BATMAN INFINITE TOME 1
Date de sortie : 28 janvier 2022
Prix : 18€/176 pages
Scénario : James Tynion IV
Dessin : Jorge Jimenez
Episodes : Batman #106-111 + pages de Infinite Frontier #0
Sollicitation : Après avoir libéré Gotham de l’emprise du Joker et s’être confronté aux nouveaux venus Clownhunter et Ghost Maker, Batman pensait avoir repris les destinées de sa ville en main. Mais le nouveau maire Christopher Nakano, allié à l’industriel Simon Saint, est bien décidé à mettre en place à même de purger Gotham de ses justiciers. Dépossédé de sa fortune, Bruce Wayne parviendra-t-il à mener à bien sa croisade contre le crime ?
Avis : nouvelle et début de la fin d’une ère pour Batman en même temps. En effet, alors que l’univers DC se relance à l’occasion de cette nouvelle ère « Infinite », Batman est plus que jamais leur fer de lance, voire toute leur écurie désormais. Nous sommes à un point où 50 à 60% de toute la production de l’éditeur se passe à Gotham désormais. Dans ce contexte, on comprend que la suite du run de James Tynion IV était vue comme cardinale.
D’autant plus que malgré le fait que je n’apprécie guère son travail sur le titre, il est indéniable qu’il a réussi à largement relancer les ventes du titre au cours des deux dernières années. Or comme vous le savez peut-être ce premier tome ère Infinite contient certains de ces derniers numéros, puisqu’il a décidé de quitter la série au numéro 118, pour répondre aux sirènes tentatrices de Substack. Quel sera le résultat de cette initiative, nous verrons bien. En attendant, nombre des plans qui commençaient à s’établir ici ne vont en fait aller nulle part.
Car attention, si vous pensiez lire ce tome en vous disant que vous alliez avoir une histoire complète sur Batman…ben pas vraiment. Cet arc est en fait une gigantesque mise en place du nouveau statut et surtout du prochain event/crossover de la franchise Batman, Fear State qui débarquera dès le mois prochain et occupera les titres Batman tout au long du premier trimestre 2022 en VF. Au programme donc, une visite du nouveau Gotham, une pelletée de nouveaux acteurs sur la scène et …un Batman toujours complètement inutile.
Autant Tynion IV est créatif quand il s’agit d’amener de nouvelles idées, autant il confirme ici qu’il n’a encore une fois rien à dire sur Batman lui-même. Le personnage apparaît complètement dépassé par son nouvel environnement, et surtout incapable de s’adapter à ce qui se passe.
Et je ne dis pas qu’il n’y a pas un concept derrière. Tynion IV avait lui même indiqué que son idée était justement de faire en sorte de mettre le personnage face à de nouveaux défis qu’il n’allait pas résoudre facilement. Mais le problème ici est que Batman, encore, ne résout rien. Il navigue de page en page, sans trop savoir quoi faire, pendant que les nouveaux personnages de Tynion IV disposent eux d’un arc et d’une destination. Ce qui est dommage, car il y a de l’idée.
J’aime cette approche d’une Gotham de nouveau dangereuse, mystérieuse pour Batman. Mais comme celui-ci n’arrive à rien et surtout ne semble pas faire des masses d’efforts… Il reste donc encore une fois un arc frustrant,visuellement superbe, puisque Jorge Jimenez s’est visiblement amusé… Allez, plus que quelques épisodes et on passera à autre run.
Verdict : à lire ?
À lire avant : au moins Joker’s War.
GRENDEL TOME 1
Date de sortie : 28 janvier 2022
Prix : 35€/608 pages
Scénario : Matt Wagner
Dessin : Matt Wagner
Episodes : Grendel Omnibus vol. 1 (Grendel: Devil by the Deed ; Grendel: Black, White, & Red #1-4 ; Grendel: Red, White, & Black #1-4 ; Grendel: Behold the Devil)
Sollicitation : Romancier, mondain, escrimeur de génie et assassin. Telles sont les multiples facettes de Hunter Rose, un mystérieux écrivain qui a surgi sur la scène du tout New York sans crier gare tout en officiant dans l’ombre pour prendre le contrôle de la pègre sous le masque du mystérieux Grendel. Poursuivi par les forces de police et l’immortel loup-garou Argent, Hunter Rose ne se connaît qu’une faiblesse : son amour pour sa fille adoptive, Stacy. Une faiblesse qui pourrait bien lui être fatale.
