Salut tout le monde ! Afin de laisser à Sam tout le loisir de déballer tranquillement ses cartons dans les Guides de Lecture, vous aurez encore à subir ma présence dans cette rubrique pour cette semaine, avec au programme beaucoup de séries aux tons et styles décalés chez Marvel et un DC qui fait la part belle aux univers dystopiques, un thème qui sera également présent dans ma seule lecture indé de cette sélection.
Le lancement en grande pompe qui reste dans la retenue :
Original Sin #1 de Jason Aaron (scenario), Mike Deodato (dessins et encrage), Frank Martin (couleurs), Julian Totino Tedesco (couverture), Gabriel Dell’Otto, Ed McGuinness et Laura Martin, Skottie Young, Arthur Adams et Steigerwald (couvertures alternatives) :
On y est, Marvel aura tenu à peine plus d’un an pour lancer un tout nouveau méga-event avec des tie-ins dans presque toutes ses séries. Alors, ça vaut quoi ce premier épisode d’Original Sin ? Une bonne entrée en matière, mon capitaine, tout ce qu’il y a de plus classique et solide, magnifiquement mis en page par un Mike Deodato au sommet de sa forme. Si graphiquement le pari semble tenu d’avance, il reste maintenant à Jason Aaron le soin de faire décoller son intrigue dès le second épisode, pour éviter de tomber dans les travers des précédents events avec du remplissage à rallonge jusqu’au final qui amènera à coup sûr à un nouveau statu quo général de l’univers qui n’en demande pas temps si tôt après Avengers vs. X-Men. Point de grosses révélations dans cette mise en bouche, ici on assiste juste à la formation des différentes petites équipes rassemblées par Nick Fury pour enquêter sur le meurtre du Watcher sans que l’on sache encore pourquoi ces membres ont été spécifiquement choisis. Beaucoup de portes ouvertes pour une suite que l’on espère à la hauteur des meilleures œuvres du plus barbu des scénaristes actuels de Marvel, sa contribution à AvX ayant été quand même bien en-deçà de ce à quoi on s’attendait, mais il s’agissait d’un cas différent puisque cet event-là était écrit à plusieurs mains avec le résultat que l’on connaît. Les débuts sont encourageants, mais entre les multiples révélations-de-la-mort-qui-tue sur TOUS les gros personnages de la firme (et même une grosse partie des autres) et les tie-ins en pagaille il vaut mieux rester sur ses gardes.
Le lancement spatial de la semaine : Cyclops #1 de Greg Rucka (scénario), Russel Dauterman (dessins et encrage), Chris Sotomayor (couleurs), Alexander Lozano (couverture), Greg Land et Skottie Young (couvertures alternatives) :
C’est peu dire que d’affirmer que nous avons été tous surpris par l’annonce de cette série. Si un titre sur le Cyclops adulte n’aurait pas été illogique, Magneto a bien le sien maintenant (on en reparle plus bas !) et le personnage est tellement traité par-dessus la jambe par Brian Michael Bendis ; en consacrer une à celui du passé coincé dans notre époque paraissait totalement fantaisiste. Bendis a préparé le terrain pour Greg Rucka afin qu’il puisse concocter une série centrée sur les relations père-fils mâtinée de science-fiction, un genre où l’on n’a jamais trop vu le spécialiste du polar s’aventurer. Si vous n’avez pas suivi All-New X-Men pas de panique, c’est bien un premier épisode que vous avez ici qui pose le statu quo des prochains épisodes (voire de toute la série, celle-ci ayant une vie limitée dès le départ). Le scénariste n’aborde pas le retour-miracle de Corsair évacué de manière trop grossière par Bendis (mais sans doute exécutée ainsi pour laisser à Rucka tout le loisir de le développer), un point du scénario lié à la santé du père Summers semble déjà aller dans ce sens. Je ne connaissais pas Russel Dautemran, mais les pages qu’il livre ici m’ont beaucoup plu, dans un style qui rappelle énormément Frank Quitely, et la coloration Chris Sotomayor est également en tout point admirable. Une chose me dérange toutefois ici : on comprend très bien l’envie de Corsair de se rapprocher de ce jeune Scott, chose qu’il n’a jamais pu faire avec sa version adulte… mais pourquoi diable ne donne-t-il pas au moins un signe de vie à ce même Scott adulte, ou à son autre fils Alex ? Les Summers sont-ils donc tous au moins des insouciants, au pire des inconscients ? Les scénaristes se sont-ils passés le mot pour faire passer le père et le fils aîné pour des sans-cœurs finis ? C’est l’impression qui se dégage de la façon dont Scott prend la nouvelle de la résurrection de son père dans le dernier AXM : une indifférence quasi-totale, et n’allez pas croire qu’il va se précipiter hors-champs pour avertir son petit frère. Une fois ce « détail » évacué de votre esprit, l’épisode reste agréable et invite à être au rendez-vous le mois prochain pour le vrai départ de la série après cette sympathique mise en place.
