Edito : et voilà, nous sommes officiellement en décembre, la fin de l’année approche et avec elle les bilans…Oui, je sais, je sais, il faut que je bosse sur ce XXX d’article bilan de fin d’année, ça va arriver..un jour…éventuellement, forcément. Est-il possible d’ajouter des heures dans la journée pour y arriver ? non, je ne peux pas tricher un chouia ?
Bon, au moins, on voit que si certains éditeurs sont partis en vacances, d’autres continuent de nous proposer des choses plus qu’alléchantes. Cette semaine est dominée par Urban, qui au delà des rééditions, qui commencent à s’empiler un peu trop à mon goût, dispose de quelques inédits…mmmm, j’en salive.
Sorties de la semaine : je pourrai presque tout sélectionner, sauf le Batman de Finch. Mais allez :
- Aquaman : la mort d’un prince
- Batman de Neal Adams tome 2
- Geoff Johns présente Green Lantern intégrale tome 5, avec les épisodes inédits attendus depuis plus de 5 ans !
- la réédition de Tom Strong d’Alan Moore et Chris Sprouse !
Voilà ça, c’est ce que j’appelle une belle semaine :
Émissions de la semaine : une seule émission au programme cette semaine. Vous pourrez nous retrouver jeudi comme d’habitude à partir de 21H pour le Comixweekly qui reviendra sur les sorties VO de la semaine !
URBAN COMICS
AQUAMAN – LA MORT DU PRINCE
Date de sortie : 07 décembre 2018
Prix : 28€/344 pages
Épisodes : Adventure Comics #435-437,441-455 + Aquaman #57-63
Scénario : David Micheline
Dessin : Mike Grell, Jim Aparo, Don Newton
Sollicitation : Destitué et exilé, Aquaman débute une des périodes les plus sombres de son existence. Il doit ainsi faire face au retour de ses pires ennemis dont Black Manta. Mais même cette avalanche de duels terrifiants et de défis éreintants ne peut le préparer à ce qui va rester le pire échec de sa carrière de justicier.
Avis : avec la sortie du film Aquaman au cinéma, Urban s’est décidé à éditer au cours des derniers mois un peu plus de matos autour du personnage. Outre la série Rebirth menée par Dan Abnett, nous avons eu bien évidemment la réédition du run de Geoff Johns au moment du New 52, mais aussi quelque chose de plus ancien avec l’arc Sub Diego dont le second et dernier tome est sorti le mois dernier.
Mais cette fois, nous remontons beaucoup plus loin, aux années 60 pour revenir sur un moment clé de l’histoire du personnage…du moins jusqu’au récent reboot…En effet, de mémoire le point de continuité abordé dans ce tome, a disparu au moment du New 52…comme le mariage d’Aquaman et Mera. Cela reste cependant une histoire importante et on peut s’attendre à ce qu’elle revienne un jour ou l’autre comme tous les trucs marquants annulés un jour, au regard de la nature cyclique des comics et étant donné tout ce que DC a déjà ramené ces dernières années…
En d’autres termes si vous êtes un fan du personnage, je le recommanderai. Si vous souhaitez découvrir Aquaman, tournez vous plutôt vers le run de Geoff Johns qui est réédité en intégrale et est plus accessible pour de nouveaux lecteurs.
Verdict : à lire
BATMAN LA LEGENDE – NEAL ADAMS TOME 2
Date de sortie : 07 décembre 2018
Prix : 35€/ 384 pages
Épisodes : Detective Comics #404, 407, 408, 410 + Batman #232, 234, 237, 243-245, 251, 255 + The Brave and the Bold #93 + « Robin meets Man-Bat », « Trumping the Joker »
Scénario : Dennis O’Neil, Len Wein
Dessin : Neal Adams
Sollicitation : Le Joker, Double-Face, Man-Bat, le Professeur Milo.
Batman a combattu les plus dangereux criminels de Gotham mais il n’a jamais rencontré un adversaire aussi implacable que Ra’s al Ghul, le seigneur du crime et leader de l’organisation du Démon. Ce dernier tient à ce que le Chevalier Noir rejoigne sa croisade et prenne sa fille, la séduisante Talia, pour épouse !
