Crédits :
Scénario : C.B. Cebulski, Jeph Loeb
Dessins : Travis Charest, Joe Madureira, David Finch
Encrage : Danny Miki (sur David Finch)
Éditeur US : Marvel Comics
Éditeur FR : Panini Comics
Contient les épisodes : Ultimates Saga #1, Ultimates vol 3 #1 à #5, Ultimatum #1 à #5 total : 264 pages)
La série : Ultimates v1,2 et 3, Ultimate Spider-Man, Ultimate X-Men, Ultimate Fantastic Four… Tous ces titres voient leur fin dans cet ultime event, avant relaunch bien entendu ! Enfin pour certains d’entre eux. Moi, l’univers Ultimate, je m’y suis mis tardivement, avec l’arrivée des premiers Deluxe chez Panini, principalement avec Ultimates et USM. Après, j’ai un peu laché l’affaire, plus intéressé par le Mainstream. Mais, récemment, je me suis remis au dernier relaunch en date, avec les 3 séries phares, et ça m’a plu. Donc quand j’ai appris la sortie de la saga Ultimatum, je me suis précipité dessus. Ai-je bien fait ?
Scénario : On arrive donc à la fin de la première ère de l’univers Ultimate. Ce Deluxe commence par un extrait de Ultimates Saga #1 avec l’épisode Truer Words, rien de très intéressant, juste histoire de nous rappeler que Tony Stark est en charge des Ultimates désormais. Passé ce petit rappel, on rentre dans le vif du sujet avec le troisième volume de la série Ultimates. Et là, ça commence à faire du grabuge. Une attaque de Venom un peu bizarre, des membres qui décèdent, la Confrérie des Mutants qui fait des siennes, les Ultimate X-Men qui débarquent pour révéler la réelle menace, tout ça avant le grand chapitre final, la mini Ultimatum qui en met plein la vue.
C’est dense, il y a pas mal de choses qui se passent et on ne s’ennuie pas une seconde. Beaucoup de nos héros alternatifs passent l’arme à gauche (provisoirement ou non, on ne le sait pas encore), et les histoires de chacun se mêlent aux histoires de groupes. Je n’ai jamais lu Ultimate X-Men ou Ultimate FF par exemple, et pourtant, j’ai tout compris, quand on a minimum de connaissance de l’univers Ultimate, on peut aisément s’y retrouver. Par contre, si c’est là votre première lecture de cet univers, alors lancez-vous plutot sur le premier Deluxe d’Ultimates, histoire de vous familiariser avec les nouvelles origines de vos héros car certains ont bien changé depuis le mainstream ^^
On sent que Jeph Loeb a bien repris les rênes, après Mark Millar, et qu’il maîtrise bien ces personnages. J’ai entendu beaucoup de choses sur cet event, plutôt négatives en majorité, mais je trouve que c’est une excellente conclusion. Certes, certains aspects auraient mérité d’être plus développés, comme la mort de certains traitée très rapidement, mais ceux qui aiment le comics bien bourrin et qui avance vite vont être servis !
J’ai beaucoup aimé également tous les rebondissements qui parsèment ce recueil. Ça bouge dans tous les sens (peut-être trop). Et les révélations! Mamamia! Si vous suivez le relaunch, vous saurez de quoi je parle concernant les X-Men mais quand on le sait pas, ça donne vraiment une claque ! Par contre, le lire dans ce format, en TPB francais, aide beaucoup, je n’ose pas imaginer à l’époque devoir attendre 1 mois entre chaque parution !
Dessins : Deux dessinateurs se partagent la vedette ici. Dans un premier temps, sur Ultimates vol3, nous avons un Joe Madureira en excellente forme, bien meilleur que sur son Avenging Spider-Man unspoké ici même. C’est fluide, très bien mis en scène, la colorisation est également très bonne, on reste dans le sombre du côté Ultimate mais sans sombrer dans le patos. La première scène de mort (je ne dirai pas qui) est une merveille de story telling.
Le second dessinateur est également un immense artiste qui offre le meilleur de lui-même : David Finch. En lisant ces pages, j’ai compris pourquoi j’aimais son style et que ses arcs ou épisodes que j’ai pu lire ailleurs restent gravés. C’est tout simplement superbe, et le papier glacé de l’édition fait ressortir tous les détails subtils de son art.
Edition : Oui, dans ce petit paragraphe, je vais parler du travail que Panini a pu faire sur ce nouveau Deluxe. Au niveau général, c’est excellent. Je suis un grand fan des Deluxe et je n’ai pas été décu. Le papier, le format… Mais bon, il y a toujours des points négatifs. Notamment au niveau de la traduction (eh oui, encore…). Franchement, vous auriez été traduire Firewall vous ? Eh bien Panini l’a fait ! Murs de feu… Et cela, dès la seconde page! Oui, heureusement que le contexte de la phrase et mon immense connaissance anglophone m’ont fait comprendre son sens réel… Par contre, vers la fin, personne n’a jugé utile de traduire le nom de Zarda, la Power Princess… Je suis vraiment pointilleux car malgré ces deux petites coquilles, l’ensemble est très correct !
