Edito : après la reprise des sorties la semaine dernière, cela continue d’être chargé cette semaine. Notamment, parce que j’ai choisi comme vous pouvez le voir d’intégrer les publications Urban du 19/08 dans le guide de cette semaine. À mon sens, c’est plus logique. Il me semble en effet qu’elles auraient dû prendre place le 16/08 mais ont été repoussées en raison du pont du 15/08. Par ailleurs, comme on le verra dans le guide de la semaine prochaine, les sorties Urban suivantes sont bien calées le 23/08.
Cela ne fait que conforter un programme somme toute de qualité, avec quelques petits trucs intéressants chez plusieurs éditeurs. Ce que propose Panini ne m’attire guère par contre, entre énième réédition et du Alien. D’ailleurs je trouve étonnant que les titres de cette franchise sortent cette semaine, car en général, l’éditeur publie ses titres sous licence la 3e semaine du mois. Ce qui fait que nous aurons beaucoup de Star Wars la semaine prochaine, comme d’hab.
Au-delà, que ce soit en indépendant, ou en super-slip, on a plusieurs candidats au coup de cœur potentiel du mois.
Sorties de la semaine : on comptera notamment sur :
- un nouveau tome de l’excellent Ragnarök du génial Walter Simonson !
- le retour de Judge Dredd chez Delirium !
- chez Urban, Tom King relance le pinguin, la suite et fin de Newburn de Zdarsky/ Phillips, la suite de la JSA de Johns et la rencontre de l’année entre la Justice League, Kong et Godzilla !
Autres sorties de la semaine : quelques petites sorties :
- chez Kurokawa, la suite des héros de la galaxie et un nouveau tome de Ippo qui sera le premier que je vais acheter directement à la sortie, car ça y est, j’ai rattrapé toute l’édition VF !
Émissions de la semaine : deux émissions au programme cette semaine, toujours à 21h sur notre chaîne Youtube :
- jeudi, un nouveau Comixweekly qui reviendra sur les sorties VO de la semaine !
- vendredi, un nouveau Retroxity où nous reprendrons notre lecture des X-Men dans l’ordre, avec cette fois Uncanny X-Men 201 à 213 !
BLACK RIVER
RAGNARÖK TOME 3 – RAID SUR HELHEIM
Date de sortie : 14 août 2024
Prix : 18.90€/168 PAGES
Episodes :
Scénario : Walter Simonson
Dessin: Walter Simonson
Sollicitation : Les dieux nordiques sont tous morts. Thor est un zombie. Il fait serment de retrouver une fillette. Et maintenant… ça va saigner !
Avis : on commence fort la semaine, avec la suite de l’excellente série de Walter Simonson qui presque 35 ans après a décidé de s’amuser de nouveau avec le personnage de Thor et la mythologie nordique mais à son compte loin de l’univers Marvel et avec un pitch…différent. En effet, cette fois, nous ne suivons pas un Thor aux temps mythologiques ou dans le monde moderne, mais dans un futur post apo, ou notre ancien dieu se réveille dans un état amoindri…dans un monde dominé par ses ennemis.
Ragnarok a eu lieu, ce qui reste de l’humanité vit dans un monde en ruines où règnent les ennemis de Thor et d’Asgard. Très intelligemment, Simonson nous fait une sorte de Mad Max rencontre la mythologie nordique et c’est une lecture incroyable ! On redécouvre ce monde et les ennemis de Thor en super forme alors que ce dernier n’est plus que l’ombre de lui-même.
Dans ce 3e tome, direction Hel pour une mission bien particulière et un récit bien épique à l’ancienne. Le scénario demeure super maîtrisé, et niveau dessin, même à 70 ans passés, Simonson insuffle plus d’énergie dans son trait que nombre de jeunes artistes actuels ! À noter d’ailleurs que l’auteur bosse depuis 2-3 ans sur la suite et que le 4e tome ne devrait plus tarder en VO !
Verdict : à posséder
À lire avant : les deux premiers tomes – très bonne initiative de Black River de reprendre la publication après la chute de Glénat Comics qui avait publié uniquement le premier tome.
