Guide de lecture Comics VF : semaine du 21 octobre 2020

Edito : après quelques semaines assez plates en termes de sorties intéressantes en VF, le nombre de publications restant cependant important, nous entrons enfin dans une bonne phase…Enfin, pas pour notre compte en banque qui va nous maudire. Cela fait vraiment un petit moment que je n’avais pas été aussi heureux de voir et de parler des sorties de la semaine et ce un peu partout. Chaque éditeur dispose en effet de grosses séries et ce n’est pas prêt de s’arrêter, à quel point que je ne sais pas trop ce que j’attends le plus…

Je dirai tout de même malgré tout la légion. Non pas celle de Bendis, mais en général. Cela fait plusieurs années que cette partie de l’univers DC est négligée par l’éditeur aux USA et Urban ne s’est presque jamais penché sur ces séries. Je sais, je sais, le public est réduit et les sorties de cette semaine servent de test, mais je ne peux que souhaiter entendre de plus en plus : Long Live The Legion ! et les vampires de Tomb of Dracula. De la légion et des morts vivants, voilà ce qu’il nous faut. 

Info de la semaine : la chaîne du livre reste perturbé, et du coup Panini annonce de nouveaux reports cette semaine : 

REPORTS ! Deux petits décalages (une semaine chacun) pour ces deux albums :

* Amazing Spider-Man T02 (Spencer/Ramos) sortira le 28/10

* DIE T02 (Gillen/Hans) sortira le 18/11

Sorties de la semaine : beaucoup de choses intéressantes cette semaine : 

  • Chez Delcourt, l’arrivée de Fire Power, nouvelle série de Robert Kirkman associé cette fois au très bon Chris Samnee !
  • Chez Panini, beaucoup de matos Black Widow, mais on retiendra avant tout l’omnibus consacré à Tomb Of Dracula !!!
  • et enfin, donc chez Urban, enfin la sortie de Doomsday Clock en VF, mais surtout l’immanquable retour de la légion, avec notamment la publication de la Great Darkness Saga !!!

Émissions de la semaine : alors cette semaine, c’est plus calme, à tel point que Steve parle même de vacances pour lui, avec seulement deux émissions toujours diffusées à partir de 21h sur notre chaîne Youtube, Comixity Live  : 

  • mercredi, le Freaxity, où Laure et Steve parlent horreur !
  • jeudi, le Comixweekly, qui reviendra sur les sorties VO de la semaine (et il y a du monde cette semaine), avec quelques infos !

DELCOURT COMICS

FIRE POWER 

Date de sortie : 21 octobre  2020

Prix : 16.50€/160 pages 

Scénario : Robert Kirkman 

Dessin : Chris Samnee 

Sollicitation : Après l’arrêt des séries phares de Robert Kirkman (Invincible et Walking Dead) et la fin annoncée de Outcast, Fire Power était le titre majeur que tout le monde attendait de la part du « Midas des comics ». Il revient ici aux côtés de l’immense Chris « Daredevil » Samnee.

Le voyage d’Owen Johnson en Chine, pour en savoir plus sur ses parents biologiques, le mène finalement à un mystérieux temple Shaolin. Les élèves y étudient afin de redécouvrir l’art perdu de lancer des boules de feu. Ce pouvoir sera bientôt nécessaire pour sauver le monde. Owen Johnson sera-t-il la première personne en mille ans à maîtriser le pouvoir du feu ?

Avis : on commence cette bonne semaine de sorties VF avec l’une des sorties indé les plus attendues à la fois du mois et du second semestre. Tout d’abord et bien entendu parce que Robert Kirkman revient avec une nouvelle série. Ce n’est finalement plus tellement un événement, car le papa de Walking Dead et Invincible, a quand même enchaîné les lancements ces dernières années avec plus ou moins de succès, mais cette fois il s’associe avec un artiste qui fait la différence. Non pas que les autres artistes associés à Kirkman sur ses autres bouquins soient mauvais, mais avec Chris Samnee, on passe un peu au niveau au-dessus.

À la fin de son contrat d’exclusivité chez Marvel, on s’interrogeait en effet tous sur sa destination suivante.  DC semblait être une conclusion logique, sauf que l’artiste qui avait explosé ces dernières années, notamment après plusieurs collaborations avec Mark Waid, n’avait de toute évidence pas très envie de repartir vers une grande maison et plutôt désirait avant tout développer son propre univers. Ce qu’il peut faire avec une exposition assurée aux côtés de Kirkman. 

Je me demande quand même un peu qui pilote le scénario dans le bouquin. J’aurais plutôt tendance à penser que c’est vraiment une collaboration entre les deux, car Samnee n’a pas caché ces dernières années ses désirs d’influencer l’histoire, voire de la diriger. Et le résultat de leur travail est assez étonnant selon les canons actuels du comics. 

En effet, alors que Samnee dispose d’un style plus porté vers le réalisme, le pitch de leur nouvelle série fait quand même très manga shonen. C’est même un peu un classique du genre shonen qui est présenté, avec le jeune combattant à la recherche du pouvoir ultime qui va trouver un vieux sage, mais ne trouve pas exactement ce qu’il recherchait. C’est assez drôle de voir ces codes apparaître ici, alors que jusque-là, le comic-book y était resté hermétique.

Nous verrons bien le résultat. Cela a l’air assez marrant sur le papier, et nous savons d’avance que visuellement, ce sera du tout bon.  

Verdict : à tester. 

À lire avant : rien – début de série !

PANINI COMICS

AVENGERS T02

Date de sortie : 21 octobre  2020

Prix :  22,00 €, 168 pages

Scénario : Aaron, 

Dessin :Marquez, Pichelli, McGuinness

Episodes : US Avengers (2018) 7-12, précédemment publiés dans AVENGERS (FRESH START) 4-7)

Sollicitation : 100% Marvel,

Les menaces pleuvent sur les Avengers : Namor, le nouvel Escadron Suprême mené par Phil Coulson, la Garde Hivernale… Toute la puissance des plus grands héros de la Terre sera nécessaire pour éviter un conflit mondial.

