Alors en écrivant ce top et flop cette semaine,je me suis rendu compte que la plupart des titres traités avait un point commun : les relations humaines et comment elles peuvent partir en couille. Ce n’est pas général, mais cette semaine, pas mal d’auteurs ont décidés de dynamiter un certains nombres de relations : amour, amitié, …tout y passe !
Tops de la semaine
3 – Saga 22, de Brian K.Vaughan et Fiona Staples. Je ne vais pas m’étaler sur cet épisode car mon petit cœur sensible ne le supportera pas longtemps. Vaughan nous rappelle avec cet épisode que rien ne peut vous faire plus de mal que les gens proches de vous, en particulier les membres de votre famille. Ce qui nous avait été annoncé depuis le début de cet arc finit donc par se produire et les différentes familles mises en scène dans la série vivent des heures bien sombres…Sniff, il va me falloir du temps pour m’en remettre…Il reste deux épisodes pour achever cet arc et je me demande bien ce que les auteurs vont nous asséner en travers de la chetron…L’épisode n’est pas mauvais, il fait juste mal au lecteur que je suis …Ahhh, je suis vraiment trop sensible…
2 – Avengers 34, de Jonathan Hickman et Leinil Francis Yu. C’est une autre famille qui se fracture cette semaine dans Avengers alors que Cap achève son petit voyage dans le temps et se retrouve confronter à une autre famille bien particulière : Iron Lad, Kang, et Immortus l’attendent à la fin du temps …enfin plusieurs centaines de milliers d’années dans le futur, une époque déjà mise en scène par Hickman dans SHIELD…
Bien sûr si vous vous en souvenez, les trois personnages mentionnés sont en fait..la même personne à différentes époques de leur existence. Mais ce n’est pas cette famille qui explose, non car Cap va prendre des décisions lourdes de conséquences, alors qu’il réaffirme l’importance de ses principes. Un épisode fort, qui clôt une série d’épisodes dans Avengers et New Avengers particulièrement puissants.
1 – Cyclops 4, de Greg Rucka & Carmen Carnero. Au départ j’allais nommer l’excellent Low 2 de Remender à la première position et puis à la lecture de cet épisode de Cyclops, je me suis dit « Fuck it, c’était pratiquement le truc léger parfait donc numéro uno cette semaine et pis c’est tout ». Oui mon argumentation manque d’aplomb et de charme mais vous aurez compris son fondement « Fuck it ».
Pour une fois, on va mettre en avant un comic-book un peu plus léger alors que Rucka nous décrit la vie de Robinson Crusoé de Cyclops et de son père perdu sur une planète sans vie intelligente et sans moyen d’en partir. Ils sont coincés, mais la bonne humeur de Corsair fait passer ça comme des vacances à la plage alors que son fils et lui attendent gentiment qu’il meurt privé des médocs qui le maintiennent en principe en vie…
Outre la vie passée de Corsair qui continue de nous être rappelée, Rucka n’oublie la raison pour laquelle le jeune Cyclope et dans le présent et essaye de nous donner des raisons d’espérer que l’on peut tous changer et s’améliorer…Bref un bon petit moment de lecture ! Et si vous n’êtes pas content de mon choix, ben vous connaissez ma réponse…
Flops de la semaine
Uncanny Avengers 24 : mais qu’est-ce que c’est que cette soupe ? Après nous avoir enchanté pendant des mois avec un des récits les plus ambitieux connus par Marvel ces dernières années, Remender nous livre ici un épisode qui est …comment dire…j’ai eu du mal à croire que c’était bien Remender qui l’avait écrit !
Plusieurs éléments m’ont dérangé. D’abord le plus voyant, la partie graphique. Depuis son lancement, Marvel a toujours affecté sur le titre certains ce ses meilleures artistes : Cassaday, Acuna, Larroca, McNiven. Ici, point de cela, nous avons un artiste inconnu au style encore souvent maladroit et surtout pas encore à la hauteur d’une série censée être un des porte étendards de Marvel à la veille de son prochain crossover.
