Crédits :
Scénariste : Warren Ellis
Dessin : Paul Duffield
Couverture : Paul Duffield
Éditeur VF : Le Lombard
La série : Il y a six ans un désastre d’origine inconnu a plongé la Grande Bretagne dans le chaos. Londres est depuis lors en grande partie sous les eaux et le reste du pays ressemble à l’enfer sur terre. Tout le pays ? non car au coeur du petit quartier de White Whapel des centaines de personnes vivent dans le calme et la paix grâce à une douzaine de jeunes, qui dotés de pouvoirs spéciaux protègent leur quartier.
Avis : bien alors tout d’abord souhaitez moi bonne chance car FreakAngels est l’une des trois séries, à ce jour, que j’adore et sur laquelle j’ai été tout simplement incapable d’écrire une chronique. J’étais motivé pourtant, mais une fois arrivé devant mon écran : la page blanche. J’avais fait une tentative, mais l’article qui en était ressorti était loin d’être à la hauteur de ce titre. Trêves de bavardages et lançons nous. En voyant le nom du scénariste certains, notamment si vous êtes présents sur média comics, auront compris pourquoi j’aime cette série : Warren Ellis.
Quand cet auteur est impliqué j’ai tendance à aimer sans trop me poser de questions, sauf quand il bosse pour Marvel...Bref passons, avec cette série on retrouve un thème assez présent chez le scénariste : un groupe d’individus avec des pouvoirs qui décident de défendre le monde.
Mais la série présente de nombreux aspects originaux, tout d’abord le titre est publié gratuitement sur le net, à raison de 6 pages par semaine. Ensuite les auteurs utilisent un procédé narratif assez particulier puisque toutes les pages sont composées de 4 cases de taille égale. Cela ne varie jamais, si l’on exclut les rares splah pages. Enfin le terme de la série est défini à l’avance par le scénariste, la série fera au total 6 volumes.
Warren Ellis a confirmé la fin prochaine de la série, tout en avouant que si la production de FreakAngels avait été épuisante, il avait déjà une idée en tête pour un comic book de même type dans l’avenir … En France nous venons d’atteindre le volume 4 en ce mois de mai, et l’on peut dire que après un départ assez lent, volontaire, le rythme de la série s’est accéléré avec ce nouveau tome. Le tout avant un tome 5 qui je vous le dis sera exceptionnel.
Scénario : comme je l’ai indiqué le rythme dans les deux premiers tomes était délibérément lent. Pourquoi un telle approche ? c’est simple, à cause du nombre de personnages. Les membres de la bande des FreakAngels sont 12, les présenter tous tout de suite aurait noyé le lecteur et aurait empêché le développement correct de la personnalité de chacun. Ce qui ce serait vraisemblablement produit étant donné que certains ont beaucoup plus de charisme que d’autres et s’imposent tout de suite dans le coeur des lecteurs, je pense notamment au personnage de Kk (non c’est pas une erreur de frappe). La jeune fille au caractère de cochon, typique des persos de chez Ellis dégage le petit truc qui attire l’attention, ce n’est pas un hasard si le dessinateur l’utilise pour la plupart des couvertures…
L’intérêt de ce tome réside tout d’abord sur le flashback qui ouvre ce volume. Enfin nous est révélée la vérité sur les évènements qui se sont déroulés il y a six ans, et notamment la responsabilité des FreakAngels dans le désastre qui a frappé le Royaume Uni. L’auteur en profite pour nous révéler que les jeunes gens étaient alors poursuivis par le gouvernement et découvraient encore leurs pouvoirs. Outre des informations précieuses, ce retour en arrière nous offre une perspective nouvelle sur le personnage de Mark, membre du groupe exclu il y a des années, source des problèmes de Whitechapel depuis le début de la série. A partir de là on reprend les histoires en cours, entre le retour de Mark dans le quartier des FreakAngels, et la fuite de Luke.
Les deux histoires vont amener au déchirement du groupe, d’une part en raison des révélations faites par Mark sur le sort qu’on lui a réservé lorsqu’il a été exilé, d’autre part la manière dont le sort de Luke est « réglé ». Le tout s’achève par un coup de théâtre qui croyez moi va avoir un impact important sur le reste de la série. Au delà on peut voir que les personnages, qui jusqu’ici se comportaient encore comme des gosses, commencent à mûrir et se rendent compte qu’ils peuvent utiliser leurs pouvoirs pour autre chose que la défense ou la destruction. Ils peuvent aussi construire. C’est un point que Ellis commençaient à amener dans les deux précédents tomes, les évènements poussent en effet les FreakAngels à s’interroger sur l’avenir de leur quartier et la place qu’ils comptent y tenir. De manière générale ce tome est vraiment excellent, mais ce n’est encore rien comparez au prochain qui est pour moi le meilleur de la série.
Dessin : personnellement j’adore le style de Paul Duffield, même si il y a quelques défauts comme la trop grande similarité des personnages. Pour vous donner une idée dans le flashback, j’ai à peu près vu qui était qui, mais il m’a fallu un moment pour me rendre compte qu’un des persos était Arkady. Bon faut dire dans le temps présent elle est chauve, alors que dans le passé elle avait une belle chevelure… Et puis un peu trop de cranes rasés donc évidemment certains sont plus durs à reconnaître. Excepté ces quelques défauts, qui ne sont pas majeurs, le style du dessinateur est vraiment beau.
Couverture : sans trop en révéler la couverture est en rapport avec le début du volume.
Edition VF : Le Lombard fait sur cette série un très bon travail, son édition est très soignée. L’éditeur a repris un modèle d’édition assez proche de ce que fait Delcourt, couverture cartonnée, et bonne qualité de papier. La traduction ne m’a pas fait tiquer, ce qui est un bon signe. En général quand je suis une série en VO, et que je vois plus tard la traduction proposée, je trouve souvent de nombreux défauts. Pas dans le cas présent, ce qui est plutôt bon signe (oui là je me la pète).
Note : 9/10 – je vous recommande vraiment cette excellente série. (finalement j’ai réussi à la faire cette chronique)
Liens utiles :
– site de publication de FreakAngels
– site de Paul Duffield :spoonbard ou son blog spoonblog
– dernière actualité de Paul Duffield (en anglais)
Bien le merci pour cette chronique, complète et agréable à lire.
Cette série m’intriguait dans les rayons VF, sans que je franchisse le pas du passage à la caisse.
Je pense me prendre les deux premiers tomes pour voire !
Tant mieux si j’ai pu te donner un conseil qui te serve.
Par contre attention au prix, c’est légèrement plus cher que les bouquins de chez Delcourt, si ma mémoire est bonne c’est aux alentours de 15,9€
Bonne chronique, qui donne envie de se jeter sur ce tome ! Dommage pour les quelques fautes d’orthographe cependant 😉
Merci, et oui effectivement je me suis rendu compte à la lecture de ton message que j’avais laissé passer de grosses fautes.
Avec toutes mes excuses, et j’espère que cela n’a pas rendu la lecture désagréable