Non, vous n’êtes pas en train de faire d’indigestion de chocolats en forme de lapin, cloche, œuf ou que sais-je encore (et pour les plus tordus d’entre vous, je ne veux surtout pas savoir), les Tops et Flops de la Semaine continuent même sans Sam ! J »aurais donc l »insigne honneur de m »y coller cette semaine pour votre dose d’avis éclairés et totalement arbitraires mais aussi pour vous répondre dans les commentaires, n »hésitez pas pour y laisser votre avis !
L’adieu de la semaine : « Toutes les bonnes choses ont une fin, même lorsqu’elles ne viennent que de débuter » pourrait être le sous-titre d’Amazing X-Men #6. En quittant un titre qu’il vient à peine de lancer il y a quelques mois, Jason Aaron qui également le giron des mutants qu’il squatte depuis 2008, que ce soit sur les aventures solo de Wolverine comme celles où il joue au chef d »équipe. Si le run a ses hauts et ses bas les premiers feront sans aucun doute oublier les seconds lorsque l’on reliera les différentes séries mutantes qu’il aura écrites durant six ans, avec en tête de liste Wolverine & the X-Men dont Sam a pu dire tout le bien qu’il en a pensé régumièrement dans cette chronique. Assez ironiquement son pot de départ se matérialise sous la forme d’une fête de retour, celui de Nightcrawler dont la résurrection aura été le leitmotiv du premier arc. Véritable épilogue du premier arc qui voyait les X-Men affronter Azazel, le diabolique papounet de Nightcrawler, c »est aussi une mise en place pour des intrigues futures qu’on espère voir développer par les successeurs de Jason Aaron sur le titre. Pour la partie graphique Ed McGuinness laisse la place temporairement à Cameron Stewart qui s’en tire à merveille dans un style aux relents cartoony très proche, merveilleusement mis en valeur par les couleurs de Rachelle Rosenberg. La fête organisée pour le retour de Nightcrawler sert principalement de cadre pour l’histoire qui est centrée sur ses « retrouvailles » avec sa mère Mystique, histoire de continuer sur la lancée du premier arc, dans la plus pure tradition des familles mutantes dysfonctionnelles. Si vous êtes fans des X-Men cette série est faite pour vous (sous réserve que les successeurs d »Aaron continuent sur cette lancée), loin des ambiances pseudo-torturées du titre dont il va être question ci-dessous.
La série qui fait du surplace de la semaine : Sans surprise c’est un titre de Brian Michael Bendis, et plus précisément Uncanny X-Men #20. Depuis le début du Marvel NOW! il s’agit pour moi de la série la plus faible du scénariste (même si les autres séries se sont alignées sur ce niveau finalement…), Bendis ne sachant ni gérer les adultes du groupe (mais c’est que quoi que cette non-tension entre Scott et Emma ? Après tout ce qu’ils ont vécu soit il devrait se prendre le choux à longueur d’arc soit ne plus pouvoir se côtoyer !) ni rendre un chouïa attachant les nouvelles recrues qu’il tente d’animer (au hasard, citez-moi juste un seul des personnages dont vous avez retenu l’identité civil, le nom de code et les pouvoirs), et je ne vous parle même pas de sa façon de rendre interminables des arcs vides… mais terriblement beaux. Fort de son statut de scénariste-star de Marvel, les séries de BMB sont chaque mois illustrées par la crème des artistes de la maison, ce qui a le don de me faire craquer même quand je me suis juré de ne plus perdre de temps sur ces séries. Ce mois-ci c »est Chris Bachalo qui illustre et colorie, artiste principal du titre depuis son premier numéro et chouchou parmi mes chouchou, donc j »ai encore une fois cédé à la tentation… et le scénario s »en tire un peu mieux que d »habitude, on a une très légère impulsion vers une lente progression des plots principaux qui s »étirent avec fainéantise depuis vingt numéros… A lire pour les dessins, ou pour ceux qui aimeraient étudier comment une intrigue peut être activement immobile…
Le Batman de la semaine : Chez DC, le credo c »est un peu « pas de semaine sans titre lié à Batman », et pour être sûr d’avoir une (over)dose satisfaisante rien ne vaut une bonne série hebdomadaire. Porté par un pool de scénaristes travaillant depuis un moment sur Batman et ses dérivés, Scott Snyder en tête, le titre s »en tire bien pour l »instant, Batman Eternal #2 ne relâche pas la pression ressentie depuis le premier numéro et les scénaristes ne font pas trop trainer en longueur une partie du mystère, alors qu’il serait tentant de diluer davantage l’intrigue pour remplir cette série à la parution en flux tendu. Comme je ne suis aucune des séries du Chevalier Noir à part le Batman de Snyder (et en librairie VF en plus, histoire de bien avoir sept trains de retard) j »ai un peu peur de louper des références, notamment à Zero Year, mais pour l »instant l »intrigue reste parfaitement compréhensible pour des lecteurs dans mon cas. Je ne suis pas un inconditionnel des dessins de Jason Fabok, ou plutôt je ne leur trouve rien de particulier mais j’applaudis l’artiste s’il parvient à soutenir le rythme hebdomadaire, d’autant qu’il semble s’encrer lui-même. Je suis pour l’instant la série avec intérêt, mais j’ai vraiment peur d’un essoufflement sur la longueur ou de possibles interférences avec les différentes séries écrites par les scénaristes impliqués.
