Comme vous le savez le genre super – héroïque est archi dominant dans les comics, ce qui au fond est assez normal étant donné que ce sont les super héros qui ont permis l’essor des BD américaines. Régulièrement dans des chroniques j’essaye de vous proposer d’autres titres dans des genres divers. Point de cela ici. Dans ce nouveau Top, je vous présente les 5 séries de super héros que je préfère. Vous pourriez croire que parmi des centaines de séries définir au moins 5 titres allait étre facile, et bien non. Preuve s’il en est que en ce moment ce n’est pas la joie et que outre une crise économique le genre a sérieusement besoin de se renouveler.
Quelques règles ont guidé mes choix, il s’agit de séries publiées en ce moment. Les titres sont illimités, donc pas de mini séries, et pas de limite d’éditeur. Bien évidemment comme les règles sont faites pour être brisées, il faut s’attendre à quelques infractions…
5 – Ultimate Spider – man
Scénariste : Brian Michael Bendis
Dessin :
– Mark Bagley [USM 1 à 110]
– Stuart Immonen [USM 110 à 133]
– David Lafuente [USM vol 2 # 1 à 15 puis USM vol 1 # 150 à 154]
– Sarah Pichelli [USM 151 à 154 et bientôt USM vol 3]
Éditeur : Marvel comics
Publié en France : revue Ultimate Spider-man chez Panini comics
La série : dans l’univers Ultimate, Peter n’est pas un type d’une trentaine d’année qui a fait un pacte avec Mephisto pour effacer/faire oublier tous les trucs dont on voulait se débarrasser. Non c’est un gamin de 15 ans qui découvre ses pouvoirs, et qui tente tant bien que mal de jongler entre sa vie privée et sa vie de super héros.
Pourquoi c’est à ne pas manquer : voici maintenant plus de dix ans que Ultimate Spider-man est écrit par Brian Michael Bendis, et si le bonhomme est arrivé au bout de ce qu’il avait à dire sur les vengeurs, il en est encore très loin sur ce titre. Après toutes ces années la série reste incroyablement fraîche, marrante, et demeure un vrai panard à lire. Donc de manière générale c’est un titre à ne pas manquer, mais l’arc « death of spider-man » rend cet impératif de lecture plus urgent encore.
L’évènement va servir de catalyseur aux bouleversements que va connaître l’univers Ultimate dans les prochains mois, et va entraîner le relaunch du titre. Il est inutile de dire que Bendis a intérêt à ne pas se manquer sur ce coup là, car il s’agit du second relaunch du titre en deux ans. Le dernier faisait suite à Ultimatum, et on sentait bien que Bendis lui même n’était pas chaud tant sur la saga de Jeph Loeb que sur le relaunch. Cela s’est reflété sur le contenu puisque en fait l’auteur a continué son histoire sans trop se soucier des conséquences de Ultimatum.
Dans le cas présent il est à l’origine de la refonte du titre, qui porte aussi le relaunch de l’univers Ultimate. Il y a dix ans le succès de Ultimate Spider-man, et sa pérennité avait permis le lancement du label, aujourd’hui il faut le surveiller pour constater si Bendis va réussir son pari. Pétard mouillé ou vrai changement ? à lire en tout cas.
4 – Batman (ben euh un peu tout ..)
Éditeur : DC comics
Publié en France : revue Batman Universe chez Panini comics
La série : euh … j’ai vraiment besoin de dire qui est Batman, vous avez pas vu la demi douzaine de films, les multiples séries animées, les millions de comics parus ?
Pourquoi c’est à ne pas manquer : Batman a toujours été une des locomotives des comics, un porte étendard, une figure incontournable. Un perso que tout le monde connaît et va lire à un moment ou à un autre. Comme tous il a connu des périodes fastes et creuses. Mais je vous le dis depuis l’arrivée de Grant Morrison sur la franchise, on est dans une des meilleurs périodes ……Le récent relaunch créatif est jusqu’ici un succès tant créatif que commercial. Le nombre de titres qui sortent en ce moment est assez effrayant, je sais. pourtant grâce à des auteurs talentueux chacun a acquis une identité propre. En outre on peut dire aujourd’hui qu’il y en a pour tous les goûts :
– Batman Inc de Morrison étend le monde de Batman bien au delà des rues de Gotham City et est un vrai plaisir à lire. Centré sur Bruce Wayne, l’auteur parvient à réspecter l’ensemble de la continuité tout en introduisant de nouveaux éléments.
– Detective comics : par Scott Snyder et Jock est centré sur le Dick Grayson et sur Gotham City, on revient avec ce titre dans une veine polar.
– Le titre Batman est plus dans une veine super héros classique avec Dick Grayson en nouveau Batman, et Dark Knight avec Bruce Wayne en detective super héros est lui aussi plus traditionnel. Dans ce monde bien sombre il y tout de même un peu de fraîcheur avec Batgirl qui reste un divertissement efficace, différent du ton habituel des titres Batman.
3 – Green Lantern
Scénario : Geoff Johns
Dessin :
– Carlos Pacheco [ GL 1 à 3 puis 7 et 8]
– Ivan Reiss [ GL 10 à 38]
– Doug Manhke [GL 43 à aujourd’hui]
Éditeur : DC comics
Publié en France : revue DC Universe chez Panini comics
Lien utile : site de Geoff Johns
La série : A la mort du green Lantern Abin Sur, Hal Jordan se retrouve choisi par l’anneau pour devenir le nouveau Green Lantern du secteur des 2814. Les Green Lantern forment un corps composé de milliers de membres originaire de chaque secteur de l’univers connu. Ensemble ils assurent l’ordre dans le cosmos.
