3 – Trees 1, de Warren Ellis et Jason Howard, un premier numéro assez sec sur le fond pour une série de SF vraiment fascinante tout de même. Il y a pas mal d’exposition pour démontrer comment l’humanité s’est adaptée et au fond habituée à la présence de ses « Trees » un peu partout sur la planète. Des similis arbres qui aiment balancer leurs déchêts sur des humains qu’ils ne considèrent même pas intelligents. Ellis passe pas mal de temps sur cette normalisation prouvant que l’humanité peut s’habituer à tout, voire banaliser avec le temps le plus extraordinaire.
Howard quant à lui développe ici un style très différent de ce que l’on a pu voir de lui sur Wolfman et Super Dinosaur, bien plus sombre, sans exagération graphique et sans cette énergie un peu infantile de ses précédents travaux. Comme je suis un fan d’Ellis, je vais bien entendu aller voir la suite.
2 – Uncanny Avengers 20, de Rick Remender et Daniel Acuna, j’aurais bien placer cet épisode en première place rien que pour la scène entre Cyclope et Havok (où Remender exploite si bien leur relation fraternelle et surtout pour écrire Cyclope comme un bon frère et non comme un connard…), mais je dois dire que je n’ai pas trop compris la fin et les actions de Kang. Cela reste exceptionnellement bon, nous fait toujours regretter que Remender n’écrive pas les X-Men (allleeeeeezzzzz Marvel !!!!) et nous rend impatients pour la suite. Je suis notamment curieux de voir ce qu’il veut accomplir avec l’équipe que Kang a réuni, car pour le moment la plupart des membres n’ont pas servi à grand chose.
1 – Batman 31, de Scott Snyder et Greg Capullo, ahhhhhhhh Zero Year, mon amour de l’année 2014. Je te craignais, mais tu ne fais que révéler un peu plus ta beauté et ta richesse chaque mois, alors que l’affrontement entre Batman et le Riddler atteint ici des sommets. Comme je l’ai dit je regrette l’absence de certains personnages, comme Catwoman, mais l’intrigue est tellement bien menée, que je pardonne Snyder. Dire qu’il ne reste plus que deux épisodes. On sent que Snyder s’est vraiment creusé la tête pour donner du sel à la confrontation entre le Riddler et le héros. Le suspens est total et l’action vraiment prenante !
– La pâle copie de la semaine : Inhumans 2, de Charles Soule et Joe Madureira. Alors déjà en entrée de jeu, disons le simplement : qu’est-il arrivé à Joe Mad ? lui qui a toujours été inventif avec un trait énergique et détaillé…est une espèce de parodie de lui-même sur cet épisode. On sent qu’il a perdu son enthousiasme sur certaines pages et au vu de l’intrigue on le comprend…on comprend surtout pourquoi il va se barrer au bout de 3 épisodes. Sur le fond, Charles Soule ne fait pas un mauvais travail, en fait avec ce second épisode il continue son travail pédagogique vis à vis des lecteurs qui ne connaîtraient pas bien les Inhumains avec une présentation par étape des personnages et de leur société…mais grand dieu que tout cela est classique et pompé sur les X-Men…
Très sincèrement quand j’ai entendu parler de la rumeur selon laquelle, Marvel faisait tout son possible pour mettre les X-Men de côté, histoire de faire chier la Fox, et lançait les Inhumains dans l’espoir de développer une franchise concurrente sur les mêmes bases, j’ai trouvé cela trop stupide pour être vrai. Mais avec cet épisode je commence à avoir des doutes, alors que le scénariste fait tout son possible pour piller les thèmes propres aux X-Men,…voir à piquer des scènes entières. Je pense notamment à l’appel de Medusa à la fin de l’épisode, qui m’ a étrangement fait penser à l’appel de Cyclope dans Uncanny X-Men 500…En fait toute l’explication du personnage fait très X-Men sur Utopia …
Cyclope appelle se mutants adorés dans Uncanny X-Men 500, venez ça va être cool :
Medusa a repris le conseiller communication de Scott, mais pas Emma et appelle ses Inhumains à la rejoindre sur son petit bout de territoire…
Le problème est que Soule n’est pas Claremont et je ne le sens pas franchement très créatif sur ce titre. En fait on sent vraiment le boulot de commande avec une main très lourde des pontes de Marvel qui ont en gros dit à Soule ce qu’il fallait développer…
– le crossover étrange de la semaine : Chew/Revival, où chaque équipe créative développe son segment d’histoire avec son ton propre..Ainsi la partie Chew est cartonny et cinglée, tandis que la partie Revival développe ses personnages dans un environnement entre le banal et le fantastique avec une louche de gore bien dégeu pour la conclusion…c’est très déstabilisant…cela reste très sympathique à lire notamment quand comme moi on aime les deux séries.
