le sentiment …d’avoir déjà lu ça. En effet, il me semble bien que l’identité de Felicia Hardy avait déjà été « outé » par le passé…mais bon je suppose que cela fait partie des évènements changés lors du merdier One More Day. On va éviter de revenir dans cette zone trouble qui a rendu une grande partie de la continuité de Spidey illisible…Etant donné que Slott avait surtout tendance à faire aller la série de l’avant plutôt que de regarder en arrière, cela ne se remarquait pas trop…jusque là.
D’autre part, le retour d’Elektro qui ne vaut pas mieux que celui de Black Cat. Déjà, à la base le personnage n’est pas très intéressant, car on court très vite en rond avec lui. C’est un vilain assez primaire sans objectif ambitieux à part faire du poignon ou se venger de Spidey. On est jeudi, donc c’est la motivation B qu’on utilise…Oui, je sais, je sais, cette fois, le personnage a lui aussi une bonne raison de se venger, puisque les expériences qu’il a subi de la part de Spider Ock ont déréglé ses pouvoirs, mais bon cela ne vole pas bien haut ..
En fait toute l’intrigue « vilains » est très légère dans ces deux premiers épisodes et souffre assez de la comparaison avec le combat mené par Peter contre Dock Ock au cours de l’année passée. Je comprends bien que l’intention de Slott est aussi de ne pas répéter un autre récit plein de tension après toute une année sous pression maximum en permanence, mais le contre coup est bien présent à la lecture.
Note : 8/10 – Parce que ça tout de même plaisir de revoir Peter…
Spider-Man 2099 1
C’est du Peter David donc c’est forcément très bon. Fin, on met 10 directement ou je développe un peu ? Hein, vous en voulez plus. Bande de petits sacripants va !!!
Dans l’ensemble, nous avons là un premier épisode sympathique qui respecte parfaitement les codes d’un numéro 1, à savoir être le plus accessible possible à tout nouveau lecteur. Bref, si vous n’avez jamais lu un épisode de Spider-Man 2099 auparavant, ou la réintroduction de Miguel dans Superior Spider-Man, pas de souci, le scénario vous donne tous les éléments nécessaires.
Il repose ainsi Miguel coincé dans le présent, bossant chez Alchemax pour tenter d’empêcher son futur grand père, à la tête de la boîte, de la transformer en la méga corporation corrompue qu’elle est devenue en 2099. Pas évident, car il s’avère que Tiberius Stone est…un bon gros enfoiré sans scrupules prêt à vendre des armes à n’importe qui.
On voit également Miguel tâcher de vaquer à ses occupations de Spider-Man comme toute bonne araignée qui se respecte avec toute la gratitude des gens sauvés qu’un Spidey peut attendre…mais le pauvre va avoir d’autres soucis très vite alors qu’un agent mystérieux vient lui faire la peau, connaît tout de lui et prétend …protéger l’espace temps.
Bref ça tourne mal très vite, jusqu’à ce que Peter David introduise l’autre tête d’Alchemax à savoir Liz Allen..Allan? Allen ? euhhhh, écoutez moi j’ai toujours lu Allen, donc je ne vois d’où ce Allan peut sortir !!! Peu importe d’ailleurs, ce qui est intéressant est que Peter David pose déjà un élément important en sous entendant que Miguel et Liz vont avoir une relation importante dans l’avenir…dont la nature n’est pas précisée…Mais on sent à la lecture de la dernière page que les ennuis ne sont pas loin.
Au final, on a un premier épisode efficace qui pose bien les bases de la série, son environnement, et qui est du pur David, c’est à dire qui ne manque pas de piment ni d’humour.
Note : 7.5/10 –
New Warriors 1
New Warriors ou New Magic Mutants ??? alors que les New Warriors débarquent à New Salem qui abrite…tous les individus à pouvoirs magiques de l’univers Marvel, persécutés pour leur différence et qui ont juré de protéger un monde qui les craint et les hait…avec en plus l’apparition d’un vilain qui aime tellement faire joujou avec les mutants d’habitude.
Ajoutez à cela la présence de Chris Yost, habituez des mutants, et vous avez tous les ingrédients pour une ambiance d’X-Men du pauvre. Avec bien entendu pour compléter le cast, les 7 de Salem, équipe crée de toute pièce pour l’occasion.
Je vous rassure, ce n’est pas mauvais et l’idée d’explorer le versant magique de l’univers Marvel, en montrant qu’il ne se limite pas au Docteur Strange est vraiment sympathique. En outre l’inclusion de Kane/Scarlet Spider dans le cast renforce ce sentiment qu’on ne lit pas une série New Warriors habituelle.
Reste que cela demeure une série mineure sans prétention …à tel point qu’elle a été annulé au bout de 12 épisodes par Marvel, malgré des côtés bien sympathiques. A ce titre, j’espère que Yost aura eu le temps de conclure ses intirgues principales.
Note : 7/10 – sympa et sans prétention.
Verdict pour l’ensemble du mag : sympathique, une nouvelle ère débute avec des éléments familiers un peu partout…peut être trop.
Note : 7.5/10 –
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