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Scénario : Shawn Aldridge
Dessin : Geoffo
Cover : David Lloyd
Editeur : 215 Ink
La série : Vic Boone est ancien cascadeur devenu détective privé, dans un monde rétro-futuriste, où les pistolets lasers côtoient les banquettes bistro des 50s. Et en bon privé, il est toujours prêt à proposer ses services à une femme en détresse…
Scénario : Mélanger les codes du Noir et de la Sci-Fi, dans une industrie qui repose essentiellement sur des genres et donc des lecteurs, bien définis, faut aimer prendre des risques… Et je dois dire que j’ai été agréablement surprise par le résultat. Tout y est : le détective solitaire perdu dans ses réflexions, la femme qui finit toujours par être fatale, les combines plus que douteuses, les règlements de compte pas vraiment à l’amiable, et bien sûr un bon nombre de gens louches… très louches…
L’ambiance futuriste est bien présente, et je ne sais pas si c’est l’effet « détective privé », mais cette SF me laisse un goût de David Vincent, de soucoupes volantes aux grosses ficelles et de décor en carton-pâte, du coup je ne me suis pas vraiment sentie plongée dans un comic de Science-Fiction. Vic Boone reste donc avant tout une histoire de privé, et une bonne! Shawn Aldrige réussi dans ce premier numéro à poser les personnages et les intrigues, et il n’y a rien de plus plaisant que d’arriver à la dernière page et de se dire : à quand le #02 ?!
Dessin : Le graphisme de Vic Boone est singulier, et comme souvent dans ce cas là, on accroche ou on déteste. Pour ma part, j’ai accroché. Je connaissais déjà les oeuvres de Geoffo, et j’apprécie particulièrement ses techniques d’encrage et de jeux avec les ombres, un style qu’on retrouve bien dans le comic.
Pourtant, j’émettrai quelques réserves quant aux utilisations des couleurs. L’idée de couleurs dominantes suivant les scènes me plait beaucoup, cela accentue le côté Noir de l’histoire, et est généralement utilisée à bon escient. Ceci dit, les aplats de couleurs sur les décors, notamment les extérieurs, donnent une impression de colorisation à la va-vite, et les subtilités des jeux d’ombres et d’encrage, pourtant bien réussies ailleurs, sont du coup beaucoup moins présentes, dommage…
Couverture : La couverture rappelle les affiches de films des années 50, le style de David Lloyd est à l’opposé de ce qu’on retrouve ensuite dans le comic : un dessin sans encrage et tout en dégradé de couleurs…
Avis : Vic Boone est un comic atypique, et c’est tant mieux tant les histoires se suivent et se ressemblent dans ce milieu. Le scénario s’attarde avant tout sur l’aspect détective privé du héros, dans une ambiance sci-fi d’antan, servi par un graphisme original. J’ai passé un bon moment de lecture, me laissant porter à la fois par l’intrigue et les dessins, et surtout, j’ai envie de savoir ce qui va arriver à Vic : on peut donc dire que le contrat est rempli!
Sur le net
Shawn Alridge
Geoffo
David Lloyd
215 Ink
Juste préciser que le comics sortira le 29 juin, et qu’il est précommandable dès aujourd’hui ( order code: APR111200), notamment chez ses comics shops suivants :
– Votre comic shop local
– Apo (K) Lyps : apoklyps75017@gmail.com
– Comic shop sur Paris Pulp’s: 01 40 51 80 62 / pulps.comics@gmail.com.
– Gourvy comics (comic shop en ligne): Gourvycomics@gmail.com
J’ai aussi eu ce sentiment de lire un polar bien plus qu’un comics de SF. La SF ne sert en fait que de décor pour l’instant. A voir si elle prend plus d’importance par la suite.