Guide de lecture Comics VF : semaine du 30 mai 2019

Edito : et nous voilà arrivés à la fin du mois et après quelques semaines assez calmes niveau sorties, voici enfin une semaine avec des titres réellement attendus dans les librairies et par les lecteurs. Tout cela n’est en fait qu’une amuse-gueule avant des mois bien chargés alors que l’été s’annonce démentiel et la rentrée…très sympathique aussi. Oui, on peut déjà se projeter loin et préparer nos portefeuilles à une délicieuse agonie.

Ce qui est vraiment intéressant est que tous les éditeurs ont des choses intéressantes dans les mois à venir. Delcourt dispose de quelques nouvelles séries intéressantes pour la rentrée (Farmhand), Urban et Panini vont nous ensevelir sous les choses attendues comme le Swamp Thing de Moore ou encore le Thor de Simonson respectivement.

Glénat Comics par contre semble rationaliser son offre après des départs placés sous le signe de la petite avalanche indé, mais il est dommage que certains titres passent à la trappe dans ce processus.

Sortie de la semaine : deux sorties notables cette semaine :

  • le retour des Fantastic Four chez Panini Comics ;
  • le Mister Miracle de Tom King et Mitch Gerads chez Urban Comics.

Émission de la semaine : une seule émission prévue cette semaine :

  • jeudi à partir de 21h sur Mixlr, le comixweekly qui reviendra sur les sorties VO de la semaine avec un peu d’actu sur le dessus pour assaisonner.

DELCOURT COMICS

SPAWN TOME 17 – TRANSFORMATIONS

Date de sortie : 29 mai 2019

Prix : 27.95€/288 pages

Scénario : Todd McFarlane, Brian Holguin, David Hine

Dessin : Brian Haberlin, Whilce Portacio,

Sollicitation : Fin du run de David Hine et Brian Haberlin qui nous ont invité à suivre Spawn dans une ambiance d’horreur intime et déstabilisante. Place à Todd McFarlane, Brian Holguin et Whilce Portacio aux commandes de la série.

Alors que l’armageddon était en train de se produire, Spawn s’est retourné contre ses anciens maîtres en détruisant toute vie sur Terre. Laissant Dieu et Satan se battre dans un univers parallèle, Spawn a recréé le monde, au cours de l’événement appelé La Grande Lumière, et ressuscité l’ensemble de la race humaine, débarrassée des Anges et des Démons… C’est du moins ce que croit Al Simmons.

Avis : pas d’avis, je signale juste la sortie.

Verdict : pour les fans de Spawn.

SLOTS

Date de sortie : 29 mai 2019

Prix : 15.95€/160 pages

Scénario : Dan Panosian

Dessin : Dan Panosian

Sollicitation : Le virtuose Dan Panosian nous entraîne dans un polar stylisé et sexy, sur les traces d’un loser qui, au crépuscule de sa vie, doit faire face à des choix difficiles. Coups durs, douces caresses, trahisons et vieilles connaissances se croisent.

Que dire de la vie de Stanley Dance, en dehors du fait qu’il l’a toujours menée à sa guise ? Malheureusement, il semble qu’il n’ait jamais pris en compte le fait qu’il vieillissait. Maintenant, cet ancien boxeur sur le retour est à la recherche de la rédemption et il est prêt à tout balancer. Une plongée dans un Las Vegas à couper le souffle, où tout ce qui est vieux peut devenir jeune… Ou pas.  

Avis : je dois avouer que je ne connais pas du tout cette série creator owned d’un auteur de grand talent pourtant, Dan Panosian. En tout cas l’oeuvre détonne sur le marché actuel, car il touche un genre peu présent dans les comics, surtout en ce moment.

Verdict : à tester.

PANINI COMICS

FANTASTIC FOUR T01

Date de sortie : 29 mai 2019

Prix :10,00 €,, 120 pages

Épisodes :  US Fantastic Four (2018) 1-4, inédits

Scénario : Slott,

Dessin :Pichelli, Caselli

Sollicitation : Le grand retour de la Première Famille de l’univers Marvel ! Lorsqu’un adversaire presque invincible se met en travers de la route de Reed Richards, le leader des Quatre Fantastiques fait appel aux autres membres de l’équipe pour réussir l’impossible. Mais bien des choses ont changé durant leur absence, et une nouvelle équipe s’est installée au Baxter Building ! Rejoignez les plus grands aventuriers de l’univers Marvel dans cette nouvelle série signée Dan Slott et Sara Pichelli.