Ensuite, mon second problème est l’évolution de Rogue qui régresse incroyablement dans cet épisode, de manière négative et positive. Certains des retours en arrière étaient demandés par les fans depuis longtemps mais …
[SPOILER]
En effet, Rogue retrouve ici ses pouvoirs de vol, invincibilité et super-force qui avaient contribué à en faire un des membres les plus populaires des X-Men dans les années 90. Remender a même ajouté le côté « j’ai la personnalité de quelqu’un d’autre coincé dans ma tête … ».
Le retour en arrière que je n’ai pas apprécié est bien entendu…que boum, Rogue ne contrôle plus ses pouvoirs. C’était une évolution que j’avais accepté, même si cette caractéristique définissait le personnage depuis longtemps, pour une bonne raison : ON N’AVAIT FAIT LE TOUR DU SUJET ENCORE ENCORE ET ENCORE !!!!
Dans le cas présent, la nature cyclique des comics joue contre nous, et nous allons à nouveau avoir une Rogue pseudo rebelle et renfrognée à la place de la femme sage et mature de ces dernières années …Ouais, oh joie …Je comprends que Remender aime les années 90, mais il y a des limites aussi. Effacer ainsi des années d’évolution méritée et justifiée d’un coup de crayon…pour moi c’est une erreur.
[FIN DU SPOILER]
Enfin, mon dernier problème est bien entendu le discours d’Immortus sur la force de l’ammuuuuuuur à la fin de l’épisode …non mais ça va pas la tête ? on est où là, dans un comics pour bébé ? oui j’ai personnellement une tendance à aimer les romances…mais il y a des limites entre moi étant culcul et Remender sombrant dans le soap de bas étage et la réplique digne d’une série Z pour enfant … Je sais que Marvel appartient à Disney, mais il y a des limites aussi…manquerait plus qu’on n’ait my Little Poney et les bisounours en guest aussi !
Parce qu’il n’y a pas que les comics dans la vie
MANGA
Maître des livres tome 1 & 2 chez Komikku. Ahhh mais quelle bonne surprise que ce nouveau manga ! depuis quelques temps déjà, je surveille avec une certaine attention ce qui sort chez le petit éditeur Komilkku. Jusque là il faut bien dire qu’ils ont su faire preuve de goûts dans le choix des quelques séries qu’ils ont lancé. Bien qu’on sente une certaine accélération dans le nombre de titres, tout cela reste très raisonnable, avec 2/3 titres par mois. Le maître des livres est leur dernière série en date et mazette quelle bonne prise !
L’histoire de base est assez simple : on découvre la vie d’une petite bibliothèque pour enfants et au travers des personnages, employés et visiteurs réguliers, l’auteur nous fait découvrir ou redécouvrir nombre de livres de notre enfance. Au centre, il y a bien entendu le personnage de Mikoshiba, bibliothécaire à la coiffure de champignon au contact revêche et sans délicatesse mais qui semble savoir à tout moment quel livre correspond à chaque lecteur. Je dois dire que sa doctrine selon laquelle ce sont les livres qui choisissent leurs lecteurs a particulièrement résonné en moi. En effet si j’ai repris la lecture de livres ces derniers temps, c’est par le plus grand des hasards et parce qu’un livre m’avait bien attiré. Bon en fait, je pensais reprendre depuis un moment, mais quelques jours de vacances cet été ont bien aidé !
Le trait est simple et sans fioritures et les histoires apparemment simples sont diablement efficaces. En quelques chapitres on se retrouve embarqué dans la vie quotidienne de cette bibliothèque qui nous rappelle le rôle essentiel joué par les bibliothécaires dans la découverte de livres et l’amour de la lecture et on ne peut plus s’en détacher. Je brûle donc de découvrir le tome 3 annoncé pour …décembre. L’attente va être longue mais pour les bonnes raisons !
LIVRE
Nous avons donc un double degré de lecture, d’une part les évènements relatés en premier, puis les commentaires du protagoniste avec le recul prodigué par le grand âge..Si vous ajoutez à cela des descriptions assez souvent bien chargées, vous comprendrez alors que venir à bout de chaque page est un petit exploit en soi, d’autant que le protagoniste a peu de raisons de se réjouir et …le lecteur de même.