Avis : ahhhh, celui-là je l’attendais personnellement. Avec ce tome, nous concluons les travaux de Neal Adams sur Batman publiés dans les années 60 et 70. Et après un premier tome qui abordait ces débuts sur Brave and the Bold et Detective Comics, avec entre autre les débuts de Man Bat et ses épisodes marquant les débuts de sa collaboration, désormais légendaire, avec Dennis O’Neil.
Avec ce second tome, nous allons enfin pouvoir lire certains leurs épisodes les plus emblématiques,avec entre autre l’introduction de R’as Al Ghul, le retour de Two Face, et d’autres récits légendaires qui ont marqué l’histoire du personnage et continuent de servir de référence aujourd’hui.
L’empreinte de ces auteurs sur le personnage demeura une influence constante durant les 20 ans qui suivirent jusqu’au début des années 90 et même au delà. Bref, un tome indispensable pour tout fan de Batman !
Verdict : à posséder
BATMAN LE CHEVALIER NOIR INTEGRALE TOME 1
Date de sortie : 07 décembre 2018
Prix : 28€/344 pages
Épisodes : Batman: The Dark Knight #1-15 + #0
Scénario : David Finch, Gregg Hurwitz, Paul Jenkins
Dessin : David Finch
Sollicitation : Attaqué par une nouvelle et redoutable ennemie, Batman aura également fort à faire avec la lie d’Arkham.
Double-Face, Poison Ivy, l’Épouvantail et Bane se succèdent pour mener le Chevalier Noir au bord de la folie… Superman, Wonder Woman et Flash ne seront pas de trop pour lui apporter leur aide !
Avis : puis je vous avouer sans honte que…j’avais complètement oublié l’existence même de cette série ?! lancé aux alentours du New 52, vers 2011, le titre avait alors été vendu uniquement sur le nom de David Finch au dessin, qui assurait en outre une partie du scénario…ou la grande partie, Paul Jenkins scriptant je pense au départ pour le soulager.
Si Finch dispose d’un trait qui fonctionne parfaitement sur ce personnage en particulier, même 7 ans après son arrivée chez DC (la vache déjà ?), il faut être honnête : il n’a jamais été un bon scénariste et je pense qu’il l’a compris après cette expérience, car on ne l’a plus jamais revu avec un crédit au scénario après cela.
La première partie de ces épisodes est donc globalement très bas du front. Le titre ne tenant réellement que grâce au dessin de Finch, et sans réel lien avec la continuité de l’époque. C’est …quelque part dans le coin d’une franchise déjà bien chargée en séries. Les choses s’emballent un peu avec l’arrivée au scénario de Gregg Hurwitz à partir du numéro 10. Auteur confirmé, il reprend le scénario de manière assez ferme et donne une nouvelle direction au titre.
À partir de ce moment la série devint plus centrée sur les vilains de Batman. À savoir que chaque arc se concentre sur un ennemi de Batman, dont le scénario explore la psychée très particulière. Batman n’est pas négligé mais le scénariste s’intéresse vraiment à la psychologie de ses vilains.
Ce qui peut donner de très bonne choses, comme son arc arc Scarecrow (épisode 10 à 15) que j’ai personnellement trouvé excellent tout du long ou incroyablement somniférique avec son arc sur le Chapelier fou (16 à 21). Comme vous pouvez le constater les arcs sont très longs, ce qui donne souvent des arcs très décompressés.
J’ai perdu tout intérêt pour le titre à ce moment, d’autant plus que Finch était parti depuis un moment remplacé dans un premier temps par Van Sciver. Après cela, apparemment peu disposé à attribuer des dessinateurs de premier plan pour ce qui n’était plus une priorité, DC fit vivoter le titre quelques mois avant de la faire passer à la trappe dans l’indifférence quasi générale.
Le titre recèle donc peu de qualités et prouve, si c’était encore nécessaire, que même si Batman est extraordinairement populaire, toute série qui lui est dédiée a toujours besoin d’une direction claire et propre. Or Dark Knight donne surtout le sentiment tout du long d’être quelque chose d’assez générique, la 5e roue du carrosse d’une franchise qui propose déjà beaucoup de choses.