Avis : pas vraiment d’avis, j’avais lu le premier arc et je n’avais pas aimé l’approche de Jason Aaron sur la série, un peu trop bas du front pour moi. Mais si vous aimez, et avez les moyens parce que la vache c’est pas donné, voici la suite. 

Verdict : pour ceux qui suivent ce run. 

À lire avant : le tome 1. 

 

IRON MAN : L’INTÉGRALE 1977-1978

Date de sortie : 21 octobre  2020

Prix : 35,00 €, 392 pages

Scénario : Mantlo,

Dessin :Tuska, Infantino

Épisodes : US Iron Man (1968) 94-112 et Annual 4, précédemment publiés dans Strange 96-114 et inédit)

Sollicitation : Marvel Classic,

Onzième INTÉGRALE consacrée aux aventures de Tony Stark, avec des adversaires tels que M.O.D.O.K., Ultimo, le Mandarin et le Valet de Cœur. Cerise sur le gâteau, l’Annual de 1977, un épisode de plus de 30 pages jamais publié en France jusqu’à aujourd’hui !

Avis : voilà une intégrale qui fait plaisir à voir. D’une part en raison de sa taille ! alors que Panini a souvent (et est toujours critiqué) pour la taille un peu famélique parfois de certaines intégrales, en voilà une qui atteint presque les 400 pages ! et ce n’est que la première du genre, car nous savons que d’autres d’ici la fin de l’année vont flirter avec les 400 pages…en gardant le prix de 35€. Pour une fois, la grille tarifaire fonctionne pour le lecteur ! une première !

Ensuite, notons que grâce à ce petit pavé, nous allons pouvoir sacrément avancé dans la série Iron Man avec presque une vingtaine d’épisodes proposés, dont l’épisode 100 ! bien évidemment, ce que l’on retiendra ici c’est que nous arrivons vers la fin du run de Bill Mantlo sur la série et c’est avec la prochaine intégrale que les choses sérieuses vont commencer : le run Michelinie/Layton qui a profondément marqué le titre avec ses intrigues les plus célèbres comme Demon in the Bottle, ou encore Armor Wars, même si cette dernière intervient dans leur second run.

Donc une bonne occasion de monter à bord des intégrales Iron Man, car nous sommes à la veille d’une de ses meilleures périodes.

Verdict : à lire

À lire avant : bon moment pour monter à bord pour fêter le 100e épisode de la série !

LES CHRONIQUES DE CONAN : 1989 (I)

Date de sortie : 21 octobre  2020

Prix : 30€/320 pages 

Scénario : Chuck Dixon, Christopher Priest 

Dessin : Mike Doherty, 

Episodes : US Savage Sword of Conan 156-161, inédits sauf le numéro 156 précédemment publié dans Spécial Conan 17)

Sollicitation : Dans ces récits, Conan le Barbare affronte des guerriers hyperboréens et un vieux magicien. Il est aussi poursuivi parce qu’il possède, sans le savoir, une gemme très précieuse… Vingt-septième tome de l’intégrale de Savage Sword of Conan avec une majorité d’épisodes qui n’avaient pas été publiés en France.

Avis : voilà une sortie sur laquelle je suis assez partagé. D’un côté, comme je l’ai déjà dit, j’ai vraiment envie désormais de collectionner et lire plus de Conan…et il faut saluer au passage la persévérance de Panini en ce domaine, car l’éditeur poursuit la publication des séries Conan en intégrale depuis presque 20 ans. D’un autre côté…les épisodes publiés ici, datent de la fin des années 80, période qui ne traîne pas une réputation franchement incroyable. De manière évidente, Marvel se concentrait alors sur ses autres franchises et avait nettement commencé à négliger le cimmérien. Même si Chuck Dixon est au scénario, ainsi que Christopher Priest, ce qui promet d’être au moins efficace…je n’ai pas trop confiance dans le résultat final…

Verdict : pour les fans complétistes de Conan

À lire avant : rien – on dirait que c’est assez indépendant. 

BLACK WIDOW : SANS LIMITES

Date de sortie : 21 octobre  2020

Prix : 17,00 €, 112 pages

Scénario : J. Soska, S. Soska, 

Dessin :Flaviano

Episodes : US Black Widow (2019) 1-5, inédits)

Sollicitation : 100% Marvel, 

Alors que le film Black Widow sort (enfin !) sur les écrans de cinéma, découvrez les dernières créations Marvel dédiées à l’héroïne, en premier lieu cette saga complète qui prend la suite des événements de Secret Empire. Une saga écrite par les sœurs Soska, réalisatrices de films d’horreur.

Avis : pas d’avis. Comme d’habitude avec Marvel, à l’approche d’un film, ils ont essayé de lancer une petite mini-série…sauf que le film a été retardé, comme nous le savons tous, du coup, c’est un peu tombé à côté. Et une nouvelle série régulière, menée par Kelly Thompson, a depuis été lancée aux USA. Ces épisodes sont donc avant tout à lire si vous avez soif de lire du Black Widow, mais je ne pense pas qu’ils auront un impact sur la durée. 

Verdict : à tester

À lire avant : rien – récit indépendant. 

BLACK WIDOW : RÉMINISCENCES

Date de sortie : 21 octobre  2020

Prix :  17,00 €, 112 pages

Scénario : Houser, 

Dessin :Mooney

Episodes : US Web of Black Widow (2019) 1-5, inédits)

Sollicitation : 100% Marvel,

Quelqu’un qui ressemble à Black Widow commet des meurtres… et Natasha sait bien que ça n’est pas elle ! Cette saga complète vous propose une approche très différente de l’autre volume 100% MARVEL lui étant consacré, plus sombre et plus classique.

Avis : tiens une autre mini série, qui ne me dit pas grand chose sur Black Widow, il y avait longtemps. Il est vrai qu’avant la pandémie, Marvel avait commencé à un peu noyer le marché avec des bouquins Black Widow qui n’ont mené à rien en particulier. En termes de pitch, c’est encore du très grand classique. 

Verdict : à réserver aux complétistes Black Widow. 

À lire avant : rien – récit indépendant. 

