DELCOURT COMICS
MONSTRESS TOME 1 – L’EVEIL
Date de sortie : 18 janvier 2017
Prix : 19.90€/208 pages
Scénario : Marjorie Liu
Dessin : Sana Takeda
Sollicitation : Maika est une jeune adolescente qui partage un lien psychique avec un monstre aux pouvoirs incommensurables. Et ce lien va profondément les affecter tous les deux. Il va placer Maika au centre d’une guerre terrible entre les Humains et des forces issues d’un autre monde Avec « »Monstress » », Marjorie Liu, romancière à succès, et Sana Takeda ont créé une nouvelle série dont Entertainement Weekly est allé jusqu’à dire qu’il s’agissait de « »la meilleure de l’année » ».
Avis : Delcourt débute l’année très fort, avec sans doute l’une des séries les plus attendues en France en ce début d’année. Bien évidemment il s’agit d’un des derniers succès d’Image en 2016 et est bien représentatif de la tendance générale de l’éditeur qui vise à explorer de plus en plus de genres différents.
En ce qui me concerne, le titre présente d’office deux qualités qui en font un indispensable de ce début d’année. Le premier est qu’il va s’aventurer de manière assumée dans le genre fantasy, un genre qui comme vous le savez me tient à coeur. Et dans le cas présent, les autrices vont dans une direction qui me plaît d’autant plus car on sent l’influence du bestiaire asiatique.
Une influence logique puisque Marjorie Liu est une autrice américaine mais de descendance chinoise et Sana Takeda est japonaise. Si les noms vous semblent familiers, c’est normal et c’est là l’autre grande qualité du titre, à savoir les autrices. Liu s’est fait un nom d’abord dans les romans avant de commencer à écrire des comics en parallèle surtout chez Marvel.
On se souvient en particulier de son travail sur X-23, qui reste pour moi le meilleur travail sur le personnage à ce jour ! C’est sur ce titre qu’elle a d’ailleurs commencé à collaborer avec Sana Takeda.
Une collaboration plus que fructueuse ! j’avais lu le premier épisode lors de sa sortie VO et il promettait une série riche avec un cast de personnages plus que fascinants. Je trouvais que Liu évitait le piège habituel de la fantasy, à savoir se perdre dans la construction de son univers et en oublier un peu ses personnages, avec une héroïne particulièrement intéressante dès le départ.
Seul bémol, le rapport prix/nombre de pages, que je trouve relativement élevé. Il y a donc intérêt à ce que l’édition soit particulièrement soignée !
Verdict : à lire
ASTRONAUTS IN TROUBLE
Date de sortie : 18 janvier 2017
Prix : 19.90€/280 pages
Scénario : Matt Smith
Dessin : Charlie Adlard
Sollicitation : Près de cinquante ans après ce petit pas pour l’homme effectué par Neil Armstrong sur la lune, devenu un grand pas pour l’Humanité, l’homme le plus riche du monde revendique la possession du satellite terrestre. Et la chaîne TV Channel 7 est là pour couvrir cette incroyable et haletante aventure ! Dans l’espace, vraiment personne ne vous entendra hurler.
Avis : pas d’avis, je signale juste la sortie. Je vois que Delcourt continue en tout cas de publier à un bon rythme les autres travaux de Charlie Adlard. Les précédentes sorties du même type ont dû bien fonctionner, comme quoi il a vraiment gagné une certaine aura avec le succès continu de Walking Dead.
Verdict : à tester.
URBAN COMICS
JUSTICE LEAGUE OF AMERICA TOME 1
Date de sortie : 20 Janvier 2017
Prix : 28€/344 pages
Scénario : Grant Morrison, Fabien NIcieza, Grant Morrison
Dessin : Howard Porter & Barry Kitson
Episodes : JLA: A Midsummer’s Nightmare #1-3 + JLA #1-9
Sollicitation : Superman, Batman, Wonder Woman, Aquaman, Green Lantern, Flash, le Limier Martien… Ce sont les plus grands super-héros de la Terre, ceux vers qui le monde entier se tourne lorsque les menaces extraterrestres ou surnaturelles menacent son existence. Ensemble, ils forment la Ligue de Justice, et leur première mission les oppose à une équipe concurrente, désireuse de résoudre tous les maux de l’humanité : de la famine à la maladie… mais à quel prix ?
Avis : fidèle à sa promesse faite l’année dernière, Urban Comics attaque donc cette semaine une réédition la plus complète possible du run de Grant Morrison sur la Justice League Of America des années 90. Et par la plus complète possible, j’entends que même des trucs qu’il n’a pas signé mais qui sont liés à son travail seront publiés. Nous en avons un premier exemple avec l’intégration dans ce premier tome de la mini série JLA : A Midsummer’s Nightmare écrite par Mark Waid & Fabien Nicieza qui annonçait la formation qui serait mise en scène par Morrison quelques mois après.
Concernant le run de Morrison en lui même, mine de rien, nous en sommes tout de même à la troisième tentative de publication en France ! et oui ! Semic avait tenté le coup en kiosque, puis Panini en son temps avait recommencé à zéro en librairie, en publiant trois tomes, et nous voici au temps présent ! Bien évidemment, le contexte est désormais très différent. Aux époques précédentes, l’implantation pérenne de DC en France restait encore à réaliser, alors qu’aujourd’hui elle ne pose plus vraiment question.
