TOPS DE LA SEMAINE
2 – Action Comics 38, de Greg Pak et Aaron Kuder. En voilà une belle réussite, qui repose en grande partie sur le talent d’Aaron Kuder. L’artiste transforme le scénario certes efficace mais classique de Greg Pak et le transforme en une confrontation inquiétante où Superman n’a plus aucun repère. Ainsi on est pas prêt d’oublier la scène avec les parents de Clark…Dans l’ensemble la mise en scène est exceptionnelle, faisant de la lecture un vrai plaisir.
Je l’ai déjà dit, Aaron Kuder évolue à très grande vitesse depuis quelques mois. Après avoir amélioré son graphisme, le voilà qui innove avec sa mise en scène. Tout cela fonctionne aussi très bien grâce au travail de Greg Pak au scénario qui continue d’écrire un Superman accessible auquel on peut tous s’identifier, à la fois plus humain et différent de l’humanité que jamais.
Note : 8.5 /10 –
Note : 9 /10
LA BONNE SURPRISE DE LA SEMAINE
– IXth Generation 1, de Matt Hawkins et Stjepan Sejic. Je m’attendais à ce que la lecture de ce premier épisode soit sympathique mais sans plus, au final j’ai passé un excellent moment de lecture pour une série SF qui s’assume telle quelle tout en réussissant à associer de manière très maligne la plupart des franchises de Top Cow de Aphrodite IX à Witchblade, de Cyberforce à Darkness.
L’un des bons points de la série est sa relative accessibilité. J’avais survolé les premiers épisodes de la série Aphrodite IX qui précédait le titre et pourtant, une fois lu le petit résumé en page 1, je n’ai eu aucun mal à rentrer dans l’histoire. Le rythme est excellent, on comprend très vite les enjeux et qui sont les personnages. La menace est assez classique pour l’univers Top Cow mais fait toujours son petit effet.
Enfin, nous avons ici un vrai premier épisode, qui pose bien la situation, les personnages et les enjeux et ne s’arrête pas alors que l’histoire commence à peine à chauffer. Un défaut que je retrouve un peu trop fréquemment ces derniers temps…De fait, il fait tout ce qu’il faut pour vous donner envie de revenir pour le numéro suivant.
Et bien entendu, Sejic fait comme toujours un travail génial.
Note : 9/10 –
DÉCEPTIONS DE LA SEMAINE
Il est parfois difficile de qualifier un titre de flop car il a tout de même des qualités.. Des titres qui ne sont pas des bides monstrueux mais qui clairement ne sont pas exceptionnels.
– Ant Man 1, de Nick Spencer et Ramon Rosanas. En fait je ne sais même pas si l’on peut dire que c’est une déception, puisque je n’avais aucune attente particulière. C’est juste que …ben, je me suis un peu ennuyé à la lecture alors que je ne vois que des critiques plus que dithyrambiques sur cet épisode. Certes, il y a quelques passages amusants et l’introduction est un commentaire meta textuel assez marrant, où le personnage passe un entretien d’embauche en livrant toute sa vie et on comprend bien qu’en réalité c’est par des lecteurs qu’il essaye de se faire adopter…Mais au delà de cette première séquence, le reste m’a paru assez lourdingue, avec pas mal de longueurs, qui font que j’ai failli caler dans la lecture à plusieurs reprises.
En général, je suis ravi quand un premier épisode fait plus de 30 pages, car cela permet d’avoir une certaine densité et de ne pas stopper tout au moment même où l’histoire débute. Là arrivé vers la page 15, je me suis rendu compte qu’il m’en restait encore une vingtaine à me taper et j’ai failli laisser tomber. Ce qui n’est pas très bon signe en général.
Au final un premier épisode tout de même sympathique. On voit que Spencer a bien cerné son personnage et ce qui peut le rendre attachant, mais en ce qui me concerne, ne m’a pas plus donné envie que cela de suivre plus en avant le reste de la série.