Verdict : à éviter.
GEOFF JOHNS PRESENTE GREEN LANTERN INTEGRALE TOME 5
Date de sortie : 07 décembre 2018
Prix :28€/512 pages
Épisodes : Contenu :Green Lantern: Brightest Day (Green Lantern #53-62) + War of the Green Lanterns (Green Lantern #63-67, Green Lantern Corps #58-60, Green Lantern:Emerald Warriors #8-10)
Scénario : Geoff Johns & Peter J.Tomasi, Tony Bedard
Dessin : Doug Manhke, Fernando Parasin
Sollicitation : Au sortir de La Nuit La Plus Noire, les différents Corps stellaires repartent aux quatre coins du cosmos, mais l’arrivée d’Atrocitus sur Terre incite Hal Jordan à redoubler de prudence face à la multiplication des anneaux de pouvoir.
Et le retour de Krona va conduire à une dissension sans précédent au sein du Corps des Green Lantern.
Avis : je peux déjà entendre nombre de lecteurs VF trépigner à la vue de la sortie de ce tome de l’intégrale de Green Lantern. Après plus de 5 ans, Urban Comics se décide en effet à enfin publier un arc du run de Geoff Johns sur le titre resté inédit pour des raisons à mon sens de pertes de popularité ces dernières années qui ont reléguées cette sortie en bas de la liste des priorités.
D’abord concentré sur la publication de l’ère New 52, Urban s’est ensuite déballonné au moment de la première réédition du run de Johns abandonnant un tome avant la sortie de ces épisodes, sans doute en raison de méventes sur les derniers volumes. Et maintenant des années après, avec cette publication en intégrale nous y arrivons enfin. Toutes ces années d’attente vont enfin payer, n’est-ce pas ?
Réponse courte : non. Car pour avoir lu ces épisodes il y a bien longtemps, je peux vous dire qu’ils sont l’un des points bas du run de Johns sur le titre. Si ce dernier a sans doute proposé le run de le plus important de l’histoire sur ce personnage, il a aussi eu quelques petits coups de mous, et cette guerre du Green Lantern Corps en fait clairement partie.
Sans trop développer, parce que j’ai dû lire cela il y a plus de 7 ans maintenant, pour moi le crossover War of The green Lantern qui occupe la majorité de ce tome s’inscrit clairement dans la catégorie “le crossover de trop”.
Il faut se resituer dans le contexte de l’époque pour comprendre. Après Sinestro Corps War et Blackest Night, la franchise Green Lantern est avec Batman la locomotive de DC, la cash machine de l’éditeur et il était alors hors de question que cela s’arrête. Johns se trouva alors prisonnier d’une logique implacable : il fallait faire des crossovers réguliers entre les différentes séries GL, si possible tous les 6 mois pour n’importe quelle raison, toujours plus forts, avec des menaces toujours plus puissantes.
Une escalade des enjeux dont la franchise ne s’est jamais vraiment remise, surtout après le départ de Johns, force créatrice motrice durant 10 ans et que DC n’a jamais su remplacer.
Dans le cas présent, en outre, le crossover est plombé par des épisodes signés Tony Bédard qui a écrit certains des pires épisodes de GL qui m’ait été donné le malheur de lire…Des années après, j’en fais encore des cauchemars…
Verdict : bof.
FABLES INTEGRALE TOME 4
Date de sortie : 07 décembre 2018
Prix : 28€/496 pages
Épisodes : Fables #50-69
Scénario : Bill Willingham
Dessin : Mark Buckingham
Sollicitation : Après le coup fatal assené par les Fables à l’Adversaire, les puissances de l’Empire tiennent conseil dans le but d’échafauder leur vengeance.
Mais la suite des évènements semble reposer sur le modeste concierge qui fut jadis le grand Prince des Fables. Frappé d’amnésie il y a des siècles, Ambrose se lance aujourd’hui dans une nouvelle épreuve, de celles qui le mèneront des terres macabres de l’ennemi au coeur même du Royaume de celui-ci. Pendant ce temps, Noël approche, et avec lui son lot de mystères. À cette occasion, Bigby arrivera-t-il à passer outre les différends tenaces qu’il entretient avec son père, le Vent du Nord ?