DELIRIUM
JUDGE DREDD AFFAIRES CLASSEES TOME 9
Date de sortie : 16 août 2024
Prix : 39€/368 pages
Episodes :
Scénario : Alan Grant
Dessin : Kim Raymond, Steve Dillon, Ron Smith, Ian Gibson
Sollicitation : LES GRANDES SAGAS INEDITES DE JUDGE DREDD ! Voici de nouvelles sagas cultes et inédites dans ce neuvième volume des Affaires Classées de JUDGE DREDD, la collection qui permet de découvrir l’âge d’or de la série-phare du magazine britannique 2000AD ! Parmi elles, un florilège d’idées géniales qui continuent d’illustrer toute la richesse de l’univers créé par John WAGNER et Alan GRANT, allant de l’humour noir à la satire sociale, en passant par la science-fiction ou le polar futuriste. Elles sont comme toujours magnifiquement mises en image par les grands dessinateurs de 2000 AD tels Steve DILLON (Hellblazer, Preacher), au sommet de son art dans la saga la CITE DES DAMNES, ou encore l’incontournable et génial Ron SMITH qui signe notamment le RETOUR de MEAN MACHINE ainsi que bon nombre d’histoires tout au long du recueil pour notre plus grand plaisir. A signaler également la présence parmi les grands dessinateurs de ce recueil, de Ian GIBSON, le regretté dessinateur de la merveilleuse BALLADE d’HALO JONES, scénarisé par Alan MOORE.
Avis : ahhhh très content de voir enfin un nouveau tome consacré à Judge Dredd. Alors que Délirium semblait plutôt enclin à accélérer le rythme de publication des volumes de la série, ces bonnes intentions ne se sont pas vraiment matérialisées à ce stade. En effet, le dernier tome publié remonte à …août de l’année dernière. Nous avions alors accueilli avec joie deux volumes, le tome 8 et une réimpression du premier tome en rupture de stock depuis un moment.
Depuis, pas de nouvelles publications que ce soit du matériel classique comme les affaires classées ou du matériel plus moderne comme cela avait pu être le cas les années précédentes. Je ne sais pas trop si les ventes ne se sont pas révélées à la hauteur finalement ou si ces tomes cartonnés de très bonne qualité se sont révélés plus compliqués à produire, mais du coup, nous devons désormais ronger notre frein.
Et si on revient à un tome par an…bonjour pour rejoindre rien que le début des années 2000, il y en a pour des décennies ! D’autant plus, qu’AD 2000 continue de publier de nouveaux épisodes de Dredd à l’heure actuelle, donc le gouffre à rattraper ne cesse de se creuser !
Donc mes biens chers frères et sœurs lecteurs et lectrices, mobilisons nous et donnons de l’espace aux séries Dredd dans nos bibliothèques et dans nos cœurs et tâchons de convaincre les non convertis de la grandeur de ces séries. Entre satire de société hyper policées hyper consommatrices, réflexion de fond sur l’équilibre sécurité / liberté, il y a de tout pour tout le monde dans le monde de Dredd.
Donc rejoignez nous et entrez dans la lumière de Dredd…et déclamez vos noms, prénoms, lieu de résidence, date de naissance, papier d’identité, test Adn et arbre généalogiques sur 8 générations minimum.
Verdict : à posséder
À lire avant : tous les précédents tomes !!! tout est bien dans le Dredd !
L’EMPLOYE DU MOI
MAPLE TERRACE
Date de sortie : 21 août 2024
Prix : 18€/120 pages
Episodes :
Scénario : Noah Van Sciver
Dessin : Noah Van Sciver
Sollicitation : Noah Van Sciver a grandi au sein d’une famille mormone dans le New Jersey des années 90. Il est l’avant-dernier d’une fratrie de neuf enfants. À l’étroit dans la vieille bicoque qui leur sert de maison, le garçon se retrouve souvent livré à des errances solitaires. Il cherche là à se faire apprécier des cool kids de son quartier de Maple Terrace. Pourtant, il subit la plupart du temps leurs brimades qui viennent s’ajouter à celles de sa propre famille dysfonctionnelle. Avec la culture populaire il entrevoit une échappatoire et avec le dessin il arrive à s’émanciper.
C’est l’histoire d’une construction, celle d’un préadolescent qui découvre le monde « merveilleux » des comics et de la bande dessinée, à travers les publications de l’époque, celles qui usent d’antihéros ultraviolents et des mises en scène criardes. Ces univers fictionnels ne font qu’alimenter les fantasmes du jeune Noah, prêt à tout pour accéder à ces lectures interdites, quitte à se retrouver dans des situations hasardeuses et embarrassantes. L’ironie du sort place en sa possession un sac entier de comics en parfaite condition, mais il va vite devoir rendre des comptes.
