Unspoken VO : Wolverine and the X-Men 3

Scénario : Jason Aaron

Dessin : Chris Bachalo, Duncan Rouleau, Matteo Scalera

Éditeur : Marvel Comics

Avis : il y a quelques jours je vous disais que Wolverine and The X-Men était la meilleure série X du moment, et bien je suis ravi de vous annoncer que ce numéro confirme mon allégation, bien qu’il ne soit pas aidé par le dessin.

Scénario : ce qui m’amuse le plus dans cette série, outre les idées de dingue qui remplissent toutes les pages, c’est de voir combien Jason Aaron a repris tous les trucs d’une narration « à l’ancienne » pour sa série, et de voir combien cela fonctionne toujours. J’en viens à penser que ce titre, et d’autres chez Marvel, commence à réellement marquer la fin de l’ère de la décompression, pour revenir à un style bien plus condensé.

La preuve la plus éclatante de ce retour d’un style d’écriture old school, est  la longueur de l’arc introductif. C’est bien simple, ces dernières années, je ne me souviens d’aucune nouvelle série lancée chez Marvel qui n’ait débuté par un arc faisant au minimum 5 numéros. La règle étant de plus en plus des arcs en 6. La raison en est simple, dans la tête des scénaristes et éditeur : un arc = un TPB. Tous ces gens très intelligents étant mystérieusement persuadés que les lecteurs ne pourraient abandonner la lecture des single en cours d’arc, peu importe combien l’arc en question peut être mauvais ou que le titre coûte désormais 4$.

Or pour débuter sa série, Jason Aaron a décidé d’aller vite, et ce alors que ces trois épisodes contiennent à eux seuls suffisamment d’idées pour bien tenir 5 ou 6 épisodes. Mais il a bien compris l’erreur d’une telle stratégie, car si il avait choisi l’option longue, on aurait eu les X-Men bataillant dans le ruines de l’école pendant des mois.

L’autre bon point de l’écriture d’Aaron, est que malgré un arc bien plus court que d’habitude, il parvient à bien mettre en avant certains personnages. Ainsi le précédent mettait en lumière Iceman, et celui-ci c’est Quentin Quire. De personnage très chiant lors de Schism, il devient un élément comique assumé dans ce titre. Mais malgré cela il ne faut pas le prendre à la légère, car si Aaron ne manque pas une occasion de montrer que le personnage est un connard, il ne sous-estime pas les pouvoirs du personnage qui vont être bien utiles dans cet épisode pour résoudre le problème.

En effet dans ce 3e épisode, les X-Men finissent leur confrontation contre le nouvel Hellfire Club version culotte courte. Comme je l’ai déjà dit, ces nouveaux personnages ne sont gère intéressants pour l’instant, mais au moins ils représentent une source de rebondissements assumée, et la fin de l’épisode marque bien qu’il va falloir compter avec eux au cours de cette année. J’ai même été surpris par le personnage qu’ils veulent utiliser à  la fin, mais ça c’est parce que je ne lis pas la série Wolverine écrite par le même Jason Aaron.

En somme une série qui côté scénario est un sans faute : de l’action, des idées en pagaille, des personnages bien développés, et déjà des relations entre héros qui commencent à être posées (je sens qu’Aaron ne va pas négliger l’aspect soap traditionnel chez les X-Men). Je ne peux donc qu’espérer que le scénariste reste aussi inspiré dans les années à venir. Mais en tout cas dans les prochains épisodes, le programme restera chargé. Comme je l’ai dit en introduction, Aaron a adopté une narration très old school, donc à la fin de l’épisode on a l’annonce de ce qui va arriver dans le prochain épisode, et j’ai hâte !

Il est juste dommage que ce 3e épisode soit un peu desservi par le dessin.

Dessin : non je ne parle pas de Chris Bachalo dont le travail est encore une fois parfait sur toute la ligne, oui je suis un fan. Non ce qui gêne est qu’il n’est pas le seul sur la partie graphique. En effet je pense que le dessinateur a eu du mal à tenir les délais sur ce 3 épisode, car il est aidé par deux autres dessinateurs, certes au style proche mais qui n’ont pas sa maestria. Et on atteint un record du côté des encreurs puisqu’ils ne sont pas moins de 7 à se bousculer pour bosser sur cet épisode… Je ne sais pas ce que les rédacteurs ont fichu, mais ils se sont manifestement ratés.

J’ai bien vu que les autres dessinateurs essayaient de ne pas casser la continuité visuelle, en restant le plus proche possible du style de Bachalo, mais la différence se ressent quand même. Heureusement ce dernier signe la grande majorité des pages, en tout cas les plus importantes, donc ouf l’honneur est sauf. C’est dommage car j’aurai préféré voir Bachalo signer seul ce premier arc, quitte à attendre quelques semaines de plus pour avoir l’épisode.

En tout cas dans le prochain arc on change d’artiste avec NIck Bradshaw, qui a récemment signé un arc d’Astonishing X-Men, qui est nouvelle découverte de Marvel au style incroyablement proche de celui d’Arthur Adams, et je neplaisante pas, quand j’ai vu ses planches au départ je croyais que c’était Adams. Y a pire comme référence, surtout sur les X-Men !

Liens Utiles :

– Blog de Jason Aaron

– Site de Chris Bachalo 

Note : 8,5 – Avec une partie graphique plus cohérente, j’aurai mis une note encore supérieure. En tout cas Wolverine and the X-Men est pour le moment une réussite et on souhaite à Jason Aaron de rester sur le titre longtemps, en tout cas tant qu’il maintient un tel niveau.

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