VO – Sorties du 1er Octobre 2014
TOPS DE LA SEMAINE
5- Thor 1, de Jason Aaron et Russell Dauterman. Beaucoup de bruit pour … non pas rien, mais pas grand chose. Depuis quelques semaines, une minorité aux cordes vocales puissantes et aux touches de clavier chauffées à blanc déverse sa haine sans fin contre cette nouvelle version de Thor, où sacrilège et hérésie, une femme va récupérer le marteau de Thor.
Oh oui quel horreur que …ces 2 pages sur 22 où l’on voit ce personnage soulever le marteau et voilà fin de l’épisode ! Car oui l’essentiel de l’épisode est consacré au Thor historique qui commence par se lamenter sur son sort avant d’aller casser du Géant des glaces. Mais l’absence de Mjolnir va lui coûter cher ! Et c’est là à mon sens le véritable évènement de cet épisode. Aaron réalise bien plus tôt que je ne le pensais un certain évènement annoncé dans les premiers épisodes de Thor God of Thunder. Disons qu’il arrive encore quelque chose de grave au Thor historique qui va laisser des traces.
A ce titre j’aurais vraiment aimé qu’Esad Ribic assume encore la charge des graphismes. Si Dauterman se défend bien, il possède un style bien classique qui ne surprend guère. Après avoir été choyé et gâté par Ribic sur Thor God of Thunder, on aurait aimé qu’il signe cette nouvelle page de notre cher dieu du tonnerre. L’élégance de son style et sa facilité à mettre en scène des pages épiques et pleines de gloire aurait vraiment bien fonctionné ici.
Dans l’ensemble un épisode sympathique. La nouvelle Thor ne fait ici qu’être annoncée, donc Aaron se moque un peu du monde puisque le personnage était en couverture et l’argument principal de ce relaunch. On ne va pas se fâcher non plus, ça en fera plus pour l’épisode 2. Sinon, pour les pronostics sur l’identité de cette Thor : Jane Foster ? la môman de Thor ? Sif ? La belle sœur de mon cousin au 3e degré ?
4 – Black Widow 11, de Nathan Edmonson et Phil Noto. Rien que pour la splash page avec Black Widow et X-23, cet épisode vaut l’achat. Bon dans les faits, il se passe plus de choses que cela…Alors que Nat découvre qu’un vaste complot est en train d’être mis en place contre elle. Mais ce que j’ai vraiment apprécié c’est le fait que le scénariste se soit souvenu d’une part du lien établi par Marjorie Liu entre Black Widow et X-23 dans l’un des derniers épisodes de sa série. Et d’autre part…qu’il ait profité que la dite série ait longtemps été illustré par un certain…Phil Noto.
On sent vraiment que l’artiste est ravi de retrouver le personnage mais aussi qu’il prend plaisir à dessiner deux héroïnes qu’il adore dans le même épisode. Vous me direz, c’est du fan service. Oui et non. Oui car la référence fera plaisir aux fans. Non car dans le cas présent, le scénariste fait bien attention d’incorporer cela de manière naturelle dans son intrigue. Bref du bon boulot pour une série qui reste excellente.
3 – God Hates Astronauts 2, par Ryan Browne. What The Fuck bis repetita et tout le toutim. Les crabes arrivent !!!et le monde s’en tape !!! l’intrigue du premier épisode était relativement cinglée mais au moins concentrée en un seul lien. Ici l’auteur décide de mettre en place plusieurs intrigues et de suivre une multitude de personnages. De fait, tout cela est un poil moins consistant. Mais cela reste bien cinglé comme j’aime. La série n’a aucune limite, surtout pas en termes d’histoires et à ce stade à peu près n’importe quoi peut être fait, cela passera. Je n’ai donc aucune idée où tout cela peut aller et vous savez quoi ? c’est parfait comme ça !
2- Rat Queens 8 de Kurtis J.Wiebe & Roc Upchurch et ex aequo Uncanny Avengers 25, de Rick Remender et Daniel Acuna. Oui je triche un peu cette semaine, mais que voulez vous les deux épisodes étaient géniaux !
Tout d’abord Rat Queens, qui m’a rassuré sur la qualité de la série. En effet le dernier épisode m’avait assez largement déçu…Enfin si vous vous en souvenez, car après cela la série a été absente pendant plusieurs mois d’affilée avant d’enfin revenir cette semaine. Plus irrégulière peut être, mais au moins les auteurs sont revenus en forme.