De méprises en malentendus, Noah Van Sciver saisit une violence banale, les petits arrangements de l’enfance, l’indifférence des parents et un rapport complexe à la religion. On retrouve ici le caractère délicieusement misérabiliste et nostalgique, critique du déterminisme social, marque de fabrique de la prolifique bibliographie de l’auteur de Fante Bukowski. Pourtant, Maple Terrace est avant tout une comédie autobiographique, où Noah Van Sciver s’amuse de voir les lecteurs rire à ses dépens.
Avis : pas d’avis, je n’ai toujours pas donné sa chance à Noah Van Sciver pour l’instant (pour rappel, il n’a aucun lien avec l’autre Van Sciver…)
Verdict : pour les fans de l’auteur
À lire avant : pour les fans de l’auteur
PANINI COMICS
BEST OF MARVEL : LA GUERRE AVENGERS / DÉFENSEURS – MUST-HAVE
Date de sortie : 14 août 2024
Prix : 16,00 €I 136 pages
Episodes : US Avengers (1963) 115-118 et Defenders (1972) 8-11, précédemment publiés dans DEFENDERS : L’INTEGRALE 1973)
Scénario : Steve Englehart
Dessin : Sal Buscema, Bob Brown ,
Sollicitation : Dormammu dupe les Défenseurs et les envoie à la recherche des différents fragments du Mauvais Œil. Le Seigneur de la Dimension Noire prévoit d’utiliser ce talisman mystique afin de conquérir le monde. Mais Loki, le dieu de la Malice, craint pour Asgard et demande aux Avengers d’intervenir.
Avis : pas d’avis, et comme les comics Marvel à de rares exceptions type Conan des années 70 n’ont pas vraiment ma préférence, je préfère m’écarter de cette sortie.
Verdict : pour les fans de classique
À lire avant : connaître le contexte des deux équipes de l’époque va aider un peu
BEST OF MARVEL : X-MEN – LIFEDEATH – MUST-HAVE
Date de sortie : 14 août 2024
Prix : 19,00 €I 144 pages
Episodes : US Uncanny X-Men (1963) 53 (I), 186, 198, 205 et 214, précédemment publiés dans LES TRESORS DE MARVEL 4, JE SUIS WOLVERINE, X-MEN : L’INTEGRALE 1969-1970, 1985 et 1987 (I))
Scénario : Chris Claremont
Dessin : Barry Windsor-Smith
Sollicitation : Loin des X-Men et de la guerre opposant les humains aux mutants, Tornade se remet de la perte de ses pouvoirs dans le luxueux loft de Forge. Vétéran lui aussi et meurtri par le conflit, ce dernier a secrètement inventé l’arme qui a cloué Ororo au sol et l’a privée du murmure du vent.
Avis : la composition de ce best of est apparaît assez étrange de l’extérieur et ce n’est qu’après quelques recherches que j’ai compris pourquoi Panini avait glissé l’épisode 53 des X-Men. En fait, il est également dessiné par Barry Windsor Smith, donc l’objectif est vraiment de coller tous les épisodes des X-Men dessinés par l’artiste durant sa carrière peu importe l’époque et qu’il n’y ait aucun lien entre eux.
Bien évidemment, il y a un lien fort entre les épisodes 186 et 198, qui contiennent Life Death I et II, véritable exploration en profondeur du personnage de Storm. Dans le premier où elle doit faire face au choc de la perte de ses pouvoirs et le second où pour la première fois depuis des années, elle revient sur le continent Africain et fait des rencontres qui vont profondément résonner en elle.
Ce sont des exemples assez parlant du début du basculement de l’écriture de Claremont et des X-Men vers quelque chose de plus mature. Je ne dirais pas encore adulte, mais en tout loin de la cible démographique habituelle de Marvel entre 10/13 ans. On vise ici clairement plus le jeune adulte et de fait c’était assez révolutionnaire pour un comics grand public de l’époque.
Un impact renforcé par le travail de Barry Windsor Smith au dessin, ultra-travaillé, tout en étant très sobre qui dénotait nettement de l’esthétique visuelle des comics de super-héros habituels. Même constat avec le X-Men 205, qui amène le personnage de Lady Deathstrike dans l’univers des X-men au cours d’un des combats les plus sanglants et visuellement marquant de l’époque.
