New Avengers 10 & 11
Scénario : Brian Michael Bendis
Dessin : Mike Deodeto Jr & Howard Chaykin
Avis : la série New Avengers poursuit son arc actuel séparé entre le temps présent, où nous suivons le combat des avengers contre des troupes du Hammer et une certaine Superia, et les années 50 où Nick Fury réunit une équipe dénommée…. avengers pour aller botter les fesses d’un certain crane rouge.
Le mois dernier Bendis laissait sur le carreau oiseau moqueur grièvement blessée par balle, dans les bras de Spidey, dans une scène très Gwenstacyenne (oui j’invente des mots). Est ce qu’elle va s’en sortir, ben je vous le dis tout de suite, on en sait rien car il faut tout de même tout le 1er épisode du mag rien que pour transporter la jeune femme à l’hôpital. Vous l’aurez compris on est revenu à décompression land puissance 10 là ! Ce qui est vraiment dommage car le récit pourrait être intéressant si il n’était pas aussi lent. Si vous trouvez que j’exagère, dites vous qu’on en est déjà au 3e épisode de cet arc et que personnellement je n’ai toujours pas compris où Bendis voulait en venir.
Il faut dire que coller cette aventure de pseudo avengers située dans les années 50 occupe de l’espace. Mais je sais pas pourquoi je sens que même sans ça Bendis aurait quand même réussi à allonger cette histoire. Il faut vraiment qu’il réapprenne à faire des arcs plus court, car je trouve que le fait d’avoir des arcs aussi lent nuit à la lecture. C’est bien simple on a l’impression que ça n’avance pas, et qu’on peut rater des épisodes, sans avoir l’impression d’avoir manquer grand chose.
En outre pour le moment, on ne comprend pas trop le rapport entre les deux histoires de cet arc. On se doute bien que les deux vont se rejoindre à un moment, mais comme le récit avance lentement c’est plus frustrant qu’autre chose, puisqu’on a l’impression de lire deux histoires qui n’ont rien à voir l’une avec l’autre.
Sur le fond, si l’on exclue les défauts que je viens de mentionner, ce n’est pas mauvais. Mais je me demande si ce serait aussi agréable à lire si ce n’était pas dessiner par Deodeto. D’ailleurs est-ce moi, mais depuis qu’il dessine le titre, j’ai vraiment l’impression qu’on a d’un coup beaucoup plus de femmes dans le titre ? bon ça ne me dérange évidemment pas, juste une remarque. Et puis le fan de Carol Danvers (Miss Marvel) que je suis est ravi de la voir enfin un peu dans la lumière.
Pas mauvais donc, mais heureusement on a deux épisodes d’affilée, car sinon je crois qu’on en verrait pas la fin ! fin de l’arc le mois prochain, ce qui signifie que contrairement aux lecteurs américains qui ont du attendre 6 mois pour voir la conclusion, nous lirons l’ensemble en 3 mois.
Invincible Iron Man 500.1 & 501
Dessin : Salvador Larroca
Avis : deux épisodes particuliers ce mois-ci, d’un côté le 500.1 censé être un épisode d’entrée pour les nouveaux lecteurs, et le 501 qui débute un arc en deux parties (un record pour Fraction), qui oppose Tony Stark à un Octtopus qui le défie de réussir l’impossible : le guérir.
Je sais que cela va paraître surprenant de la part d’un allergique à Fraction comme moi, mais j’ai bien aimé le 500.1. Pendant longtemps je me suis demandé pourquoi il n’écrivait pas le personnage comme son incarnation,bien plus populaire, cinématographique. Au début j’ai pensé que c’était soit un manque de talent soit un manque d’humour. Maintenant je comprends que Fraction ne peut pas écrire le personnage ainsi, car le Iron man du cinéma n’est pas celui du comic-book. Ce dernier ayant plus de 40 ans de continuité,et de bourdes derrière lui.
On a donc là un Tony Stark qui a grandi, le post fêtard qui a tout vu, et est revenu de presque tout. Très vite on comprend que Fraction voit Stark avant tout comme un junkie qui n’a réussi à vraiment contrôler qu’une seule de ses addictions : l’alcool. Alors qu’il s’exprime dans une réunion des alcooliques anonymes, il revient par des métaphores et des images sur sa vie, et on comprend que Stark est avant tout un homme qui se définit par ses addictions et ses échecs. Et que pour le moment même s’il a parfaitement identifié ses problèmes : filles, alcool, travail. Il n’en a vraiment affronté qu’une seule. La fin de l’épisode le montre bien, alors que sa relation avec Pepper se dégrade, il va se jeter dans un de ces vices plutôt que d’affronter le problème.
Donc pour une fois un épisode intéressant, et surtout un one shot, pas un arc en 150 parties dont on ne comprend plus l’objet à la fin. Par contre un défaut de taille, si vous êtes un nouveau lecteur vous n’allez pas comprendre la moitié de l’épisode. Comme je l’ai dit Stark raconte sa vie, et le fait souvent par des discours imagés. Difficile de relater ses combats contre des super vilains dans une telle réunion. C’est très bien sauf que si vous ne connaissez pas les points de continuité que Fraction utilise, vous ne comprenez rien.
A noter à la fin de cet épisode, un teaser sur ce que contiendra la série dans les prochains mois, et le mandarin n’est pas loin…
L’épisode suivant est bien plus bateau, et de manière assez ironique, puisqu’il raconte un combat entre Iron Man et Octtopus. Celui-ci est mourant et défie Stark, qu’il ne peut pas sentir depuis des années de le guérir, si il échoue, il fera péter une arme atomique… Donc déjà j’ignorais que les deux bonhommes se connaissaient dans leurs identités civiles, mais Fraction fait un peu de rétro continuité et nous montre un flashback de leur rencontre. Sinon, ben c’est à peu près tout. Ce n’est pas franchement passionnant, et on aurait pu faire sans, mais bon fallait un bouche trou avant les épisodes tie in à Fear Itself.
Bilan du mag : FF me manque, mais en même temps je me dis que « grâce » à son absence on accélère pas mal la lecture des arcs, et c’est pas un mal avec les deux maîtres de la décompression qui occupe le mag ! sinon une lecture agréable.
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