La perle graphique de la semaine : Iron Fist: The Living Weapon #2 de Kaare Kyle Andrews (scenario, dessins, encrage et couleurs, intérieur et couverture régulière), J.G. Jones (couverture alternative)
Second épisode de la nouvelle série consacré à Iron Fist qui est une véritable aventure mystique scénaristiquement et graphiquement parlant. Kaare Andrews s’occupe de TOUT de A à Z et c’est magnifique, son style dynamique est très adapté aux scènes de combat et sait le changer à mesure qu’il change de cadre et d’ambiance, couplé à la coloration a qu’il maîtrise à la perfection également. Le scénario est lui aussi très prenant, on est dans la droite lignée de la série précédente qu’il vaut mieux avoir lu pour tout saisir sans que cela soit toutefois obligatoire, un lecteur novice pourrait profiter d’une ambiance de mystère qui ne serait pas handicapante pour apprécier la série. Mes seules réserves concernent les scènes se passant durant l’enfance de Danny, je ne pense pas qu’il soit utile de revenir encore sur ses origines pour y rajouter une vengeance liée à la mort de son père, la précédente série avait déjà assez traitée de cette période et se pose le problème d’une similitude systématique entre TOUTES les origines des héros costumés. Cela n’enlève rien au charme envoûtant de la série qui ne devrait pas laissé grand-monde indifférent !
L’enquête de la semaine : Magneto #3 de Cullen Bunn (scénario), Gabriel Hernandez Walta (dessins et encrage), Jordie Bellaire (couleurs), Declan Shalvey et Jordie Bellaire (couverture), Mark Brooks (couverture alternative) :
Magneto continue son enquête et il n’est pas content ! Encore un très bon épisode de cette série un peu inattendue, Cullen Bunn a la bonne idée d’un peu dépoussiérer les simples volontés d’extermination des constructeurs de Sentinelles et fait quelques petits rappels pas trop lourds à la continuité. Gabriel Hernandez Walta produit toujours des dessins très adaptés au ton noir de la série. Le choix d’ancrer le récit en partie dans le contexte politique et social des États-Unis divise les lecteurs jusque dans l’équipe du site, certains reprochant que la série perdra de sa force à sa relecture dans l’avenir (sauf pour les catastrophistes que ne prévoient qu’un futur pire qu’aujourd’hui), mais pour moi c’est justement ce qui fait le charme de la série, cela participe à l’atmosphère de désespoir qui s’en dégage. La mentalité de Magneto est également intéressante, car s’il réendosse le rôle de protecteur des mutants face à la barbarie il ne dérape pas (encore ?) sur la piste de la guerre contre l’humanité. Une excellente surprise donc, d’autant que je n’ai jamais été convaincu par Cullen Bunn dans le peu que j’ai pu lire de lui par le passé.
