Crédits :
Scénario : Geoff Johns
Dessin : Ivan Reiss
Éditeur : DC Comics
Avis : après 3 épisodes de mise en place, Aquaman et Mera vont enfin se bastonner avec les Trench ! et quoi de mieux pour cela que de les suivre dans les abysses. Deux contre toute une race, c’est un peu le pitch de cet épisode, qui voit la série Aquaman vraiment décoller avec cette bataille contre les Trench. Mais il n’y a pas que de la baston, puisque l’on voit que le scénario, comme en son temps sur Green Lantern, pose les bases d’une mythologie bien plus riche pour l’univers du personnage.
Scénario : si l’on pouvait légitimement reprocher à Geoff Johns de pas mal délayer son intrigue dans les précédents épisodes, c’est un peu l’inverse qui se produit ici. Après avoir fait monter la pression pendant 3 épisodes, le scénario nous livre enfin la confrontation sanglante tant attendue. La tension est bien représentée durant les 20 pages de l’épisode, car vu le nombre et la férocité, et les « parents » des Trench qui sont ici présentés, on croit vraiment que nos héros peuvent y passer.
Dans cet épisode, Johns récolte les fruits de son travail de construction des personnages. En effet au bout de ses trois épisodes on s’est vraiment attaché aux personnages, tant Aquaman que Mera, et la menace qu’ils affrontent est on ne peut plus sérieuse. Par ailleurs on voit que le scénario accentue la tendance horrifique si bien qu’à un moment c’est un peu Aquaman rencontre Alien 2 (le film de Cameron où on a des aliens par centaines, et où est introduit la charmante maman alien qui a donné des cauchemars à pas mal d’entre nous…). Car si le spécimen de base du Trench ne donnait pas particulièrement envie de passer la soirée avec, et bien maman et papa Trench c’est voyage au bout de l’horreur !
Dans la mêlée, Johns nous cale une petite référence au passé d’Atlantis, et le teaser de fin nous fait clairement comprendre que l’histoire d’Atlantis sera une grande partie de la mythologie du titre, et ce alors que ce premier arc tendait justement à éloigner Aquaman de la cité sous-marine.
Le seul vrai reproche que l’on peut faire à au scénario est d’expédier assez vite la menace des Trench alors qu’elle est annoncée comme un gros truc depuis des mois. Ce qui est vraiment dommage tant Johns aurait pu couper des parties inutiles dans les épisodes 1 à 3, pour développer un peu plus cette confrontation. Pour vous donner une idée, on a peu le même sentiment qu’à la fin d’Iron Man 1 et 2, où la menace du gros méchant est expédiée en 5 minutes.
Bon et je ne résiste aux dernières pages, et à l’Aquadog qui ne sait pas nager ! on a là l’autre ligne rouge du titre, avec le côté horrifique, avec un regard assez optimiste sur la vie privée d’Aquaman, qui commence même à se faire accepter par la population. Cette inclusion dans les dernières pages permet de détendre l’atmosphère après la tension générée par les Trench.
En somme une histoire très sympathique. Geoff Johns doit vraiment résoudre cette question du contenu de ses histoires, parfois trop légères, et parfois traitées en accéléré alors qu’il y a de la matière à traiter.
Dessin : alors là c’est le vrai coup de massue de la série. Ivan Reiss a encore réussi à s’améliorer par rapport à Green Lantern, sur lequel il avait pourtant atteint des sommets. Tout est simplement parfait !
Le dessinateur arrive parfaitement à représenter l’horreur des Trench, pour ensuite nous ravir par des scènes plus légères entre Aquaman et Méra. Une belle et superbe claque !
Note : 8/10 – une série très sympathique, et je suis curieux de voir quelles intrigues Johns va développer dans les mois/années à venir !
Comme toi, j’ai été un peu déçu par le fait que la fin de la menace trench soit un peu vite expédiée. En revanche quelle claque ces passages sous l’eau, les double pages sont juste superbe !
J’ai hâte de lire la suite, entre la référence à atlantis au fond de la trench et le teasing de la fin, ça laisse présager quelque chose de grand.
Globalement d’accord !
Cette fin trop vite expédié était un peu frustrante et rend la menace totalement obsolète… C’est un peu dommage. Mais là où il fait fort, c’est effectivement sur la caractérisation des personnages, et c’est je pense le meilleur coté de cette série.
Maintenant, les symboles atlantes laisse présager que Johns travaille sa mytologie pour nous pondre sans aucun doute quelques choses de grand, du moins on l’espère.
Quand à Aquadog… ça m’a bien fait marrer tant cette « niaiserie » dénote avec le reste du bouquin… haha. Je me suis un peu dis « What the fuck ? ».
Sinon, Ivan Reis est totalement irréprochable. Ces planches sont juste magnifiques…