Comixity Special #31 : Batman v. Superman

Batman v. Superman : Dawn of Justice divise et c’est peu de le dire tant les passions se son déchaînées à propos de ce film. Alors que Laure et Sam vous donnaient leur avis sur le film lors de la Bibliothèque du dernier Comixity et que Bruno partageait le sien au début d’un ComixWeekly, voici un spécial dominical dans lequel Jonat, Kiwi-Kid et Mr Honey Bunny parlent du film dans son intégralité et avec spoilers. Chef d’oeuvre incompris ou bouse infâme ? Vous aurez la réponse à l’écoute de ce nouveau spécial. Enjoy !

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A propos Steve 1700 Articles
A l'origine du projet, chroniqueur sur tous les podcasts, c'est également à lui que revient la lourde et ingrâte tâche de l'enregistrement et du montage des émissions.

43 Comments

  1. [SPOILER]

    Petite précision: Zach Snyder a d’abord indiqué que pour lui l’enlèvement de Martha était hors de portée de la super-ouïe de Superman avant de développer que le héros était de plus dans une période de repli sur soi qui de toute façon lui aurait masqué cet événement.

  2. Jai Courtney a fait taire les bruits concernant les reshoots de SS. Il ne s’agit de reshoot pour ajouter plus de fun, il s’agit uniquement de scènes d’actions. Pour éviter de faire peur à Bunny 😀

    • On le répète à chaque émission, on l’a précisé dans les commentaires, nous avons un problème avec iTunes qui refuse d’actualiser le flux. Nous travaillons dessus sans trouver de solution pour le moment mais nous continuons de chercher.

      • Ok. En même temps si tu le dis dans des émissions qu’on ne peut pas charger, on ne peut pas l’entendre 😉
        Et comme je n’avais aucun pb avant…

        Faut faire quoi ? Où charger les émissions pour les écouter hors connexion ?

        Merci !

      • Bah depuis le site: en dessous du bouton lecture de chaque article de podcast, il y a le lien « télécharger ». 😉

      • ça oui, Kiwi, merci, j’avais vu…
        mais quand tu es sur un iPhone, ça ne marche pas…
        or, je pense qu’on est nombreux à écouter l’émission en ballade, sur un téléphone… non ?
        et je n’ai pas vu comment charger le mp3 dans Podcasts…

        mais si tu as une solution, je suis preneur 🙂

  3. Un truc qu’on a oublié de préciser dans le futur du DC cinematic universe, c’est qu’une rumeur persistante commence à faire des bruits ces dernières semaines, et cela touche directement la justice league.

    En effet, un producteur serait rattaché au projet pour aider snyder et la warner se tournerait vers nul autre que George Miller.
    Je ne sais pas vous, mais un monde DC post-apo avec un george miller apportant son expérience Mad Maxienne, serait plus qu’intéressante.

  4. Bouse infâme pour ma part et c’est bien malheureux que DC ait la prétention de bâtir son univers cinématographique sur un film aussi imparfait et clivant. A trop vouloir des dollars comme son rival il vont finir par en perdre beaucoup.

    • Justement Marvel fait des films trop lisses et ne prend aucun risque. Résultat je m’ennuie dans la plupart. Je préfère un réalisateur qui va jusqu’au bout de son projet plutôt que celui qui va faire en sorte de plaire à tout le monde pour engranger un max de tune.
      Après bien sur chacun ses goûts mais Batman v Superman (malgré ses défauts) ou Man of Steel m’emballent bien plus que Thor, Iron Man ou Ant man. Il n’y a que Avengers et Captain America 2 qui sortent du lot.

