Crédits :
Scénario : Mike Mignola & John Arcudi
Dessin Guy Davis
Éditeur VF : Delcourt
La série : Le Bureau de Défense et de Recherche sur le Paranormal est la première ligne de défense de l’humanité contre tous les monstres et phénomènes paranormaux qui pullulent au travers du globe. A l’origine le BPRD disposait d’un agent de terrain bien connu : Hellboy. Après le départ de ce dernier, l’équipe s’est regroupée autour de Abe Sapien, Liz Sherman, Johann Kraus, et d’autres…
Ils font aujourd’hui face à un péril qui menace le monde : une invasion de grenouilles (c’est moins ridicule que ça en a l’air écrit comme ça, surtout quand on sait que les dites bestioles se multiplient à grande vitesse et ont une sale tendance à bouffer des humains)
Avis : si après avoir lu le tome 8 vous espériez connaître ici le destin de Daimio et bien passez votre chemin ! si la recherche de ce dernier occupe une bonne partie du premier chapitre du présent volume, et obsède Abe comme Kraus, d’autres problèmes vont vite absorber l’attention du BPRD. Liz va en effet partir à la recherche de l’homme qui hante ses visions, et cela va mener toute l’équipe à faire une découverte sur l’invasion des grenouilles.
Scénario : si je regrette que la traque de Daimio passe vite au second plan, je peux comprendre l’intention des auteurs. Il ne s’agit pas tant de mettre le perso au placard que de donner l’impression que le BPRD est totalement dépassé, si bien qu’ils n’arrivent même plus à s’occuper des siens. De manière générale j’ai vraiment l’impression que Mignola se lâche beaucoup plus dans cette série que sur Hellboy. Ce qui est compréhensible, il ne peut en effet tuer Hellboy dans chaque volume, alors qu’il peut se débarrasser d’un membre du BPRD dans chaque histoire, ce qu’il fait encore ici puisque l’un des membres historiques de l’équipe va disparaître.
Bien évidemment à force on se demande qui va combattre les nombreux périls qui se profilent à l’horizon. Mais c’est là je crois l’intention des auteurs, montrer que les forces du BPRD diminuent de manière inexorable, à un moment où la menace n’a jamais été aussi grande. Qui au final sera encore debout pour combattre ? et cela sera t’il suffisant ? rien ne le dit. C’est donc avec une forte impression de désastre inévitable que l’on finit la lecture. Un désastre d’une ampleur sans précédent cela est certain, tant les destructions dans le présent tome sont déjà gigantesques !
Comme d’habitude l’histoire est extrêmement bien construite et au lieu de nous ressortir les grenouilles encore une fois, bien que leur ombre plane sur le récit, les auteurs font appel à la mythologie du titre en faisant référence à l’une des premières histoires de la série. Je ne désire pas vous spoiler la révélation de ce tome, mais je dirai tout de même que désormais le BPRD n’aura pas que la menace des grenouilles à gérer. Le récit est bourré d’action mais ne néglige pas le développement des personnages, enfin ce qui reste en tout cas car leur nombre va en diminuant, que ce soit Abe, Liz, Johann, et même Kate, ils ont chacun leur petite histoire.
Dessin : Guy Davis n’ a pas un style facile, mais soyons clair il est totalement adapté à une série bizarroïde comme BPRD, encore une fois il s’amuse à mettre en scène des monstres gigantesque. Et après tout que serait une série de Mike Mignola sans un monstre géant dedans. Dans l’ensemble j’apprécie assez le style de Davis sur cette série, on entre très facilement dans le récit et on est vite emporté.
Edition VF : comme d’habitude le travail d’adaptation de Delcourt est de très bonne facture. Avec un livre dos carré à reliure dure, et un papier de bonne qualité, le livre respecte les standards habituels de Delcourt. La traduction est aussi de bonne qualité. Un sans faute pour l’édition VF.
Note : 8,5/10 – un très bon tome qui prépare l’apocalypse à venir.
Ce que je regrette surtout c ‘est la lenteur de la parution des tomes Hellboy | BPRD …
je partage ce souci, d’autant qu’il y pas mal de matos à publier tant du côté de hellboy que du BPRD. Dark horse n’est pas avare en sorties sur l’univers de Mike mignola, il serait facile de créer une alternance dans les sorties pour assurer une parution plus régulière de cet univers.
ensuite delcourt fait peut être attention en raison des ventes
Delcourt est une grande maison , qui a le courage de ne pas faire ce Panini ce refusait a faire avec DC , avoir du courage …les Martha Washington par hasard …ou les Walking Dead qui ne sont pas dès séries grand public , mais un ou deux volumes par ans …ou du Hellboy ce n ‘est pas trop demandé