Crédits :
Scénario : Mark Waid
Dessin : Paolo Rivera & Marcos Martin
Couverture :
Couverture A : Javier Rodriguez
Couverture B : Neil Adams
Couverture C : John Romita Sr
Couverture D : Marcos Martin
Éditeur : Marvel Comics
Avis : à la suite de Shadowland, Matt Murdock est de retour à New York et tente de reprendre en main sa vie, ce qui n’est pas sans difficultés.
Scénario : après des années au cours desquelles le titre avait suivi une direction particulièrement sombre, Mark Waid change drastiquement le ton de la série avec une retour clair à l’ambiance des années 60.
Les bons points : le fait que Mark Waid, comme les américians disent, ne remettent pas le génie dans la lampe. En effet le scénariste n’ignore rien de ce qui a été fait ces dernières années, et notamment la divulgation de l’identité de Daredevil. En fait le seul qui pense pouvoir passer au travers des gouttes est Matt Murdock. Très vite la réalité vient frapper à sa porte, et il se rend compte que :
– personne n’a oublié qu’il est Daredevil, même s’il passe son temps à nier
– tout le monde le lui rappelle à longueur de temps, ce qui a tendance à pourrir bien comme il faut ses efforts pour reprendre sa vie en main, et notamment sa carrière d’avocat. Difficile de plaider un cas quand la partie adverse fait plus le procès de DD, qu’il ne défend son client…
Les mauvais points : à peu près tout le reste. Je dois avouer que j’ai du mal à comprendre le parti pris narratif de Mark Waid dans cet épisode, tout comme le ton général donné au titre. Fini un Matt Murdock poussé dans ses retranchements, le ton général de l’intrigue est particulièrement léger, tout comme l’histoire en elle même. Et oui mesdames et messieurs, la décompression a encore frapper ! C’est simple dans ce premier épisode, il ne se passe pratiquement rien ! On voit Matt au tribunal, se rendre compte qu’il est bien rouillé. Ensuite on vient lui dire que le cas qu’il défend cache quelque chose, et … ben c’est tout. Je n’ai même pas besoin de mettre des spoiler alerts, tellement il ne se passe rien.
En outre comme je l’ai dit plus haut en terme d’histoire c’est plus que léger. Manifestement le scénariste veut ramener le type d’histoires que Daredevil connaissait avant Frank Miller, et je dois dire que je n’accroche pas. Cette dernière décennie a bien montré que la série n’est jamais aussi bonne que quand le personnage principal est torturé, et non qu’ il se comporte comme un spider-man bis, impression assez prégnante tout au long de l’épisode.
Dessin : là aussi je n’accroche pas. Marcos Martin et Paolo Rivéra ont adopté un style très retro, et on a du mal à se dire que comic-book a été produit en 2011. Ce n’est pas mauvais, mais c’est clairement en décalage avec ce que l’on connaît ou ce que l’on attend d’un comic-book moderne. La qualité n’est pas en cause, dans le cas présent ce sera avant tout un affaire de goût. A titre personnel comme j’abhorre la nostalgie, je n’adhère pas.
Couverture : là aussi on retrouve cette ambiance retro que je n’apprécie par particulièrement, sinon c’est du classique de chez classique.
Liens utiles :
– Blog de Mark Waid
– Blog de Paolo Rivera
Note : 6/10 – la direction choisie n’est à mon sens pas compatible avec un comic-book moderne, et surtout pas un comic comme Daredevil. Pour moi il y a un erreur grave dans la direction choisie.
Tu viens de me pourrir ma journée et le reste de la semaine, merci Sam :).
Sérieusement c’était en parti grâce à l’ambiance polar et sombre que je me suis mis à Dardevil et c’est ce personnage qui m’a fait plonger dans le monde des comics.
J’avais des craintes pour le reboot mais la c’est encore pire que ce que je craignais.
Je ne pense pas poursuivre cette série qui est ma favorite, je préfère rester sur un bon souvenir.
Désolé de t’avoir gâché ta journée, mais ne t’arrêtes pas à mon avis. J’ai vu sur le net des reviews très favorables, c’est juste que comme toi j’apprécie un certain ton sur le titre.
Je me suis pris le 1 parce que je venais de lire shadowland, et que donc je ne risquais pas de me spoiler quelque chose (je suis la série en VF d’habitude). Je n’irai pas voir le n° 2 mais je me prendrai la VF. Comme c’est publié en receuil cela compensera certainement l’éffet décompression que j’ai ressenti, et on aura l’histoire complète. Alors on saura vraiment ce que vaut ce relaunch, mais pour le moment je ne suis pas enthousiaste, c’est clair
Sam, je te trouve bien dur, sur ce coup …
Je passe outre, bien sûr le fait que tu n’aie ^pas aimé le dessin, mais j’ai trouvé que ce reboot en mode « fraîcheur » était pas mal pour les éventuels fantomatiques nouveaux lecteurs.
En effet, le ton léger, limite humoristique pour ce début de nouvelle ère ne pourra rebuter ceux qui prennent ou reprennent le train en route, contrairement à un Shadowland ou l’atmosphère pesante et violente pouvait rebuter le newbie.
De plus, je ne suis pas d’accord, il ne se passe pas rien !
Non seulement on a un début d’affaire louche avec ce pauvre quidam qui a été d’avocat en avocat et qui décidément n’a pas de bol, mais il y a aussi l’introduction d’un nouveau personnage intéressant à mon gout, qui pourra par la suite jouer un grand rôle dans la vie du diablotin rougeâtre.
Voilà, mais ce n’est que mon humble avis.