BLACK WIDOW : MARVEL KNIGHTS

Date de sortie : 21 octobre  2020

Prix : 24,00 €, 224 pages

Scénario : Rucka, Grayson, 

Dessin :Jones

Episodes : US Black Widow (1999) 1-3, Black Widow (2001) 1-3 et Black Widow (2002) 1-3, précédemment publiés dans MARVEL KNIGHTS (1999) 5-7, VEUVE NOIRE 1 et MAX : VEUVE NOIRE)

Sollicitation : Best of Marvel, 

À l’occasion de la sortie du film Black Widow, nous vous proposons de redécouvrir les trois mini-séries Marvel Knights qui ont remis le personnage de Natasha Romanoff sur le devant de la scène, et qui ont intégré pour la première fois à l’univers Marvel le personnage de Yelena Belova, qu’on découvrira dans le film.

Avis : ahhhhh voilà une réédition qui s’est fait attendre ! même si j’ai l’impression que cela avait déjà été réédité au vu de ce qui est indiqué par Panini…mais les tomes en question ne me disent rien, étrange. Bref, passons, j’avais hâte en tout cas de revoir ces épisodes, publiés au temps bénis des débuts de Marvel Knights, et qui avait reboosté pendant un temps le personnage de Black Widow à l’époque. 

Il faut dire qu’à ce moment, le personnage faisait déjà profil bas. On en était à un moment où Marvel reconstruisait un peu sa ligne post Heroes Reborn/faillite, et le personnage avait de nouveau fait sensation à l’occasion de ces quelques apparitions dans le Daredevil de Kevin Smith et Joe Quesada (et je n’oublie pas Palmiotti et Isanove). Lui donner dans la foulée sa propre mini série avec une équipe créative aussi bien trouvée était un de ces coups de génie dont le label avait le secret à l’époque. 

Je parle ici bien entendu et avant tout de la première mini série, écrite par Devin Grayson et surtout dessinée par un alors jeune J.G.Jones dont c’était un des premiers projets importants. Et oui, je parle bien d’une mini sur Black Widow comme un projet important car à ce moment toute l’industrie suivait de près ce que faisait Marvel Knights. C’est là que les nouveaux talents pouvaient éclore et atteindre une audience plus importante. 

En termes de scénario, c’est du très classique mais globalement efficace.  Cependant mine de rien, la mini a marqué, avec l’introduction / création de la nouvelle Black Widow /Yelena Belova qui revient ensuite dans une seconde mini série co-écrite par Grayson et Rucka mais sans Jones au dessin. Et nous avons bien vu alors que l’attrait de l’ensemble tenait avant tout au planches de Jones. 

Bien que la présence de Rucka au scénario ait franchement aidé. Le scénario de la seconde mini série est en effet bien plus abouti, bien plus personnel, voire assez dérangeant par moment et a permis de creuser, et développer le nouveau personnage de Yelena Belova. 

Il faut tout de même noter que pendant des années, les planches de Jones sur la première mini étaient celles utilisées par défaut pour vendre le personnage. Malgré tout, je conserve un très bon souvenir de ces quelques épisodes, que j’espérais depuis longtemps relire dans un format un peu plus adapté. Car oui, j’ai toujours mes mags Marvel Knights dans lesquels ils ont été publiés pour la première fois en VF .

Par contre, si je garde un bon souvenir de la première et seconde mini série présentées dans ce tome…la 3e ne me dit absolument rien…mais apparemment, elle a été écrite par Rucka et dessinée par Igor Kordey dans le cadre de la ligne Marvel Max. 

Verdict : à lire 

À lire avant : rien – peut se lire de manière indépendante

BLACK WIDOW : PLUS DE SECRETS

Date de sortie : 21 octobre  2020

Prix : 32,00 €, 272 pages

Scénario : Waid, Samnee

Dessin :Samnee

Episodes : US Black Widow (2016) 1-12, précédemment publiés dans 100% MARVEL : BLACK WIDOW (2017) 1-2)

Sollicitation : Marvel Deluxe, 

Natasha Romanoff est une fugitive poursuivie par le S.H.I.E.L.D. Comment est-ce arrivé ? Et à qui peut-elle faire confiance ? Retrouvez l’intégralité de la série réalisée par le tandem Mark Waid/Chris Samnee, déjà auteurs de prestigieuses sagas sur Daredevil et Captain America.

Avis : réédition en deluxe de l’une des dernières séries dédiées à Black Widow, qui est aussi l’une des plus réussies et connues à ce jour, puisque réalisée par une équipe d’exception : Mark Waid et Chris Samnee. Même si…Waid a indiqué rapidement qu’il s’occupait avant tout du script et des dialogues et que l’histoire était plutôt chapeautée par Samnee. Et cela se ressent un peu. Non pas que ce soit mauvais, c’est juste beaucoup de déjà vu. Alors du déjà vu bien fait, mais qui ne parvient jamais vraiment à se démarquer au-delà de sa partie graphique.

Car oui, c’est beau. Et cela le sera d’autant plus en deluxe, avec des pages en grand format. mais que ce soit l’intrigue, les twists et les ennemis, tout cela est assez convenu, avec malheureusement encore une fois, le méchant issu du passé du personnage…C’est en fait assez dommage, car si la série était sortie il y a 10 ou 15, elle aurait sans doute servi de référence. Mais elle a été publiée après plusieurs mini-séries qui fonctionnaient justement un peu sur le même principe. 

À part ce point, cela reste tout de même une bonne série, bien rythmée, certes conventionnelle, mais efficace et toutes ces qualités font de l’ensemble une lecture très agréable. D’ailleurs, d’après ce que j’ai pu comprendre, le film s’en est assez largement inspiré pour son pitch de base, mélangée avec quelques autres points d’intrigue. 

Verdict : à lire

À lire avant : rien – peut se lire de manière indépendante !

LE TOMBEAU DE DRACULA T01

Date de sortie : 21 octobre  2020

Prix : 70,00 €, 784 pages

Scénario : Conway, Wolfman, 

Dessin :Colan

Episodes : Tomb of Dracula (1972) 1-31, Werewolf By Night (1972) 15, Giant-Size Chiller (1974) 1, Giant-Size Dracula (1974) 2-4, précédemment publiés dans MARVEL : LES ORIGINES 3, Dracula (Arédit) 2-21, L’insolite 1,3 et inédit)

Sollicitation : Marvel Omnibus, 

La collection MARVEL OMNIBUS vous propose ce mois-ci un morceau d’histoire, un album événement consacré au roi des vampires, Dracula en personne. Découvrez ces épisodes cultes réalisés par les plus grands auteurs Marvel, dont un inédit et les autres jamais publiés en France depuis la fin des années 70.

