Pour une néophyte comme moi, qui essaye de comprendre le monde des comics, ma plus grande difficulté est de réussir à m’y retrouver. Je parle bien sûr de la trop grande variété de titres qui peuvent sortir chaque mois mais surtout de cette grande famille de personnages tous éditeurs confondus. Et je les mets sciemment tous ensemble ces personnages, car lorsqu’on commence à lire des comics, y’a pas de classements, pas de hiérarchie, pas de Marvel vs DC, y’a juste un nom, et j’appuie bien sur le UN…
Prenons un exemple, presque au hasard, avec Green Lantern. Bon déjà Green Lantern c’est pas vraiment le plus connu des personnages pour les non-initiés, je pense que ça doit dire quelque chose aux gamins grâce aux séries qui passent (passaient?) à la TV, mais vu qu’il y a pas encore de film sorti au ciné, faut pas trop compter sur les autres…
Alors ce fameux Green Lantern là, bon je passe sur l’histoire, j’y reviendrai plus tard, pour m’intéresser au personnage. On est d’accord, le personnage, c’est Green Lantern, c’est pour lui que les amateurs achètent le comics, pour suivre ses histoires de super-héros, pour rêver eux aussi d’avoir un jour une bague aussi cool. Et vous voilà partis à penser à ce que vous pourriez faire avec cette bague, hop hop, on redescend, j’ai pas fini!
Comme tout super-héros, derrière le personnage de Green Lantern se cache un homme, est c’est là que ça se corse. Mais qui est donc Green Lantern? Est-ce Alan Scott le tout premier Green Lantern? Ou bien Hal Jordan qui a relancé le personnage? Ah oui, il y a aussi Guy Gardner et John Stewart les Green Lantern de secours. Et c’est qui ce Kyle Rayner?
Autant vous dire que pour comprendre que derrière un personnage, Green Lantern, il peut y avoir en fait plusieurs personnes différentes, et qui peuvent de surcroit vivre en même temps en utilisant le nom de Green Lantern, ben il faut s’armer de patience et de courage.
Alors oui, ces changements de personnes sont inhérents au concept même de Green Lantern, puisqu’ils sont 7200 à quadriller l’univers, mais quand même, ça coule pas de source. Et j’ai pris comme exemple Green Lantern, mais j’aurai pu prendre Flash ou bien encore les différents Robin…
Et là, au fur et à mesure que je vous explique cela, je prends conscience que cette dualité personnage/personne, sur laquelle repose quand même une bonne partie du monde des comics, côté super-héros en tout cas, cette dualité donc n’est pas le plus important pour les lecteurs, un personnage reste UN personnage, quelque soit la personne qui se cache derrière, et vous n’achetez pas « Hal Jordan » ou « Guy Gardner » mais bien « Green Lantern », et finalement, qu’importe le nom tant que la magie opère…
Malheureusement, pour m’attacher à un personnage, j’ai besoin qu’il soit entier, et ces changements de personnes, ces déclinaisons de personnages ou ces retours à la vie incessants m’empêchent de m’investir passionnement dans mes lectures. Et c’est bien dommage car je vois bien que je passe à côté de plein de choses… Mais qui sait, peut-être qu’à force j’arriverai à passer sur certaines ficelles scénaristiques 😉
Je me retrouve complétement dans cet article. C’est vrai qu’au départ, quand on voit le nombre de versions d’un même personnage, on a envie de se jeter par la fenêtre et on hésite à se lancer ^^ »
Heureusement, à force de volonté, on y arrive ! ^^
Courage Claire ! ;D
Ben si tu suis Green Lantern tu n’auras que Hal Jordan comme personnage principal.
D’autres Green Lantern apparaissent mais ne sont que secondaires donc pas de souci pour avoir un personnage entier (héros + alter égo).
Après il y a le cas Green Lantern Corps, mais c’est annoncé dès le titre qu’il y aura pls lutins verts volants à suivre.
Personnellement, je n’y vois rien de compliqué, et c’est dit sans méchanceté.
Je pense que c’est juste une question d’aimer ça ou non. Si tu n’accroches pas au concept de base (un mec en collants qui se balade pour arrêter d’autres mecs en collants), tu auras beau creuser tu trouveras toujours ça « impénétrable ».
Mais si le pitch ne te repousse pas, ça n’est qu’une question de temps et d’expérience (2/3 épisodes par perso + un petit résumé wikipedia et c’est dans la poche) avant d’appréhender les subtilités de chaque univers.
Et puis avec Steve comme guide attitré, tu devrais pas trop avoir de soucis ;-).