Avec cet épisode, nous renouons avec l’humour trash et sans concession de la série alors que l’on découvre plus en détail le passé d’un des personnages. Très clairement le mélange entre fantasy traditionnelle, ici avec une plongée dans le monde des nains, et le langage moderne reste détonnant ! Alors pas de conneries les gens, vous me sortez la suite et plus vite que ça !
Mais Rick Remender de son côté ne s’en laisse pas compter ! Pas vraiment d’humour, alors que les quelques mutants de l’équipe qui ont réussi à infiltrer les camps du Red Skull lui font face ! Le combat entre Magneto et le Red Skull est à ce titre vraiment mémorable ! Et encore une fois, Remender montre que la violence n’est jamais sans conséquences…
Comme d’habitude, le scénariste n’épargne pas ses personnages. Mais il sait aussi vraiment les développer, car pour la première fois en presque une décennie, je me suis surpris à apprécier Scarlet Witch !
Un petit exploit alors qu’elle retrouve son père et que les retrouvailles pleines d’émotion attendront pour plus tard…un superbe épisode donc qui fait parfaitement le lien avec Axis, mais aussi avec la série Magneto.
1 – Men of Wrath, de Jason Aaron et Ron Garney. Ahhh ben voilà, tu vois quand tu veux Jason ! Je dois dire que j’ai eu peur pour Jason Aaron ces derniers temps. Entre la qualité déclinante de son Thor (cela remonte cette semaine mais y a du boulot) et la déception Original Sin, les derniers travaux du scénariste n’étaient tout simplement pas à la hauteur de ses réussites passées, Scalped en tête.
Avec Men of Wrath, il revient à ce qu’il sait faire. Là où il excellent. A une histoire sombre et torturée d’hommes vivant et ne connaissant que la violence et la mort. Un tueur à gages arrive à la fin de sa vie alors que le cancer le ronge. C’est à ce moment qu’on vient lui confier un dernier boulot. Un boulot qui va tout faire basculer alors que son histoire familiale marquée par la violence le rattrape.
L’intrigue est superbement maîtrisée par le scénariste et on voit arriver la dernière page avec anxiété alors qu’Aaron nous donnait les indices nécessaires pour savoir où tout cela allait nous mener. A rien de bon bien évidemment…Cela fait aussi plaisir de revoir Ron Garney à un aussi bon niveau. Là aussi les derniers travaux du dessinateur n’étaient guère glorieux…du moins quand il parvenait à arriver au bout. Il revient ici en bonne forme !
FLOPS DE LA SEMAINE
Gotham Adacemy 1 . Avant de commencer à me lyncher car je suis certain que certains ont aimé cet épisode, laissez moi m’expliquer. Premièrement : je n’ai absolument pas compris de quoi ça parle. Quelle est l’histoire ici ? j’ai bien compris que l’on allait suivre une étudiante de la Gotham Academy qui a de sombres secrets notamment regardant Batman. Mais à part ça ? quelle est l’intrigue spécifique de cet épisode ? pour quelle raison devrais-je revenir le mois prochain pour lire l’épisode 2 ?
Pour moi la lecture a mal commencé, car j’ai eu du mal à identifier quel personnage on suivait. Une fois le doute dissipé, je me suis vite rendu compte qu’elle me tapait sur les nerfs avec son mélodrame ado bien spécifique. Ouhhhh je souffre et le monde est contre moi et patati et patata !!! ensuite il y a cette quasi absence de scénario …Et enfin….qu’est-ce que c’est que ce style graphique ? oui merci je connais Karl Kerschl…mais de toute évidence, il n’a rien à faire dans l’univers de Gotham.
La lecture n’est pas atroce non plus. Mais clairement à un moment il faut se demander : quel est l’intérêt ? Les auteurs veulent clairement donner une coloration indé à leur série, sauf qu’ils sont incapables de raconter une histoire intéressante avec des personnages que l’on a envie de suivre ! Donc de mon point de vue c’est une déception et a sa place est bien dans cette section
Green Arrow 35, je ne sais pas pour vous, mais je savais que l’équipe Lemire/Sorrentino allait me manquer. Je n’imaginais juste pas à quel point en fait quant à lecture des premières pages de cet épisode, mes pires craintes se sont réalisées…En fait tout commence de manière bien innocente. On se doute bien que l’influence de la série TV va se faire sentir au vu de l’équipe de scénaristes..qui bosse également sur le show. On sourit à la première phrase « My Name is Oliver Queen », qui ouvre le comic-book comme elle ouvre chaque épisode de la série TV. Très vite la consternation s’installe.