– le rattrapage TV de la semaine : Hannibal …oui on parle un peu série TV, alors que la pause estivale bat son plein…alors que j’ai commencé à rattraper mon retard sur l’excellente série Hannibal. Lorsque l’annonce de l’arrivée de cette série a été faite il y a deux ans,je dois bien dire que je n’ai guère été emballé. Encore une série adaptée d’un film me suis je dis ! annulée au bout de 5 épisodes me suis je dit !!! deux saisons plus tard, et malgré des audience un peu faiblardes, la série est toujours là et m’a entièrement conquis. J’ai commencé à la regarder il y a quelques mois et les ponts aidant j’ai pu achever la saison 1 et entamer (puis-je dire dévorer ?) la saison 2.
Hannibal est sans conteste l’une des séries les plus intelligentes, cérébrales (dans le bon sens du terme) et fine du moment. Le showrunner Brian Fuller mène sa barque avec une imagination certaine pour une série TV où tout est possible. Le piège évident auquel échappe le show est la tentation d’en faire un autre procedural comme il en existe des centaines tous interchangeables, alors qu’Hannibal « aide » une équipe du FBI et notamment le mentalement fragile Will Graham à arrêter des sérial killers. Au fil de la première saison on voit peu à peu Graham perdre pied alors qu’Hannibal manipule cet être qui le fascine, pour le détruire, le sauver, le révéler à lui même ou simplement par jeu.
En parlant de jeu, 99% de la série repose sans conteste sur l’über charismatique Mads Mikkelsen, qui nous fait presque oublier Anthony Hopkins. Plutôt que de tenter en vain de copier ce dernier, il a crée son propre Hannibal, être conscient de sa propre nature, de son intelligence et qui voit en Graham un miroir pour le révéler. Une grande partie du suspens porte bien entendu sur la découverte par le FBI de la nature d’Hannibal, qui par un jeu fin de manipulations s’est arrangé pour renverser la situation à la fin de la saison 1.
Un conseil pour terminer, évitez de regarder la série en mangeant…ou juste avant ou après, car les scénaristes ont imaginé certains des pire serial killers de la création et les effets visuels sont réussis…vous ne verrez plus votre cuisine de la même façon après avoir vu Hannibal, croyez moi ! Comme je l’ai dit, les audiences ne sont pas fameuses, mais la chaîne a tout de même renouveler le show pour une saison 3 au vu du succès critique
Hannibal est une série incroyable. D’autant plus etonnant qu’elle passe sur un network alors qu’elle aurait clairement eu sa place sur le cable. Et ce final …
La fin de Dexter m’a tellement dégoutté que j’ai laissé tomber les séries. Suis je le seul à trouver également Game of Thrones ennuyeux ?
Effectivement,j ai commencé à regarder la série sans grande conviction. Pensant me retrouver devant une énième adaptation morne et fade de l original cinématographique. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir une excellente au gore esthétique et aux personnages finement retranscrits.le suédois au patronyme impossible à épeler à définitivement enterré la prestation de sir Anthony. Il ne s est pas contenté de copier un rôle,il se l est approprié pour le recréer magnifié. Une perle , mon dernier Plaisir sériel. Va te rhabiller Dexter, pitoyable bouffon psychopathique