The Amazing Spider-man

Notre ami Spider-Man revient dès aujourd’hui pour se faire une toile. Le reboot de la franchise est en marche, et c’est à l’occasion d’une « Battle » Spider-Man (de Sam Raimi) versus The Amazing Spider-Man (de Marc Webb) que Nöno et moi-même avons pu re-découvrir, découvrir et comparer les deux films. Cette soirée spéciale tisseur était organisée au Kinépolis, en partenariat avec le Lille Comics Festival. Des artistes français étaient présents pour l’événement ainsi que pour dessiner quelques free-sketches pour les amateurs. Bref une soirée fort sympathique autour de Peter Parker et son alter-ego. Maintenant que j’en ai fini avec ce petit préambule, passons à ce qui vous intéresse : notre critique sur ce nouveau film.

Un reboot 10 ans après, était-ce bien raisonnable ?

Impossible dans le cas présent d’éviter la comparaison avec l’œuvre de Sam Raimi. 10 ans pour une franchise au cinéma, ce n’est pas grand chose. D’ailleurs le Spider-Man de 2002 n’a pas trop vieilli. Si on met de côté les histoires de droits d’exploitations, il n’était sans doute pas nécessaire de tout reprendre à 0. Mais bon, ce nouveau film nous permet de retourner au cinéma voir un des héros les plus connus de l’univers Marvel, alors pourquoi pas ? C’est en tout cas dans cet état d’esprit que je suis allé à cette séance. Je dois avouer que j’ai apprécié ce nouvel opus, même s’il y a certains points qui m’ont un peu dérangés.

Un scénario ressemblant mais différent…

Tout d’abord l’histoire que Marc Webb a décidé de nous raconter comporte bien évidement des ressemblances avec celle que nous a conté Sam Raimi. Mais quand on choisit de parler des origines d’un héros comme Spider-Man, ce n’est pas surprenant. Pour moi on ne peut donc pas en tenir rigueur au réalisateur sur ce point. Il est d’ailleurs assez sympathique de noter les petites différences. Peter fait nettement moins nerd, naïf et tête de turc même si il reste un garçon un peu à part dans son lycée. On sent les autres ados autour de lui beaucoup moins agressifs, et on n’a pas l’impression que le héros vit mal son lycée, mais juste que c’est un solitaire. Son côté « petit génie » ressort ici beaucoup plus, par exemple il crée  lui-même les mythiques lance-toile. Le scénario pose aussi quelques questions sur ses parents, mais ce dernier point n’est pas exploité pour le moment. Enfin, les origines du héros sont légèrement changées (rien de révolutionnaire) grâce à quelques petites libertés prises ici et là. Au final même si les bases sont communes et que la comparaison semble inévitable avec la version de 2002, il est à noter qu’en y regardant de près, de nombreux petits détails font diverger les deux films. J’irais même jusqu’à dire que pour moi ce reboot semble plus s’inspirer d’un Ultimate Spider-Man que du classique Amazing.

Des personnages plus contemporains

Une chose est à noter au niveau des différents personnages du film, c’est qu’ils sont plus contemporains que précédemment. Peter fait du skate, bricole pas mal de choses chez son oncle et sa tante (au point d’installer un petit verrou piloté par ordinateur dans sa chambre), il est équipé au niveau matériel informatique, surtout pour retoucher ses photos. Au final le seul truc rétro qu’il a, c’est son vieil appareil photo. De même Tante May est plus proche de la version Ultimate que de la bonne vieille « mamie gâteau » du comics d’origine. A part cela dans l’ensemble le casting ne s’en sort pas trop mal (petite note : je l’ai vu en VF, j’aurais préféré la VO sans conteste, ce qui ne me permet pas de juger autant que le voudrait le jeu des acteurs). Alors ils ne seront pas oscarisable pour leur performance, mais dans l’ensemble c’était assez juste, y compris pour les personnages secondaires.

La réalisation, les effets spéciaux et le reste ?