Première déception : tout le cast installé par Lemire est viré. J’avais déjà exprimé ma crainte à ce sujet, notamment vis à vis du génial personnage d’Emiko. Ici le scénaristes prennent …1 phrase pour expliquer que tous les personnages auxquels nous nous sommes attachés ne sont plus présents d’un épisode sur l’autre. Là je me dis que l’on nage un tantinet dans le foutage de gueule.
Ensuite, il y a l’installation du nouveau statut quo. Et par installation, je veux souligner sa totale absence. Sans que cela ne soit vraiment expliqué, Ollie tout d’un coup a une nouvelle vie. Poum il est la tête d’une œuvre de charité. Poum il a une nouvelle copine. Poum, les pauvres c’est son truc. Poum, il y a un nouveau cast de personnages autour de Green Arrow. Je ne parle pas de Diggle, déjà introduit par Lemire, mais qui a tout de même gagné quelques 50kg de muscles …Non tout d’un coup il a un médecin qui connaît son identité secrète qui le soigne.
Enfin, il y a cette incroyable scène d’anthologie. Cette rencontre Ollie/Bruce/Lex Luthor. Bien entendu, je comprends le propos des scénaristes ici. A savoir bien distinguer Green Arrow des autres héros. Bien montrer que lui se soucie des petites gens bien pauvres, alors que Wayne ou Luthor vivent bien loin des préoccupations terre à terre des gens bien réels. Tout cela pour montrer que c’est bien le Ollie World. Ou connard World selon ma définition. Qu’il ne veuille pas s’associer à Luthor ne me pose aucun problème. Qu’il ne voit pas les limites de ses actions et qu’il refuse d’admettre que la pauvreté qui lui fend tant le cœur est lié à des problèmes plus globaux que le périmètre de Seattle…c’est de la connerie pure…
Dois je aussi préciser que le dessin n’est pas franchement attractif. Je crois que je n’ai jamais vu un Bruce Wayne aussi dégueulasse. Tous les héros ont des muscles hyper développés dignes des années 90 et leurs visages me posent quelques soucis.
Au final nous n’avons pas un épisode qui est une purge complète. Non en fait dans les années 90, ce serait même plutôt bien passé. Mais l’ensemble est d’un classique ringard sans grande imagination . Et surtout il souffre immédiatement de la comparaison avec le run précédent. Passer d’un truc exceptionnel à …un truc somme toute assez banal. La chute est rude
Tiens et si on parlait un peu VF ?
X-Men Universe 16
J’ai déjà donné un avis plus que détaillé sur les nouvelles séries qui rejoignent le mag ce mois-ci. Mon objectif ici n’est donc pas de me répéter, mais plutôt de discuter du contenu des épisodes du mag.
X-Men 10.NOW de Brian Wood et Kris Anka
La bouillabaisse Brian Wood sur les X-Men se poursuit, avec l’arrivée d’un nouveau dessinateur pour quelques épisodes en la personne de Kris Anka. Le monsieur jusqu’ici cantonné aux couvertures fait ici ses débuts sur des pages intérieures pour Marvel. Et force est de constater que s’il est à l’aise sur des couvertures, ici il se rend compte de la différence et cela se révèle pour le moment beaucoup moins bon. Si son travail sur X-Men n’est guère glorieux. Il va cependant bien évoluer dans les prochains mois, comme l’atteste son travail sur Uncanny X-Men où il va se révéler bien plus à l’aise. Mais nous en reparlerons en temps et en heure.
Pour le moment discutons un peu du scénario relativement peu intéressant de Brian Wood. Après un début d’arc assez confus et lent à se mettre en place, il essaye avec ce nouvel épisode .NOW de passer l’accélérateur avec un peu plus d’action…sans grand succès.
Déjà, nous n’avons même un épisode complet. Le numéro se décompose en deux parties. Dans la première, qui représente la majorité de l’épisode, les X-Men recherchent la nouvelle sororité qui a donné un nouvel hôte à Arkea, devenue de facto la leader du groupe. Et celle-ci a des idées assez précises en termes de recrutement.
Dans le même temps, Rachel se dit qu’elle a peut être fait une erreur de s’envoyer John Sublime, super-vilain confirmé dont les proclamations de rédemption sont aussi crédibles que celles de tout homme prétendant n’avoir jamais maté de porno (« mais je te jure chérie, cela ne m’attire pas du tout », oui mesdames, c’est un mensonge, remettez vous, on vous en sort de pires à peu près tous jours…).