Avis : ou l’événement de la semaine, le gros morceau, l’immanquable, l’indispensable…et le pas donné. Et non, je ne vais pas casser du sucre sur le dos de Panini, car l’éditeur sort cette semaine un VRAI omnibus, à savoir presque 800 pages pour un prix qui reste inférieur aux omnibus US, donc non, je ne me plains pas, je reste cependant conscient que cela reste une dépense très largement hors de portée pour beaucoup de lecteurs. En ce qui me concerne j’ai mis de l’argent de côté depuis l’annonce et je suis prêt, mais voilà cela demande quand même de l’organisation. 

Sur le fond, on touche ici à un morceau de l’histoire de Marvel, une série qui a réussi à s’imposer dans les années 70 dans le domaine de l’horreur (mainstream, donc rien de bien choquant pour de jeunes esprits), grâce notamment à une équipe créative de renom, avec d’un côté un jeune Marv Wolfman qui faisait alors un peu ses premières armes et trouva avec Tomb of Dracula un terrain de jeu qui lui permettait de s’amuser, avant de passer sur pas mal de séries Marvel différentes et de finalement rejoindre DC et nous donner les New Teen Titans. 

Et je ne vous cache pas que c’est parce que j’ai lu ses NTT et que j’en suis devenu accro, que j’ai désormais une autre vision du travail de Wolfman et que j’ai vraiment envie de découvrir le reste de sa production. 

Et est-il encore nécessaire de présenter Gene Colan, un des géants des années 60 et 70, qui signa ici quelques-unes de ses meilleures planches. Bref, comme je l’ai dit c’est un indispensable, que j’ai personnellement hâte de découvrir. 

Verdict : à posséder ! et merci de me laisser un exemplaire, je sais que cela va partir très vite, donc merci de me laisser passer…

À lire avant : rien – début de la semaine 

STAR WARS T12

Date de sortie : 21 octobre  2020

Prix : 17,00 €, 112 pages

Scénario : Pak, 

Dessin :Noto

Episodes : US Star Wars 68-72, précédemment publiés dans STAR WARS (2020) 4-6)

Sollicitation : 100% Star Wars, 

Les Rebelles tentent de trouver une nouvelle base sans être repérés par l’Empire. L’Alliance va donc avoir besoin que ses héros créent des diversions… une mission pour nos héros favoris ! Leia et Han font équipe, Chewbacca et C-3PO partent de leur côté et Luke s’envole seul vers un lieu désertique. Avant-dernier tome avant la relance de la série.

Avis : pas d’avis, je signale juste la sortie. À noter que nous arrivons donc à l’avant dernier tome de cette série (qui se termine avec le numéro US 75). Après le titre a été relancé par…Charles Soule et s’intéresse depuis à une autre période de la franchise, post épisode V. 

Verdict : pour les fans de Star Wars. 

À lire avant : vous pouvez commencer ici, car il s’agit du début du run de Greg Pak sur la série, qui n’est donc pas resté longtemps sur le titre. Il est en fait passer sur Darth Vader à l’occasion du dernier relaunch de la franchise. 

URBAN COMICS

AMERICAN VAMPIRE –  INTÉGRALE TOME 2

Date de sortie : 23 octobre  2020

Prix : 28€/448 pages 

Scénario : Scott Snyder 

Dessin : Rafael Albuquerque & Sean  Gordon Murphy

Episodes : American Vampire : Anthology #1-2 + American Vampire #6-11 + 13-18 + American Vampire: Survival of the fittests #1-5, contient l’équivalent de American Vampire tomes 2 & 3, ainsi que American Vampire Legacy tome 1

Sollicitation : 1936, États-Unis. Au coeur de la Grande Dépression, la ville de Las Vegas entame une véritable mutation. Jeux d’argent, prostitution et corruption y deviennent la norme, et à ces nouveaux maux s’ajoutent celui, plus ancestral, d’une nouvelle race de vampire prête à entrer dans l’Histoire…

Avis : suite de la réédition de la très bonne série American Vampire et …je constate qu’Urban a maintenu son choix très étrange de publier la série dans l’ordre chronologique de l’histoire et non dans l’ordre de publication…ce qui est plus qu’étrange. 

On saute ainsi des épisodes pour les retrouver plus tard. Je ne comprends pas vraiment ce qui a motivé un tel choix, car s’il est vrai que l’histoire d’American Vampire traverse les époques, Scott Snyder a volontairement construit son récit dans un certain ordre. Pourquoi revenir dessus ? 

Du coup, il est un peu difficile de s’y retrouver dans tout ce qui est présenté. Je vois que l’on va aborder les années 30 et 40. Comme je l’ai dit la série et les mini séries sont très bonnes, notamment la mini Survival of the fittests dessinée par Sean Gordon Murphy, qui fut révélé par ces épisodes, et qui pour moi fait partie des meilleurs numéros de la série…mais l’ordre est bizarre. 

Du coup, je vous conseillerai plutôt de prendre l’édition originale plutôt que cette nouvelle version. Sérieux Urban qu’est-ce qui vous est passé par la tête sur ce coup ? 

Verdict : à lire …dans l’édition originale

À lire avant : le tome 1

DOOMSDAY CLOCK 

Date de sortie : 23 octobre  2020

Prix : 35€/448 pages 

Scénario : Geoff Johns 

Dessin : Gary Frank 

Episodes : Doomsday Clock #1-12

Période DC : Rebirth & Post Rebirth (2016/2019) –  oui, c’est compliqué, mais le bouquin a mis 3 à sortir et entre temps, DC est passé à autre chose. 