La pastille verte de fraicheur de la semaine : She-Hulk #4 de Charles Soule (scenario), Javier Pulido (dessins et encrage), Muntsa Vicente (couleurs), Kevin Wada (couverture) :
She-Hulk a du mal a du mal à se remettre de son échec vis-à-vis de Kristoff Vernard, et s’en va demander conseil à un confrère avocat ET super-héros, je suis sûr que vous voyez de qui je parle (alors que lui ne vous verra pas forcément). Un épisode où la belle verte passe son temps à voyager pour résoudre ses problèmes, laissant s’exprimer davantage ses poings que son éloquence pour le plus grand plaisir de nos yeux puisque Javier Pulido offre à nouveau une sacrée performance artistique qui met à l’honneur les pérégrinations imaginées par le toujours très prolifique Charles Soule. La série reste l’un de mes gros coups de cœur du moment, tant graphiquement que pour son ton décalé et ses intrigues très réfléchies, bénéficiant de la formation d’avocat du scénariste.
La série qui arnaque ses protagonistes mais pas ses lecteurs : Loki: Agent of Asgard #4 d’Al Ewing (scénario), Lee Garbett (dessins et encrage), Nolan Woodart (encrage), Jenny Frison (couverture) :
Menteur, menteur aurait pu être le titre de cet épisode où Loki va redoubler de malice face à des adversaires tout aussi retords dans la triche et la manipulation. Al Ewing continue son intrigue sur Sigurd en empruntant un peu à ce qui a été fait précédemment sur le dieu des mensonges par Kieron Gillen pour faire intervenir un nouveau joueur de poids dans son histoire. Un titre toujours très sympathique à suivre, je commence à faire mon deuil de Kid Loki et à apprécier réellement cette nouvelle incarnation du dieu facétieux qui commence à sérieusement prendre ses marques.
La série dont je cherche de plus en plus l’intérêt : Moon Knight #3 de Warren Ellis (scénario), Declan Shalvey (dessins et encrage, intérieur et couverture), Jordie Bellaire (couleurs) :
Dans ce troisième épisode de Moon Knight, Warren Ellis renoue davantage avec les précédentes séries avec le retour des différentes personnalités ainsi que du surnaturel. Les dessins de Declan Shalvey sont eux toujours très beaux, et c’est bien ce qui sauve l’épisode qui se lit beaucoup, beaucoup, beaucoup trop vite ! J’espère vraiment qu’Ellis prépare quelque chose sur le long terme, car si tous les épisodes sont des stand-alone de ce genre on se retrouvera avec une série qui tient plus des épisodes fill-ins ou de one-shots d’anthologie que d’un titre à suivre chaque mois… et vu l’avalanche des sorties qui sont même maintenant très nombreuses chez Marvel dans les séries aux airs indé cela risque bien d’écarter Moon Knight de ma liste de lecture très prochainement, la seule chose la sauvegardant pour l’instant est le bénéfice du doute que je laisse à son scénariste que j’apprécie tant et l’ambiance onirique qui se dégage des dessins pour cet épisode-ci.
La baisse de régime de la semaine : Batman Eternal #5 de Scott Snyder et James Tynion IV (histoire), Ray Fawkes, John Layman et Tim Seeley (consultants), Andy Clarke (dessins et encrage), Blond (couleurs), Andy Kubert et Brad Anderson (couverture) :
Entrez sur le devant de la scène de nouveaux protagonistes parfois déjà aperçus dans un numéro précédent pour le bonheur des lecteurs ou pour la désolation de certains puisqu’aux côtés de Red Robin et Vicky Vale c’est également au tour d’Harper Row de passer à l’action(ça se voit que Scott Snyder a donné ses directives ici). J’ai été bien moins emballé cette semaine qu’avec l’épisode précédent, non pas par la présence de mademoiselle Row qui me laisse indifférent au contraire de tous ses détracteurs qui manifestent de l’urticaire à la simple évocation de son existence, mais par toute l’intrigue liée à Pyg et son infection d’enfants par des nano-robots, ce n’est clairement pas ce que j’ai envie de lire sur un titre de Batman. Les dessins n’ont pas aidé, même si l’atmosphère de l’épisode s’y prête le style d’Andy Clarke est bien trop froid pour moi. La lecture reste quand même plus qu’honnête, on ne peut juste pas décrocher le gros lot à chaque fois avec une série hebdomadaire aux équipes créatives rotatives.