Avis : content de voir que la collection Urban Cult continue d’exister de temps en temps…et la vache, cette collection mérite son nom encore une fois, avec une sortie que je n’attendais tout simplement pas, à tel point que je pensais me tenter la VO pour ce qui était disponible : le Grendel de Matt Wagner débarque donc cette semaine dans un énorme volume.
Plus de 600 pages. A ce stade, c’est un autre omnibus (après The Goon) qui ne veut pas dire son nom et quelque part tant mieux puisque Urban maintient ses prix à un niveau ultra-abordable, 35€ pour cette belle grosse brique. Cela fait en effet des années que j’entends parler de cette série, que je n’en ai jamais vu que les couvertures qui sont ultra-attractives. Je découvre même son concept, donc c’est pour dire.
En tout cas, on a un programme bien complet pour ce qui normalement n’est qu’un premier tome. Il faut espérer que nous soyons nombreux à nous le procurer pour qu’Urban nous propose la suite assez rapidement de cette œuvre clé de la scène indépendante US.
Verdict : à posséder
À lire avant : rien – premier tome !
DEPARTMENT OF TRUTH TOME 1
Date de sortie : 28 janvier 2022
Prix : 10€/152 pages
Scénario : James Tynion IV
Dessin : Martin Simmonds
Episodes : Department of Truth vol.1 (#1-5)
Sollicitation : L’agent spécial Cole Turner étudie depuis des années les théories conspirationnistes qui s’exposent sur les forums du monde entier et transmet ses enseignements à l’académie du FBI de Quantico. De l’assassinat du président Kennedy à l’alunissage de 1969, en passant par la crise des missiles de Cuba, l’information est sans cesse remise en question par les complotistes les plus fervents. Certain qu’il comprendra mieux leur fonctionnement et leur logique, Turner décide de s’immiscer au coeur d’une étrange réunion, une réunion qui le conduit à douter de la réalité même… Se pourrait-il que les classes dominantes soient à l’origine de faits qui n’ont jamais eu lieu ? Approché par le Département des Vérités, une agence gouvernementale occulte, Cole va rapidement être exposé à de nombreuses réponses bien différentes de ce qu’il imaginait. Des réponses qui ne manqueront pas de soulever de nombreuses autres questions.
Une plongée au coeur des plus grands complots de l’Histoire !
Avis : autre sortie indépendante importante cette semaine, alors qu’Urban investit très fortement le côté indé de sa gamme ce mois-ci. Après avoir ressorti entièrement Something is Killing the Children la semaine dernière, l’éditeur s’est en effet approprié une autre série importante récente de Tynion IV : department of truth, ou sans doute l’une de ses oeuvres les plus marquantes et surtout les plus réussies.
L’auteur, très branché sur son époque décidément, plonge dans l’univers assez farfelu des conspirations qui agitent nombre d’esprits au point que certaines ont basculé dans des faits violents qui ont marqué l’histoire. Je doute ainsi que l’attaque du Capitole US aurait pu prendre place si les fausses informations et les théories du complot n’avaient pas infecté toute la scène politique américaine. Rassurez-vous : on est pas loin derrière.
Mais voyez vous, Tynion IV a derrière son titre un concept, que je ne vais pas spoiler car il est vraiment enthousiasmant. Sans trop en dévoiler, en tout cas, on voit que l’auteur se sert de son titre, pour plonger dans les affres US, les divisions en série et comment elles se traduisent dans la réalité. C’est sans doute l’œuvre la plus brute de Tynion IV qui va creuser vraiment très loin. Si vous ne le connaissez que pour ses œuvres super-héroïque, oubliez tout ce que vous croyez savoir car il démontre ici tout son talent en tant qu’auteur.
Certains épisodes m’ont personnellement pas mal ébranlé. Je pense notamment au numéro 3 qui est d’une dureté et d’une noirceur très difficile à supporter. Par ailleurs, visuellement l’approche de Simmonds est très originale mais aussi parfaite pour la série. Elle contribue vraiment à l’ambiance générale.