Sollicitation : Il y a trente ans, sur une Terre où le cours de l’Histoire a évolué de manière bien différente, un justicier milliardaire nommé Ozymandias a tenté de sauver l’humanité d’une guerre nucléaire imminente en concevant une machination effroyable… et réussit. Mais, ses plans ayant été révélés, ce dernier dut prendre la fuite et tente à présent de retrouver le seul être capable de restaurer un équilibre sur sa planète : le Dr Manhattan, surhomme omnipotent. Un seul problème s’offre à lui : le Dr Manhattan a quitté sa dimension pour visiter celle de la Ligue de Justice et interférer avec le cours des événements, manipulant à leur insu les héros de cet univers. Mais pour Ozymandias, ce défi n’est qu’un obstacle de plus dans sa quête d’une paix éternelle pour son monde et ses habitants : résolu, il décide de franchir la barrière entre les dimensions quitte à y affronter ces métahumains.

Avis : ou sans aucun doute l’une des sorties les plus importantes de la semaine, du mois, voire de cette fin d’année. Un projet qui a été très attendu, qui a fait couler beaucoup d’encre au cours des dernières années, entraîné quelques débats assez enflammés et sur lequel je porte un regard assez mitigé dans l’ensemble. 

Pour ceux qui l’auraient oubliés, et je ne vous condamnerai pas si c’était le cas car tout cela remonte tout de même à 2016, dans le cadre de l’épisode spécial Rebirth, Geoff Johns avait posé un certain nombre de mystères devant être à l’origine des changements de la continuité de l’univers DC. Au centre de ces mystères, l’implication potentielle des personnages issus des Watchmen d’ Alan Moore et Dave Gibbons. 

Leur intrusion dans l’univers DC avait été alors une surprise totale pour nous tous, car jusque-là, l’éditeur avait justement fait son possible pour maintenir une séparation stricte entre les deux univers. On peut penser qu’autoriser une telle intrusion n’a pas été facile, mais est aussi la preuve du manque d’élan dont souffrait l’univers DC dans son ensemble à ce stade et de son besoin de quelque chose de massif pour se relancer. 

Nous étions alors en 2016 et presque 5 ans après le lancement des New 52, le staff edito de DC cherchait une nouvelle impulsion, un nouvel élan, une nouvelle vision capable de les soutenir. Et encore une fois Geoff Johns est allé en première ligne pour sauver ce qui pouvait encore l’être et il l’a fait avec un succès certain. Pendant quelques mois, nous y avons cru et l’annonce par la suite de la sortie de Doomsday Clock semblait devoir parachever ce succès. 

Tout était là pour que cela fonctionne, puisque Johns retrouvait en plus son compère de longue date, Gary Frank au dessin, pour éclairer notre lanterne, “corriger” tout ce qui n’allait pas dans la continuité, restaurer en grande partie la continuité qui était passée à l’as avec le New 52 et ramener nombre de personnages disparus…

Et les ennuis ont alors commencé. 

Bien évidemment, le premier problème rencontré se présenta sous la forme de retards continuels. Alors que la maxi série était prévue pour occuper le terrain durant toute l’année 2018, elle ne s’est achevée qu’en fin d’année 2019 au rythme d’un épisode publié tous les 3-4 mois…Johns admettant que l’essentiel des difficultés de planning venaient de lui, l’écriture lui prenant plus de temps qu’un script habituel et son emploi du temps étant particulièrement bien chargé par ailleurs par son taf à Hollywood. 

Ce qui était jusque-là une mécanique bien huilée depuis Rebirth s’est alors emballée pour aller se crasher dans un coin. Le problème est que l’année 2018 est un peu une année charnière pour DC qui a vu 3 scénaristes se disputer la direction générale de l’univers DC. D’un côté Johns qui avec Doomsday Clock devait clairement à la fois répondre aux mystères posés dans Rebirth, amener toute cette période à son terme et propulser l’ensemble de l’univers dans une nouvelle direction. 

De l’autre, Scott Snyder qui avec Metal ouvrait un tout nouveau chapitre pour cet univers, et ce qui devait être avant tout une histoire de Batman a fini par devenir une locomotive pour l’éditeur en cette année qui démarrait bien pour devenir très vite très compliquée. Par ailleurs, je pense que Snyder avait lui-même plus d’ambition à ce stade. Ayant sous le coude, le best seller de la maison pendant des années, on peut le comprendre. Et avec les retards de Doomsday Clock, il a eu une énorme ouverture. 


Et dans un 3e coin…l’arrivée de Brian Michael Bendis reprenant l’ensemble de la franchise Superman, ramenant à son compte un certain nombre d’autres personnages de l’univers DC sans vraiment prendre le temps, ni la peine,  d’expliquer comment et pourquoi ils étaient revenus…

En quelques mois, nous sommes donc passés d’un univers DC qui avait été réunifié grâce à Rebirth, qui allait dans une direction concertée et organisée en un univers que se partageaient quelques scénaristes importants qui manifestement avaient décidé de ne pas trop se parler. Ce n’était pas encore une hydre à mille têtes, mais concrètement, on sent bien que depuis 2018, l’univers DC est tiraillé entre différentes directions et que comme personne n’arrive à prendre le dessus, cela donne l’impression de vouloir faire beaucoup de choses et rien à la fois, car peu de choses sont référencés par les autres. 

Et ça c’est juste pour ce qui se passait autour de Doomsday Clock, mais ce contexte difficile  a fini par en impacter la résolution de l’intrigue de Johns.

Quand on se penche sur le bouquin en lui-même…ce n’est par ailleurs pas vraiment glorieux non plus. Et par là, je veux dire que sans doute pour la seconde fois de ma vie de lecteur, je me suis surpris à réellement détester un bouquin écrit par Geoff Johns..la première fois étant lors de Flashpoint. Deux fois sur des centaines d’épisodes, cela en dit long sur mon appréciation générale très élevée du travail de cet auteur. 

Je pense que le problème au niveau du scénario est de plusieurs ordres. Parce qu’il n’y a aucun problème niveau dessin, disons le tout de suite; Frank fait un boulot fabuleux et n’est nullement en cause dans les problèmes que j’ai avec Doomsday Clock. Si j’ai pu tenir sur certains épisodes, c’est avant tout grâce à son travail. 