Chez DC cette semaine, c’est trois uchronies pour le prix d’une :
Earth 2 #23 de Tom Taylor (scenario), Nicola Scott (dessins), Trevor Scott (encrage), Pete Pantazis (couleurs), Gene Ha (couverture), Mike et Laura Allred (couverture alternative) :
Comme chaque mois, Earth 2 nous offre un numéro explosif où tout peut arriver, que ce soit aux personnages ou à la Terre elle-même, et ce numéro ne déroge pas à la règle avec une explosion et une mort que je trouve vraiment inutile et prématurée (si tant est que le personnage est bien décédé), ma petite hypothèse étant que Tom Taylor n’avait juste rien à faire de ce personnage introduit sans aucun développement par son prédécesseur sur le tire. Le développement de Superman gagne en intérêt avec des pistes qui laissent à penser que sa nouvelle condition est bien plus complexe qu’un simple passage du Côté obscur de la Force. Une série toujours aussi prenante à suivre, les épisodes se lisent un peu poil trop rapidement à mon goût mais la qualité général et son côté addictif rattrape ce défaut, d’autant que la série hebdomadaire à venir pourrait remédier à cela.
Futures End #1 de Brian Azzarello, Jeff Lemire, Dan Jurgens et Keith Giffen (scenario), Patrick Zircher (dessins et encrage), Hi-Fi (couleurs), Ryan Sook (couverture), John Romita Jr, Klaus Janson et Laura Martin (couverture alternative) :
Premier épisode de la seconde série hebdomadaire de DC qui suit Futures End #0 sorti pour le FCBD et qu’il vaut mieux avoir lu avec ce #1 qui en est la suite direct, même si l’épisode abandonne très vite le Batman du futur pour s’attarder sur des versions « cinq ans après » des héros DC qui seront sans doute amener à jouer un rôle important dans la série. C’est une bonne mise en bouche qui donne envie de lire la suite, et les fans de Stormwatch/Authority devraient être ravis de voir enfin une équipe qui ressemble à ce qu’on a connu du temps de Wildstorm (même si ça risque bien de rester un simple passage-éclair). Je continue toutefois de rester dubitatif sur l’aspect hebdomadaire de la série, d’autant qu’avec son contexte de futur possible cela fera double-emploi avec la future série consacré à la Terre-2, les deux semblant d’ailleurs jouer sur le tableau des clins d’œil aux concepts abandonnés de l’univers DC précédent.
Justice League 3000 #6 de Keith Giffen et Jean-Marc DeMatteis (scenario), Howard Porter (dessins et encrage, intérieur et couverture), Hi-Fi (couleurs) :
Toujours aussi dense, toujours aussi bon. C’est le constat que l’on peut en tirer de ce nouvel épisode de Justice League 3000 où les différents membres de l’équipe vont être confrontés l’un après l’autre à Locus dans un enchaînement intelligemment calibré. Vu la puissance de leurs ennemis, on se demande quand même comme cette Justice League du futur pourra les vaincre, mais je fais confiance à Keith Giffen et J.M. DeMatteis pour nous trouver une issue surprenante mais solide. Un plaisir à lire, comme chaque mois !