Je reste toujours par contre circonspect sur l’épisode 214, qui introduit Malice. Si le personnage est devenu un ennemi récurrent des X-Men par la suite, c’est un antagoniste peu marquant au final. De fait, l’ensemble de l’épisode fait très “super-héros habituel”, là où justement les collaborations précédentes Claremont / Windsor Smith s’étaient montrées plus ambitieuses d’un point de vue artistique.
Une lecture donc recommandée pour tous ceux qui n’auraient pas déjà ces épisodes dans d’autres collections. Il faut cependant faire attention, car la plupart de ces épisodes sont très marqués par le contexte des séries mutantes de l’époque et il est difficile de les lire isolément en ignorant le reste de la continuité.
Verdict : épisode à posséder, mais prenez plutôt les intégrales.
À lire avant : rien
100% MARVEL : SPIDER-MAN 2099 – MIGUEL O’HARA
Date de sortie : 07 août 2024
Prix : 18,00 € I 112 pages
Episodes : US Miguel O’Hara – Spider-Man 2099 (2024) 1-5, inédits)
Scénario : Steve Orlando,
Dessin : Devmalya Pramanik, Michael Dowling
Sollicitation : Miguel O’Hara et sa mère, Connie, sont en froid depuis que cette dernière a appris que son fils était Spider-Man. Quand Miguel l’invite toutefois à dîner, il découvre avec horreur qu’elle a été transformée en zombie ! Avec l’aide de Blade, le héros tente de sauver sa mère.
Avis : pas d’avis, je signale juste la sortie.
Verdict : mini qui arrive vite dites donc…mais on s’en fiche toujours.
À lire avant : les précédentes mini 2099 signées Orlando…dont on se fiche aussi ?
ALIEN (II) T02
Date de sortie : 14 août 2024
Prix : 19,00 € I 120 pages
Episodes : US Alien (2023-II) 1-5 et Annual, inédits)
Scénario : Declan Shalvey
Dessin : Andrea Broccardo
Sollicitation : Le Descendant fend les ténèbres du cosmos jusqu’à une lune perdue baptisée LV-695. Quelques années plus tôt, un désastre s’y est produit, provoquant la mort de plusieurs personnes, dont une célèbre chercheuse qui étudiait de nouvelles méthodes de terraformation.
Avis : pas d’avis, je signale juste la sortie pour ceux qui sont intéressés par les comics modernes produits par Marvel sur la franchise. Entre cela et Predator, je n’ai pas l’impression que l’éditeur a réussi à bien reprendre ces franchises ou du moins, n’a pas atteint le niveau de reconnaissance que pouvait avoir Dark Horse en la matière. Il faut dire que contrairement à Star Wars, où Marvel avait mis ses plus gros auteurs, on ne peut pas dire qu’ils vendent du rêve jusque là…
Verdict : pour ceux qui suivent ou aiment la franchise.
À lire avant :le tome 1 ? sachant que c’est relancé tous les 5 à 10 numéros…
ALIENS T04
Date de sortie : 14 août 2024
Prix : 80,00 € (édition régulière), 80,00 € (édition www.panini.fr)I 1064 pages
Episodes : US Aliens: Fast Track to Heaven, Aliens: Colonial Marines – No Man Left Behind, Alien: Isolation, Aliens: Defiance 1-12, Aliens: Dead Orbit 1-4, Aliens: Dust to Dust 1-4, Aliens: Resistance 1-4, Aliens: Rescue 1-4, Alien: The Original Screenplay 1-5, William Gibson’s Alien3: The Unproduced Screenplay 1-5, FCBD 2016: Aliens et Dark Horse Presents (2011) 12-17, inédits)
Scénario : Brian Wood
Dessin : Gabriel Hardman, James Stokoe, Johnnie Christmas
Sollicitation : La marine coloniale Zula Hendricks découvre que Weyland-Yutani convoite de nouveau l’espèce la plus mortelle de l’univers : les xénomorphes. Elle décide alors de se rebeller et de déserter pour faire échouer l’entreprise et éviter que les terribles aliens n’envahissent la Terre.
Avis : nouvel omnibus qui reprend les épisodes de la franchise Alien publiés à l’époque par Dark Horse, avec quelques noms qui donnent très envie, notamment James Stokoe qui est un artiste dont j’adore le style. De mémoire, je crois qu’il avait signé plusieurs mini dont Dead orbit présenté dans ce volume. En ce qui me concerne, j’ai lu les deux premiers omnibus publiés par Panini, qui ne m’ont pas vraiment conquis. Ce n’était pas mauvais, mais pas vraiment ce que j’attendais.