Mon seul bémol c’est que Panini n’ait pas inclu les différentes publications Requiem, qui viennent conclure définitivement cette ère. Et l’éternel regret des éditions Deluxe, le manque de contenu « inédit » ou juste Bonus. Car hormis les covers et les variants, nous n’avons rien. C’est bien dommage. Mais bon, soyons raisonnables, 264 pages, en format Deluxe pour 10 épisodes et demi, ça nous revient à 2.50€ l’épisode, c’est quand même plus que correct !
Avis : Pour moi, c’est un bon gros Buy. Par contre, une petite mise en garde si vous voulez commencer l’univers Ultimate avec ce Deluxe : NON! C’est comme si vous commenciez les Dix Petits Nègres d’Agatha Christie en lisant le dernier mot du livre (ceux qui l’ont lu comprendront !) Commencez par Ultimates, ça représente 3 Deluxe et si vous le souhaitez, vous pouvez lire les quelques volumes d’USM ou d’Ultimate X-Men parus en Deluxe également, mais pour la compréhension de celui-ci, seul les 3 volumes d’Ultimates sont « obligatoires ».
A noter que Panini ressort ce mois-ci ce Deluxe en version Marvel Select. Donc petit prix, n’hésitez plus !
Je lis Ultimates en TPB depuis le début et j ‘ ai trouvé Ultimatum , mauvais , mais mauvais comme un nouveau roman français ( Amélie Nothomb et compagnie ) , c ‘est fouillis , tu ne c ‘est plus qui a tué la sorcière rouge ni pourquoi …aucune explication du marteau de Thor qui reste entre les mains de Magnéto ( qui meurt de façon stupide …) , bref achetez le pour complétée ; mais a ne pas lire .
Je suis malheureusement d’accord, pour moi Ultimatum doit servir d’exemple dans les écoles de scénaristes du truc à ne pas faire !
Mais bon, quoi attendre d’un gars qui a aimé Fear Itlsef, ton dossier s’épaissit de jour en jour Nonö
il n’aime pas morrison, aime fear itlsef et ultimatum, bientôt il va nous révéler qu’il a aimé kick ass et nemesis !
tu commences à me faire très peur
club de soutien à Nono.
Alors l’intérêt pour moi de ultimatum.
Il ont les c….. de le faire tout cassé pour tout reconstruire.
Tout les titres étaient en perte de vitesse.
Excepté USM de bendis.
Et ultimatum est venu tout casser avec un crossover à l’ancienne.
Alors c’est vrai le scénario n’est pas brillant, mais moi j’ai aimé le pétage de plomb de magnéto,
De red, du colosse qui bouffe…
Au lieu de philosophé on a un mutant qui devient une vrai menace planétaire
Et qui casse tout et seul ultimate pouvait proposer ça.
Le problème ne vient pas d’ultimatum mais du reboot foiré qui a suivi.
Moi je suis d’accord avec Nono buy pour ceux qui ont suivis ultimates, uff, et uxm.
Pour ceux qui n’ont suivi que Spiderman je comprend la déception.
Ils ont tout cassé.
Article intéressant mais…je ne suis pas d’accord 😉
En ce qui me concerne le passage de Loeb sur Ultimates et donc Ultimatum représente le mètre étalon de la médiocrité scénaristique dans laquelle se complait le méconnaissable auteur de For all seasons ou Long Halloween.
Les personnages de Millar sont totalement méconnaissables et l’histoire ne vole pas bien haut. Là où Millar utilisait des sous-entendus pour certaines situations (comme la relation Pietro/Wanda), Loeb y va avec ses gros sabots. Et il y a une surenchère de scènes douteuses au glauque racoleur (le Colosse par exemple), des mystérieux mystères, Wolverine qui débarque comme un cheveu sur la soupe…quand on a lu les deux excellents premiers arcs d’Ultimates, franchement ça pique les yeux.
Après concernant le fond d’Ultimatum, il est clair que l’univers Ultimate était le point idéal pour expérimenter un désastre à grande échelle, permettant du coup de redémarrer cet univers. On se souvient que quand Morrison a essayé de faire de même du côté du 616 pour conclure son run sur les X-Men, Marvel a totalement saccagé son travail pour faire du rétropédalage (notamment en disant que ce n’était pas le vrai Magneto). Ici c’est « pour de faux », le fan hardcore de l’univers 616 n’est pas offusqué donc on a laissé les clefs à Loeb comme on confie l’appart familial à l’ado de la famille pour qu’il fasse une fête, et pour le coup c’est le lecteur qui a la gueule de bois. Sous prétexte de « tout casser », Loeb livre un récit creux et – au risque de me répéter – pourvu de passages malsains. En fait, ça me fait penser à Heroes, c’est tout aussi foireux que la série dont d’ailleurs un des scénaristes a sévi sur Ultimate X-Men (et c’était pas glorieux non plus).
Après je ne jette pas la première pierre aux lecteurs qui ont aimé, j’assume pour ma part aimer des trucs pas forcément glorieux, mais en ce qui me concerne Ultimates 3/Ultimatum a un fort relent d’étron.
Je complète ce que je dit ci dessus : il faut lire ultimate xmen pour en comprendre les tenants et les aboutissant de l ‘ histoire
En revanche ressortir cette histoire en select, alors que Panini annonce la réimpression des 3 premiers Ultimates toujours en deluxe manque cruellement de cohérence, en ce qui concerne l’histoire je ne m’en rappelle plus, ça fait trop longtemps que je l’ai lu (en kiosque a l’époque)