Comme le laisse transparaître mon commentaire, ce n’est guère intéressant, palpitant ou ne serait-ce que vaguement bon à lire. Il y a surtout des incohérences, surtout quand les X-Men rencontrent un mutant israélien sur-puissant qui serait bien utile face à la menace d’extinction à laquelle elles font face, mais aucune n’ a l’idée de le recruter, ne serait-ce que 5 min. Du coup, on se demande un peu pourquoi Wood se fait chier à introduire ce personnage, à part bouffer 5 pages …
La seconde partie de l’épisode fait déjà un poil plus plaisir…même si c’est du fill-in pur, car il est dessiné par Clay Mann. Le fait que le monsieur ne se soit pas vu confié une série X-Men centrale reste un mystère pour moi. L’histoire elle est un bouche trou pur, jeunes X-Men Vs Sentinelles mark 1 possédées par Arkea. Ai je précisé que c’était à suivre ? oui parce que Wood a quand même réussi à étendre ça sur plusieurs épisodes. Très joli à regarder, vide sur le fond.
Note : 5/10
Nightcrawler 1 de Chris Claremont et Todd Nauck
Retour du maître des X-Men sur une série mutante. Certes ce n’est pas une série centrale de la franchise, et je doute qu’elle survive très longtemps, mais cela fait plaisir de revoir Chris Claremont travailler à nouveau sur les X-Men. Et cela lui fait plaisir également de toute évidence. Dans ce premier épisode, il lance Nightcrawler tout d’abord à la découverte du nouveau statut quo des X-Men et notamment de l’école. Ce qui nous donne quelques scènes soit comique, quand il découvre qu’il n’est pas le seul à pouvoir marcher au plafond et que cela devient une zone assez fréquentée, soit émouvante alors qu’il reprend contact avec certains de ses amis, comme Rachel. Une belle scène les réunit, ce qui fait d’autant plus plaisir au vu du peu de traitement du personnage ces derniers temps. En dehors de la série X-Men où elle se contente de s’envoyer Sublime tout en crêpant le chignon avec Storm…
Ensuite, il fait en sorte que son personnage reprenne contact avec son passé…tant celui de Nightcrawler que celui de Claremont, avec notamment une scène de retrouvailles qui rappellera des souvenirs aux vieux lecteurs des X-Men…Si tout cela est bien agréable, la fin fait vraiment old school avec l’attaque impromptue d’un nouvel ennemi, dont le design est …comment dire cela gentiment ? à chier ? relativement infantile ? complètement à la ramasse ? même dans les années 80, on en aurait pas voulu ? Ici le style cartoony de Todd Nauck qui fonctionnait assez bien sur le reste de l’épisode le dessert fortement.
Un petit épisode sympathique entre retrouvailles et découverte, nostalgie et modernité.
Note : 7/10
All New X-Factor 1 de Peter David & Carmine di Giandomenico
Premier épisode de la nouvelle version de X-Factor…qui semble bientôt devoir disparaître aux USA…Selon les dernières infirmations confirmées par Tom Brevoort, la série de Peter David s’achèvera avec l’épisode 20. C’est bien évidemment un coup dur au vu de la qualité de la série. Oui je sais, vous ne serez peut être pas d’accord avec moi à la lecture de ce premier épisode un peu faiblard, mais croyez moi, ça devient bien ensuite…
L’essentiel de l’épisode est consacré au recrutement de Gambit par Lorna qui lui présente la nouvelle équipe de super-héros montée par l’entreprise Serval. Un nom qui fera sourire pas mal de vieux lecteurs… L’offre est tentante pour Remy alors qu’il vient de se faire remonter les bretelles (je l’ai dit, je suis vieux,cela s’accompagne de l’utilisation d’expressions antédiluviennes) alors qu’il est pris la main dans le sac au cours d’un vol…
Tout ce petit monde est rejoint assez vite par Quicksilver qui veut essayer de passer un peu de temps avec sa soeur…ou fuir les Avengers..à voir…très vite, tout ce petit monde part en mission pour enquêter sur des enlèvements de mutants.
Comme je l’ai dit le numéro n’est pas à l’image de la série car un peu faiblard. Le rythme n’est pas incroyable, on se demande où Peter David veut en venir et les scènes d’explication sont peu barbantes. Heureusement, le sens du dialogue du scénariste est toujours là et il a la bonne idée de lancer l’action assez vite.