Le comic-book dont l’adaptation passerait sans doute tard le soir sur une chaîne obscure de la TNT : Turok – Dinosaur Hunter #4 de Geg Pak (scénario), Mirko Collak (dessins et encrage), Lauren Affe (couleurs), Bart Sears (couverture principale), Jae Lee, Takeshi Miyazawa, Ardian Syaf et Ken Haeser (couvertures alternatives) :
Turok – Dinosaur Hunter n’est pas fait pour les gens qui aiment l’Histoire. Turok – Dinosaur Hunter n’est pas vraiment fait pour les gens qui aiment les dinosaures. Turok – Dinosaur Hunter n’est pas seulement fait pour les gens qui aiment les uchronies. Non, Turok – Dinosaur Hunter est fait pour ceux qui aiment les nanars ! C’est un peu le fils bâtard de 10 000 pour les animaux préhistoriques qui côtoient l’Homme moderne et Le Dernier des Templiers (meilleure comédie historique depuis les Visiteurs !) pour les croisés qui font n’importe quoi, et hérite des deux une incohérence assez sidérante dans de nombreuses scènes. La série pourrait être une sympathique série B, voire même plutôt Z, si Greg Pak ne se torchait pas ouvertement avec les lois de la physique : dans cet épisode Turok, équipé de la panoplie complète du chevalier en croisade, arrive à rattraper à la course et dépasser un Tyrannosaure lancé à pleine vitesse (on va être gentil, il était en accélération, mais quand même !), puis à jeter plusieurs mètres en l’air à la seule force de ses bras un soldat anglais lui aussi lourdement équipé pour qu’il atterrisse tout droit dans la gueule du carnosaure ! Les Amérindiens de ce monde alternatif consomment-ils les épinards de Popeye pour être aussi fort ? Ou bien est-ce une caractéristique globale de la race humaine de cette Terre, comme on pourrait le penser en voyant les Anglais maîtriser leur tyrannosaure en le tirant à l’aide d’une simple chaîne, façon laisse de chien ? Les dinosaures sont d’ailleurs assez bizarrement caractérisés, ils semblent passer des bêtes féroces maîtrisables plus ou moins facilement à des animaux fidèles et dressés suivant les besoins du scénario. Les Anglais sont eux complètement c*%s, on se demande bien comment ils ont pu conquérir la Terre Sacrée avec leurs dinosaures tant ils font un peu n’importe quoi depuis qu’ils ont abordé le territoire du peuple de Turok, comme de lâcher un tyrannosaure qui devient dangereux même pour eux une fois détaché pour… euh… retrouver la fille du chef enlevé par les autochtones ? On se demande d’ailleurs ce qu’elle fout là dans cette expédition avec sa robe de princesse Disney, peut-être fallait-il comme dans tout bon nanar un quota minimum de personnages exaspérants… Les dessins de Mirko Collak n’aident pas forcément, ils sont parfois agréables à l’œil mais les compositions et surtout les enchaînements restent souvent assez mal branlées, je ne suis toujours pas sûr d’avoir compris si la façon dont Turok se débarrasse du Tyrannosaure est foireuse parce que le scénario l’est tout autant ou si le dessinateur n’a juste pas réussi à retranscrire l’idée (à la c*%) qu’on lui a fournie… Et je passe sur certains dinosaures qui semblent changer de taille suivant les épisodes, quand ce n’est pas dans l’épisode même… Je me suis farci les quatre épisodes d’une traite pour avoir au moins un titre indé à vous chroniquer cette semaine, et il en ressort une impression de gâchis, cette série est indigne du talent de Greg Pak qui a peut-être voulu nous offrir un truc un peu léger et WTF mais échoue en se vautrant dans les facilités et les incohérences…
Les séries télévisées de la semaine :
Marvel’s Agents of S.H.I.E.L.D. – Ragtag (S01E21)