Le « teen drama » de la semaine : Si chez DC il n’y pas de semaine sans Batman, chez Marvel il n’y en a plus sans série atypique aux relents d’indé. C’est Kamala Kahn alias la nouvelle Miss Marvel qui est de service cette semaine dans Ms. Marvel #3 qui continue le premier arc de la série qui voit la jeune fille découvrir ses pouvoirs. Je reste sous le charme de cette série originale dans le fond comme la forme. La scénariste G. Willow Wilson continue d’explorer le contexte culturel de la jeune héroïne avec cette fois-ci une très légère pique sur les rapports hommes/femmes dans la culture musulmane mais aussi ses pouvoirs avec sa version de l’indémodable rengaine « des grands pouvoirs impliquant de grandes responsabilités ». Le dessinateur Adrian Alphona assisté de de Ian Herring aux couleurs continuent de produire des planches en parfait accord avec l’ambiance de la série, j’ai presque envie de voir un rapprochement avec le travail effectué par Rob Guillory sur Chew dans la déformation des corps et pour certaines cases qui fourmillent de détails dans leurs décors. Si le côté teen drama de la série se renforce ici avec une partie de l’intrigue se déroulant au lycée, ce moment reste le plus fort de l’épisode avec une très claire allégorie des changements parfois abrupts et inattendus du corps à l’adolescence. Une petite pépite à ne pas louper !
La petite surprise de la semaine : Ceux qui lisent les Tops et Flops savent ce que pense Sam de la série X-Men de Brian Wood, ce qui en lisent les commentaires ont pu m »y voir donner mon avis (en gros : plus ça avance, plus ça s’enlise dans l’ennuie total malgré de bons débuts). J’en étais arrivé au point que j’avais lâché l »affaire à deux numéros de la fin du précédent arc, mais la promesse de révéler les mystères autour du fils adoptif de Jubilee à partir de ce X-Men #13 m »a poussé à lui laisse une dernière chance et bien m’en a pris, c’était plutôt sympa à lire. Pas transcendant, mais sympa. Bon, je me suis fait embobiner émotionnellement, Wood a le bon goût d’utilisé les jeunes X-Men laissés de côté depuis bien trop The ball will typically be spun counter to the direction of the play roulette on mobile phone wheel. longtemps à mon gout et se rappelle qu’il y a une continuité à respecter avec la mention d’une vague conséquence de Battle of the Atom, mais ça et le travail honnête de Phil Briones aux dessins et Matt Milla aux dessins m’ont assez intéressés pour attendre la suite. L’auteur introduit pour cette histoire un nouveau vilain que je trouve un tantinet trop over-the-top, mais si les menaces ne sont pas de niveau mondial minimum de nos jours elles ne présentent plus grand intérêt pour les héros Marvel… La seule chose qui m’a un peu turlupiner reste l’intrigue romantique autour de Rachel et Sublime, les quelques cases qui y sont consacrées montrent bien combien elle peut paraître absurde. A essayé pour ceux qui n’ont pas assez de X-Men chaque mois.
