Batwoman ou comment Rucka et Williams m’ont botté les fesses

Bien donc on y est, après l’invitation à participer au site, j’ai pas mal cogitationné sur « je fais quoi maintenant ? ». Trop d’idées et pas d’idées à la fois, donc autant s’attaquer à une lecture qui m’a plu. Je commencerai ainsi par la série Batwoman de Rucka et Williams III publiée à l’origine dans la série Detective Comics et dont le premier TPB vient de sortir.

Je ne reviendrai pas sur l’origine du personnage du Golden Age, car entre Crisis et le run de Morrison, on ne sait plus vraiment si le personnage a été effacé de la continuité, réintégré, ou bien fait partie du délire de Batman en séjour d’isolation.
Bref la seule chose à savoir est que la version actuelle est bien loin de la version des années 50 (et de sa vision des femmes, le personnage n’étant alors obsédé que par l’idée d’épouser Batman), ici Rucka nous dresse le portrait d’un personnage dont la vie fut marquée par un drame (comme tout bon personnage de l’univers Batman) et qui au travers du costume trouve une manière de servir qu’on lui a refusé.

Le personnage  fut introduit par Rucka dans la série hebdomadaire 52, très peu d’informations sont alors livrées. On connaît juste son nom (Katie Kane), le fait qu’un culte de cinglés veut la zigouiller (ou plutôt son alter égo costumé) et sa relation passée mais toujours tendue avec son ex Renée Montoya. C’est d’ailleurs au travers cette autre enfant chérie de Rucka que Katie Kane, la nouvelle Batwoman, nous est présentée. Je parle d’enfant chérie car il faut souligner l’attachement que Rucka a développé pour Montoya pendant ses années sur Detective Comics, puis dans Gotham Central (petit bijoux que je vous recommande au passage). Il a donc continué à suivre le personnage dans 52, puis Crime Bible (série inédite en France), puis dans le back up The Question publié avec … Batwoman.

Après son apparition remarquée dans 52 et bien… Batwoman ne donna plus de signe de vie pendant près de trois ans. Les raisons évoquées par DC et Rucka sont nombreuses : on a un film qui va bientôt sortir, pas de place dans le planning, y une polémique sur le fait que le personnage est gay… Ah oui Katie est gay, mais contrairement à ce que tous les commentateurs ont pu dire ou écrire et aussi incroyable que cela puisse paraître, sa personnalité ne se réduit pas à son orientation sexuelle.
Le scénario est sans doute l’un des meilleurs que j’ai lu de la part de Rucka et les dessins, mes amis les dessins, c’est tout simplement une leçon d’art visuel, de composition de page que Williams III donne à toute la profession. Riche, profonde, elle séduit vos yeux tandis que le scénario charme votre esprit (et oui je peux écrire de belles choses).

A la fin des sept épisodes contenus dans ce premier recueil :

  • vous serez amoureux(se) du personnage principal
  • vous supplierez pour la suite
  • vous pleurerez quand vous apprendrez le départ de Rucka du titre, et de tout titre DC en fait
  • vous serez content car Williams est toujours du voyage pour la future série régulière annoncée pour dans très bientôt (oui je sais on nous a déjà fait le coup)

 

Pour faire simple sur l’histoire, les quatre premiers épisodes poursuivent l’intrigue commencée dans 52, Batwoman étant toujours la cible du culte mentionné plus haut (et oui lui avoir planté un couteau dans le cœur, ça leur à pas suffi) et de leur nouveau leader : Alice, jeune femme aussi cinglée que dangereuse tant par ses actes que par ce qu’elle dévoile sur le passé de Katie, passé qui nous est révélé dans les trois épisodes suivants.
On découvre sa famille, le drame qu’elle a vécu enfant, son passage dans l’armée – Rucka critiquant au passage la politique du « don’t tell/ don’t ask », et oui il y en encore qui pense que votre sexualité a un rapport avec la manière de se comporter au combat… Passons – sa relation avec Renée et enfin sa rencontre brève mais déterminante avec Batman qui va donner un nouveau but à sa vie.

Ces épisodes permettent à Rucka de conférer plus de profondeur au perso, d’apporter des réponses et de développer des intrigues que nous retrouverons dans la future série Batwoman, malheureusement sans Rucka, parti sur ses propres titres, mais toujours avec J.H.Williams III au dessin.

Donc soyons clairs (à défaut d’être bref) cette série est un petit chef-d’œuvre que je ne saurai trop vous conseiller de lire (en VO pour le moment) et à Panini de publier.

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2 Comments

  1. Je prends enfin le temps de lire ce premier article.
    Très bon premier sujet, qui m’a permit de découvrir ce personnage sur un nouvel angle, car je ne le croyais pas aussi intéressant.
    J’espère que la série sera vite disponible chez Panini.
     
     

  2. Je ne me suis jamais vraiment intéressé au personnage, mais à présent, c’est sûr que ça donne envie !
    Par contre, je ne suis pas sûr que Panini nous le sorte … A moins que JH Williams III ne les convainquent.

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