Pourquoi c’est à ne pas manquer : depuis la reprise du titre par Geoff Johns il y plus de 5 ans, et oui déjà, le titre Green Lantern s’est imposé comme l’une des locomotives de l’univers DC. Personnage relégué dans l’arrière ban des héros de la firme pendant des années, cette partie de l’univers DC est aujourd’hui source de deux spin offs, et les récits qu’il contient ont généré le dernier crossover de l’éditeur Blackest Night. Après ce dernier on se demandait comment le scénariste parviendrait à aller plus loin, à faire mieux. Plutôt que de partir dans une surenchère, il a commencé par développer l’alliance entre les corps, avant de se reconcentrer sur les Green Lantern dans le crossover « War of the green lantern« .
On ne peut malheureusement pas en dire autant des deux autres titres : Green Lantern Corps et Emerald Warriors, dont la qualité est bien moindre que la série mère. Espérons que ce crossover permettent à ces séries de trouver un second souffle.
2 – Invincible
Scénario : Robert Kirkman
Dessin :
– Cory Walker [Invincible 1 à7]
– Ryan Ottley [Invincible 8 à aujourd’hui ]
Éditeur : Image comics/ Skybound
Publié en France : publié en recueil chez Delcourt
Liens utiles :
– site de Robert Kirkman
– sites de Ryan Ottley ici et ici.
La série : Mark Grayson a hérité des pouvoirs de son père, le plus grand héros de la terre, c’est du moins ce qu’il croit jusqu’au jour où il découvre que ce dernier est en fait là pour préparer l’invasion de notre monde.
Pourquoi c’est à ne pas manquer : la série de Robert Kirkman fut lancée comme un titre léger, empreint de nostalgie pour les séries centrées sur des jeunes héros. Mais avec la révélation de la nature du père de Mark, le titre change subitement de ton. A partir de là, on suit l’évolution de Invicible, jeune homme qui essaie de se comporter en héros tout en refusant sa destinée de Viltrumite. Au fil de la série on voit le personnage s’approcher de plus en plus de la ligne rouge, si bien que aujourd’hui il est plus dans une zone de gris entre le bien et le mal.
Mais surtout la série a gagnée sa réputation de titre complètement dingue de part ses scènes de bataille absolument jouissive. De plus en plus sanglante et spectaculaire, chaque arc a repoussé les limites de ce qu’on pensait voir. Entre les arches « Conquest » et la récente « Viltrumite war » on en a pris plein les mirrettes. Et ce tout en ne négligeant pas la vie privée de Mark. L’un des meilleurs titres actuels.
1 – Fantastic Four/FF
Scénario : Jonathan Hickman
Dessin :
– Dale Eaglesham
– Steve Epting
Éditeur : Marvel comics
Publié en France : revue Marvel Icons chez Panini
Liens utiles :
– blog de Jonathan Hickman
– blog de Dale Eaglesham
– blog de Steve Epting
La série : Reed Richards, Susan Storm, Ben Grimm et Johnny Storm, irradiés par des radiations cosmiques sont les premiers super héros de l’univers Marvel moderne sous le nom des Quatre Fantastiques
Pourquoi c’est à ne pas manquer : je peux vous le dire, je suis le premier surpris de placer cette série en tête ! mais il faut bien reconnaître que depuis l’arrivée de Jonathan Hickman sur le titre, cette série a pris un tournant des plus passionnants. Le scénariste construit un récit complexe, qui s’appuie sur les fondamentaux des Quatre Fantastiques. Pendant longtemps la série a servi d’incubateur de nouveaux personnages et concepts, et ce avant de glisser peu à peu dans la répétition…
Mais aujourd’hui un vent nouveau souffle, bourré d’inspiration, respectueux de la continuité mais qui ose proposer de nouvelles idées. L’un des aspects qui m’a séduit est le fait que le scénariste ne nous prenne pas pour des crétins et essaye de construire une histoire sans céder à la facilité. En outre il parvient à superbement écrire ses différents personnages que l’on connaît pourtant depuis longtemps. Ceux qui auront lu notre double review de FF2 se diront « il a pas dit l’inverse il y a quelques jours », je répondrai « oui mais j’ai lu le 3e épisode depuis et c’est énorme …
Toutes les séries citées sont excellentes, même si je n’aurais sûrement pas mis Batman (je l’aime beaucoup mais c’est presque plus du vigilante comme le Punisher qu’un « super-héros »). M’enfin…
…La seule vraie faute de goût, c’est dire que Green Lantern Corps est de bien moindre qualité que la série mère alors que c’est tout le contraire. GLC est d’une qualité nettement supérieure, par le nombre de thèmes qu’elle brasse, le nombre d’intrigues et de sous-intrigues. du soap, de l’héroïsme, de l’horreur, de la SF, plein de persos hauts en couleurs, des développements de personnages construits sur la longueur et qui rebondissent régulièrement. C’est pour ma part le summum du super-héroïsme cosmique.
La série GLC était excellente lorsqu’elle était écrite par Peter Tomasi, qui s’est complètement planté ensuite sur Emerald Warriors. Le titre GLC a considérablement baissé depuis qu’il est écrit par Tony Bédard, la caractérisation des personnages est approximative, sinon ridicule. IL écrit mal les vilains qu’il ramène, et ceux qu’il introduite sont sans charisme. En outre ses arcs sont trop longs, leur rythme mauvais , et leur conclusion mal amenée
Ah, là, j’avoue que je ne saurais me prononcer sur l’après Blackest Night que je vais commencer sous peu. Mais ça fait quand même 50 épisodes, avant, excellents 🙂
oui je suis d’accord, les 50 premiers épisodes sont bons mais avec Bédard la chute est sévère
Je suis content lorsque vous dite que Green Lantern & Batman sont a suivre , DC ne dort pas sur ces lauriers depuis Crise d ‘ identité & Green Lantern Rebirth