  5. Mon opinion ou plutôt ressenti rejoint ceux du podcast, défaut pour ma part plus scénaristique et fx doomsday mais au final reste une vision auquel le j’adhère

  6. alors…
    j’ai écouté le podcast (sans iTunes, directement dans Safari, en le laissant charger) : je suis surpris de vos avis aussi positifs.
    oui, le film est pas mal, mieux que Age of Ultron, mais ça ce n’est pas compliqué.
    mais, franchement :
    – nous remettre la mort des parents Wayne…
    – nous balancer les trailers pourris du futur League of Justice
    – nous faire le coup du « MArtha » : oh mon dieu, nos mamans ont le même prénom, donc forcément, suppie, tu es un bon gars
    – nous balancer un Lex Luthor qui est plutôt le Joker
    – nous montrer Batman tuer des gens (no way)
    – nous filmer des combats avec des FX pourris et des persos sans intérêt

    donc, bcp de points négatifs : franchement, j’ai préféré Man of Steel (eh oui…)
    Après, oui le film n’est pas si mal : j’ai passé un bon moment, je trouve Affleck très crédible en Batman, Wonder Woman est plutôt pas mal, et le tout passe vite et bien.
    mais bon…

  7. – nous faire le coup du « Martha » : oh mon dieu, nos mamans ont le même prénom, donc forcément, suppie, tu es un bon gars.

    -> Le nom de Martha choque Batman à cause de sa paranoïa (il lui hurle dessus pour savoir d’où il connaît ce nom), mais il ne décide pas que Superman est gentil à cause de ça. Mais à partir de ce quiproquo Batman comprend simplement qu’une civile est en danger et que Superman et lui se sont faits manipuler. Si Superman avait dit « Sauve ma mère », Batman aurait pu penser à un kryptonienne, il fallait un prénom terrien.

    • Tout-à-fait, le nom de Martha est ici un déclencheur pour l’esprit de Batman qui revient subitement sur Terre. Le procédé paraît un peu rapide et bancal dans son exécution, mais sur le papier cela tient la route je trouve.

      Batman qui tabasse et qui tue, je comprends que ça gène. Mais on ne peut pas reprocher au film de ne pas expliquer cet état de fait par tous les points soulignés dans l’émission. Je pense aussi que si les scénaristes le font arriver à de tels extrémités, c’est avec un plan de rédemption dans les films à suivre. On touche là à un des problèmes de cette « sérialisation » des films de super-héros qui accouchent de films qui ne sont plus vraiment entiers si on ne voit pas les suites, ou même juste les autres films de l’univers partagé.

      Remontrer la mort des parents Wayne ne m’a pas gêné. Outre le fait qu’on a un superbe hommage à la version donnée par Miller dans Dark Knight Returns, elle a sa place dans la trame générale du film.

      • « Le procédé paraît un peu rapide et bancal « . Vous nous faites de jolis euphémismes. Faire reposer un film qui prétend poser un univers étendu et héritant de 60 d’histoires de comics DC sur sur un prénom similaire, je ne trouve pas ça un peu bancal, je trouve ça paresseux et d’une naïveté alarmante sur la direction de leur projet.

        Cela vous renvois quoi sur votre passion que Superman et Batman ne s’entretue pas, car leurs mamans ont le même prénom à part le fait que vous lisez des trucs simplistes. Ils auraient pu convoquer bien plus de choses et bien plus d’écriture pour résoudre le duel. Ils prennent simplement les spectateurs pour des cons. « Ben affleck est cool mais heureusement qu’elle ne s’appelait pas Catherine, sa mère » était la réaction principale autour du café après la séance.

        La seule attente que j’ai en sortant de ce film c’est de voir si un jour, Warner arrivera à écrire un peu ces nanars pour être digne de l’or qu’ils ont entre les mains. Batman et Wonder woman vont vite nous répondre,

  8. « « Ben affleck est cool mais heureusement qu’elle ne s’appelait pas Catherine, sa mère » était la réaction principale autour du café après la séance » : et si celle de Clark s’appelait Liliane, elles auraient pu faire une petite pastille sur Canal + ! 😉

    Je reste mi-figue mi-raisin pour le coup du prénom, mais le film a assez de qualités pour ne pas faire figure de nanar à mes yeux… mais je comprends tout-à-fait les déceptions de certains ! Mine de rien, Warner vient peut-être d’accoucher du film de super-héros qui divise le plus la communauté des lecteurs de comics.

