Unspoken VF: Avengers Universe 1

AVENGERS UNIVERSE 1

Date de sortie : 2 Juillet 2013

Sollicitation : AVENGERS UNIVERSE débarque avec cinq séries flambant neuves : Captain America de Remender/Romita Jr, Thor: God of Thunder de Aaron/Ribic, Indestructible Hulk de Waid/Yu, Avengers Assemble de DeConnick/Caselli et Fearless Defenders de Bunn/Sliney. Immanquable !

Épisodes : Avengers Assemble 9 ; Thor God of Thunder 1 ; Captain America (2013) 1 ; Indestructible Hulk 1 ; Fearless Defenders 1

Prix : 4,8€/112 pages

Le moins que l’on puisse dire de cette refonte éditoriale de Panini est qu’elle est bien pensée. On se croirait revenus aux premières sorties Marvel France en 1997. Avec son Avengers Universe, la firme aux autocollants a décidée de regrouper dans un même magazine de gros noms: Captain America, Hulk, Thor, sont rejoints par les Avengers et les Fearless Defenders. Chapeau bas M. Panini. Mais la qualité des revues est avant tout l’affaire de la maison mère Marvel. Alors qu’en est-il vraiment des histoires présentes dans ce numéro 1.

Avengers Assemble: Par Kelly Sue Deconnick et Stefano Caselli
Ce titre, même si il y ressemble n’est en rien un relaunch. Il s’agit en effet d’un numéro 9. Tony Stark et Bruce Banner ont décidés de s’affronter pour le titre de celui qui aura la plus grosse… Tony lance un défi, retrouver un scientifique disparu en Russie, et ce avant Bruce. Bien sûr le lieu de leur enquête ne se révélera pas aussi tranquille que ne le croient nos héros.

J’ai du mal à définir cet épisode car il ne s’y passe pas grand chose de concret côté scénario. Les personnages quant à eux (et de manière générale avec le Marvel Now) sont redéfinis. Leurs personnalités, leurs façons de réagir tendent à se rapprocher du Marvel Cinematic Universe.

Alors je reste perplexe car j’aime assez ces personnages modernisés et plus vivants, mais était-il vraiment nécessaire de rapprocher les personnalités de ceux des films. Je comprends bien sûr la logique de Marvel mais, qui plus est, dans une histoire si banale ça semble surjoué.

J’attends de voir si Kelly Sue Deconnick parviendra à me faire prendre son train. Quant à la partie dessins Stefano Caselli assure, c’est beau, fin, bien travaillé et bien découpé.

Thor God of Thunder: par Jason Aaron et Esad Ribic
La planète désertique Indigarr se meurt. Sans eau, des habitants prient au désespoir le Dieu du Tonnerre de leur venir en aide et de leur amener enfin la pluie.

Thor leur apparait soudain mais comprend bien vite qu’il n’est pas le Dieu légitime de cette planète. Il part alors en quête des véritables Dieux d’Indigarr.

Lecture AB-SO-LUE!!!!!! Même ceux qui n’apprécient peu ou n’aiment pas l’univers du Dieu Nordique pourront se satisfaire de cette histoire qui démarre sur les chapeaux de roues.

Jason Aaron commence son histoire à la manière d’un bon polar: une scène de crime, des indices, une menace, des pistes sur plusieurs époques différentes même, les bons ingrédients d’une histoire mythologique. Les quasi peintures d’Esad Ribic vont à merveille dans cet univers sombre et spatiale.

Captain America: par Rick Remender et John Romita Jr
L’histoire commence par un affrontement avec le Crâne Vert, nouveau vilain, sorte d’éco-terrorisste qui n’amène pour le moment pas de lien avec la suite de l’épisode. Puis Steve se fait enlever pour se retrouver aux prises avec son vieil ennemi Arnim Zola, dans la dimension Z, foyer du docteur fou.

Rick Remender emmène le capitaine Rogers bien loin de ses repères (pour ses aventures solo du moins), habitué à des aventures plus urbaines, voire plus humaines. Il est donc intéressant de voir comment Steve va se débrouiller pour vaincre ses ennemis dans leur propre territoire, et surtout avec la nouvelle responsabilité qu’il récupère à la fin de l’épisode.

La partie graphique assurée par un Romita Jr en grande forme nous permet de nous plonger facilement dans l’histoire, que ce soit dans les années 20 ou dans la dimension de Zola.

Indestructible Hulk: par Mark Waid et Leinil Francis Yu
Maria Hill après une longue traque, a enfin retrouvé Bruce Banner et va faire appel à lui pour lui offrir enfin une chance d’être tranquille en devenant agent du SHIELD.

Mark Waid s’attaque au colosse de jade d’une manière tout à fait inédite. Néamoins même si ce premier numéro est plaisant, il faudra plus d’efforts et plus d’action pour accrocher le lecteur au réçit. Quant à Leinil Francis Yu, son travail est très correct mais il me semble l’avoir connu plus inspiré.

Fearless Defenders: par Cullen Bunn et Will Sliney.
Misty Knight, infiltrée sur un cargo en plein Atlantique Nord est à la recherche d’une relique Asgardienne qui se révélera pleine de surprises.

Récupérer une relique, sur un cargo, en pleine tempête sur l’océan? Si ce pitch vous a rappelé Indiana Jones et la dernière croisade c’est que Cullen Bunn a sans doute bien fait son boulot. Les similitudes sont telles que cette statue, Misty l’a récupérée pour l’amener à son amie Anabelle, Docteur en archéologie, elle même fan d’Indiana Jones. A la grande différence du Dr Jones, elle est gay.

L’artefact va se révéler particulièrement dangereux, nécessitant une intervention de Valkyrie. La première menace vite effacée l’auteur nous en prépare  une autre, arrivant dans l’ombre et qui semble bien plus dangereuse.

C’est sincèrement la première partie de l’épisode et toutes les références qui m’ont particulièrement amusées car malheureusement la suite est bien plus classique. La menace encore imprécise et les dessins corrects mais sans plus ne donnent pas particulièrement envie d’y revenir; J’espère que la suite restera sur un ton plutôt humoristique et très référencé car sans cela je risque fort de rapidement me désintéresser.

Bilan : finalement ce magazine est peut-être un des plus faibles du relaunch Marvel Now. Mais la présence de Thor et de Captain America (Hulk dans une moindre mesure) font de cette revue un incontournable malgré tout

EDIT: après relecture il s’avère que ce volume est clairement essentiel et très bon pour ce relaunch Marvel now