Une nouvelle semaine de news comics au programme de notre 87ème WeeklyNews avec une actu plus légère qui laisse la part belle aux débats, qu’ils concernent le cinéma de super-héros, les plans pour le futur de Marvel, les chiffres de vente ou les questions de nos auditeurs.
Et merci au groupe The Bilbocks pour les génériques, morceaux tirés de leur album Public Domain Storytelling que vous pouvez retrouver sur leur site en cliquant ici.
Comme toujours, n’hésitez pas à partager cette émission et à nous donner votre avis dans les commentaires ou encore en nous envoyant un mail à l’adresse podcast@comixity.fr ou via le formulaire de contact.
Podcast: Play in new window | Download (Duration: 1:52:34 — 103.1MB)
S'inscrire au podcast : Apple Podcasts | RSS
(Pour enregistrer le fichier, faites un clic droit sur Télécharger puis Enregistrer sous… Une fois téléchargé, vous n’avez plus qu’à lancer le fichier pour qu’il démarre dans votre lecteur de musique habituel.)
Il y a des suites pour Iron Man, Thor, Cap, très bien. Mais pourquoi pas refaire un Hulk avant de faire des 3ème volet?
Chers amis, votre analyse de la franco-belge appellerait des précisions. Il y a dans votre ressenti des vérités( le prix.) et des imprécisions. Sans vouloir faire dans la défense du terroir( le comics est mon ile déserte, mes galapagos), la franco-belge(46CC cartonné) est uniquement une part de la production française, une part importante, mais pas la seule.Cette franco-belge ne peut résumer à elle seule l’offre, dont la principale caractéristique est d’être d’une richesse aveuglante( cf les étalages d’ une librairie.) autant dans la diversité des formes que des sujets.Roman graphique, essais, série à thème, biopic , mainstream, arty…et avec un succès éditorial également réparti.Offre que tous les acteurs éditoriaux se font une joie d’avoir à leur catalogue( ce qui différencie les éditeurs français majeurs des éditeurs US au catalogue plus uniforme,c’est bien leur capacité à héberger autant du « snyder » que du Image,ou du underground, si l’on reprend des paraboles qui nous sont communes, et que si Snyder se prenait l’envie de faire un album en papier maché format affiche, il se pourrait qu’il trouve une oreille attentive.) Guy Delisle côtoie Dorison et Moore. Et toujours avec le préambule de ne pas être le franchouillard défendant son fromage, il est indubitable que le formatage est bien plus présent et écrasant sur le marché US. Une précision, nul part ailleurs au monde, le lecteur peut accéder à autant de variété de type de bd. manga, comics, roman graphique, franco-belge.C’est une force, autant pour les lecteurs qui ont sous la main, si ce n’est l’entièreté , du moins un large panel de ce qui se fait en bd dans le monde, mais aussi pour les auteurs qui ne font plus de discernement conscient dans le maelstrom de leurs influences.Et pour ce qui est de la franco-belge, j’attire votre attention sur un Wilfrid Lupano qui est symptomatique de ce renouveau de la Franco belge dans ses thèmes ou sa mise en scène.je suis obligé de tirer des gros traits, parce que cela nécessiterait un long débat.A présent, la posture « Arty » est le fait ‘une minorité, bruyante, admettons le, mais minorité…les auteurs Franco-belges ont conscience d’être un rouage d’une industrie, voire d’être des ouvriers du livre…peu de posture.
Merci pour ton retour Stéphane.
Le ressenti, au moins celui que j’ai exprimé, est celui pour le Franco-Belge, d’un simple lecteur lambda (comme Steeve, je me concentre plus sur le comics qu’autre chose). Et ce ressenti c’est celui de voir l’écrasante majorité de titre enfermé dans un carcan éditorial comme évoqué lors de l’émission. Il y a beaucoup d’autres formes de FB que j’aimerai découvrir, mais pas le temps ni le budget. Je suis bien d’accord sur le fait que l’uniformité est également une norme dans le monde du comics (d’ailleurs c’est même une norme dans notre société « développée »).