  9. Je pense qu’on a peut être mal interprété ce passage du « Martha ».
    A ce point précis, Bruce comprend qu’il va d’ une certaine manière être involontairement, le joe chill de l’histoire. Le film a clairement posé le meurtre de joe chill comme la fin de bruce wayne et le début de batman, chose que alfred lui rappelle de manière ironique en lui demandant de commencer à vivre normalement pour la première fois depuis qu’il a 7 ans.
    Batman s’est certes radicalisé au point de vouloir tuer Sup mais pas au point de tuer une innocente comme le disait kiwi plus haut.

    sur le côté Batman tue, j’ai envie de dire que c’est le genre de choses qu’on voit dans les comics, totalement inadaptable en films.
    qui peut croire que batman avec ses petits poings, va aller s’attaquer au crime organisé à gotham et s’en sortir sans dommages collatéraux, ça parait absurde et on ne voit pas très bien comment ce serait crédible à l’ écran.
    dans batman begins, on a quand même Bruce qui fait exploser le temple de Ras et il n’y aurait aucun morts? ça parait dur à croire.
    Et de toute façon, ce côté justicier de Batman, est là pour illustrer cette itération du personnage qui a 20 ans d’ échecs derrière lui et qui a perdu d’une certaine manière la foi comme le dit Marti.
    D’ailleurs c’est un peu ça aussi le parcours initiatique de Batman dans ce film. Il retrouve à travers Superman la foi qu’il avait perdu.

    • Tout-à-fait d’accord, la fin de l’un permet la renaissance de l’autre dans la conclusion du film. La quête que se fixe Bruce à la fin du film fait en quelque sorte office de rite de purification pour sa rédemption. (BvS, film d’étude anthropologique ? :p)

      • ah je ne pense pas qu’on ira jusque là Marti sur le côté film d’ études, lol.
        cela dit, j’ai repensé à la scène totalement WTF de clark avec jonathan kent.
        Cette scène, concrètement, est une aberration sortie de la tête de snyder mais on peut quand même lui trouver une signification religieuse (encore une).
        en effet, le côté fils désorienté qui gravit une montagne pour trouver des réponses auprès du père, ça fait étrangement pensé à Moise qui gravit le Mont Sinai pour parler à Dieu.

      • « Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien. »
        Jonathan Socrate Kent 😉

  10. @novadusted

    As tu aimé le premier Avengers ?… Car c’est un gigantesque Nanar.
    Et là où il y a des pistes de réflexions dans BvS, c’est vraiment le désert dans Avengers où c’est la scène de « Martha » répétée tout du long.

    Perso, j’ai adoré, l’un n’empêche pas l’autre.

    @Obi1

    « No Way » pour Batman qui tue ?… Vraiment ?

    C’est renier tous les premiers épisodes, donc la base.

    En revanche, lorsque sur une franchise comme James Bond on va revenir aux sources, là les gens applaudissent. Au même prétexte que, bah oui, au début James Bond était comme dans dans les romans… Pourquoi le même procédé appliqué à Batman serait-il inconcevable ?

    La vision de Miller fait autorité de nos jours pour le personnage, mais c’est UNE VISION, pas LA vision. Il ne peut y en avoir qu’une.

    • Salut, Mr HoneyBunny, j’ai effectivement adoré Avengers 1 et j’allais à la séance assez circonspecte. Avenger 1 est du nanar, mais reste fidèle à un matériel de base « les ultimates » sans être clivant. Je peux emmener mon petit cousin le voir et apprécier moi-même la séance.

      BVS est ultra clivant et lourd, vous me parlez d’affrontement idéologique, mais les mecs se regardent et ne s’explique rien, tout est dans le silence, on a une succession de belles images, mais on doit se les expliquer, l’écriture est pauvre et Znyder n’arrête pas donner les raisons des personnages en interview , elles ne sont clairement pas comprises par la majorité.