La conclusion n’est pas vraiment riche en suspens car je dois dire que je n’ai pas reconnu le personnage menacé alors qu’apparemment nous sommes censés le connaître…Pas grave au fond.
Note : 7/10
Magneto 1, de Cullen Bunn et Gabriel Hernandez Walta
Une magnifique et superbe claque. J’ai déjà proclamé tout mon amour pour cette série à plusieurs reprises. Et je vais continuer. Cullen Bunn commence fort alors que Magneto semble tout d’abord retomber dans ses travers avec une démonstration de pouvoirs particulièrement…inventive. Tout s’explique lorsque l’on découvre la nature de la victime de Magnus et l’on comprend que notre mutant adoré ait décidé d’être ..inventif dans sa mise à mort ! On comprend ensuite très vite, qu’outre les actions de Magneto c’est sa psychologie qui va être vraiment exploitée par le scénariste. De ce point de vue Bunn s’en tire très bien. Il comprend parfaitement son personnage, ses motivations ses objectifs.
Très vite, on voit Magneot remonter une piste qui va le mener vers un tueur de mutants qui va amener deux surprises. D’une part le méchant …s’est rendu à la police. Et à ce titre on saluera la scène où Magneto envahit le commissariat. Un travail absolument superbe de Gabriel Walta, superbement mis en scène et vraiment bien expressif. Et d’autre part que ce fameux tueur n’est peut être pas ce qu’il semble être. A souligner d’ailleurs que la conclusion de l’épisode ne sera peut être pas compréhensible par tous, car cela fait appel à un élément de continuité plus utilisé depuis des lustres.
Un premier épisode puissant et prometteur qui démontre tout le talent de l’équipe créative et qui à la surprise générale donne furieusement envie de revenir pour le prochain numéro.
Note : 9/10
Savage Wolverine 14.NOW de Richard Isanove sur …ben tout.
Début d’un nouvel arc pour la série anthologique consacrée à Wolverine. Cette fois c’est Richard Isanove qui nous concocte une petite histoire du temps de la prohibition au début des années 30. La partie graphique est assez réussie et l’histoire est somme toute assez classique alors que Logan va vite avoir maille à partir avec les mafieux locaux…
Cela se laisse lire sans déplaisir, mais ce n’est pas incroyable non plus. Il faut dire que faire de l’original avec Wolverine est relativement ardu et qu’à ce stade tout à a peu près était fait avec lui. Je vois donc ça comme un petit arc sans prétention à lire comme tel.
Note : 6,5 /10
Parce qu’il n’y a pas que le comics dans la vie
SERIES TV
CASTLE SAISON 7
Au fil des années, je dois bien dire que j’ai développé une relation assez particulière avec cette série. Très fan au départ en raison de son ton léger et assez fun. Portée par un Nathan Fillion très à l’aise dans ce personnage, j’ai commencé à me lasser au cours de la saison 4. Et ce sentiment n’a cessé de grandir au cours des saisons suivantes. A un tel point que j’ai commencé à avoir certaines habitudes de visionnage bien étranges. Tout d’abord, je commence l’année bien tranquille sans trop espérer et en préférant les enquêtes bien pépères. Ensuite aux alentours de la mi saison, la série commence à me gonfler car elle étire ses intrigue fils rouge de manière ridicule. Dans la seconde partie de la saison, je commence à sauter des épisodes et en général, je sèche complètement les final season…Et on recommence l’année suivante…
Mais avec cette saison, je pense que je vais inaugurer une nouvelle habitude : ne plus regarder. Que dire de ce début de saison 7 ? euhhhh ridicule ? stupide ? complètement à côté de la plaque ? en fait, je pense que le meilleur qualificatif est : digne d’un soap à deux balles et mis en place par des scénaristes désespérés à court d’idées. L’intrigue est tout simplement lamentable et on sent bien des auteurs pris au piège par l’avancée trop rapide de leur série et qui tentent désespérément de relancer l’intérêt tout en se sortant de l’impasse où ils se sont fourrés…Bref Castle, good bye, ce fut sympa, le temps que ça a duré.