D’autant que les intrigues tournaient toujours un peu autour de la même idée, encore exprimée dans la sollicitation : des militaires alliés/inféodés avec des grandes entreprises voulant mettre la main sur des xénomorphes pour les transformer en armes et tout leur pète à la gueule presque instantanément. Alors oui, je sais que c’est aussi le cas dans les films, mais on aurait pu croire qu’après le nombre de morts ahurissants causés dans les précédentes intrigues et les désastres en série, ils auraient retenu la leçon.
Verdict : à réserver aux fans de la franchise complétiste
À lire avant : rien, chaque omnibus peut se lire de manière assez indépendante
URBAN COMICS
NEWBURN TOME 2
Date de sortie : 19 août 2024
Prix : 18€/168 pages
Episodes : Newburn #9-16
Scénario : Chip Zdarsky
Dessin : Jacob Phillips
Sollicitation : Bien que Newburn ait tout fait pour mettre son ancienne vie sous le tapis, ses erreurs du passé finissent par le rattraper. Ses alliés se retournent un à un contre lui, et il doit prendre des mesures de plus en plus désespérées pour se protéger des différentes familles du Crime de New York. Alors que le piège se referme sur lui, combien de temps sa partenaire Emily lui restera-t-elle fidèle ?
Avis : suite et malheureusement fin de la très bonne série Newburn signée Zdarsky et Phillips. Si je me montre assez critique sur pas mal des productions du scénariste (bon, essentiellement Batman…), Newburn fait partie des quelques petites pépites que l’ex enfant chéri des comics a réussi à créer au cours des deux dernières années.
La réussite est d’autant plus grande qu’en matière de récit noir/polar/situé dans le monde du crime, la barre est très très haute. Elle reste à mon sens définie par le duo Ed Brubaker / Sean Phillips (le papa de Jacob ici présent) depuis presque 20 ans et de fait, j’ai l’impression que peu d’auteurs ont vraiment essayé de développer des concepts dans ce genre dans leur traînée.
Et voilà que Zdarsky et Phillips débarquent avec cette superbe série, qui suit Newburn, figure centrale de la pègre de New York chargée de régler en secret tous les désaccords entre les différents clans pour éviter que cela ne dérape. Et le fait est qu’ils ont su créer un personnage tout simplement fascinant : amoral mais avec un certain code d’honneur, connaissant toutes les coulisses du crime de la ville, avec tous les bons contacts, à l’existence parallèle…
Dans le premier tome, on pouvait voir que rien ne lui semblait impossible, il n’y avait aucune limite, aucune manœuvre interdite pour se sortir de n’importe quel guêpier. Mais, on sentait bien qu’il y avait toujours une épée de Damoclès au-dessus de sa tête, sous la forme de cette simple question : pendant combien de temps va-t-il pouvoir s’en sortir ainsi ?
Car on sentait bien que nombre de clans commençaient en avoir assez, tout comme la police…est-ce que Newburn l’a senti venir d’où le fait qu’il ait pris sous son aile une jeune recrue, qui servait dans le premier tome d’intermédiaire au lecteur pour découvrir ce monde ?
Comme tout le monde, je regrette que les auteurs mettent fin à la série aussi rapidement. Il y avait un potentiel pour faire plus de 16 épisodes. Je ne dis pas 100, mais bien 50 épisodes bien solides, où l’on aurait exploré les coins les plus sombres de la ville, des gangs, mais aussi l’histoire passée de Newburn, ancien flic devenu cet espèce d’intermédiaire entre clans mafieux…
Mais ils ont décidé de ne pas perdre de temps, peut-être est-ce pour le mieux, de simplement raconter l’histoire qu’ils avaient en tête sans longueur pour l’amener à sa conclusion logique ? En tout cas pour moi, ce sera une des sorties du mois.
Verdict : à posséder
À lire avant : le premier tome
LE PINGOUIN TOME 1
Date de sortie : 19 août 2024
Prix : 18€/160 pages
Episodes : THE PENGUIN #0-5
Scénario : Tom King
Dessin : Rafael DE LATORRE
Sollicitation : Le Pingouin est mort. Finie la lutte pour le contrôle des activités criminelles qui rythment les nuits de Gotham. Enfin, c’est ce que tout le monde croit. Chargée de retrouver ses enfants, Catwoman découvre qu’Oswald Cobblepot est en vie, caché sous une fausse identité à Metropolis. Mais lorsqu’elle lui apprend que ses enfants sont en danger, restera-t-il caché comme il se l’était promis ? Ou se laissera-t-il regagner par cette addiction plus forte que toutes les autres : affronter Batman ?
