Aujourd’hui, un clin d’œil à un vieux classique, le Uncanny X-Men #100. La couverture du Justice League Quarterly en est l’exacte reproduction, bien sûr, avec des personnages DC. Le Justice League date de 1992, le X-Men lui remonte à 1976 !
Au niveau des épisodes, le combat entre deux équipes comme montré sur la couverture est le thème central mais le rapprochement entre les deux comics s’arrête là. Tout d’abord, la cover du Justice League Quarterly ne représente que le premier épisode (sur quatre en tout). Le format quarterly de chez DC était l’équivalent des unlimited chez Marvel, soit des numéros doubles (triple même dans le cas des quarterly) ne s’inscrivant pas particulièrement dans la continuité. Le ton est léger puisque l’équipe est celle qui composait Justice League Europe (devenu Justice League International par la suite) et qui voulait se démarquer de Justice League America, plus sérieuse. Là encore, il existait la même chose chez Marvel avec Excalibur avec une équipe de mutants délocalisée en Europe (au Royaume-Uni exactement) avec un ton moins sérieux que sa série grande sœur Uncanny X-Men.
L’épisode de JLQ voit donc s’affronter la Justice League et le Conglomerate dans une joute sportive, le tout retransmis à la télévision et dont les profits iront à des œuvres de charité. La directrice du Conglomerate se retrouve avec un effectif incomplet et engage donc d’autres super-héros, sans savoir que ceux-ci sont en fait les descendants du Crime Syndicate (une équipe d’ennemis de la première Justice League). C’est grâce à Green Lantern que la supercherie est découverte et tout rentre dans l’ordre, sans que le public venu assister à l’évènement ne s’en rende compte.
Le X-Men en revanche est beaucoup plus sérieux. Les X-Men, piégés sur une station spatiale, se retrouvent face à la première génération de X-Men qui, poussés par le Professor X, veulent se débarrasser de ces imposteurs. Ces premiers X-Men sont en réalité des robots. Mais l’intérêt de cet épisode n’est pas tant le combat entre les deux générations de X-Men mais bien le final qui amène l’apparition du Phoenix.
La ressemblance entre les deux covers va plus loin que le simple copie puisqu’aux dessins et à l’encrage on retrouve la même équipe pour les deux couvertures à 16 ans d’écart : Dave Cockrum et Terry Austin ! La copie n’en est donc pas vraiment une, mais plutôt un bel hommage à un classique, vu que DC n’a fait appel à eux que pour dessiner la couverture.
Bonjour,
Comme je vous le disais, précédemment, votre rubrique m’intéresse …et je me pose une question…peut-être pourrez-vous y répondre..?
Comment des illustrateurs de couvertures de B.D, qui logiquement n’ont aucun droit sur les dessins qu’ils ont exécuté, peuvent-ils sans problème, s’en resservir pour d’autres B.D (même anciennes) relativement similaires ?
Je vais répondre à la place de Steve qui a l’air un peu timide.
En fait ils ne s’en resservent pas vraiment, mais s’en inspirent ou la pardodient. Ce qui revient à faire un clin d’oeil à l’original sans qu’elle soit elle même, la même. C’est comme une recette de cuisine qu’on modifie. Par exemple remplacer la purée de pomme de terre du hachis parmentier par une purée de carotte. C’est plus un hachis parmentier, même si dans la préparation ça y ressemble. Ou plus bêtement faire un steack de tofu à la place d’un steack de boeuf… ca ressemble à un steak, mais c’est pas du steack.^^
En espérant avoir répondu à votre question.^^
Mig a parfaitement répondu à la question. En effet, ces couvertures ne sont pas des copies à proprement parler, juste des clins d’œil ou des hommages. De plus, ce ne sont que des couvertures et non le contenu qui est « repris ». En tout cas merci de votre intérêt pour cette rubrique, une prochaine couverture arrive d’ici quelques jours 😉
@Steve
es tu sûr que ce soit des robots ? Dans mon souvenir, il s’agit d’entité psychique créés par Xavier qui préfigure ONslaught.
Il s’agissait bien de robots, des « X-Sentinels » créés par le Dr Steven Lang qui s’était servi des travaux de Larry Trask auxquels il avait eu accès en travaillant pour le Council of the Chosen. Il les avait trahi emportant ses créations avec lui au simple motif qu’il voulait l’anéantissement total des mutants et non simplement se servir d’eux et leurs pouvoirs comme le voulait ce fameux Conseil.