Scénario : Garth Ennis
Dessins : Chris Sprouse, Peter Snejberg (#4) et Glenn Fabry (#6)
Editeur VO : Wildstorm
Editeur VF : Panini Comics (collection 100% Wildstorm)
Étrange choix de Panini que de nous proposer ce premier tome de la série régulière Midnighter qui contient les six premiers épisodes US. En effet, cette série n’est plus toute jeune (le premier numéro date de janvier 2007) mais surtout, le label Wildstorm a disparu à la fin de l’année dernière. Cependant, cette série reste attachée à l’univers de The Authority, une « franchise » qui marche relativement bien en France, et cela nous permet d’avoir des épisodes inédits à nous mettre sous la dent en attendant la fin de la série régulière. Est-ce une bonne pioche ?
Alors que Midnighter se rend en Afghanistan afin de tuer le temps pendant une période off (vanne volontaire), il est enlevé au sein même d’une porte dimensionnelle qui le ramenait sur le Carrier. Son geôlier est un homme aux ressources quasi illimitées qui a mis un plan machiavélique en place pour s’assurer que Midnighter remplisse sa mission : en lieu et place de son second cœur, il lui a implanté une bombe. Notre anti-héros va donc devoir exécuter son contrat : tuer Adolf Hitler avant son accession au pouvoir. Bien évidemment, les choses ne sont pas aussi simples et en plus de se retrouver au beau milieu de la 1ère Guerre Mondiale, il se retrouve traqué par une police du futur bien déterminée à ce que l’Histoire reste intacte. Comment Midnighter se sortira-t-il de ce mauvais pas ?
Après cet arc en cinq parties, nous avons une seconde histoire en one-shot avec un Midnighter et un Apollo transposé dans la Chine féodale.
Le premier arc de Garth Ennis est certes sympathique mais reste très convenu. Le scénariste anglais nous a habitué à beaucoup plus trash et osé, surtout dans une histoire avec ce potentiel dans le postulat de départ. Même si l’on ne s’ennuie pas à la lecture, l’enchaînement des évènement paraît un peu trop facile et l’on reste quand même un peu sur notre faim. L’histoire en stand alone est agréable même s’il manque quand même un petit quelque chose qui nous permettrait de situer le récit : est-ce vraiment le passé, une terre parallèle ou bien une sorte de what if ? Malgré tout, l’histoire est bonne et j’aurais aimé voir un peu plus longtemps les personnages dans cette version.
Au niveau de la partie graphique, c’est là que ça pêche le plus à mon goût. Les dessins sont assez cartoony et adoucissent la violence générale mais les arrière-plans sont bien vides. Ajoutez à cela un changement d’artiste en plein milieu de l’arc, rien de mieux pour casser le rythme et surtout quand le style de l’artiste fill-in est encore plus grossier que celui du régulier. Le dernier épisode est de bien meilleure facture mais en même temps, c’est Glenn Fabry.
Dans l’ensemble, une lecture agréable dans l’univers d’Authority qui ne restera cependant pas dans les annales comme un arc incontournable. Si vous cherchez du comic qui vous fait vous poser des questions philosophiques, passez votre chemin. Si en revanche vous voulez une histoire d’action qui ne prend pas la tête alors ce Midnighter tome 1 est fait pour vous.
Cela peut aussi être un moyen de découvrir ce personnage bad-ass qui ne fait pas dans la dentelle, même si je conseillerai plutôt le premier tome d’Authority pour cela. Au final, check-it. Reste à voir si nous aurons droit à la suite, de la part de Panini ou de Dargaud…
J ‘ aime beaucoup , bon ce n ‘est pas la finesse même , mais on passe un bon moment