Avis : tiens on parlait du Batman de Zdarsky et on part sur une série qui découle directement d’un événement survenu au début de son run…Si vous arrivez à vous en souvenir, dans son premier épisode, le Pingouin mettait en scène sa mort en faisant porter le chapeau à Batman (ce qui lançait toute cette connerie de Failsafe).
Après cela, on avait appris que le gentil monsieur avait quitté Gotham pour aller se faire passer pour un petit vieux en paix à Métropolis. Mais c’est un personnage de comics de super-héros…donc la retraite heureuse n’est pas vraiment au programme et il va vite devoir revenir dans cette “vie”.
Au programme donc un nouveau récit limité de la part de Tom King, car il me semble que le titre va s’arrêter aux alentours de l’épisode 13 aux USA, qui va explorer à la fois le retour du Pingouin, mais aussi va se plonger dans le passé avec la première ascension du vilain dans le monde du crime et sa relation avec Batman.
D’après ce que j’ai compris, King explore vraiment une veine plus noire avec ce récit, ce qui me convient tout à fait. Comme je l’ai déjà dit, j’aime ce que fait l’auteur dans le monde de Batman, donc hors de question pour moi de passer à côté de sa dernière production…Même si comme chacun le sait : je n’ai rien à carrer du Pingouin, mais alors rien. Des générations entières de scénaristes ont essayé de le rendre intéressant sans succès…
Est-ce que King va réussir ?
Verdict : à lire
À lire avant : vous pouvez lire le premier tome du run de Zdarsky sur Batman pour comprendre le contexte du début.
DAWN OF JSA TOME 2
Date de sortie : 19 août 2024
Prix : 25€/256 pages
Episodes : JSA #4-7 + Jay Garrick : The Flash #1-6
Scénario : Geoff Johns, Jeremy Adams
Dessin : Mikel Janin, jerry Ordway
Sollicitation : À la suite des événements de la JUSTICE SOCIETY OF AMERICA, Jay et Joan Garrick retrouvent Judy, leur fille disparue depuis longtemps. Volatilisée hors de la dimension temporelle, son retour dans le monde présent aux côtés de son père soulève de nombreux enjeux pour la famille. Alors qu’ils chevauchent ensemble la foudre, Jay parviendra-t-il à suivre la jeune adolescente dans ses trajectoires sinueuses et à rattraper le temps perdu ?
Avis : suite de cette ère de la JSA qui a du mal à s’imposer et surtout à avancer. Malheureusement le titre relancé par Geoff Johns pour son 3e run sur le titre ne cesse de multiplier les retards aux USA. De fait pour l’instant, nous ne savons pas exactement quand sortiront les derniers épisodes, DC repoussant leur sortie chaque mois.
La bonne nouvelle pour Urban est qu’autour de ce run, DC a publié plusieurs mini centrées sur certains de ses membres. Nous avons eu celle sur Stargirl et les sidekicks perdus dans le premier tome. Cette fois, nous avons celle sur Jay Garrick qui fait connaissance avec sa fille perdue.
Je suppose que dans le prochain tome, nous aurons celle sur Alan Scott, Green Lantern, dont j’ai entendu pas mal de bien. J’avais de fortes attentes sur celle sur Flash, mais apparemment, il vaut mieux que je les abandonne au vu des critiques. Cela me surprend un peu car, d’une part Jay est un personnage génial, toujours très bien exploité dans la JSA.
D’autre part, il est écrit par un connaisseur de la famille Flash, Jeremy Adams, qui retrouve ce coin de l’univers DC après son trop court run sur le titre mère. Je verrais par moi-même, mais en tout cas, le potentiel pour séduire est bien présent.
Reste les quelques épisodes de la JSA par Johns et un million d’artistes différents. Pour l’instant, je réserve encore mon jugement. J’ai envie d’aimer car c’est Johns sur la JSA, mais je trouve toute l’intrigue autour de Degaton et les multiples lignes temporelles assez lourde en fait. Voire confuse par moment. Il y a de bonnes idées qui soutiennent toute l’histoire, mais elles ont du mal à se concrétiser de manière satisfaisante à la lecture.