En outre dans les cas précédents, l’éditeur de l’époque ne disposait pas d’une gigantesque rampe de lancement avec la sortie d’un film Justice League. La sortie du film dédié à la Suicide Squad l’année dernière au cinéma nous l’a une fois de plus démontré, avoir une telle exposition en France peut booster des ventes de manière phénoménale. Ainsi alors que le titre était largement ignoré auparavant, les tomes sortis par Urban en 2016 se sont tout simplement arrachés.
Urban a donc tout intérêt à développer la marque Justice League dans les années à venir et il a déjà commencé l’année dernière, avec les débuts de la Justice League International…même si l’on peut espérer un calendrier plus favorable à l’avenir pour ce titre. En effet, nous avons le planning de tout le premier semestre, et point de suite du run de Keith Giffen, Dematteis et Maguire sur cette série en vue ! J’espère vraiment que le succès a été ou sera au rendez vous, car nous avons là l’occasion de détenir tous les runs importants publiés entre 88 et 2000 !
Car bien évidemment, le run de Morrison demeure à ce jour l’un des plus importants jamais connus par le titre. Pour bien comprendre l’impact, il faut comprendre la position du titre Justice League au milieu des années 90. Après le succès énorme du run de Giffen et Dematteis, qui s’est notamment traduit par une multiplication des spin offs de tous les côtés, la franchise a connu un déclin après leur départ, accéléré par la crise des comics du milieu des années 90.
Confronté à la situation, DC décide de secouer de nouveau le cocotier et de confier le titre a de ses scénaristes les plus prometteurs : Grant Morrison. Connu jusque là pour ces travaux chez Vertigo, comme nombre de ses collègues, il saute ici le pas dans le comics mainstream de super-héros. Et comme souvent, avec lui son idée de départ est simple et tellement évidente que personne n’y avait pensé : un bon gros retour aux sources.
Pour cela, il décide de virer tous les seconds et troisièmes couteaux qui avaient prospérés dans le titre au cours des années précédentes, pour remettre en avant les figures centrales de l’univers DC, dans l’idée de les mettre en scène réellement comme le panthéon de ce monde. De fait, son idée est simple : les membres de la Justice sont des figures de légende , des équivalents des dieux grecs de l’antiquité, et je vais les traiter comme tels et leurs proposer des défis à la hauteur.
Ainsi, durant tout le run de Morrison, les membres de la ligue enchaîneront les menaces de fin du monde plus gigantesque les unes que les autres. On se retrouve du coup avec un bouquin au souffle épique, qui fait presque figure de saga des temps anciens projetés dans les temps modernes. C’est donc un vrai chef d’oeuvre que nous retrouvons cette semaine chez Urban !
Verdict : à posséder ! Légendaire !
INJECTION TOME 1
Date de sortie : 20 Janvier 2017
Prix : 10€/128 pages
Scénario : Warren Ellis
Dessin : Declan Shalvey
Episodes : Injection vol.1 (#1-5)
Sollicitation : Il était une fois, cinq génies excentriques. Après avoir empoisonné le XXIe siècle, ils doivent désormais trouver un moyen de survivre à un monde qui ne tolère plus la vie humaine sur son sol.
Avis : arrivée cette semaine de la dernière série en date de Warren Ellis ! c’est bien évidemment toujours un événement en ce qui me concerne…bien que je doive bien avouer que les dernières productions de mon scénariste préféré adoré, m’ont quelque peu perdu ces derniers temps.
Je pense bien évidemment à Trees en premier lieu. Après deux tomes et 12 épisodes, je dois bien avouer que je peine à vraiment comprendre l’histoire que l’auteur veut raconter. Et pour avoir tenté de lire les premiers épisodes d’Injection en VO, je peux déjà vous dire que j’ai eu un peu le même sentiment avec ce titre.
Dès le départ, on se demande quelle est l’histoire mise en scène ici, alors que Warren Ellis introduit peu à peu un cast de personnages bien barrés pour…faire quelque chose. Quoi ? je n’en ai pas la moindre idée, mais il est bien évident que je vais tâcher de creuser la chose avec ce premier tome en VF.
Il faut dire que la série, malgré son aspect relativement obscure, a pas mal d’arguments en sa faveur. Outre la présence de Ellis donc, le titre marque en effet la réunion de l’équipe créative de Moon Knight, une des meilleures productions mainstream du scénariste de ces dernières années, avec le dessinateur Declan Shalvey, soit sans aucun doute l’un des artistes les plus innovants de ces dernières années sur la scène comics.
Autre point fort, le prix de ce premier tome : 10€. Urban reproduit ici la politique d’Image sur les premiers tomes, à savoir de les proposer au prix les plus bas possibles pour les rendre accessibles aux plus grand nombre. Etant donné que d’autres éditeurs, comme Bliss, ont adopté cette bonne idée, j’ai comme l’impression que commercialement cela paie.
Verdict : à lire
J’te trouve dur avec Monstress, je l’ai sous les yeux et le prix me parait pas abusé, d’habitude on a 5 n° pour 15E et là on à 6 n° dont un oversize pour 20E, qui plus est en plus grand format… ça ne me choque franchement pas. Après si on compare aux tomes 1 à 10E d’Urban, c’est sûr que ça fait mal !