      Votre podcast lui-même ne fait que remettre des causes dans le déroulement du film. C’est complètement nul pour le grand public et pour le fan de comics qui n’adhère pas.

      Très concrètement, c’est assez insupportable de voir Superman qui en vient à regarder les gens qui le supplie sans les sauver de suite ( la scène de l’inondation) au nom de sa douleur intérieur d’être dieu parmi les hommes.

      L’élément Martha perso m’achève dans BVS car il me confirme que les scénaristes sont complètement paumés pour recourir à du trivial comme cela avec des perso si iconique.

      Marvel fait parfois dans l’excédent de blagues ( Iron man ou ultron qui sont lourd), mais leur écriture fait évoluer les personnages en accord avec leur matériel de base. Je pense que le ton de civil va à cet égard va contraster très fort avec avengers1 et que ce film sera la perte de l’innocence du MCU.

      Le DCU se coupe d’emblée d’une partie de sa base de fans et c’est cela que je ne trouve pas sain. Les différentes versions rated R ou pas. Les reshoots de suicide squad que l’on justifie difficilement, l’hyper réactivité, tout cela me montre à quel point les mecs sont perdus.

      Faire des versions violentes et torturées de personnages iconiques ce n’est pas avoir des couilles c’est faire avec paresse ce que fais tout Hollywood qui glorifie la violence et le edgy à coup d’house of card, de games of throne qui sont les succès à copier.

      Pour reprendre ta phrase iconique que je trouve super pour expliquer parfois la déception envers une œuvre.

      BVS, ce n’est pas ce que j’attends.

      Désolé pour la longue réponse, au plaisir de t’écouter en podcast et de ne pas être d’accord avec toi.

      • « idéologique, mais les mecs se regardent et ne s’explique rien, tout est dans le silence, on a une succession de belles images, mais on doit se les expliquer » : C’est justement ce qui m’a plu dans le film ! Un blockbuster qui demande à réfléchir pendant qu’on le regarde, ce n’est quand même pas courant ! Après je comprends totalement que cela déplaise si ce n’est pas ce que l’on veut voir, ici on est clairement dans une question de goûts et de couleurs.

        « Znyder n’arrête pas donner les raisons des personnages en interview , elles ne sont clairement pas comprises par la majorité. » : Là on touche au problème du manque d’explications. Personnellement, il n’y a pas vraiment de moments où je ne comprenais absolument pas ce qu’il se passait. Mis à part le manque d’explications sur les connaissances acquises par Luthor le reste me paraissait assez limpide pour que quiconque qui veuille bien faire l’effort de réfléchir quelques instants y arrive. Quand à la fameuse explication que Snyder donne sur l’enlèvement de Martha, pour moi elle est superflue, ça ne m’a pas du tout choqué que Superman ne s’en soit pas rendu compte, peut-être parce que pour moi il ne peut pas tout entendre et qu’il était déjà bien occupé à ce moment-là.

         » Les reshoots de suicide squad que l’on justifie difficilement » : On fait tout un foin pour les reshoots alors que ce procédé existe depuis très très très longtemps. Des reshoots n’ont pas à être justifiées si ce n’est de nous dire « on veut rendre le film meilleur, vous verrez bien le jour de la sortie », car ce n’est pas l’affaire du public mais du réalisateur et de la production si le tournage doit continuer plus longtemps que prévu.

        « BVS, ce n’est pas ce que j’attends. » : C’est ce que je trouve génial avec ce film : tout le monde y va de son avis hyper-constructif, et bien souvent même les déçus ne se limitent pas à « bouh c’est nul cacaboudin » mais explique pourquoi ils n’aiment pas et arrivent parfois à al conclusion que le problème bien plus de nos attentes que de la qualité réelle du métrage ! 😉

      • Franchement, justement je ne vois pas en quoi BvS est si « clivant » ou « violent » ?…

        Je veux dire, niveau non-dit et réflexion, et surtout, surtout, niveau violence, la trilogie de Nolan était bien pire… Et ça ne provoquait pas autant de réactions négatives !

