Scénario : Joshua Hale Fialkov
Dessins : Andrea Sorrentino
Coloriste : Marcelo Maiolo
Cover : Clayton Craine
Éditeur : DC Comics
Date de sortie : 25 juillet 2012
Synopsis : Andrew Bennet, roi des vampires et, depuis quelques numéros, sorcier suprême, avait envoyé son ami John Troughton négocier une trêve avec l’ordre des Van Helsings, une secte ancestrale de tueurs de vampires. Ces derniers ne sont pas franchement intéressés par cette proposition et décident, au contraire, de détruire une bonne fois pour toute la race des suceurs de sang. Il faut dire qu’Andrew leur a facilité la tache en rassemblant dans un seul et même endroit presque la totalité des vampires existants sur terre. Et les choses vont de mal en pis quand les membres de l’ordre, après un attentat suicide massif, se relèvent sous la forme de zombies assassins. Que se passe t’il quand un vampire suce le sang d’un zombie ou quand un zombie mord un vampire ?
Scénario et dessins : J’ai déjà eu l’occasion à plusieurs reprises dans les ComixWeekly de vous parler de cette série de la branche Dark des New 52 que j’apprécie énormément. Avant le reboot de l’univers DC, l’histoire d’Andrew Bennet a été raconté dans les pages de House of Mystery aux débuts des années 80 sous la plume de J.M. DeMatteis. En reprenant le pitch de la série d’origine (un vampire capable de contrôler son envie de tuer qui lutte contre la femme qu’il a jadis aimé et transformé en vampire et qui quant à elle souhaite que les vampires se repaissent de l’humanité), Joshua Hale Fialkov en a profité pour rajeunir son personnage principal, lui donner un design moins proche de Dracula et l’insérer pleinement dans la nouvelle continuité des new 52. Après un passage par Gotham et son intronisation brève dans la Justice League Dark, Andrew essaye de remettre de l’ordre dans la communauté des vampires. Mais ses plans ne sont jusqu’à présent pas très efficaces et c’est peut être de l’extinction totale de sa race qu’il va être le responsable.
En effet, face à lui, le scénariste introduit l’ordre des Van Helsings, des illuminés capables, lorsqu’ils sont tués, d’être ressuscités sous la forme de zombies (ou plutôt de momies comme le suggère Andrew et l’implication possible d’un sort magique égyptien). Dans ce numéro, on a droit à une énorme confrontation où les têtes et les membres volent, violente et expéditive. On en prend également plein les yeux grâce au talent d’Andrea Sorrentino (présent depuis le premier numéro offrant ainsi une superbe continuité graphique) qui nous régale avec de somptueuses splash pages. On a comparé son trait à celui de Jae Lee, mais personnellement je préfère le travail de Sorrentino, que je trouve moins brouillon. Loin d’être fleur bleue (comme certains on voulu le faire croire en énonçant que c’était le Twilight des New 52), c’est gore, sans concession et mature.
Coté scénario et dialogues, Fialkov s’en sort très bien et arrive, malgré l’ambiance apocalyptique, à placer pas mal d’humour (surtout grâce aux personnages bien chtarbés que sont Mary et Tig). Malgré tout, le comic se lit en quelques minutes à peine et même si le combat est passionnant, on n’avance pas tellement au niveau de l’intrigue. Néanmoins, vu la dernière page et le teaser qui semble indiquer l’incursion d’une autre équipe de super-héros dans ce comic, j’ai hâte de lire la suite.
Note : Si vous avez tenté votre chance avec ce comic depuis plusieurs numéros déjà, c’est un BUY, évidemment, mais dans le cas contraire, ce numéro n’est pas un bon point de départ pour s’y mettre. Mais lorsque les TPB sortiront je vous invite à vous jeter dessus, vous serez surpris par la qualité de ce comic. En attendant je lui donne la note de 4/5, amplement méritée (surtout pour la partie graphique sur ce numéro). Et j’espère qu’avec cet Unspoken, j’aurai attiré votre attention sur ce titre, qui, je ne me fais pas d’illusion compte tenu des ventes, ne passera pas indemne la prochaine vague de nouveaux titres DC.
J’ai touché à un peu tout les New 52 et I, Vampire ne m’avait pas non plus laissé une impression détestable, loin de là. J’avais trouvé le titre très équilibré et très loin effectivement, de Twilight… TPB pour moi. Juré KingEd !