Point important pour n’importe quel film, le travail de réalisation ou comment raconter une histoire de façon cohérente et rythmée. C’est la première fois que le réalisateur Marc Webb aborde un film de super-héros, et même tout bêtement un film grand spectacle. L’œuvre qu’il a produite est tout à fait honorable, mais perfectible. Dans l’ensemble le film se laisse regarder, mais il souffre d’un manque de rythme par moment sur la première partie, quand on découvre Peter au lycée. Certaines scènes font d’ailleurs très « teenage movie » par moment : « c’est gentil et un peu fleur bleue » est la réflexion que l’on pourrait se faire sur certains passages. Mais fort heureusement ces passages sont assez rares (je n’ai rien contre les « teenage movies », mais ce n’est pas ce que j’étais venu voir). Par contre si vous avez suivi les bandes annonces (la tonne de BA plutôt), et que vous vous attendiez à un film noir par moment, ce n’est pas le cas. Nous sommes plus face à un film tout public (ce qui est très bien aussi) sans être un film familial.
Enfin les effets spéciaux sont quand à eux à la hauteur, même si une fois de plus le port de lunettes 3D n’apporte pas grand chose. Il y a une bonne fluidité dans les combats par exemple. Se balader dans New York en mode vue à la première personne fait toujours son petit effet. Le lézard a une bonne tête, même si je sais que certains sont moins enthousiastes que moi sur ce point. Le rendu est très bien. D’ailleurs toute la partie labo m’a parue plutôt réaliste. Allez pour chipoter je dirais que personne ne s’est renseigné sur comment on manipule des souris, mais c’est un point de détail que peu de gens repèreront. Au final, je trouve que sur les effets spéciaux il y a une certaine valeur ajoutée par rapport à il y a 10ans (heureusement j’ai envie de dire).

Au final…

The Amazing Spider-Man est un bon film, mais il n’est pas exceptionnel. J’ai passé un agréable moment de ciné, une histoire assez sympa, des acteurs pas mal dans leur rôle, des effets spéciaux bien exploités et pas agressifs, une bonne bande son et surtout notre ami le tisseur. Je pense que, même si c’est difficile, il faut éviter la comparaison avec l’œuvre de Sam Raimi. Les partis pris pour adapter Spider-Man ne sont pas les mêmes. Certaines similitudes sont parfois flagrantes, mais quand on conte les origines du héros il y a certains passages obligés. Le film peu pêcher par un rythme parfois mou sur certaines scènes, mais rien de dramatique. Bref un film agréable, mais pas un passage obligé par le cinéma.

Du côté de chez Nonö

A mon tour de parler un peu de ce film. Je vais la faire moins longue que l’ami Corwin car, j’ai très peu de temps devant moi. Une mission ultra confidentielle m’envoie d’ici quelques minutes au Soudan Belge afin de renverser un dictateur qui en veut à Sam…

Spider-Man, version 2012, ca donne quoi ? Je suis quand même hyper partagé. C’est un bon film à la sauce Teenager/MTV/Twilight, avec un Andrew Garfield ridicule au possible dans son costume, une VF désastreuse et gnian-gnian à souhait, une Emma Stone loin du charisme de ma chouchoute Kirsten Dunst (je suis amoureux d’elle depuis trop longtemps pour être objectif !). Mais attention, ce n’est pas un mauvais film, loin de là. Il y a des moments franchement savoureux, des bons éclats de rires et certaines scènes repensées qui ont le mérite d’être excellentes.

Mais voilà, le côté MTV gâche un peu le film. Ce n’est certes pas le film de l’année, on est loin d’un Avengers ou d’un Thor, mais on est quand même largement au dessus d’un Ghost Rider 2 ! Pour résumer, n’allez pas le voir en 3D, ça ne sert à rien. Si vous avez aimé la version de Sam Raimi, n’y allez pas. Honnêtement, j’ai pas trop d’avis sur le film. Comme dit Corwin, on passe un bon moment, sans plus. Le caméo de Stan Lee est exceptionnel (sans doute son meilleur !). Faites vous votre propre opinion en y allant tiens ! On va pas toujours vous mâcher le travail bande de fainéants !

A propos Corwin 53 Articles
Lecteur des séries X-Men en VF, converti à l'univers Green Lantern (cette fois en VO) à force de trainer sur Comixity. S'occupe principalement de news comics et ciné.

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