        Pourtant, à titre de comparaison, je retrouve bien plus dans BvS le Batman que je connais, que dans la trilogie de Nolan, qui au final, sauf pour TDK, n’était pas pour moi du Batman…

        Niveau « clivant », je trouve que c’était bien plus problématique que dans BvS qui, même s’il y a plus à penser que dans un Avengers, reste un blockbuster.

        De plus, je l’ai vu avec des potes qui ne lisent pas de comics, ou peu, et ils ont compris le film dans sa globalité sans problème.

    • Objectivement je n’ai pas du tout détesté Avengers 2, mais Joss Whedon n’a pas réussi à en faire un coup d’éclat comme le premier. Le film est pantouflard, il se contente d’appliquer la recette qui marche sans nous surprendre.

      • il est même moins bien.
        j’ai l’impression que même Whedon n’a pas su résister à la machine au dessus de lui.
        Un peu comme abrams sur SW7, on lui a fait faire un truc consensuel, sans prises de risques, histoire que toutes les couches puissent aller et retourner voir le film et s’assurer de facto un gros score au box office.
        chose faite clairement et ça a permis à Disney, de réaliser son meilleur bilan annuel me semble-t-il dans son histoire.
        C’est là aussi que la stratégie de DC est assez perturbante. Il semblerait qu’ils pensaient que BvS aller faire un carton, facilement au dessus du milliard de dollars.
        Pourtant à la vision du film, il était clair que c’ était tout sauf un film à même de rassembler pour pouvoir atteindre cet objectif.
        ils y arriveront peut être mais ça parait clair que la formule Disney/Marvel était la plus sure pour atteindre cet objectif.
        Tant mieux pour nous, puisque ça nous a donné un film différent de ce que le marché du super-héros movie nous offre jusqu’à présent.
        je n’aimerais cependant pas apprendre que DC ait décidé d’ alléger son ton, simplement parce que les scores attendus ne sont pas présents ou parce que certaines critiques ont été prises à rebours par le côté grim and gritty assumé du film.

  11. Je mets le podcast en pause (génial au passage, ça fait plaisir une équipe qui se creuse la tête sur ce film très intéressant bien que non exempt de défauts) pour revenir en quelques points sur le personnage de Lex Luthor dans le film. Je vous sens perdu quant à sa caractérisation et ses motivations et vous n’êtes pas les premiers dans ce cas.
    Je me permets donc de donner mon avis car certains propos me font un peu grincer des dents :

    Pour faire simple, le personnage de Lex Luthor est caractérisé assez précisément dans le film, il se caractérise d’ailleurs lui-même lors de son discours à son expo, et cette caractérisation se résume en 1 mot : Prométhée (joli clin d’œil d’ailleurs de Snyder lorsqu’on voit Diana Prince émettre quelques réserve sur cette comparaison audacieuse entre le Dieu qui a voler son père, Zeus et Lex).

    Donc Lex se considère comme un Prométhée moderne, à savoir celui qui refuse l’omnipotence des Dieux face aux hommes. Il le dit à plusieurs reprises dans le film : Superman n’a aucun droit, et ses pouvoirs ne lui donnent aucun droit.

    Lex prône d’ailleurs le pouvoir par l’intelligence et donc le mérite (Lui) et non par les capacités physiques et donc les dons (Superman). Il privilégie l’acquis à l’inné. On pourrait dire qu’il est Existentialiste.

    Dés lors, son but véritable est de « détrôner » Superman. Il veut assouvir sa supériorité sur lui (prouver que l’intellect est supérieur aux super-pouvoirs). Une scène marquante du film est d’ailleurs le moment où Lex jubile devant un Superman à genou, l’implorant d’épargner sa mère. Lex pose alors sa main sur la tête de Superman comme le ferait un maître à son chien où un patron sur son esclave. Scène très visuelle et presque métaphorique.

    La logique du personnage est donc très bien montrée dans le film, à mon sens.