De toute façon, je lirais jusqu’au bout, au regard du caractère assez court du run, mais j’espère que tout cela amènera à une conclusion satisfaisante, avant le passage de flambeau à Jeff Lemire. En espérant que ce dernier soit en mesure de prendre la relève. En effet, s’il a brillé sur certains titres chez DC, la plupart des séries d’équipes super-héroïques qu’il a écrites m’ont en général profondément ennuyées.
Peut être que tout son travail sur Black Hammer lui a permis de vraiment comprendre comment écrire un bouquin d’équipe ? qui sait…et peut être qu’un jour, on aura le reste de Black Hammer en VF, hein Urban ? HEIN ???
Verdict : à lire
À lire avant : le premier tome – mais je recommande de bien connaître le travail de Johns sur la JSA avant de se lancer.
HARLEY QUINN INTEGRALE TOME 3
Date de sortie : 19 août 2024
Prix : 25€/272 pages
Épisodes : Tomes 5 + 6
Scénario : Amanda Conner & Jimmy Palmiotty
Dessin : Chad Hardin
Sollicitation : Pour Harley, Mason Macabre est bien plus que son voisin, il pourrait bien être l’homme dont elle a toujours rêvé ! Mais quel espoir donner à leur histoire quand Mason est arrêté et envoyé dans le dernier endroit où Harley souhaitait remettre les pieds : l’asile d’Arkham ! Pour lui venir en aide, sera-t-elle prête à tout ? Y compris à affronter le clown de ses pires cauchemars ?
Avis : pas d’avis, je signale juste la sortie
Verdict : pour les fans d’Harley Quinn
À lire avant : les deux premières intégrales
JOKER INFINITE INTÉGRALE
Date de sortie : 19 août 2024
Prix : 40€/448 pages
Episodes : THE JOKER #1-15 + THE JOKER ANNUAL #1
Scénario : James Tynion IV
Dessin : Guillem March
Sollicitation : Si les trajectoires de Batman et du Joker sont intimement liées, il en va de même pour toutes les victimes collatérales du clown criminel. Parmi celles-ci, Jim Gordon figure parmi les plus sévèrement traumatisés. Depuis les événements qui paralysèrent sa fille Barbara, l’ex-commissaire reste hanté par la barbarie du Joker. Aussi, lorsque la représentante d’une mystérieuse organisation lui propose d’assassiner le Joker, Gordon y voit l’occasion de faire ce que Batman ne se résoudra jamais à faire et de débarrasser une bon fois pour toute le monde de cet avatar du Mal absolu.
Avis : réédition en intégrale du court run de James Tynion IV sur la série Joker qu’il avait contribué à lancer après la publication de l’arche narrative Joker’s War dans le titre principal Batman. Si je continue de clamer sans la moindre réserve, que Joker’s War était une purge sans nom, cette intrigue avait eu pour conséquence positive d’avoir de nombreuses répercussions sur le statut quo global tant de Batman, du Joker que de Gotham…sauf que lesdites conséquences ne se voyaient qu’après.
Concernant le titre Joker en lui-même, Tynion IV respecte ses traditions personnelles en termes d’écriture, à savoir s’intéresser à d’autres personnages que celui indiqué dans le titre…C’était déjà le cas dans Batman et quelques autres séries, il poursuit cette approche ici…et heureusement. Si cela n’avait pas été le cas, je ne serais pas allé voir la série, tant je suis fatigué du Joker et de sa place disproportionnée dans la galerie d’ennemis de Batman.
De fait, le scénariste fait une série de bons choix qui font que personnellement j’apprécie beaucoup cette petite série. En premier lieu, le vrai héros de la série n’est pas le Joker, mais Gordon ! Le vieux commissaire qui vient de prendre sa retraite…et est quelque peu fauché reçoit une offre impossible à refuser : une fortune contre la tête du Joker. Bien que le fait de buter le clown puisse représenter un problème moral, il finit par accepter…
Et commence alors la vraie intrigue alors que Gordon poursuit le Joker à travers la planète, sauf qu’il n’est pas le seul. Le tueur en série s’est en effet fait pas mal d’ennemis à travers le temps et beaucoup veulent sa peau. C’est une véritable chasse à l’homme qui débute, qui permet à Tynion d’amener nombre de nouveaux personnages sur la table qui enrichissent vraiment le monde de DC.