ANIMATION
CROSSOVER FAMILY GUY/THE SIMPSONS
Ah là là, mêmes les séries d’animation cèdent à la mode croissante des crossovers !!! grand dieu du divertissement, ils sont devenus fous !!! comme pour les comics, le crossover ici a un but à peine masqué : relancer même de manière temporaire l’intérêt pour des séries en plein déconfiture …Entre les Simpsons renouvelés de manière quasi automatique chaque saison, alors que cela fait un moment qu’ils ont cessé d’être drôles. Et The Family Guy qui depuis plusieurs saisons a entamé une chute sans interruption que ce soit en termes d’intérêt ou d’audience…tout cela n’est au final guère glorieux.
Le carré animation de la Fox autrefois puissant est aujourd’hui l’homme malade d’une grille de programmes ..qui ne va guère mieux … Malgré tout, je fais partie de ces gens qui continent de les mater d’un œil légèrement distrait, toujours content de tomber sur un épisode au hasard. Et comme je suis un gros vendu, je suis bien entendu allé regarder cet épisode spécial. Et le résultat fut …satisfaisant.
Autant le dire, les auteurs des deux séries ont joué la sécurité. Il n’y a rien d’innovant, pas de blague mémorable, plutôt une sorte de best of des deux séries. Les personnages sont conformes à leurs caractérisations et on passe un bon moment devant son écran. Les temps forts sont bien entendus les deux séquences qui font appel aux gags les plus usés …classiques des deux séries. Pour The Simpsons, on pense bien entendu au gag de la chute dans la canyon, qui nous est refait. Et pour Family Guy, le chicken fight avec cette fois Homer dans l’opposant de Peter Griffin. On sourit, on s’amuse, mais on ne rit pas, plus, aux éclats, comme autrefois.
Bien que je conserve une tendre affection pour ces deux séries, je pense qu’il est grand temps de les enterrer…
MANGA
Seven Deadly Sins vol 5. Pour ceux qui suivent un peu ces choses, ils savent que cela fait maintenant quelques années que le shonen ronronne, voire est quelque peu à bout de souffle. Bon soyons francs, cela fait des années que le genre shonen tourne en rond. Il est bien loin le grand renouvellement du tout début des années 2000. Aujourd’hui la nouvelle vague est attendue fébrilement et chaque année sans réelle nouveauté fait déchanter un peu plus. Oh il y a eu de belles réussites, mais pas le gros hit, LE gros machin qui bouscule tout. Non tout ce que nous avons c’est la même soupe pré-mâchée calibrée et sans âme produite à la chaîne. Et merci de ne pas évoquer ici l’attaque des titans. Bien que classé dans le genre shonen, pour moi les thèmes sombres et la violence particulièrement poussée en fond un seinen, voire un manga d’horreur par moment.
De ce point de vue, Seven Deadly Sins ne révolutionne rien. En fait c’est même l’inverse, c’est d’un classique consommé et surtout complètement assumé. Pourtant ne me demandez pas pourquoi, la magie d’autrefois opère un tantinet et on se surprend à prendre pas mal de plaisir à la lecture. A la base, l’auteur s’est inspirée de la légende arthurienne pour pondre cette histoire où des individus sur puissants surnommés…les Seven deadly sins étaient en fait les défendeurs d’un royaume. Trahis et présumés morts, ils sont en fait bien en vie mais dispersés au quatre coins du monde. Des années plus tard, une jeune princesse part à leur recherche, persuadée qu’ils œuvraient pour le bien, alors que les chevaliers sacrés censés protéger le pays, ont pris le pouvoir. Tout cela au nom de la préparation d’une guerre prophétisée des années auparavant.
Comme je l’ai dit, c’est du classique de chez classique. Mais la bonne humeur qui règne sur le titre, des personnages attachants et relativement charismatiques et des scènes de baston très réussies font de ce manga sans prétention une des nouveautés shonen les plus réussies du moment. La partie la plus surprenante est sans doute le graphisme. En effet en lisant on se rend compte du côté très old school du style de l’auteur…mais un old school familier…Un old school qui rappelle un certain Akira Toriyama …Bien évidemment quand on s’en rend compte, les gens de ma génération se sentent tout d’un coup très très vieux …Mais c’est le prix à payer.
Bref un manga sympatoche (j’ai dit que j’étais vieux) conseillé.