Avis : voilà une sortie qu’il faut signaler à plus d’un titre. Tout d’abord et bien entendu, ce tome marque le retour des Fantastic Four. Mis en hiatus plus ou moins permanent en 2015 par l’éditeur à la suite de Secret Wars, la série fondatrice de l’univers Marvel est donc revenue en fin d’année dernière en VO et cette semaine en VF. Un retour attendu et assez symbolique, puisqu’il intervient à un moment où justement Marvel connaît une petite renaissance créative.  

Ensuite, le mode de publication choisi par Panini n’aura échappé à personne. Alors que nous sommes très nombreux à ….gentiment critiquer Panini pour sa politique tarifaire, qui en fait l’éditeur le plus cher et de très loin du marché, ils adoptent ici une offre commerciale très attractive avec un premier tome proposé à 10€. On sait déjà que d’autres séries, comme Conan dans quelques semaines, seront proposées au même prix. Il ne faut cependant pas sauter au plafond en espérant que Panini ait compris la leçon.

Les tomes suivants seront au prix “standard” désormais, à savoir vers les 18€ pour 120 pages et le reste de la gamme tarifaire reste inchangé. On peut tout de même saluer le geste qui amorce peut être un changement, une évolution dans son offre d’appel. Enfin, pour accentuer encore plus l’effet, l’éditeur a choisi de le publier seul en fin de mois loin de ses autres plages de sorties très chargées. Panini met donc toutes les chances de son côté pour faire de ce retour un succès.

Il est juste dommage que l’équipe artistique n’ait pas reçu le message.

Je suis en effet désolé de vous dire que ce premier arc sans être un désastre, n’est pas vraiment une réussite. Le scénario de Slott essaye de faire…des choses, mais je me demande bien quoi. Je dirai bien qu’il essaye de satisfaire les fans, avec des éléments d’intrigue qui sont du fan service…sauf que dans le même temps, il envoie à la poubelle et sans grande cérémonie tout le run de Hickman.

Oh, on me dira bien justement qu’il adopte la méthode habituelle du “retour aux bases”, qu’il se permet de mettre de côté personnages et concepts pour pouvoir se concentrer avant tout sur les membres historiques, sauf que le traitement est expédié sans beaucoup de respect. Il s’agit avant tout pour lui de faire le ménage sans vraiment se soucier de la qualité de l’ensemble.

Et malheureusement, il n’est guère aidé par l’équipe artistique pour relever la barre. Sara Pichelli que l’on a connu plus en forme, livre en effet des pages assez pauvres, surtout passé l’épisode 1. De fait, une fois achevé le premier arc, elle a été rapidement remplacée. C’est vraiment dommage, car son traitement des FF était quelque chose dont j’attendais beaucoup au vu de son talent.

Enfin, outre la piètre qualité de l’ensemble, je dirai qu’il y a bien évidemment une question de goût personnel. Je pense que le traitement de Slott ne fonctionne pas avec moi, car son angle d’attaque de l’équipe ne m’intéresse pas. Je m’explique. Je ne doute pas une seconde que Slott soit un énorme fan des FF. Il l’a prouvé au fil des années à de nombreuses reprises et notamment du personnage de Ben Grimm. Et du coup, Ben devient un peu le point de vue principal dans son run.

Or …je dois bien avouer que Ben a toujours été un personnage qui ne m’intéressait pas des masses. Il faut dire qu’au cours des 20 dernières années, il n’a pas servi à grand chose, les auteurs se concentrant bien plus sur Reed, devenant le point de vue principal (notamment avec Hickman). Du coup, je suis bien moins investi que j’avais pu l’être il y a quelques années.

Donc à chacun de voir au fond, si vous préférez Ben, vous serez ravi car il est particulièrement mis en avant et vous pourrez faire fi des défauts de fond que j’ai signalé…sinon, ben je crains que vous ne deviez faire comme moi et attendre le run suivant en espérant que Slott ne reste pas 10 ans sur le titre comme sur Spider-Man.

Verdict : bof

URBAN COMICS

RÉCIT COMPLET JUSTICE LEAGUE

Date de sortie : 31 mai 2019

Prix : 6.5€/160 pages

Episodes : GREEN LANTERNS #33 à #39

Sollicitation : Révolution cosmique  !