Le premier problème est que Johns a trop tenté de mimer Alan Moore dans son écriture, sans pour autant avoir son niveau de culture ou de maîtrise. On peut dire beaucoup de choses de Moore…mais la vache ses scripts sont extrêmement travaillés, pensés, réfléchis. C’est pour cela que c’est souvent une expérience de lire du Moore, parce qu’il y a beaucoup, partout sur toutes les pages. Or, Johns malgré toutes ses qualités est avant tout un excellent auteur de divertissement, avec un peu de fond mais pas trop. 

En termes d’auteur de récit de super-héros, le monsieur maîtrise les codes, il sait écrire mieux ce genre que personne sans doute dans l’industrie moderne. Il sait équilibrer action et développement des personnages de manière souvent brillante…mais tout cela est presque totalement absent de Doomsday Clock du moins les 2 premiers tiers. 

Car le second vrai problème de la série est sans doute son rythme. En toute honnêteté, je me suis fermement ennuyé sur la maxi série pratiquement jusqu’à l’épisode 8, ou bizarrement et d’un coup le scénario se réveille et est rempli d’une tension palpable qui marque tout le dernier tiers. 

Mais les épisodes 1 à 7 ? on s’emmmmerrrddeeee !!!! l’histoire n’avance tout simplement pas et quand on fait le bilan de l’utilité de tel ou tel épisode on se rend compte que Johns aurait pu dégager pas mal de choses sans que cela impacte vraiment la qualité du récit ou l’histoire générale. Il amène en outre de nouveaux personnages dans l’histoire qui sont aussi inutiles que gonflants et ne jouent presque aucun rôle en eux mêmes dans la résolution finale 

Je sais que certains ont apprécié ces nouveaux personnages, en ce qui me concerne, je les ai juste trouvés insupportables. 

Tout cela, je pense, car Johns a voulu reprendre la structure en 12 épisodes de Watchmen, sa construction, sa manière de narrer l’histoire…sauf que Moore avait un mystère de base assez palpitant et des personnages que l’on apprenait à connaître au fil des numéros suffisamment intriguants pour supporter une telle longueur et qui rendait l’histoire intéressante en elle-même. Là, le mystère de base est presque entièrement ignoré au profit d’une autre intrigue et ce n’est que lorsque l’on arrive au dernier tiers, quand le mystère de base est enfin abordé, que l’ensemble semble se réveiller. 

De fait, alors que les deux tiers de la maxi m’ont profondément ennuyés, le dernier tiers est juste génial : rythmé, dynamique, la tension est énorme et les enjeux colossaux. C’est aussi dans ces épisodes que Johns arrive à parler sur le fond d’un sujet qu’il maîtrise et aime : le genre super-héroïque et l’univers DC. Le commentaire méta devient dès lors brillant avec quelques nouvelles idées qui sont injectées qui permettent de voir tous les changements subis au cours des années comme inhérents à la nature même de cet univers. 

Donc du coup, que vaut au final Doomsday Clock ? Est-ce que cela mérite d’être lu ? 

Dans l’ensemble oui.

Même si DC a fait son possible pour balancer sous le tapis la plupart des conséquences apportées par cette maxi série. Ou du moins, a très mal géré l’après. Presque comme s’ils étaient les premiers surpris quand le bouquin s’est terminé et n’avaient tout simplement pas pensé à préparer la suite. Certains bouquins, bien forcés, tentent de jouer le jeu, mais cela reste très limité, ce qui entérina la perte d’influence de Johns chez DC (même s’il signe ces derniers temps leur meilleure vente de l’année et de loin avec Three Jokers…), donc il ne faut pas vous attendre à une incroyable révolution au terme de la lecture. 

Le récit a des défauts clairs, mais également de nombreuses qualités, et comme je l’ai dit, le dernier tiers est excellent, sans doute parmi les meilleurs épisodes publiés par DC en 2019. 

Cependant, sortez vous de la tête que c’est une suite à Watchmen, je dirai même que ce n’est qu’une fois que Johns s’est échappé de l’ombre de Moore pour raconter sa propre histoire qu’il a pu présenter quelque chose de bon. De manière assez ironique, pour une maxi série qui met en scène des personnages issus des Watchmen, ils sont sans doute la partie la moins intéressante de Doomsday Clock. 

Verdict : à lire 

À lire avant : Rebirth 

JSA – L’ÂGE D’OR

Date de sortie : 23 octobre  2020

Prix : 22.5€/240 pages 

Scénario : James Robinson 

Dessin : Paul Smith 

Episodes : The Golden Age #1-4 + DC Special Series #19

Période DC : Post Crisis of infinite Earths (1985/2011)

Sollicitation : La fin des années 1940. Après la victoire des alliés lors de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis connaissent un boom économique prodigieux mais sombrent également dans la paranoïa anti-communiste. Dans ce contexte de guerre froide naissante, plusieurs justiciers masqués tentent de trouver leur place au sein de cette nouvelle société pleine de promesses d’avenir. Mais le retour au pays de l’un d’entre eux, Manhunter, va signaler le début d’une enquête tortueuse révélant les liens troubles entre la communauté des super-héros et le gouvernement ainsi qu’un complot visant à l’asservissement de ces anciens protecteurs de la nation.

Avis : ohh yeahhhh, la semaine est riche en belles sorties et en voilà une autre. Malgré les critiques sur le format des tomes (oui, je sais, beaucoup n’aiment pas le bandeau rouge, j’ai compris, je ne l’apprécie pas des masses non plus…mais je m’en tape aussi un chouia, ce que je veux c’est le contenu), j’adore la collection d’Urban Comics, DC confidential. Elle permet à l’éditeur d’aller chercher du matos certes connu, car ayant une certaine valeur historique, mais dont le public cible est assez restreint. 

Et au passage de tester justement le dit public pour éventuellement j’en suis sûr aller exploiter un peu plus loin le catalogue de DC par Urban. Car si j’apprécie beaucoup le travail de l’éditeur, niveau prise de risque pour certains pans de l’univers DC…on repassera. Il y a eu quelques tentatives, mais en général, la maison revient assez vite à ses réflexes de plus de Batman (et j’adore Batman…mais j’aime DC en général). 

