Sollicitation: Dark Vador et la prison fantôme (2ème partie) par Haden Blackman au scénario et Augustin Alessio qui signe dessins et couleurs. Boba Fett : Le Vaisseau de la Peur (2ème partie) par Jérémy Barlow qui écrit l’histoire et Daxiong aux dessins. Pour finir un petit strip de 8 pages, « la plus belle de mes fêtes d’anniversaire » écrit par Tod C.Parkhill et dessiné par Joey Mason.
Un dossier sur Tsuneo Sanda, artiste sur Star Wars, suite de l’interview consacrée à Mark Hamill ainsi que les dossiers de Lucasfilm
Mon avis :
Dark Vador et la Prison Fantôme:
Suite de ce récit avec les épisodes 3, 4 et 5 . Vador et son équipe parviennent à rejoindre la prison Jedi, le Prisme, perdue au fin fond de l’univers. Cette station est tellement reculée qu’elle est coupée de toute communication, y compris pour la garde Jedi qui s’étonnait de ne voir personne venir lui apporter de nouveaux prisonniers ( et pour cause puisque Anakin/Vador a lui même zigouillé la plus grande partie de l’ordre). Evidemment pour Vador, impossible de laisser un Jedi en vie, il s’empresse donc d’effectuer la petite formalité d’usage en la transperçant à l’aide de son sabre laser.
Ceci étant fait, va commencer alors un inventaire des prisonniers et une « sélection » ( à la Vador) qui permettra au petit groupe de revenir sur Coruscant avec un escadron de mercenaires pour reprendre le pouvoir.
En parallèle, dans la Cité Impériale, pour parfaire le coup d’état bien mené, le Moff Gentis essaye d’attirer à lui le Moff Tarkin en lui demandant de quitter sa station spatiale pour venir le rejoindre, suites aux événements troubles (qu’il a lui même créé je rappelle pour ceux du fond qui n’ont pas suivi..). Cette machination devra permettre de le mettre aux arrêts et achevera de décapiter un Empire, alors privé de son Empereur et de ses plus fidèles lieutenants.Je laisse la surprise de la contre attaque de Vador ainsi que des événements directs qui en découlent.
Après un début intéressant (chroniqué dans le Comixity de septembre) voilà une seconde partie hyper jouissive. Entre les clins d’oeil à l’ancien régime et les personnages déjà connus des fans de la saga, tout est réuni pour nous plonger dans un épisode digne des plus belles oeuvres de Star Wars, tous supports confondus. Impossible de rester de marbre face à cette histoire à la fois faite de politique et d’action.
Mention spéciale pour Vador qui est absolument bien écrit. Il est rare de retrouver une écriture aussi proche du caractère vu dans les films mais l’auteur a parfaitement saisi l’essence du personnage. Il alterne répliques cohérentes et silences très parlants pour nous livrer la froideur du sombre Seigneur. Encore un excellent point pour la fin où Vador nous démontre à quel point il peut être redoutable. Qu’ils soient ennemis ou alliés, nuls ne sont à l’abri de la colère ou des fourberies caractéristiques du Sith.
Graphiquement, comme il y a deux mois c’est un sans faute. Comme je l’ai déjà dit, Vador est difficile à dessiner réalistement et nombreux sont les dessinateurs à l’avoir massacré. Mais ici le travail graphique proche de la peinture ou du photo réalisme est encore du plus bel effet. J’aimerai voir cette qualité plus souvent dans un comics Star Wars.
Mais une bonne analyse le serait-elle si elle n’apportait pas une balance négative? Pour être franc je vais un peu chipoter mais il y a pour moi deux points assez gros. Le premier c’est la façon dont l’équipe de Vador réussi son retour sur la capitale Impériale, presque en catimini. c’est un peu gros car une équipe de personnages de cet accabit ne pourrait pas, je le crois, arriver aussi incognito. Le second point concerne la relation de Vador et de son Maître.
Depuis la fin de l’Episode III et sa mise en armure, Darky ne cesse de chercher le moyen de renverser ou de se débarasser de Palpatine. Ce aspect est très bien conté dans le livre « l’ascension de Dark Vador » ou dans le projet multimédia « Le pouvoir de la Force(The Force Unleashed ») (voir ici). Ici il suffirait à Vador de planter son sabre dans la poitrine de l’Empereur pour remplir l’objectif. Or il se contente de protéger son Maître tel un petit toutou. Evidemment pas d’histoire dans ce cas là celà s’explique donc facilement mais quand même…
Dernière chose, cher Delcourt, cette mini série mériterai amplement les honneurs d’un belle édition cartonnée en librairie. Editeur si tu nous écoutes..