Répondant à une urgence dans le Secteur Spatial 2814, Simon Baz et Jessica Cruz, les deux Terriens affectés à la sécurité de la Terre et de ses environs se retrouvent contraints d’organiser l’évacuation de toute une population dont la planète est menacée. Les ressortissants sont alors pris en charge par les habitants de la planète Ungara, mais l’arrivée de ces migrants n’est pas du goût de tout le monde. Les deux Green Lantern sont confrontés aux dures réalités de la politique, une situation difficile qui empire à l’occasion de l’arrivée de Bolphunga l’Implacable. Par Tim SEELEY, Eduardo PANSICA, Ronan CLIQUET, Carlo BARBERI et German PERALTA.

Avis : pas d’avis, je signale juste la sortie. À noter que de mémoire Tim Seeley qui commence à travailler sur la série Green Lanterns ici n’est pas resté très longtemps et que le titre s’est achevé récemment aux USA après l’épisode 50.

Verdict : pour ceux qui suivent.

BATMAN – LES DERNIERS JOURS DU CHEVALIER NOIR

Date de sortie : 31 mai 2019

Prix : 15.50€/152 pages

Épisodes :  Batman #686 + Detective Comics #853 + version crayonnée tirée de Batman Unwrapped by Andy Kubert

Scénario : Neil Gaiman

Dessin :Andy Kubert

Sollicitation : Batman est mort.

Darkseid l’a tué. Et pour sa veillée funèbre, amis comme ennemis sont invités. En sa mémoire, tous se prêtent au jeu et se remémorent l’immense Chevalier Noir. Mais Batman est-il vraiment mort ?

Avis : c’est le monde à l’envers. Cette semaine voit se réaliser un scénario rocambolesque ou je dis du bien de Panini pour sa politique tarifaire à l’occasion de la sortie du 1er tome de la nouvelle série dédiée aux Fantastic Four avant…de descendre un titre Urban Comics parce qu’il propose grosso modo deux épisodes pour plus de 15€. Car au fond c’est exactement ça qui est proposé ici.  On peut me dire que le tome fait 152 pages, qu’il y a des bonus, bla bla bla, au fond, vous n’aurez que deux vrais épisodes de comics à lire dans ce tome.

Et si les numéros en questions sont très sympathiques à lire, avec un passage éclair de  Neil Gaiman au scénario qui profite de son passage pour rendre un grand hommage à toute l’histoire de Batman en revenant sur toutes les versions qui se sont succédées au fil des ans avant de terminer sur un final que j’ai toujours trouvé très touchant, cela ne vaut certainement pas 15.5€. Je ne sais pas trop pourquoi Urban Comics sort cela sous ce format car le faible contenu va lui être préjudiciable à mon sens.

Je ne peux donc pas vraiment recommander d’acheter ce tome. Tâchez de vous procurer ces épisodes  dans un format plus économique, peut être en mettant la main sur kiosque panini qui les présentait dans un format économiquement bien plus abordable…

Verdict : trop cher

MISTER MIRACLE

Date de sortie : 31 mai 2019

Prix : 28€/328 pages

Episodes : Contenu : Mister Miracle Deluxe Edition (#1-12)

Scénario : Tom King

Dessin : Mitch Gerads

Sollicitation : Élevé sur Apokolyps, planète-usine sous le règne de l’implacable Darkseid, Scott Free réussit l’impensable : échapper à ses geôliers pour rejoindre la Terre où il rencontra son mentor, un artiste de l’évasion officiant sous l’alias de Mr Miracle dont il reprendra l’identité.

Depuis, aucun barreau, aucune entrave, aucune prison, ne put retenir prisonnier Mr Miracle, symbole d’une liberté retrouvée. Mais que se passe-t-il lorsque l’artiste de l’évasion ultime se trouve aux prises avec une nouvelle forme de captivité : la dépression ? Passé le traumatisme d’une tentative de suicide ratée, Scott va chercher à se redéfinir à travers ses rapports et son historique de super-héros au statut divin. Une seule certitude balisera sa quête d’identité, comme le rappel d’une liberté finalement toute relative : Darkseid est.

Avis : ou l’avis qui ne va pas me rendre très populaire. En premier lieu et pour désamorcer un peu le reste de mon avis, est-ce que je recommande de lire Mister Miracle : la réponse est oui. Pour ceux qui ne le sauraient pas, le titre a dominé tous les débats comics en 2018 lors de sa sortie en VO. Chaque numéro était analysé, décortiqué, commenté de tous les côtés et bien entendu assez largement sujet de louanges.

En clair, le titre, comme les précédentes productions en format maxi série de Tom King, va faire partie de la conversation pendant un moment et sera sans doute regardé pendant longtemps comme une oeuvre phare tant chez DC Comics que pour l’industrie des comics en général, montrant qu’elle est capable de produire des oeuvres différentes, particulièrement poussées.