Autre point fort : le prix ! Fidèle à ses promesses, l’éditeur propose ce premier tome à 10€ ! Etant donné qu’il s’agit d’une des meilleures séries indépendantes actuelles, c’est vraiment une offre parfaite
Verdict : à posséder
À lire avant : rien – premier tome
WONDER WOMAN INFINITE TOME 1
Date de sortie : 28 janvier 2022
Prix : 23 €/256 pages
Scénario : Becky Cloonan & Will Conrad
Dessin : Travis Moore
Episodes : Wonder Woman #770-779
Sollicitation : Lorsque Diana ouvre les yeux, elle est sans pouvoirs ni souvenirs au centre d’une guerre perpétuelle. Elle découvre qu’elle est à Asgard, où les plus grands guerriers sont réunis après leur mort et se battent jour après jour, réapparaissant après chaque mort grâce aux Valkyries. Mais ce monde qui semble fait pour elle est sur le point de s’effondrer : l’arbre Yggdrasil qui le maintient est malade et menace de mourir, et les Valkyries disparaissent. Le destin de Diana est-il de le sauver, ou de rejoindre l’Olympe comme lui suggère une mystérieuse voix ?…
Avis : en même temps que Batman et avant Superman le mois prochain, c’est au tour de la série Wonder Woman d’entrer dans cette nouvelle ère DC : Infinite. Pour l’occasion, nouvelle équipe créative, nouveau point d’entrée et nouvelle approche, alors que le personnage se retrouve propulsé du côté de chez Asgard et va évoluer entouré de figures de la mythologie nordique.
Un changement de cadre qui permet deux choses : un peu de fraîcheur (dans tous les sens du terme, ah ah ), mais aussi offrir une porte d’entrée facile pour d’éventuels nouveaux lecteurs. En effet, le début de cette histoire ne demande aucune connaissance précise du personnage ou de son histoire. Et tant mieux, car vu tous les reboots de ces dernières années, plus personne n’a aucune idée de ce qu’est la continuité des personnages DC…Batman, ça va à peu près. Tout le reste de l’univers DC ? On patauge pas mal.
Sur le fond, j’avais lu quelques épisodes au moment de cette relance en VO. Ce n’était pas incroyable, mais cela annonçait le début d’un run assez solide sur la série. De quoi lui permettre de se remettre sur ses pieds après quelques années difficiles, sans réelle direction. Puisque d’un coup, DC voulait la mettre au centre de sa stratégie, pour finalement tout abandonner et se dire que tout miser sur Batman était sans doute plus prudent…
Je ne pense donc pas que ce run rentre dans l’histoire, mais je pense qu’on a ici les bases de quelque chose d’efficace et de sympathique sur le personnage.
Verdict : à lire
À lire avant : rien – bon point d’entrée
CATWOMAN – À ROME
Date de sortie : 14 janvier 2022
Prix : 16€/160 pages
Scénario : Jeph Loeb
Dessin : Tim Sale
Episodes : Catwoman – When In Rome
Sollicitation : Depuis qu’il est devenu le vigilant de Gotham City, le jeune Bruce Wayne a eu l’occasion de croiser de nombreux adversaires, mais depuis quelque temps, les mafieux ont cédé la place à un nouveau genre de criminel. À la suite de la Chauve-souris, ce sont des Épouvantails, Pingouins, Chapeliers déments, Chattes et sinistres Clowns qui, chaque nuit, prennent d’assaut la cité de Gotham. Autant de raisons qui obligeront un Chevalier Noir encore en formation à se forger un code d’honneur sans failles.
Avis : et on finit cette semaine avec la réédition de la mini série Catwoman : when in rome par Loeb et Sale. Une mini-série à lire en parallèle de leur travail sur Long Halloween et Dark Victory, puisque dans cette histoire, Selina va explorer ses liens avec la famille Falcone.
Sans rien spoiler, au cours de leurs deux maxi séries, les auteurs avaient indiqué de manière plus ou moins subtile qu’il y avait un lien mystérieux entre Selina et Carmine Falcone. On en apprenait davantage ici ou là, mais ce n’était plus développé que cela. La raison est simple, les auteurs s’étaient gardés cette intrigue pour cette petite mini série fort sympathique.
Le personnage part en quête d’information et surtout de confirmation…mais au final, rien ne sera vraiment jamais affirmé. Je pense que c’était volontaire de laisser une place au doute, même si celui-ci est faible. Sur le fond, si cette mini n’est clairement pas aussi efficace que Long Halloween et Dark Victory que ce soit en termes de scénario que de dessin, elle reste de qualité et très agréable à lire.
Il faut le voir comme un complément appréciable au reste du travail de Loeb et Sale.
Verdict : à lire
À lire avant : Batman Long Halloween et Dark Victory.
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