Comme exprimé, j’espère vraiment que les choses vont bouger, dans le FB comme ailleurs, avec la nouvelle garde des auteurs capable et ayant envie d’apporter plus de fraîcheur.
Le débat pourrait être long, mais au combien instructif. Voir les choses que d’un point de vue n’est pas constructif. Après tout nous n’avons exprimé qu’un point de vue, celui de l’humble lecteur de comics que nous sommes, tu nous apportes un autre éclairage tout aussi intéressant (voir plus ? ) parce que tu es un « homme de l’intérieur ».
Qui sait peut être aurons-nous l’occasion de creuser plus ce sujet lors d’une émission spéciale ? (enfin aux conditions habituelle : intérêt des poditeurs et dispo de chacun pour amener de l’eau au moulin afin que chacun ait « à boire et à manger »).
Corwin.
Je n’ai pas encore écouté le pod… Mais je suis assez d’accord avec ce que dit Stéphane. 😛
J’ai commencé surtout petit les BDs avec du Franco Belge grâce à mon père avec les Tintin, Blake et Mortimer, Lucky Luke, Tif et Tondu etc. Et j’en garde de très bons souvenirs ! Et je lisais aussi déjà des comics comme Mandrake dans les « Hardi présente Donald » que ma mère planquait pour ne pas que je les abîme… lol
Mais il y avait bien un Strange par ci par là, mais c’était plus une fois l’année à l’époque !
pas étonnant qu’elle les planquait vu ce que tu as fait de ton exemplaire de The Killing Joke. 🙂
j’espère que mon message précédent ne suait pas l’aigreur ou autre. ce n’est vraiment pas mon état d’esprit.C’était juste l’apport d’un autre point de vue. Surtout, surtout, une volonté affirmée de ne point choisir de chapelle . ëtre lecteur , ce n’est pas choisir un camp, enfin selon moi. Maintenant, ma présence sur ce site et l’écoute ultra régulière des podcasts témoigne de mon profond attachement au comics (c’est mon enfance;.on peut rien contre l’enfance.surtout à un age canonique.):; mais ce que je vois, et nous pouvons tous en témoigner , c’est que le renouvellement, le vent de fraicheur que l’on vit via Image depuis 3 ans, vient de productions qui se rapprochent pour beaucoup des projets « franco-belges » (Creator owned, projet à l’initiative des auteurs, propriété de l’univers, scenarii, originaux,etc…),tandis que la franco belge tend souvent vers la licence propriété des éditeurs avec équipe artistique multiple. la croisée des chemins est elle à l’horizon?
Ce qui est paradoxal et interessant je trouve, c’est que la BD FB donne l’impression de se « secouer » grace a des inspirations qui proviennent du comics comme du manga. J’ai en tete Freak Squeele que tu a cité comme exemple, qui utilise des concepts de ces deux univers et s’en amuse vraiment bien a mes yeux.
La BD ultime serait elle un melange des trois « genres » ? ^^
Merci de votre réponse 🙂
Antoine, je te conseille batman : the black mirror de snyder.
c’était son run sur detective comics avant le passage aux new 52.
peut être la meilleure histoire de batman depuis 4, 5 ans avec un dick grayson tellement intéressant sous la cape du dark knight.
et que dire du fils du commissaire gordon.
Alors, je me permets également de mettre mon grain de sel dans le débat Franco-Belge / Comics. Ici aussi du point de vue de l’artiste qui bosse des deux côtés de l’Atlantique.
Les Américains ont la culture du travail divisé et donc de l’encreur et ce depuis des années. En France, l’encreur est entre le mec qui donne le coup de massicot et le livreur pour ce qui est de la considération. Mais ce n’est que mon aigreur qui parle.