Le match des éditeurs : les #1 de la semaine
Comme Sam n’est pas là et que de toute façon je n’ai pas peur de l’affronter, je détourne un peu le principe du Match des éditeurs pour comparer trois #1 issus chacun d’un éditeur différent, et comme la vie est bien fait cela nous donne un Marvel, un DC et un indé :
Ultimate FF #1 : Si vous écoutez les podcast du Comicsweekly vous avez pu entendre les avis de Bruno sur Cataclysm, le dernier event en date qui a secoué l »univers Ultimate et abouti à un nouveau relaunch général, sobrement intitulé All-New Ultimate NOW! Alors qu »à ses débuts l »univers Ultimate s »adressait à des nouveaux lecteurs via son approche moderne sur les héros et histoires classiques de l »éditeur, la démarche est maintenant inverse, il s »agit de proposer des histoires et situations qu »on ne verrait sans doute pas dans l »univers 616, un parti-pris qui me semble évident s »ils veulent garder un intérêt à la gamme. Ultimate FF #1 ne marque pas le retour des Fantastic Four de cet univers mais réinterpête la Future Fondation deJonathan Hickman qui doit faire face à des incursions extra-dimensionnelles découlant de Cataclysm (et par extension d’Age of Ultron, le premier méga-event aux répercussions à retardement sur les séries en marge), un peu à la manière des New Avengers actuels de (encore) Jonathan Hickman… Chez Marvel tout se crée mais rien ne se perd… Le casting est assez inattendu : Iron Man, Falcon, Phil Coulson (oui, il est partout maintenant) et Machine-Man sont réunis sous la houlette de Sue Storm dans un premier arc qui commence in media res, les bases de l’équipe ayant sans doute été posées dans le one-shot Survive que je n’ai pas lu. C’est assez classique, peut-être même trop, et seul le cliffhanger final rehausse vraiment l’épisode qui se résume en gros par « l’équipe nouvellement formé affronte une menace ». Joshua Hale Fialkov (Hunger, le prologue inutile de Cataclysm, c’était déjà lui…) semble vouloir instiller un ton particulier par son casting atypique mais peine à y arriver, là où devant cette masse d’égo surdimensionnée un vrai spécialiste du dialogue ciselé ferait des merveilles… Le scénariste a encore toutes ses preuves à faire donc ne lui jetons pas trop vite notre surplus d’œufs en chocolat dessus mais cet épisode ne propose clairement rien pour se hisser sur le haut du panier trop rempli de comics à lire chaque mois. Reste la toute dernière page et sa révélation malheureusement déjà spoilée depuis un bail et la promesse de l »auteur de tenter de corriger quelques bugs de la continuité Ultimate. Les dessins de Mario Guevara et Tom Grummett ont vraiment eu du mal à me convaincre, ratant notamment les visages (et proposant par là la Sue Storm la moins charmante de ces deux dernières décennies). À lire pour les fans de l’univers Ultimate, pour les autres ce n’est pas trop la peine d’essayer…
Sinestro #1 : Ne suivant les New 52 principalement en VF et en librairie, je suis assez à la ramasse pour ce qui est des séries Green Lantern actuelles. Mais comme j’aime beaucoup le traitement de Sinestro depuis que Geoff Johns l’a repris en main ainsi que les séries centrées sur les vilains/anti-héros (rayez la mention qui vous semble erronée) j’ai voulu tester pour vous, merveilleux lecteurs, le premier numéro de ce titre dont on murmurait le lancement depuis belle lurette. Si je le déconseillerais à quiconque connaissant strictement rien à l’univers de Green Lanterns, les choses sont suffisamment bien rappelées dans la première moitié de l’épisode pour que le curieux qui se tient un tantinet informé de ce qu’il se passe dans les titres qu’il ne lit pas puisse comprendre ce qu’il se passe. Cullen Bunn ne m’a encore jamais émerveillé, mais le scénariste aura fait ici le boulot assez correctement pour que je revienne voir le mois prochain comment Sinestro va s’y prendre pour reprendre sa vie –et son Corps – en main, et Dale Eagelsham rend des planches solides qui gagne un ton sombre qui sied bien au récit avec les couleurs de Jason Wright. Un début solide pour une série qui doit faire son trou dans les titres Green Lantern qui n’ont jamais été aussi nombreux.
Solar: Man of the Atom #1 : Et non, le comic-book indé de la sélection qui est aussi le seul pour cette semaine n’est pas sorti chez Image mais chez Dynamite ! Après Turok et Magnus, Robot Fighter l’éditeur au nom d’explosif continue sur sa lancée de revival des titres Gold Key avec cette semaine le premier numéro de la nouvelle série centrée sur Solar, un personnage dont je connaissais à peine le nom avant de lire cet épisode… et que je ne connais pas beaucoup plus à la fin de ma lecture. Frank J. Barbieri choisit en effet de garder une aura de mystère autour de son personnage pour les lecteurs qui le découvrent comme pour les anciens en centrant son récit sur ses proches, invitant ainsi le lecteur à découvrir ce héros et son monde à travers leurs yeux. L’écriture semble clairement calibrée pour la lecture en TPB mais l’épisode est loin d’être creux, son défaut étant peut-être que l’on manque encore d’attache aux personnages pour être immergé dans le récit qui ne m’en a pas donné assez à lire. Encore une fois on revient au problème de la rareté des #1 avec au moins une double-dose de pages, contrairement à Sinestro ou Ultimate FF qui découlent d »histoires très récentes dans des univers familiers des lecteurs on est ici en terre inconnue qui gagnerait à être introduite directement plus en détail pour avoir un réel impact. Rien de spécial à dire sur le travail de Joe Bennett (dessins) et Lauren Affe (couleurs), si ce n’est qu’ils n’ont pas à rougir sur ce qu’il se fait dans les maisons d’en face. A réservé aux curieux qui ont assez de temps et d »argent à consacrer à une nouvelle série de surhomme costumé, contrairement aux autres héros Gold Key qui ont pour eux d »évoluer dans des cadres totalement à part.