Boba Fett le Vaisseau de la Peur:
La aussi suite de cette histoire qui voit le célèbre chasseur de primes et deux de ses confrères s’affronter pour retrouver un artefact cher au coeur des deux frangins.
Comment dire. c’est pas bon… c’est pas bien (voix de Jean Benguigui). C’est à la fois inintéressant et assez mal dessiné et la fin est cousue de fil blanc. Ce genre d’histoire trouve bien sa place dans ce genre d’édition et n’aurait contrairement à l’histoire avec Vador aucune raison de paraître en librairie. Allez je modère un peu mon propos en ajoutant un bon point pour la colorisation qui est réussie même si un peu criarde.
Malheureusement ce magazine (ainsi que son prédécesseur) accueillent trop souvent ce genre de comics bas de gamme et assez moyen. Est-il nécessaire de publier ce matériel qui pourrait rester facilement inédit en France sans que cela fasse défaut. Il y a peut être plus de choses des vieux Star Wars Tales qui pourraient prendre place ici et dont la qualité est plus évidente (se poserait alors le problème de diffusion d’un vieux matériel mais ceci est un autre débat).
En conclusion : intérêt proche du néant
Le contenu éditorial quant à lui est pour tout fan de Star Wars tout aussi inutile car il n’apporte rien de connu, mais il permet à ceux moins au fait de pouvoir apprendre quelque chose. Une histoire supplémentaire me paraitrait vraiment plus justifiée ici. Mais il y a-t-il vraiment d’autres choses à publier quand on voit des histoires comme celles de Boba Fett.
Toujours est-il que pour un prix aussi important, 6.50€ je tiens à le rappeler, une bonne histoire c’est assez faible. En additionnant, pour la seule histoire valable de ce numéro et du dernier, j’ai dépensé 13€, soit à peu près le prix d’un tome librairie… j’aurai bien plus apprécié la qualité alors…
Définitivement c’est à posséder pour les amoureux de Vador et à lire pour les amateurs de bonnes histoires (et vous avez compris celle dont je parle). N’hésitez pas à apporter vos commentaires. Il est rare de voir des reviews sur le sujet Star Wars et je serai surpris de voir si vous avez une approche similaire à la mienne ou si vous avez ressenti différemment ces deux arcs.
J’ai récupéré ce tome le week end dernier mais comme le reste je n’ai pas encore eu le temps de le lire. Je vais en avoir des compte rendu à faire :p
Sinon d’accord avec toi dark vador aurait vraiment eu sa place en libraire bien qu’on puisse tout de même signaler la bonne qualité du mag star wars en terme de format, de papier et d’impression.
Bon et bien vraiment une bonne lecture cette prison fantôme. Cette histoire est prétexte à dépeindre toute une galerie de personnages et c’est la que se trouve son intérêt. De Vador qui comme tu le dis est pile ce qu’on attend de lui au moindre prisonnier tous sont je trouve bien traités. Je pourrai peut être même dire trop bien pour certains…..
Concernant le retour sur la capitale ça peux paraitre un peu tiré par les cheveux mais je trouve que ça fonctionne l’histoire étant un peu un vaste jeu de chat et la souris aux multiples protagonistes.
Par contre je te trouves un peu dur avec l’histoire autour de boba fett. Certes ça ne vaut pas l’histoire de la prison, elle n’a pas son ampleur ni d’ailleurs son ambition mais ça se laisse lire.
De plus je trouve les dessins honorables mais plus proches d’un petit franco belge que du comic et d’ailleurs pour moi la colorisation c’est un peu boba fett chez Lanfeust….
Alors la tu met le doigt sur quelque chose qui m’avait échappé. Oui il y a bien un côté BD franco belge et c’est sans doute ce qui me rebute dans cette histoire n’étant pas ou plus attiré par ces univers.
Maintenant je suis critique sur deux points:
Le premier est certainement que cette histoire souffre de côtoyer celle si différente (tant le scénario que la partie graphique) d’être placée juste à côté de cette bonne histoire sur Vador ce qui joue certainement.
Cependant admettons que ces deux histoires se soient retrouvées côté à côté en format librairie, il est fort probable , malgré l’intérêt pour les deux personnages, que je n’aurait pas acheté le tome avec Boba même sans en connaître l’histoire, et encore une fois à cause de cette histoire et dessins trop éloignés de l’univers Star Wars à mon goût.
Malais cela bien sur est question de goût et de point de vue. Et avec le temps tu verras que les choses dépendent avant tout de ton propre point de vue :)))))
Sans aucun doute je n’aurais pas acheté cette histoire en format librairie non plus 😉