En revanche, et en toute objectivité, l’argument souvent cité qui dit que le Franco-Belge c’est de l’art (gastronomie) et le comics de l’industrie (fast food) est totalement bidon dans beaucoup de cas ! La BD Franco-Belge est assez proche d’Hollywood on ne parle plus que de séries concept, de spin-off (Thorgal et ses séries sœurs), de reboots (les Spirous vus par…), etc. Je ne dis pas que c’est mal. J’aime les Spirous vus par… Mais qu’on ne nous dise pas qu’un album est « la rencontre de l’envie d’un auteur et l’audace d’un éditeur ». Le Lombard fait comme Marvel lorsqu’ils voient que Avengers a plu et qu’ils produisent 17 mensuels qui leur sont consacrés : ils multiplient les séries Thorgal. Delcourt fait comme Marvel lorsqu’ils passent Spider-Man en hebdomadaire plutôt qu’en mensuel. En effet, lorsqu’on demande à des auteurs de pondre 4 albums par an plutôt qu’un seul, c’est la même démarche. Et pour se faire, ils adoptent l’usage de l’encreur. Mais à la différence des Américains, c’est en se pinçant le nez car « en France, on fait de l’art, pas de la BD au kilo ! » (mais mon aigreur revient comme un reflux gastrique).
Bref, de mon point de vue d’auteur, plus qu’une différence intrinsèque de story telling ou de format, c’est surtout une différence d’attitude. Les éditeurs français subissent la crise et n’osent pas avouer des méthodes rationalisées pour ne pas concéder qu’ils passent de l’art à l’industrie (ou plutôt qu’ils y reviennent car des Hergé ou E. P. Jacobs travaillaient en studio avec des encreurs et tombaient de la page pour remplir des magazines).
Bon, je me relis et je vois que je suis fatigué… Je ne parlais que cuisine interne (ou presque).
Je rejoins Stéphane à 100% : il n’y a pas de camp à choisir. On n’a pas besoin d’être complétiste. Un album plait en librairie, on l’achète, on le lit, on l’apprécie. Pas besoin d’en acheter d’autres forcément. Ce qui n’est pas forcément le cas. Et comme moi, on peut lire les deux, mais probablement pas dans des proportions égales.
Dernière chose concernant le prix et la réflexion de Sam sur la rémunération des auteurs… C’est vrai, elle est basse et va plutôt en diminuant. Il n’y a qu’à voir la mode des albums proches du TPB (Delcourt et sa ligne Comics Fabric mais j’imagine qu’il est de même chez Ankama cité par l’auditeur)… Le prix de vente est quasiment identique à un album de 46 pages, mais ces albums en comptent environ 92. Soit le double. Qu’à cela ne tienne, les auteurs recevront donc un prix de page divisé par deux ! Pour l’éditeur, un produit à un prix donné ne doit pas couter plus qu’une certaine somme, qu’il y ait 46, 92 ou 12 pages. C’est pour cela que les graphic novels sont payés au forfait et assez bas quand on fait le calcul à la page (environ 10000€ pour le dessinateur pour une 100aine de pages – soit 100€ la page pour dessin / encrage et parfois couleurs – c’est un quart du prix d’une page de comics sans le scénario).
Je suis désolé, je repars dans la cuisine interne (où la DGCCRF ferait bien de passer), mais si le produit est de bonne qualité, il faut voir dans quelle condition ça se fait.
Je n’ai pas encore écouté le podcast mais cette conversation sur le franco-belge vs comics est vraiment intéressante. Et JulienHB, tu peux continuer avec la « cuisine interne », c’est réellement passionnant…
P***, marvel à déjà souillé les Young Avengers avec leur derniers série insipide, les revoir dans les OS’S ça pue d’ici
Merci pour ce Weeklynews ! Certainement un des plus intéressants. Le débat est sans fin mais il est important de le nourrir comme vous l’avez fait et de l’éclaircir comme les professionnels l’ont fait dans les commentaires.
Concernant Batman les runs les plus marquants sont, je pense, ceux publies prochainement par Urban en noir & blanc.
Bonne lecture.