Classroom Assassination vol 6. Nouveau volume d’une des séries les plus originales et réussies de ces dernières années ! La série part d’une postulat relativement bien allumé : une créature à l’allure de poulpe géant et aux pouvoirs gigantesques apparaît un jour et …détruit la lune ! et il détruira également la Terre si ses exigences ne sont pas remplies. En fait il n’a qu’une exigence : enseigner à une classe pendant un an. Au cours de ce laps de temps, les élèves auront tout loisir d’essayer de le tuer autant de fois que possible. S’ils réussissent la Terre est sauvée. S’ils échouent, il détruira la Terre à l’issue de l’année scolaire…Pas de pression donc. Il choisi pour cela une classe en particulier, une classe où un collège de pointe a regroupé tous ceux jugés comme indignes dans un système élaboré d’ostracisme/motivation.
A partir de ce pitch complètement improbable, l’auteur parvient à construire une histoire d’une profondeur inattendue, puisqu’il va se pencher sur les méthodes d »éducation japonaises et un système visant à la mise en place d’une hyper compétition entre élèves, les relations entre individus, et plein d’autres choses encore. Tout cela avec un humour assez fin et réussi la plupart du temps. On ne peut que s’attacher aux différents élèves que l’on découvre au fil des tomes et bien entendu et surtout à ce prof aux capacités complètement folles au caractère bien humain…Ce qui frappe surtout c’est la capacité de renouvellement continuelle que déploie l’auteur au fil de la série. Dès qu’on pense qu’il a fait le tour du sujet, il amène immédiatement une nouvelle idée, un nouveau personnage, une nouvelle histoire qui relance le récit.
Une belle réussite fortement recommandée !
LIVRE
Chroniques du Tueur de Roi – Première Journée : Le nom du Vent de Patrick Rothfuss. « Nous avons posé les fondations pour notre histoire ». Cette phrase prononcée par le héros Kvothe à la fin de ce premier tome résume très bien les choses.
Porté par une réputation plus que flatteuse, j’ai décidé de dépasser mes réserves pour débuter la lecture de ces chroniques. Quelles réserves me direz vous ? et bien d’abord le prix. A 25€ le livre, cela demande réflexion quand comme moi on achète déjà beaucoup, mais vraiment beaucoup de choses. Ensuite, il y avait la question de la proximité du genre avec l’Assassin Royal. Je ne parle pas tant de l’histoire en elle même, bien que je trouve des ressemblances, mais du type de narration choisi.
Tout comme pour l’assassin royal de Robin Hobb, l’auteur de ces chroniques laisse son personnage narrer ces histoires alors qu’il les rédige, ou du moins ici les fait rédiger. Il y a donc en permanence un double degré de lecture. Il y a en premier lieu la manière dont le héros a vécu les évènements au moment où ils se déroulaient et en second lieu l’appréciation du narrateur qui porte un autre regard sur les choses, les commentent avec des années de recul. Mais à l’inverse de Hobb, le style de Rothfuss est bien plus efficace. Et autant le dire, j’apprécie en tant que lecteur bien plus Kvothe que Fitz. Bien que les deux personnages ont pour point commun d’en prendre plein la gueule en permanence, leurs réactions, leurs personnalité et surtout leurs aptitudes sont bien différentes.
Là où Fitz ne peut que se contenter d’encaisser sans rien dire, l’esprit de Kvothe se révèle vite fascinant. On peut bien évidemment trouver irréaliste le fait que le jeune homme ait des compétences dans …ben à peu près tout, mais son bagou, son audace et surtout sa langue bien pendue font qu’on ne peut que l’aimer. Alors que Fitz peut insupporter très vite.
Ce premier tome voit donc essentiellement la mise en place de l’intrigue. On voit Kvothe aujourd’hui, alors qu’il vit dans l’anonymat perdu au fin fond de nulle part, tenant une auberge/bar sans prétention alors que tous le croient mort. Alors que tous ne cessent d’alimenter sa légende. Dès le départ, on comprend que malgré son jeune âge, qui est situé avant la trentaine, Kvothe est devenu une légende dont les actions sont mythifiées, exagérées. Chaque aventure qu’il a pu vivre est transformé pour mieux servir encore le mythe qui ne cesse de grandir autour de sa personne. Dès lors la question est comment en est il arrivé à se faire passer pour mort et à vivre une vie anonyme sous un faux nom.