    Evidemment, Lex fait passez cela auprès du gouvernement comme un désir de « protéger » le peuple face à Superman mais désire en réalité « rééquilibrer » la balance de pouvoir et même la faire changer en sa faveur.

    Beaucoup de scènes montrent explicitement que Lex Luthor est un personnage en quête de pouvoir et de domination par l’intellect :

    – La scène où il tient une balle bleue dans sa main et la compare à la planète terre.
    – La scène où il se moque effrontément d’un sénateur en lui fourrant un bonbon dans la bouche.
    – La scène où il discute avec la sénatrice et compare Superman aux communistes (en parlant de « capes rouges », superbe idée encore une fois du film) face à qui le gouvernement n’a eu aucun pouvoir.
    – La scène, déjà citée, où il domine un Superman à genou et lui pose littéralement la main sur la tête (!!).
    – La scène, juste magnifique et presque exhaustive en matière de caractérisation, où il se compare à Prométhée lors d’un discours.

    De fait, je n’aime pas trop que l’on considère Lex Luthor comme un Joker-Ledger-Bis qui ne désirerait que le chaos. Il s’agit plutôt de l’opposé et d’un homme qui désire beaucoup d’ordre, que tout le monde reste à sa place, où plutôt que tout le monde « retrouve » sa place, à savoir le fait que l’homme doit dominer les Dieux.
    Le Joker ne s’impose jamais comme supérieur à Batman, il ne le domine jamais comme Lex le fait dans ce film avec Superman. c’est pourquoi, à mon sens, les deux personnages sont très différents.

    • Effectivement Chrystophe, très belle analyse de luthor dans le film.
      Comme tu dis, la simple mention de Prométhée pour caractériser Lex se suffit à elle même.
      Et sur ce point très précis du désir de Lex, de montrer au peuple que non cet alien n’est pas un Dieu et il n’est pas au dessus de l’homme, on peut presqu’ y voir des envies erasmienes.
      Le souci majeur, c’est que cette idéologie qui renvoit d’ailleurs aux meilleures itération de Luthor dans les comics, se perd dans une interprétation du personnage totalement anachronique.
      Comme dit dans le podcast, j’ai la sensation que snyder a voulu faire son joker à la nolan, c’est à dire prendre un personnage et le réinterpréter de manière totalement inattendue.
      le problème, c’est que le joker version heath ledger, était certes différent mais restait proche d’une vision d’un joker totalement cinglée et anarchique.
      Lex Luthor, je pense, pour marquer l’opposition avec Superman, se doit de rester, ce personnage froid, séducteur d’une certaine manière en plus du côté calculateur que l’on voit dans le film.
      ce qui aurait collé avec un Bryan Cranston, par exemple
      là j’ai l’impression que snyder après avoir auditionné eisenberg pour jouer jimmy olsen, s’est dit, putain, ce type était énorme en Zuckerberg dans social network, c’est lui qu’il me faut.
      Dans le fond, je pense que c’est plus le jeu de eisenberg et la direction choisie par snyder qui sont dérangeantes plus que les motivations du personnage.
      au passage, ce fripon ne se gêne pas pour laisser mourir son assistante dans l’attentat! Quel salopard!

      • Erasme qui a tout de même écrit l’éloge de la folie 🙂
        De fait, un Lex Luthor un peu fou paraît plutôt raccord.

        Même si Erasme était loin de réellement vanter les mérites de la folie, mais c’était pour la petite référence 🙂

  12. Mais putain ! … En voilà un putain de commentaire putain de constructif ! … Si tu n’aimes pas, n’écoutes pas, et fait tes propres podcasts… PUTAIN !

    Voilà, c’était un com sponsorisé par Negan… Putain.

      • Je crois que c’est déjà le cas pour la plupart… Mais celui là est « soft », je ne vois pas en quoi il serait « rated R »… comme BvS. lol

  13. le débat avait l’air intéressant, mais les aspirations d’air tout les 5 secondes sont trop insupportable à l’écoutes. Un filtre en collant aurait pu aténuer le son.

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