Décidément, la série ne fera que s’améliorer d’épisode en épisode, avec des liens aux films se renforçant davantage également, le budget serré de la série s’ajustant aux gadgets vieillots des Howling Commandos que les agents de Phil Coulson se retrouvent contraints d’utiliser faute de mieux pour infiltrer des locaux ennemis. Le passé de l’agent Ward qui nous est montré ne manque pas non plus d’intérêt, le personne gagne un peu en profondeur (et vu le vide qu’il y avait à combler, c’est salvateur !) et je m’interroge vraiment sur son avenir dans la série, je crains la rédemption tirées par les cheveux. Si le doute planait pour la suite de la série, le verdict est enfin tombé : une saison 2 sera bien présente à la rentrée sur nos écrans et un spin-off, Agent Carter, l’accompagnera ! J’espère vraiment que les têtes pensantes derrière AoS auront retenu la leçon concernant le développement de cette première saison qui aura laissés dubitatifs de nombreux téléspectateurs (en témoigne les nombreux chroniqueurs du site qui n’ont pas dépassé les premiers épisodes) et qu’ils attaqueront directement en septembre avec des arcs narratifs à suivre comme c’est le cas actuellement. Je mise beaucoup sur Agent Carter dont j’ai énormément aimé le court-métrage présent sur le DVD/Blu-Ray d’Iron Man 3, mais là encore raison sachons garder tant qu’on n’a pas vu ce que ça donne sur un épisode de plus de dix minutes, d’autant que les séries se passant dans un contexte historique précis (ici l’Amérique de l’après-Seconde Guerre mondiale) requiert de la rigueur et du budget pour restituer correctement le cadre de l’époque. C’est Emma Rios qui se charge cette semaine de promouvoir superbement l’épisode avec un poster revenant sur le parcours de l’agent Ward.
Arrow – Streets of Fire (S02E22)
C’est la guerre ! La ville est en blood… pardon, en sang, poussant les héros masqués comme la police dans leurs derniers retranchements, sans pour autant oublier de nous offrir quelques confrontations pas piquées des hannetons (ou des pointes de flèches ici). Le final de la saison est plus que jamais un digne héritier des comics dont elle s’inspire, même si encore une fois cela rappelle plus des histoires vues chez Batman (qui ne manque pas de son lots de guérillas urbaines) que Green Arrow. Au premier abord cette fin de saison ressemble un peu à la précédente avec son chaos ambiant, mais dans le fond elle va plus se rapprocher à ce qu’on a pu voir dans le dernier tiers de The Dark Knight Rises (on en revient encore à la chauve-souris). Tout cela fonctionne très bien, mais j’aurais tout de même une petite critique à formuler vis-à-vis de l’intrigue concernant Sebastian Blood : véritable vilain en puissance au début de la saison qui ne cesse de devenir dangereux d’épisode en épisode, il est complètement éclipsé dès que Deathstroke apparaît au point de ne plus servir à grand-chose dans l’histoire, même une fois maire son impact reste limité puisque le chaos suit immédiatement et qu’il meurt purement et bêtement dans cet épisode sans que son nouveau statut ne soit plus exploité, alors qu’il aurait été très intéressant de le voir se servir de ses nouveaux pouvoirs pendant quelques temps pour donner du fil à retordre à Oliver. On découvre également enfin l’origine de son masque, et si on pouvait se douter que les scénaristes s’éloigneraient de tout le délire autour d’un culte sectaire comme dans les comics l’explication tombe un peu à plat ici. Je trouve vraiment dommage d’avoir gâché ainsi un personnage au tel potentiel, mais cela n’enlève en rien au plaisir global que l’on ressent à suivre l’épisode. Rendez-vous la semaine prochaine pour un season finale qui s’annonce à nouveau explosif !
Blassssspppphhèèèmmmeee !!!!
Le moon knight de warren ellis est perfection et ne saurait souffrir d’une quelconque critique !!! comment ose tu critiquer le grand Warren !!!
Et désolé mais j’ai adoré le Turok de greg pak de bout en bout ! na !!!
Si vous n’avez plus de nouvelles de moi dans les semaines à venir, c’est que Sam a envoyé des ninjas-assassins-raptors me réduire au silences !
Warren Ellis est un intouchable de la critique négative pour certains de ses chef-d’œuvres comme Transmetropolitan ou Planetary, mais là sur Moon Knight je trouve que c’est trop léger pour du mensuel, je n’ai clairement pas envie de payer le prix fort pour ces cinq minutes de lecture. Ça passera sans doute mieux en relié.