C’est alors que débarque Chroniqueur. Célèbre chasseur et défaiseur de mythe et légende, il vient le trouver ou plutôt le retrouver pour obtenir enfin la vérité, différencier le mythe, la légende et l’homme. Bien que réticent au départ, Kvothe finit par céder et va narrer au cours de 3 jours entiers son existence. Cette première journée nous présente ses premières années. Son enfance dans une troupe aimante de comédiens ambulants, son adolescence dans la misère au sein de la capitale et enfin son entrée à l’université qu’il ne va parvenir à obtenir que grâce à son intelligence prodigieuse et surtout une audace sans pareille. Mais même là les choses ne seront pas simples. Entre des ennemis puissants bien décidés à le chasser et ses premiers succès, Kvothe va voir les germes de sa propre légende être plantés au cours de ces premières années.
Au fur et à mesure que le récit avance, l’auteur fait des allés et retours entre passé et présent et commence à laisser des indices sur l’influence que Kvothe a eu sur le monde. Un monde qui est devenu bien plus dangereux. Un monde où les créatures de la nuit autrefois confinés commencent à infiltrer le monde des hommes. Un monde où la guerre déchire les royaumes. Un monde qui on l’apprend a en fait basculé récemment…manifestement suite à une action bien précise commise par notre héros. Le récit, on le comprend avance donc vers une tragédie.
Bien que ce premier tome contienne quelques longueurs, le temps que le récit commence vraiment, on est assez vite absorbé et on se laisse emporter sans peine. Tout cela grâce à l’écriture redoutablement efficace de Rothfuss. On reste de bout ne bout sous le charme de Kvothe et on ne cesse de s’interroger sur sa destinée. Bien malin, l’auteur nous donne des indices au compte goutte. Du coup, je vais me jeter sur la suite bien vite …Ah là là..
« mais de toute évidence, il n’a rien à faire dans l’univers de Gotham »
Je suis tellement pas d’accord avec ça. C’est ce genre de limitations qui fait que je ne lis presque plus de DC et rien de la licence Batman : tout doit être dark, sombre, sale… Perso j’en ai marre. J’ai testé Gotham Academy grâce aux dessins (qui sont vraiment de très très bonne qualité) et espérait un changement de ton net.
Au final si je n’ai pas accroché c’est à cause de l’histoire qui n’est pas pour moi (histoires d’amour ado vraiment nulle)… mais aussi parce que ce changement de ton n’y est pas, et que du coup ça ne me donne pas envie de continuer. On est vraiment dans l’univers Gotham, malgré le style des dessins : il fait nuit, tout est toujours sombre (le directeur qui arrive avec une bougie… ouuuh ambiaaance) [spoiler] L’histoire se base sur un vilain monstre qui va venir les attaquer la nuit, forcément [/spoiler] Et pire que ça : il se sont sentis obligés de les faire descendre en rappel le long d’un immeuble. So Batman…
C’EST du Gotham. Toujours le même. Juste pour jeune ado. Il n’y a rien à reprocher aux dessins… juste à potentiellement tout le reste (en fonction de son age et ses goûts)
J’espère que la série Batgirl à venir saura faire cette coupure et ne sera pas encore une énième redéfinition de la même chose mais écrit pour les jeunes adultes immatures fan d’instagram. Sinon autant rester au grim and gritty pas camouflé.
Bien d’accord avec toi sur Uncanny Avengers #25, il est vraiment très bon, je ne comprends pas les avis plus mitigés du ComicsWeekly ! Ca donne vachement envie de lire le crossover qui s’annonce bien plus intéressant que les quatre derniers évents au moins… mais ne vendons pas la peau de l’ours non plus, on commence à être trop souvent habitué à être déçu…
J’ai pas mal de retard sur Nightcrawler, mais j’ai l’impression qu’on pourrait appeler ça Nightcrawler & the X-Men finalement, même si cela reste centré sur l’efle bleu ce bon vieux Chris essaie quand même pas mal de jouer avec le reste du casting mutant j’ai l’impression… Grand bien lui en face, sans être révolutionnaire c’est peut-être l’un des trucs les plus sympas qu’il ait pondu depuis le début de ses multiples retours sur les X-Men !
Le second tome des aventures de Kvothe, « La Peur du Sage » a été coupé en 2 en VF… Bon, on peut jeter la pierre à Bragelonne, parce que ça casse tout l’équilibre de ce volet, mais c’est vraiment un gros bouquin.
Ravie de voir qu’il plait autant !
Quelqu’un a testé les Xmen Forever de Claremont. Je me laisserai bien tenté. Le retour de Jason Aaron sur du creator owned est une très bonne nouvelle. merci.
Pas lu, mais les critiques ont été extrêmement mauvaises, ce qui explique sans doute la vie assez courte du concept.