Les moments forts de la semaine :
ca fait du bien de lire un homme de gout 🙂
(troll gratuit 🙂 et bien si Uncanny X-Men #20 fait du surplace et que Batman Eternal est génial je pense que je vais attendre le retour de Sam 😉
La tension entre Cyclops et Emma est juste géniale parce que c’est tellement Emma Frost. On ne peut pas dire que la caractérisation ne soit pas son fort même si je suis d’accord avec toi pour les nouvelles recrues moins charismatiques que celles de Aaron.
Quant à Batman Eternal #2, je vais lire le prochain pour Stephanie mais je pense m’arrêter là, c’est ennuyeux, les dialogues sont longs, les situations stupides et la lecture du résumé sur Wikipedia me fera gagner du temps… enfin s’il finit par se passer quelque chose.
En plus, il y a l’effet que je déteste jouer avec la nostalgie des lecteurs dans des univers supposés accessibles aux nouveaux lecteurs. En gros, les nouveaux lecteurs ne savent pas de quoi il s’agit… et les anciens non plus puisque on rappelle que Year One n’existe pas dans l’univers New 52… Bref, série pour moi complètement ratée pour le moment. C’est dommage.
ah par contre, je te rejoins sur Solar: Man of the Atom 😉 très bon choix
Grey Pigeon : J’ai aussi bon goût que mes lecteurs je pense 😉
Noisybear :
En effet Bendis sait caractériser des personnages mais il en loupent parfois d’autres, je ne dois sans doute juste pas aimé son traitement de certains personnages. Par contre je suis quand même ravi qu’on essaie de changer des choses sur des persos vieux comme Cyclops ou Emma Frost, je ne suis pas de ceux qui crient au scandale dès qu’on change un statu quo.
Le fait que je lise très peu de Batman actuellement rend peut-être Batman Eternal meilleur à mes yeux, et j’ai bien envie de voir comment Gordon va s’en sortir. Je ne doute pas que son innocence sera finalement prouvée, mais je suis curieux de voir comment ils le réintégreront dans la police (que ce soit dans un an ou dans dix on sait très bien que cela arrivera inéluctablement). Editorialement l’expérience est intéressante vu que les scénaristes bossent aussi sur les séries mensuelles, on va voir si des liens se tissent ou non.
Je te rejoins pour le bordel que devient la continuité DC, rien qu’avec le coup des cinq ans ils se sont mis une belle épine dans le pied (d’ailleurs c’est cinq ans depuis la formation de la Justice League ? Depuis le début de la carrière de Batman ? De l’apparition de TOUS les super-héros ?).
C 5 ans entre les #1 de JL et les autres #1 sortis en Sept. 2011, mis à part les numéros se passant ds le passé, et sans doute les GL.
Dans la partie « Les moments forts de la semaine », Fatalis fait référence au Zombieverse: c’est celui que l’on peut lire dans les Marvel Zombie ?
Tout-à-fait, l’univers Zombie est apparu pour la première fois dans Ultimate Fantastic Four à l’époque où Mark Millar écrivait le titre.
Merci ^^
La couverture l’Ultimate FF est une des plus laides que j’ai vue depuis longtemps….
J’ai trouve Batman Eternal plutot pas mal. J’ai lu les 2 premiers numeros et je me suis pas ennuye. Le retour de XXX m’a surpris puisqu’avec le pantalon vert je pensais que ca serait (encore) Nygma. Un titre sympa puisqu’il n’y a pas de longueur.
Mes 2 cents: ca deviendra chiant comme la mort quand Barbara apparaitra et passera son temps a chialer- et je prie pour que Gail Simone ne soit pas de la partie.
Non mais Ultimate FF c’est spé quand même, et avec un dessin « de merde ». Graphiquement je ne vois pas comment ils vont pouvoir se relancer dans la gamme Ultimate avec ca
Elle est loin l’époque des supers dessinateurs et des coloristes qui savaient vraiment ce qu’ils faisaient 🙁
Elle n’est pas si loin que ça en plus, rappelez-vous le relaunch des Ultimates d’il y a deux ans et demi avec un Esad Ribic en pleine forme pour les dessins… Heureusement les deux autres séries actuelles sont quand même mieux loties qu’UFF.