A une époque, la grande différence entre DC et Marvel, c’était le côté humain des personnages Marvel qui avaient les mêmes problèmes que vous et moi (chômage, manque d’argent, divorce…).
Là où Clark Kent et encore plus Bruce Wayne n’était que des pantins, des figurants, les lecteurs se passionnaient pour les mésaventures de Peter Parker ou de Matt Murdock. Il y avait un vrai attachement, une vraie identification aux personnages.
La preuve en est que, malgré les tentatives de remplacer par des clones, des neveux, des fils, des versions de dimensions parallèles, pour rajeunir le lectorat, repartir de zéro ou donner des personnages plus proches des jeunes lecteurs, les éditeurs finissent toujours par revenir au personnage d’origine : Hal Jordan, Barry Allen, Peter Parker, Don Blake ont repris leurs costumes.
Prochain défi pour les éditeurs : ne pas redonner la cape de Batman à Bruce Wayne et le bouclier de Captain America à Steve Rogers… combien de temps vont-ils tenir?
😉
Merci pour vos commentaires à tous les 3. J’espérais des réactions comme les votre 😉
@ Fioutch
Merci pour tes encouragements^^
@ Lazy
Effectivement avec Steve comme guide, les choses sont beaucoup plus faciles, c’est justement pour cela que j’ai choisi Green Lantern, parce que malgré tout je « maitrise » un minimum l’univers et le personnage aujourd’hui, mais j’essaye de vous donner mon sentiment au tout départ, avant d’avoir suivi les cours magistraux « Green Lantern : ses vies, ses oeuvres » 😉
Mais comme tu le fait remarquer, le fait de chercher des réponses pour mieux aborder un personnage, un univers ou tout simplement une histoire n’est pas forcément une habitude de lecture, et là avec les comics finalement on n’a pas vraiment le choix si on veut comprendre l’ensemble.
@ Halnawulf
C’est vrai qu’en y regardant d’un peu plus près, les personnages de Marvel sont plus attachants, peut-être plus grand public aussi, du fait qu’il y ait une personne attitrée derrière le masque.
Maintenant, là aussi, il y a des choses que je n’arrive pas à comprendre, en tant que fan, comment pouvez-vous accepter qu’on malmène votre personnage comme ça!
Par exemple, si j’adorais Spiderman (un peu genre Bunny) après Brand New Day, je ne supporterais pas ce qui aurait été fait au personnage, je n’aurais même plus envie de lire ses aventures, je me sentirais trahie!
Du coup, je trouve ça difficile de s’attacher, quand on sait que des pans entiers de l’histoire du personnage que l’on aime peuvent être détruits d’un coup de crayon…
Et là je suis en train de me dire qu’il y a vraiment des auteurs qui devraient être interdit d’écriture tellement leurs scénarios foutent la merde…
Ca veut dire que je suis sur la bonne voie, non?
Je crois que peu de personnes ont apprécié BND, ou en tout cas le passage en force de Quesada pour supprimer tout un pan de l’histoire de l’araignée.
Après, si les débuts étaient catastrophiques, j’avoue que j’aime bien ce qui est fait ces derniers temps sur le personnage. Je lis désormais le mag VF en choisissant les arcs par auteur ou par importance et ça passe très bien.
Sinon oui, tu as raison pour le côté recherche qu’oblige à faire les comics de super héros (c’est d’ailleurs pour ça que je lisais plus de Vertigo au début). Mais avec le temps on en fait de moins en moins (surtout si l’auteur gère bien son histoire comme un Johns par exemple, qui peut ramener de vieilles choses mais en les remettant au goût du jour et en les rendant accessible).
Et pour finir, contrairement à toi je trouve les héros DC plus attachants, surtout ces dernières années. Et pourtant, si je comptabilise je lis plus de Marvel avec la VF. C’est juste que la qualité globale me semble descendante dans la maison des Idées (ce qui ne l’empêche pas de sortir de très bonnes choses comme les séries cosmiques).
Et ce sont de bonnes histoires qui me font aimer un personnage. Je ne reste pas accrocher à un héros (hormis Spiderman que j’ai du mal à laisser partir) si les auteurs ne sont pas à la hauteur. J’ai par exemple laissé tomber Flash pendant sa période post-Johns que j’ai trouvé très mauvaise. Je l’ai repris depuis peu maintenant que la qualité est de retour.
Le problème avec Green Lantern, c’est que la série régulière a souvent changé de personnage principal, pour relancer le titre, renouveler le lectorat, etc.