Je pourrais adorer Turok, j’ai même envie de dire que je veux aimer cette série, mais il y a beaucoup trop d’imprécisions et de confusions dans les cases pour que j’adhère totalement. Mais comme je suis maso, que j’aime le Moyen-Age et les dinosaures je vais encore persévérer un peu…
Infidèle !!!!
Pour ses épisodes de Secret Avengers, Ellis avait réalisé des épisodes indépendants, 1 aventure complète par épisode. Le résultat était parfait : rapide, inventif, enlevé, pas une seule case en trop. La majeure partie des 12 épisodes de Global Frequency était également conçu sur le même principe.
Ton commentaire me rassurerait même plutôt en soulignant qu’Ellis bénéficie d’un dessinateur à la hauteur de ses scénarios exigeant (pas comme Mike McKone pour « Endless wartime »).
Oui Ellis est vraiment à l’aise avec les différents types de narration. Il peut enchaîner des arcs longs en 5 ou 6 parties, et puis d’un coup faire des choses en stand alone comme vu dans Planetary, ou encore Global et Frequency et en effet secret avengers. Il fait de même sur Moon Knight, ce qui est logique car je ne pense pas qu’il fera plus de 12 épisodes et dans chaque épisode il explorera une nouvelle idée.
seulement 12 ??? Nonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn
Moon Knight la série (mainstream) de l’année
Je dis 12, mais cela peut être plus comme moins. Ellis a déjà annoncé qu’il ne resterait qu’un temps limité sur la série et 12 épisodes me semble bien lui correspondre.
Moon knight sympa mais effectivement le cote one shot ne le fera peut-etre pas sur la longueur. Ou sinon Original Sin et Rat Queen pour ne citer qu’eux ont egayes ma semaine.
Enfin, mon (gros) coup de coeur va a I Kill Giants de Joe Kelly (deadpool, daredevil) et JM Ken Niimura. Ce n’est pas une nouveaute, mais je l’ai decouvert a l’occasion de sa reedition en tp. Une histoire tres touchante, simple et tres bien illustree. Assurement une histoire qui restera une de mes meilleures lectures en 2014, et j’encourage tout le monde a lui donner sa chance.
Le carnage continue avec cyclope…
On est loin de l’épisode émouvant que Lobdell avait consacré aux relations avec son père à la fin de son run où les deux partaient camper…
De quoi parle Magneto ?
Magneto est pour le moment est une belle réussite ! pour le moment niveau histoire, c’est lui en solo avec ses pouvoirs toujours diminués, mais il parvient à compenser par son imagination et il poursuit des humains qui persécutent des mutants. C’est vraiment très bien écrit par Cullen Bunn qui s’en sort superbement.
Je me souviens bien de cet épisode avec Cyclope avec son père, mais franchement Rucka a bien saisi leur relation je trouve, et ce premier épisode était vraiment bien écrit.
Les one-shots ça peut être très sympathique je ne dis pas le contraire, mais je fais deux reproches à Ellis :
– des épisodes BEAUCOUP trop courts, c’est beau à regarder et Ellis donne une version intéressante du personnage mais on reste sur sa fin niveau temps de lecture
– un manque de fil rouge entre les one-shots comme je l’ai déjà évoqué, ce côté « anthologie » ne me dérangerait pas pour une série limitée et/ou si les épisodes étaient plus conséquents mais là ça ne me satisfait pas pour une série sur le long cours. Ce fil rouge ne serait pas forcément la formule qui commence à être un peu trop éculé de l’ennemi tapi dans l’ombre qui devient de plus en présent d’épisode en épisode, mais pourrait très bien prendre la forme d’un développement de la vie privée de Moon Knight, à la façon des Spider-Man ou Daredevil d’antan où on ne suivait pas des arcs centrés sur des menaces mais le quotidien des héros.