A la base nous suivons donc les mémoires du jeune Fitz, bâtard de Chevalerie, premier fils du Roi Subtil et premier dans la ligne de succession. A peine découvert, l’enfant va provoquer de lourds bouleversements dans la vie de la couronne, car son apparition va causer en quelque sorte la chute de son père. Celui-ci préfère en effet abandonner ses droits à succession sur le trône et évite tout contact avec l’enfant (assurant par la même sa protection…). Fitz est alors pris en charge par un des hommes de Chevalerie qui va lui servir de père de substitution. Très vite, le roi va lui trouver une utilité, à savoir servir d’assassin secret au service de la couronne.
Raconté comme ça, c’est assez plaisant, sauf que l’exécution de l’histoire dans la partie apprenti est d’une lenteur assez terrifiante. Hobb débute l’histoire de Fitz dès ses 6 ans et …le fait vieillir très très lentement…En fait il faut bien franchir 200 à 250 pages avant qu’il ne commence à se passer quelque chose…et même là, il n’y a pas de raisons de se réjouir…En fait même si l’on apprécie le personnage de Fitz, bien obligé puisqu’on est dans sa tête…par moment voire souvent il peut vous sortir par les yeux et l’histoire avec, alors que le jeune homme échoue dans pratiquement tout ce qu’il entreprend.
Et je dois bien dire qu’au bout de plus de 500 pages de voir le jeune homme en prendre plein la gueule, perdre de manière systématique et se voir priver de tout droit à la vengeance…j’en suis ressorti lessivé et peu enclin à aller lire la suite…Et c’est là que j’ai commis une erreur tragique…je suis allé me spoiler certains évènements de la conclusion sur le net (oui erreur de débutant) et comment dire …euhhh non ? juste non ?
En fait un élément en particulier m’a dérangé : Molly/Fitz/ Burrich. Ceux qui auront lu les romans comprendront d’où vient mon malaise…Et oui je sais je suis un incurable romantique qui n’aime pas qu’on lui gâche son plaisir …Bref, je pense que je vais laisser reposer la patte un moment, le temps de me détacher un tantinet des personnages pour y revenir une fois que je pourrais encaisser (oui je suis un grand sensible…). Bien entendu, le simple fait que je me sois attaché aux personnages et à cet univers est un témoignage du talent de l’auteur…
Mon Dieu, j’ai deteste l’Assassin Royal (je suis maso j’ai ete jusqu’au bout)..
En regle generale, j’ai remarque que j’apprecie peu les romans de fantasy ecrient par une femme- je ne dois pas etre un romantique et je suis pas fan des histoires un peu mievres (ca peut paraitre tres sexiste mais ca ne l’ai pas). Fitz et sa relation avec sa femme, le personnage de l’arlequin que j’ai deteste…
Je te conseille Janua Vera et gagner la Guerre de Jean-Philippe Jaworski qui sont exceptionnels.
Bon tout le monde semble être d’accord sur les œuvres de Jaworski, dès que j’ai une minute j’y jetterai un coup d’œil. Merci du conseil !
Bonjour,
Moi j’ai adoré l’assassin Royal, surtout le personnage de l’Arlequin que je trouve génial. L’écriture n’est pas bonne mais l’histoire a pris le dessus assez rapidement. Il faut aussi savoir que le premier roman est loin d’être le meilleur de la saga.
Par contre je suis carrément d’accord avec Nico concernant Gagner la guerre et Janua Vera qui sont vraiment très bon et un cran au dessus de l’Assassin Royal.
Bonne journée
C’est marrant j’allais te recommander aussi Gagner la guerre !!!
Pour continuer sur de la fantasy francaise, bien que dans un style different (est ce vraiment de la fantasy d’ailleurs?) je te recommande la Horde du Contrevent de Damasio. Excellent.
Merci du conseil ! ça va sur la LISTE