Donc du coup les deux arrivées dans cette collection me font bien saliver. Et nous commençons avec JSA l’âge d’or qui revient sur le passé de la JSA et comment elle a été forcé à prendre sa retraite dans les années 50…bien que techniquement la mini série soit considérée comme hors continuité car publiée comme un Elseworlds. Dans les faits, j’ai quand même l’impression que grâce aux travaux ultérieurs de Robinson et surtout de Johns sur la JSA, elle est rentrée dans le canon de DC. 

Et puis hé : c’est entièrement dessiné par Paul Smith, voilà qui ne se refuse pas !

Au-delà, j’espère vraiment que le bouquin trouvera son public, car cela pourrait annoncer d’une part : la JSA de Johns dans un bon format…et peut être le Starman de Robinson. Oui, je sais, je rêve…mais autant bien rêver !

Verdict : à posséder 

À lire avant : rien – peut se lire de manière indépendante. 

JUSTICE LEAGUE – DOOM WAR 

Date de sortie : 23 octobre  2020

Prix : 15.50€/136 pages 

Scénario : James Tynion Iv & Joshua Williamson 

Dessin : Steve Epting, David Marquez 

Episodes : Year of the villains : Hell Arisen #1-4 + Batman Superman #6

Période DC : Post Rebirth (2018/2020)

Sollicitation : Alors qu’il vient de remporter une victoire décisive dans sa guerre contre les Justice League unies du Multivers, Lex Luthor pensait débuter son règne en préparant l’avènement de sa reine Perpetua sur Terre. Surgissant des ténèbres, entourés de ses agents infectés, le Batman Qui Rit entend cependant réclamer son dû et, pourquoi pas, récupérer la part du lion au passage. Le duel entre les deux prédateurs ultimes changera pour longtemps la face du monde.

Avis : bien évidemment dans toutes les sorties Urban attendues cette semaine…il fallait bien qu’il y en est certaines qui soient assez moyennes…et ce Justice League Doom war correspond parfaitement à cette qualification. Le tome contient avant tout la mini-série Hell Arisen écrite par James Tynion IV et partiellement dessinée par Steve Epting. Je dis partiellement car dès le second épisode, l’artiste ne parvient pas à tenir les délais et il a besoin de renforts…au final, il n’a assuré qu’un épisode et demi…et en comptant large. C’est la première déception de ces épisodes, l’inconstance du dessin. 

L’autre grosse déception est sans conteste le scénario, car d’une part, nous avons quand même Tynion IV à la barre et que l’on pouvait s’attendre à mieux du monsieur. Certes il déçoit sur Batman, mais il a été une des têtes pensantes de toute cette intrigue depuis No Justice et on pouvait légitimement s’attendre à mieux. D’autre part, parce que le potentiel incroyable mis en scène est à peine effleuré. Ou du moins d’une manière particulièrement poussive et insatisfaisante. 

En effet au centre de ces épisodes va se jouer un conflit à la base prometteur entre le Batman qui rit et le nouveau Luthor qui grâce à Perpetua a réalisé son plein potentiel tant physique qu’intellectuel. En gros, les deux plus grands stratèges inventés dans l’histoire de l’univers DC prêts à déployer tous leurs tours pour réaliser leurs objectifs à priori contraires. 

En termes de continuité, ces épisodes se situent juste après le tome récent de Batman qui rit qui contenait des épisodes de Batman Superman et voyait le vilain en question se constituer sa propre équipe en infectant plusieurs super-héros bien connus de l’univers DC. C’est avec ces nouvelles armes et une stratégie comme toujours bien établie qu’il s’attaque à Luthor avec ses propres objectifs. 

Tous les ingrédients étaient donc réunis pour nous donner une histoire excitante …sauf que le résultat est en réalité assez plat et surtout frustrant. L’affrontement stratégique est sans grand intérêt, les twists très convenus et assez prévisibles et chaque fois que l’on pense que le récit commence à s’emballer, il repique du nez de manière immédiate.

Le pire dans tout cela…est que ces épisodes sont importants. Ils changent en effet le statut quo des personnages impliqués et vous en aurez besoin pour bien comprendre la situation au début de Death Metal. C’est ce qui est le plus rageant, ces épisodes sont au fond fonctionnels, ils sont là pour servir de pont vers le vrai event de DC, mais ils ne sont pas du tout satisfaisants en eux mêmes. 

Verdict : à lire pour bien comprendre Death Metal – mais ne vous attendez pas à quelque chose de bien glorieux. 

À lire avant : Metal / No Justice / New Justice / le Batman qui rit, tome 1 & 2 – oui, cela fait beaucoup. Mais il s’agit là d’un chapitre d’une histoire mise en scène par Snyder/Tynion IV et Williamson depuis 2018, et nous approchons de la conclusion. 

LEGION OF SUPER HEROES TOME 1

Date de sortie : 23 octobre  2020

Prix : 19€/224 pages 

Scénario : Brian Michael Bendis 

Dessin : Ryan Sook 

Episodes : Legion of Super-Heroes Millenium #1-2, Legion of Super-Heroes #1-6

Période DC : Post Rebirth (2018/2020)

Sollicitation : Jonathan Kent, le fils de Superman est appelé au XXXIe siècle afin de devenir membre de la Légion des Super-Héros : l’équipe composée de jeunes justiciers qui défendent les Planètes Unies. Les rejoint également une immortelle nommée Rose qui a parcouru les époques et assisté de nombreuses fois à la destruction, puis à la reconstruction de la Terre…

Avis : comme vous avez pu le constater en intro, je suis très enthousiaste quant au retour de la Légion cette semaine en VF. Vraiment. Beaucoup. Cela fait un moment que je veux vraiment aller explorer l’histoire de la légion, lire des épisodes de la légion, en apprendre le plus possible. Je sais que c’est sans doute un trou sans fin, un abîme dans lequel je vais me perdre (et sans doute rejoindre les quelques fans encore en vie de la Légion)…mais que voulez-vous, on ne se refait pas. 

En fait, j’ai le même sentiment que lorsque j’avais commencé à lire les X-Men il y a plus de 20 ans. J’avais auparavant résisté un temps, car je savais que si je plongeais, je ne pourrai résister et je serai englouti. Et vous avez vu le résultat 20 ans après, alors que je peux monologuer pendant des heures sur le run de Claremont. J’ai tendance à …m’investir. Un peu trop parfois. Et je sens que je suis encore une fois sur le point de basculer. 