Note : 6/10
SERIE TV
AGENT CARTER
Je pense que le plus beau compliment que l’on puisse faire à cette mini série TV est de dire que le premier épisode réussit à accomplir, en termes de qualité, ce qu’Agents of Shield commence péniblement à réaliser au bout …d’un an et presque 30 épisodes.En premier lieu d’un point de vue esthétique, la reconstitution historique s’avère très réussie que ce soit visuellement, que socialement. Entre les blessés de guerre peu considérés, les femmes relégués au second plan, voire tout simplement virées pour laisser la place aux hommes qui reviennent de la guerre. On sent bien là par petite touches que le scénaristes ont fait leur devoirs.
Ensuite, il y a bien évidemment le personnage. Introduite dans Captain America : The First Avenger, Peggy Carter s’était rapidement imposée comme étant plus que simplement la copine de Steve Rogers…Les scénaristes avaient déjà bien posés le personnage, l’avaient bien cernés et définis pour le public. Si bien qu’au fil des ans, les auteurs Marvel n’ont cessé de lui accorder de plus en plus d’importance au point d’en faire un des membres fondateurs du SHIELD et son premier directeur. Mais nous n’en sommes pas là. Nous sommes en 46 et le SHIELD n’existe pas encore . Peggy Carter travaille dans ce qui deviendra le SHIELD, à savoir le SSR.
Enfin travailler c’est beaucoup dire, puisque seule femme du service, elle doit supporter en permanence les petites remarques et attitudes de ses collègues qui ne la considèrent que comme une jolie pièce rapportée/imposée, qui a de toute évidence passé toute la guerre les jambes écartées, soit pour Rogers, soit Howard Stark…Un Howard bien dans la merde alors qu’il est accusé d’avoir vendus des armes aux ennemis des USA…L’histoire démarre vraiment, alors que l’agent Carter va faire son possible pour remettre la main sur les armes en fait volées à Stark qui se baladent un peu partout…
Bien évidemment, nous avons quelques poncifs, avec la mystérieuse organisation, des complots dans des complots alors que Stark n’apparaît pas si blanc que neige que cela…Il n’en demeure pas moins que ces deux premiers épisodes s’avèrent au final une bonne heure et demi de télévision, bien rythmée, bien jouée, bien écrite, avec juste ce qu’il faut d’action et d’intrigues pour donner envie de revenir. A ce titre je suis rassuré qu’il n’y ait que 8 épisodes, car cela se sent lors du visionnage que les scénaristes ne gardent pas des choses pour plus tard et qu’ils ne délayent pas l’histoire parce qu’il y a 22 épisodes à remplir …
Non, ils font avancer l’intrigue assez vite et comme beaucoup, je commence à me demander si les networks américains ne devraient pas privilégier ce format court en 8 ou 10 épisodes. Le format en 22 épisodes devrait être clairement réserver pour les séries de type procedural, qui ne font que répéter une formule bien huilée d’épisode en épisode.
Au niveau des séries a 22 épisodes par saisons, il n’y a que The good wife et Person of interest qui gardent un haut niveau de qualité et de constance.
Je n’ai vu que le début de l’épisode 1 d’Agent Carter pour l’instant, mais je te rejoins pour ce qui de la reconstitution historique : tout y est, des décors à l’ambiance générale en passant par les mentalités de l’époque, avec en plus une façon de filmer et un grain de l’image qui font un peu « ancien » !
Je suis totalement d’accord pour ce qui est du nombre des épisodes, on en parlait dans le podcast spécial consacré aux séries TV, le format des saisons de 10 à 13 épisodes est parfait pour les séries qui se focalisent sur une intrigue au long cours. Parmi les séries de ce type qui arrivaient quand même à tenir le rythme avec une vingtaine d’épisodes, Lost s’en sortait bien aussi.
J’ai un peu de retard sur X-Factor (#14), mais est-ce qu’on a déjà eu une annonce sur le futur de Peter David chez Marvel (hors SM2099) ?
Sinon, plutôt d’accord avec toi en ce qui concerne Action Comics que je trouve très efficace en ce moment, tout comme la plupart des titres Superman actuels, j’apprécie beaucoup ce que nous pondent Johns et Romita ou bien le renouveau intéressant de Supergirl.