En second lieu, les additions assez fraîches dans l’ensemble que l’auteur réalise au cours de la série, dignes de bons films d’horreur loin de ces créations bien plus moyennes que sont clownhunter, l’autre copie d’Harley dont j’ai déjà zappé le nom et quelques autres. J’ai particulièrement apprécié la famille de cannibales dignes de massacre à la tronçonneuse…
La seule déception est au niveau du final. On le sait Tynion IV a quitté DC il y a quelques années maintenant pour voler de ses propres ailes avec un succès certain. Et on peut voir sur la fin de la série qu’il était déjà passé à autre chose et qu’il était pressé d’en finir avec le titre, quitte à clôre de manière un peu expéditive toutes ses intrigues, voire d’en oublier certaines.
Pour moi, donc la série vaut avant tout pour toutes les pièces qui sont rajoutées, qui enrichissent considérablement la galerie de vilains de l’univers DC avec pas mal de figures intéressantes, la mise en valeur de Gordon tout du long et un Joker pas trop présent, mais dont l’ombre est partout.
Verdict : à lire
À lire avant : Joker’s War.
JUSTICE LEAGUE VS GODZILLA VS KONG
Date de sortie : 19 août 2024
Prix : 25€/240 pages
Episodes : Justice League vs. Godzilla vs. Kong #1-7
Scénario : Brian Buccellato
Dessin : Christian Duce
Sollicitation : L’univers DC est sur le point d’être bouleversé lorsque la Légion du Destin ouvre un portail vers une autre dimension, libérant les monstres les plus féroces du multivers. Godzilla, le roi des monstres, a émergé des profondeurs de Metropolis, interrompant la demande de mariage de Superman à Lois Lane. King Kong affronte, quant à lui, les plus grands héros du monde sur son territoire, Skull Island. La Ligue de Justice pourra-t-elle renvoyer ces créatures dans leur propre dimension avant qu’il ne soit trop tard ?
Avis : bon, d’entrée de jeu, je pense qu’il faut bien savoir ce que nous sommes en droit d’espérer et d’attendre concernant cette mini. Non, je ne m’attends pas à un récit profond. Non je ne m’attends à un truc démentiel, je veux juste un truc fun où les héros DC se plastronnent sans retenue contre Kong et Godzilla. Je veux des villes rayées de la carte, je veux du sang sur les murs et une menace finale qui unit tout le monde pour aller botter des fesses. Certes Kong et Godzilla auront soit capturées des blondes pour escalader des gratte ciel ou rayer quelques patés de maison, mais c’est pas bien grave si on on a vaincu le vrai grand méchant à la fin. Pour moi, ce genre de comics doit avant tout tirer profit de la mythologie de chaque personnage mis en scène, en tirer profit pour avoir des scènes bien épiques et …ben c’est tout en fait. Du bon gros récit d’action bien pensé, respectueux de chaque franchise.
Verdict : à lire pour se marrer
À lire avant : rien
Une bien belle semaine de parutions, merci pour ce guide
Oh j’étais passé complètement à côté du Dredd ! Il sera mien sans faute !!
« Newburn » et le dernier Omnibus « Alien » seront pour moi.
J’hésitais à prendre l’intégrale « Joker », mais en absence des pré-requis liés à « Joker’s War », je vais me dispenser de l’achat de ce titre.
Merci à nouveau pour ces conseils hebdomadaires.
De mémoire, « Avengers / Defenders War » était le crossover qui marquait le début du run de Steve Englehart sur la série Avengers. C’est un crossover sympa, bien que très (trop ?) old-school, donc pas forcément du goût de tous.
Ce « Must Have » de X-men, « Lifedeath » (ou « La vie, la mort » en VF) est un copier-coller de l’ancien recueil VO, sorti dans la feue collection « Marvel Premiere Classic ».
Outre les 2 numéros « Lifedeath » et « Lifedeath 2 », on y trouvait le 205 qui était la baston Serval VS Lady Deathstrike (où Serval allait apparaître encore pendant plusieurs épisodes plus tard en train de cicatriser). Perso, ce n’est que ces 3 numéros qui valent le coup. Le 214 est assez anecdotique, et le 53 c’est vraiment par curiosité pour voir l’évolution du dessin de BWS. Le reste du recueil VO c’était des covers de BWS pour d’autres séries Marvel.
Honnêtement, ce « Must Have » (LifeDeath), c’est vraiment si vous êtes fan de ces numéros dessinés par BWS. Sinon, passez votre chemin, surtout si vous collectionnez les intégrales.