Bon, la bonne nouvelle dans le cadre de ce retour de la Légion, après avoir été mis au placard pendant des années par DC qui ne savait pas trop quoi faire avec l’équipe à ce stade, c’est qu’elle est écrite par Bendis et que les critiques aux USA sur son run sont atroces. Donc, d’un côté mon envie pour la légion est forte et de l’autre, je sais que je vais être déçu. Comme un agneau qui va à l’abattoir en toute connaissance de cause, mais qui est content car il est avec des copains…

Nous allons souffrir ensemble les enfants. Avec de belles planches. Car niveau partie graphique, c’est superbe. Le scénario est encore une fois à chier…mais, c’est beau. Au passage, attendez vous à une reprise complète des personnages et du concept par Bendis qui a décidé de changer pas mal de personnages. On retrouve les personnages les plus connus mais dans une nouvelle incarnation. Non, cela ne respecte pas du tout la continuité…mais bon, c’est DC, donc la continuité…

Bon, au moins, ce premier tome est bien dodu. Urban a en effet collé les deux épisodes un peu prologue au retour de la Légion.. et si je dis “un peu” c’est parce que je sais qu’ils sont complètement inutiles. Ben oui, c’est du Bendis…

Verdict : Long Live The legion, même au fin fond des ténèbres. Surtout au fin fond des ténèbres. 

À lire avant : rien – début d’une nouvelle ère pour la Légion. 

LEGION OF SUPER HEROES – THE GREAT DARKNESS SAGA 

Date de sortie : 23 octobre  2020

Prix : 22.5€/280 pages 

Scénario : Paul Levitz 

Dessin : Keith Giffen 

Episodes : Legion of Super-Heroes #287, 289-296, Annual #1

Période DC : Post Crisis of infinite Earths (1985/2011)

Sollicitation : Au XXXe siècle, à l’époque de la glorieuse Légion des Super-Héros, une poignée d’êtres d’ombre particulièrement agressifs se mettent en quête d’artefacts magiques et affrontent différents légionnaires aux quatre coins de la galaxie. Ces créatures sont en réalité contrôlées par un être maléfique venu tout droit du XXe siècle : le seigneur d’Apokolips, Darkseid !

Avis : après le pire, le meilleur. Alors que le run de Bendis semble représenter la pire version de la Légion, Urban nous propose la même semaine ce qui est considéré comme l’une des meilleures histoires jamais publiées sur la Légion, qui en compte beaucoup dans sa riche histoire, la Great Darkness Saga. L’éditeur français spoile cependant la révélation principale, le grand twist de l’intrigue, à savoir l’identité de l’opposant de la légion dans cette saga qui s’annonce épique : Darkseid ! qui affrontait la légion pour la première fois de son histoire. 

Cela fait des années que j’entends parler de cet arc, en fait à chaque fois que j’entends parler de la Légion, une mention sur la Great darkness saga n’est jamais bien loin…Au delà, la série bénéficie d’une histoire extrêmement riche avec plusieurs runs importants. Celui de Paul Levitz et Keith Giffen au début des années 80, fait partie de ceux-là et j’espère que cela annonce plus de Légion en VF. L’équipe a bénéficié de plusieurs versions, avec des équipes créatives prestigieuses et mérite d’être plus mise en avant en VF …et en VO, car comme je l’ai dit, la légion a souffert durant la décennie 2010 qui est sans doute la pire de toute l’histoire de la série. 

Je sais qu’Urban a tendance à être plutôt timide avec le matos un peu daté, surtout des années 70/80,  mais avec des gens comme Keith Giffen qui est rapidement devenu l’un des auteurs les plus prolifiques dans les années 80 sur le titre et chez DC  en général, Mark Waid dans les années 90 ou encore Dan Abnett et Andy Lanning dans les années 2000, cela fait vraiment du beau monde. 

Donc il faut réellement soutenir cette initiative pour avoir plus de Légion en VF et si possible le meilleur…

Verdict : Long Live The legion – et dans le cas présent oh yeahhhh

À lire avant : bonne question, je n’ai que très peu de connaissances sur la légion et j’y vais quand même. 

A propos Sam 2348 Articles
Ce fan de Morrison donne ses conseils dans des guides de lectures

5 Comments

  1. « Car si j’apprécie beaucoup le travail de l’éditeur, niveau prise de risque pour certains pans de l’univers DC…on repassera. Il y a eu quelques tentatives, mais en général, la maison revient assez vite à ses réflexes de plus de Batman »

    Je suis d’accord là dessus, mais faut peut-être ce dire aussi qu’il y a juste pas un public assez important pour des séries comme JSA et la Legion of SH en France, pas assez pour rentabiliser. Car le public a le choix au final, mais si il préfère toujours se tourner vers du Batman… Moi perso si j’étais éditeur je ferais une dépression de voir que toutes mes autre tentatives pour proposer d’autres personnages et équipes au public marche moins qu’un titre Batman lamba. Au final c’est une situation rageantes, sachant en plus que publier certains titres de qualité et ancien serait un gouffre financier.

  2. Merci pour cet article. Bon bah les finances sont mises à mal cette fois-ci. Moi moi les deux Legions of super-heros, l âge d’or, doomsday clock et, pour bien achever le porte-monnaie, Tomb of Dracula…

  3. Pour Doomsday Clock, quand tu dis qu’il vaut mieux lire « Rebirth » tu parles bien du tome DC Univers Rebirth ? (Merci).

    • Je parle du one shot Rebirth de Geoff Johns et Gary Frank. Il a été publié en kiosque dans un premier temps par Urban et effectivement réédité dans le gros tome DC univers rebirth

      • OK, merci !
        Je checkerai ça alors c’est bon à savoir (il parait que c’est top, mais je craignais un peu de me noyer dans ma non-maîtrise de la continuité DC).
        J’ai le temps avant qu’Urban ne sorte sa Limited (vu qu’ils ont décidé de sortir ça pas trop tôt avant les fêtes, mais du coup un bon mois après les éditions classiques..).

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.