Crédits :
Scénario “Closer to god” : Clive Barker & Mark Miller
Dessins “Closer to god” : Jesus Hervas
Scénario “My enemy’s enemy” : Brandon Seifert
Dessins “My enemy’s enemy” : Michael Montenat
Couverture : Tim Bradstreet (Cover A et C) et Nick Percival (Cover B)
Éditeur : Boom! studios
La série : Paru peu après son douzième numéro (pour fêter son excellente première année d’existence), cet Annual s’adresse à des lecteurs connaissant bien l’univers d’Hellraiser ou, au minimum, les deux premiers films.
Véritablement feuilletonante, la série ne s’embarrasse jamais d’un statu quo et le héros d’hier peut devenir le “méchant” de demain. Ainsi, si l’on a suivi l’héroïne historique de la série, Kristy Cotton, en tant que personnage principal cherchant des réponses et affrontant le boogeyman Pinhead, la série propose, au moment de l’Annual, une dynamique totalement inverse. Spoiler : Pinhead n’est plus et Kristy Cotton est la nouvelle Cénobite en chef.
Scénarios : L’Annual d’Hellraiser propose deux histoires pour une intrigue commune.
La première, “Closer to god”, de huit pages, présente le voyage en Enfer de Frank Cotton – sa dérive, ses réflexions et ses souvenirs sous forme de torture – et ce, jusqu’à être rappelé dans le monde des vivants par Elliott Spencer, feu-Pinhead, récemment revenu à la vie.
La seconde histoire, “My enemy’s enemy”, de vingt-trois pages, met en scène Spencer dans sa croisade de recherche et destruction de tous les artefacts de Lemarchand – objets qui permettent d’ouvrir des portes vers l’enfer. S’apercevant que les puzzles ne sont pas la seule manière d’appeler les Cénobites et que du sang versé permet aux prisonniers du Labyrinthe de revenir d’entre les morts, on découvre la proposition qu’il fait à Frank : sa régénération “humaine” complète pour définitivement fermer le passage où il a perdu la vie. Sauf que Spencer n’est plus Pinhead et que Frank… est toujours Frank.
Dessins : Les dessins d’Hervas et de Montenat sont corrects, sans plus. Ils livrent un travail honnête mais pas particulièrement séduisant non plus. De meilleurs artistes officient sur l’ongoing est c’est donc un résultat un peu décevant pour un Annual. Dans la même lignée, Bradstreet qu’on a connu plus inspiré livre une couverture passable mais tellement passe-partout qu’elle n’est en rien rattachée à l’intrigue du jour.
Avis : Si la première histoire se révèle assez anecdotique (trop courte et sans reliefs), la seconde est de loin plus intéressante puis qu’elle revient en partie sur les lieux où se sont déroulés les événements du premier film en opposant les deux “méchants” historiques. Pourtant, si le récit est sympathique, il se révèle loin d’être indispensable à la lecture de la série et ne permet de boucler qu’une intrigue secondaire à celle-ci.
Par ailleurs, vouloir tenter la lecture de l’Annual sans avoir lu la série au préalable s’avéra difficilement intéressante et compréhensible tant l’intrigue se repose sur des personnages, des relations et des événements passés.
Pour les autres, “ceux qui savent”, l’Annual est l’occasion de faire dans le fan service intelligent en proposant une confrontation entre l’ancien Pinhead et Frank Cotton – tous les deux apparus originellement dans le premier Hellraiser.
Cet Annual est donc un bonus dispensable à la série régulière à acheter et à lire en fonction de votre niveau de fanboyisme pour l’univers Hellraiser.
Note : 5,5/10 – C’est un Check-it.
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