Pourtant, la série mérite le détour, quel qu’en soit son héros, même s’il vaut mieux s’attarder sur un personnage en particulier avant de lire les aventures d’un autre Green Lantern.
Une solution facile serait de reprendre les numéros de Green Lantern dans l’ordre chronologique. Pratique mais les premiers épisodes (vol.1) ne sont pas les plus encourageants.
Une autre solution plus intéressante serait de trouver une liste de lecture conseillant les sagas importantes pour chaque personnage ayant incarné le super-héros, ce qui permet de retracer la carrière d’une seule et même personne, plutôt que les aventures d’une « icône ».
Il existe de nombreux guides de lecture concernant le personnage d’Hal Jordan, facilement trouvables sur le net en tapant les bons mots clés dans un moteur de recherche.
Je vous propose humblement le mien ici, écrit il y a quelques mois sur un forum amateur. N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, et me laisser vos critiques, cela me permettra aussi de m’améliorer pour mes prochaines biographies de personnages.
À bientôt !
Merci Jean-Lau pour ton lien, je viens de le lire est je trouve qu’il est très clair, c’est exactement ce genre de guide qui me permet de mieux appréhender l’univers des comics.
Pour en revenir à BND et au fait que parfois des pans entier de l’histoire de certains perso soient évacués, je pense qu’il y a une chose à bien prendre en compte quand on se met aux comics, c’est le caractère transitoire de leurs aventures, et le fameux « status quo » (oui mais nan, pas le groupe des années 80^^)
Ce que je veux dire c’est que les comics marchent par cycles, que rien n’est permanent et qu’il faut s’attendre à ce que des évènements soient balayés avec il est vrai, plus ou moins de subtilité.
Enfin une fois qu’on accepté ça et donc le fait que les personnages mourront dix fois et reviendront autant de fois, on à juste à profiter des histoires.
Malheureusement, tout le monde n’arrive pas à accepté cet état. Je lutte depuis 7ans avec ma copine pour qu’elle lise des comics et ce n’est pas gagné. Elle aime les héros, mais y étant venus par les films et ayant du mal à accepter le principe cyclique des comics, elle n’accroche pas aux versions papiers.
De mon côté, je suis hélas un horrible fanboy très bon publique et je ne peux pas manquer une saga de mes persos préférés, quel qu’en soit la qualité ^^
C’est plus fort que moi.
En tout cas, bon courage pour ta découverte de ce monde passionnant 😀
El.
À propos de principe cyclique, il est intéressant de noter que dans les comics, c’est de par leur « immortalité » supposée, ou tout du moins leur résurrection probable, que les personnages sont amenés à répéter le passé. Alors que nous, simples mortels, inscrivons notre passé dans les livres, les œuvres, pour ne pas recommencer les mêmes erreurs de génération en génération, le personnage de BD, dans une dynamique où le temps n’a plus de réalité propre, est amené à ne plus se souvenir de son passé, par des trames scénaristiques diverses.
Que la mort le rende amnésique, que les circonstances de son retour soient nimbées de brouillard rendant son passé tout aussi obscur, que cette amnésie soit volontaire ou provoquée par un évènement extérieur (cf. One More Day), ou encore que le héros connaisse une nouvelle genèse (Year One), le passé éludé, éclipsé, lui permet de revivre certains moments clés de ses aventures pour la énième fois, voire d’expérimenter de nouveau son « accident matriciel », sa première rencontre avec un « ancien » personnage, etc.
Dans ce mouvement cyclique perpétuel, le personnage de bande dessinée, devenu quasi immortel et condamné aux mêmes aventures grâce à la relecture ou à la réécriture, n’est-il pas devenu, sinon l’égal des dieux, un mythe contemporain à part entière ?
Jean-Lau von Swollenhead, Bis Repetita Placent, de l’Histoire et du Temps dans la bande dessinée, éditions Retours. ;p
Très fine analyse Jean-Lau ! Difficile de rebondir là-dessus tellement c’est parfaitement dit 😀
Pour revenir sur les fiches récapitulatives, je les trouve aussi très bien faites et je ne peux que t’encourager à continuer. C’est très utile pour un néophyte, mais pas que. Même les plus chevronnés ne connaissent pas tous les personnages par cœur et un petit coup de récap ne peut que faire du bien (mention spéciale pour avoir été chercher les Metal Men) 😉
@ Elessar : ne t’inquiète pas et surtout continue de batailler, il a fallu du temps avant que Claire n’accepte d’ouvrir un comic, mais à force de persévérance (et un peu de chantage, j’avoue) j’ai fini par réussir ^^