Avis : suite de la réédition en intégrale de la très bonne série Fables qui s’ouvre sur l’un des événements les plus importants de la série, à savoir des retrouvailles très spéciales, que je ne vais pas vous spoiler. Même des années après sa sortie, l’épisode 50 demeure l’un de mes favoris de toute la série alors que le scénario donne vraiment le sentiment aux lecteurs d’avancer et ce après la formidable progression des précédents tomes. On est clairement ici dans la meilleure période de la série.
D’autant que par la suite, les choses ne se calment pas vraiment passé le premier épisode du tome. Les 20 numéros présentés ici montrent la montée en puissance de Fableville contre les troupes de l’Adversaire, alors que de nouvelles alliances sont conclues et de nouveaux personnages sont introduits, tous plus passionnants les uns que les autres. On ne cessera jamais de le répéter, mais Fables demeure une série magique et le fait d’en parler me donne surtout envie d’aller relire tout ça !
Verdict : à posséder si ce n’est déjà fait !
TOM STRONG TOME 1
Date de sortie : 07 décembre 2018
Prix : 35€/536 pages
Épisodes : Tom Strong #1-19
Scénario : Alan Moore
Dessin : Chris Sprouse, Jerry Ordway
Sollicitation : Né sur l’île d’Attabar Teru en 1900, Tom Strong a toujours défendu les faibles, les opprimés et la justice.
C’est accompagné de sa femme Dhalua, de leur fille Tesla, de leur serviteur robotique Pneuman, et du roi Solomon, un singe, qu’il entend défendre ces valeurs. Sur Vénus, à New York ou dans un lointain passé, Tom Strong veille toujours… et nous entraîne dans un tourbillon d’aventures plus originales les unes que les autres.
Avis : ahhhh que je suis heureux de voir cette réédition pointer le bout de son nez cette semaine ! après Top Ten, Urban Comics se décide enfin à s’attaquer à une autre des séries signées Alan Moore dans le cadre du label ABC à la fin des années 90. Chaque série avait une approche complètement différente et surtout abordait un genre différent.
Si Top Ten touchait avant tout au polar avec des pouvoirs, Tom Strong est un gigantesque hommage de l’auteur aux récits pulp’s d’aventures qui ont animés les comics des années 30 aux années 60. Du récit d’aventure pure, à de la SF classique, aux intrigues classiques du genre, Moore nous dépeint un univers d’une richesse incroyable qui emporte le lecteur sans aucune réserve.
Ce qui m’a toujours personnellement fasciné avec cette série est sans doute la fluidité générale qui s’en dégage. Malgré le fait que chaque épisode soit très dense, très riche, avec tout un tas de concepts et de personnages bien déjantés, on n’est pas noyé sous le texte et chaque case est parfaitement claire. Je pense que l’on doit cela à l’alliance Moore/Sprouse qui fait ici des merveilles.
Avec ce premier tome, Urban réédite l’ensemble des épisodes publiés auparavant par Semic puis ultérieurement par Panini, ce dernier s’étant en effet arrêté au numéro 19, alors que la série a dépassé les 30 épisodes, avec quelques mini séries ici ou là. Et bien que je possède déjà les précédentes éditions, je suis réellement tenté de me reprendre cette nouvelle édition.
J’espère vraiment qu’elle va fonctionner suffisamment pour d’une part permettre à l’éditeur de publier un tome 2 avec les épisodes encore inédits et d’autre part le conforter dans sa politique de publication des œuvres de Moore, notamment pour le convaincre d’entreprendre ensuite une réédition de Promethea, autre série du label ABC.
Verdict : à posséder !
Concernant le cinquieme de Green Lantern, je l’attendais avec impatience donc meme s’il n’est pas terrible, je l’ai pris. Bon maintenant, il faudrait commencer a publier du materiel plus anciens comme Emerald Twilight
Je suis d’accord, mais j’ai l’impression que Urban reste assez frileux sur Green lantern. Alors sur du matos historique c’est encore pire. Et il est facile de comprendre. Au delà du run de Geoff Johns, on ne peut pas dire que les séries Green Lantern aient affolés les ventes ces dernières années.