Unspoken VF : Punisher Max 3 : Cible : Castle

PunisherMax

Crédits

Scénario : Jason Aaron, Valerie D’Orazio, Rob Williams, Pater Milligan

Dessins : Roland Boshi, Laurence Campbell, Juan José Ryp

Covers : Chris Bachalo, Laurence Campbell, Tim Bradstreet, Juan José Ryp

Editeur US : Marvel

Editeur VF : Panini Comics

Format : 100%, contient les épisodes US PunisherMax X-Mas Spécial 1, Butterfly, Get Castle 1, Happy Ending 1

PunisherMaxLa série : Voila un album varié… pas moins de 4 histoires, écrites par 4 scénaristes et mises en images par 3 dessinateurs de talents (Laurence Campbell en fait 2). Alors le PunisherMax, c’est la version hardcore du Punisher. Déjà qu’à la base, il est pas hyper tendre le Franck Castle, la c’est carrément de la violence gratuite et des jolies noms d’oiseaux à chaque page ! Mais comment aborder cet ouvrage, si on a pas lu les 2 premiers numéros, ce qui est mon cas ? Tout simplement. Il n’y a pas de continuité ici, juste 4 histoires bien distinctes les unes des autres, qui ne peuvent néanmoins s’appréhender sans une petite connaissance de la vie et l’œuvre du Punisher classique. Donc petit rappel : Franck Castle est un ancien militaire qui a vu sa famille être décimée par une bande de gangsters pas franchement gentils… Il a donc décidé de se venger et il ne fait pas vraiment dans la dentelle.

L’histoire : Je devrais plutôt dire LES histoires. Commençons par la première, intitulée Le Noël du Punisher. Jason Aaron nous raconte l’histoire d’un chef de la mafia qui va être papa et c’est toute la pègre qui en veut à l’enfant. Mais le Punisher veille et s’il ne tue pas les bébés innocents, rien n’est moins sûr concernant les parents… Bref, une histoire sympathique, qui montre une autre facette de cette grande brute de Francky et dont la une fin est assez surprenante. Les dessins de Roland Boschi correspondent bien à l’ambiance Noël/glauque de l’histoire même si la colorisation de Daniel Brown y est pour beaucoup dans cette réussite.

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Passons maintenant à la seconde histoire, nommée Butterfly. Valerie d’Orazio nous raconte une histoire où le Punisher n’est pas du tout le héros ! Certainement l’histoire la plus intéressante de ce recueil ! Une tueuse à gages lesbienne, qui veut raccrocher, qui voit des fantômes et qui écrit son histoire, forcément, c’est pas bon signe ! L’histoire se concentre sur cette fille qui voit son monde basculer le jour ou elle décide de publier ses mémoires. Le Punisher n’apparaît vraiment qu’à la fin et on peut pas s’empêcher de penser à l’Ange Protecteur des récits Bibliques. Laurence Campbell (dont j’avais moyennement apprécié le trait dans Deadpool Pulp) rend un bien bel hommage à l’ambiance noire du récit.

La troisième histoire qui donne son nom au livre, Cible : Castle, est scénarisée par Rob Williams et une nouvelle fois dessinée par Laurence Campbell (décidément, c’est l’artiste que j’ai le plus lu ce mois-ci !). Et là, contrairement à la précédente, Franck Castle est au centre de tout ! Tout commence par une hésitation qui va le turlupiner durant toute l’histoire. Après avoir vengé un vieil ami militaire dans une précédente histoire écrite par Garth Ennis, notre flingueur va lui rendre une autre faveur en enquêtant sur son fils, qui s’est mis dans de sales draps aux Pays de Galles. Une très bonne histoire qui nous montre un Punisher en proie au doute. C’est bien gore, bref c’est du PunisherMax. Et laurence Campbell nous prouve qu’il est décidément plus à l’aise ici, qu’ailleurs.

PunisherMaxLe dernier récit, Happy End, est certainement celui que j’appréhendais le plus. Voire Peter Milligan que j’adore (la rencontre au dernier Lille Comics Festival y est certainement pour beaucoup) associé à Juan José Ryp, qui m’a tellement déçu sur Wolverine Best There Is, avait de quoi m’inquiéter. Une nouvelle fois, le Punisher n’est pas le protagoniste principal de cette histoire mais un comptable pépère qui se voit embrigadé dans une sombre histoire avec une « masseuse » qui ne fait pas que des massages, si vous voyez ce que je veux dire…  Je dois reconnaître que c’est une belle surprise, pas aussi mauvais visuellement que ce à quoi je m’attendais. On se prend même d’affection pour ce anti-héros qui n’a rien demandé et qui va se révéler à lui-même. Juan José Ryp fait ce qu’il sait faire, c’est gore, y’a du sang partout, des boyaux, il montre de l’anatomie féminine juste ce qu’il faut, il fait du Ryp quoi… Bref, pour une histoire dont je n’attendais rien, j’ai été agréablement surpris.

Cover : La couverture qui illustre ce recueil est signée Tim Bradstreet et c’est certainement la plus représentative. La quatrième de couverture est illustrée par celle de Ryp.

Edition : Un 100% qui est la hauteur de ce qu’il annonce. 4 histoires réunies, avec chacune son ambiance. L’intérieur est à la hauteur de ce qu’on attend d’un 100%, le papier est agréable, et comme le soulignait Jean-Lau dans son Unspoken sur la Couronne du Serpent, on sent que Panini a vraiment fait des efforts sur ses traductions. Ici, c’est vraiment pour du public averti et on regrettera juste que le macaron ne soit pas légèrement plus gros car ce n’est clairement pas à mettre entre toutes les mains.

Avis : Si vous aimez le Punisher version Gore, allez y, c’est du régal. Bon par contre, ça n’a aucune incidence sur une continuité quelle qu’elle soit, donc c’est très dispensable. C’est juste un ensemble de 4 histoires, bien ficelées qui vous fera passer un bon moment et qui s’oublie assez rapidement.

A propos Nonö 101 Articles
Chroniqueur régulier ayant lui aussi un humour à deux balles, il participe principalement au site au travers des Unspoken, et fait également partie de l'organisation du Lille Comics Festival. Il a aussi un chapeau.

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