Donc soyons clairs, quand vous entendez partout que c’est la sortie du mois, voire du 1er semestre, voire carrément de l’année. Non on ne se moque pas de vous. Et Urban fait ici bien le boulot en proposant la maxi série en un seul tome, comme ils l’ont fait récemment avec l’excellent Sheriff Of Babylon, alors que par exemple Panini nous avait proposé Vision en deux tomes.

Et là vous vous demandez, mais pourquoi Sam dit que son avis ne va pas le rendre populaire alors qu’il n’en dit que du bien ? Et c’est là le truc, je n’en dis pas du bien, je vous dis juste que 99.99999999999999999999999% des très nombreux lecteurs de cette série, et de la population terrestre,  la voie comme un chef d’oeuvre absolu et que de fait vous devez le considérer comme un des comics important de l’année 2019 en VF…mais que de mon côté je fais partie des 0.0000000000000000000000001% qui n’ont pas du tout aimé.

Et par pas du tout aimé, je veux dire que je n’ai même pas fini la maxi série en Vo, que j’ai lâché aux alentours de l’épisode 7 ou 8 et que j’ai lâché en étant vraiment, mais alors vraiment, énervé. Et pas énervé contre l’équipe artistique, ou juste un peu, non, énervé contre moi-même, car en tant que lecteur, j’en étais arrivé à une simple conclusion : je ne comprends rien du tout à cette série, mais vraiment que dalle.

C’est comme faire partie d’une foule qui s’enthousiasme pour quelque chose et j’étais le seul péquin au milieu à se demander ce que ce machin hautement cryptique pouvait bien avoir d’intéressant. Et comme je n’y comprenais rien, je n’ai pas pu m’investir dedans, et comme je n’ai pas pu m’investir, rien de ce qui arrivait dedans ne m’intéressait…

Donc voilà, vous connaissez mon terrible secret, que j’avais déjà exposé dans les Comixweekly, je fais partie des rares gens sur Terre à ne pas avoir aimé Mister Miracle. un groupe composé essentiellement de moi et …ben moi en fait…est-ce que la lecture des 12 épisodes d’affilée y changera quelque chose…Peut être, mais j’en doute. Tout le propos m’est passé au dessus, la narration m’a rapidement exaspéré et même l’histoire en elle même ne m’a guère captivé.

Verdict : sinon à posséder, au moins à tester

SEVEN TO ETERNITY TOME 3

Date de sortie : 31 mai 2019

Prix : 14.50€/112 pages  ou Noir et Blanc 19€/104 pages (me demandez pas pourquoi il y a moins de pages)

Episodes :

Scénario : Rick Remender

Dessin : Jerome Opena

Sollicitation : Adam Osidis s’engage sur un obscur chemin parsemé de choix impossibles et d’un dilemme cornélien. Après avoir abandonné sa famille pour suivre le Roi Fange et la promesse de sa guérison aux Chutes de Zhal, Adam croise la route du pirate Volmer qui souhaite se venger du Maître des Murmures à tout prix. Adam devant désormais protéger l’assassin de son père, jusqu’où ira-t’il pour mener sa mission à bien ?

Avis : suite de la série Seven to Eternity…une série que j’ai failli laisser tomber en cours de route à la lecture du tome 2 tant je m’ennuyais. Oui, le grand fan et énorme lecteur de fantasy que je suis n’adhérait pas vraiment à l’intrigue présentée. Et….puis comme d’habitude, alors que je me disais, ça y est cette fois je vais laisser tomber une série écrite par Remender, le méchant a sauvé son truc avec un cliffanguer de fin vraiment bien mené et surtout bluffant. Encore une fois l’auteur montrait qu’il sait soigner ses conclusions, c’est souvent l’une de ses grandes forces en tant qu’auteur.

Si je ne déborde pas cependant d’un enthousiasme fou pour le titre, qui est clairement celui que je préfère le moins dans l’énorme production signée Remender, le titre se défend, d’autant que j’ai l’impression que le scénariste s’est justement débarrassé de tous les éléments qui m’ennuyait dans les épisodes précédents. La plupart des personnages qui ne fonctionnaient pas à mon sens sont passés ad patrès et l’intrigue va dans une direction très étonnante loin des poncifs habituels.

Peut être qu’après la fin du tome 1, Remender s’est rendu compte lui-même que certaines choses ne fonctionnaient pas, d’où le grand ménage du tome 2. Mais ce serait tout de même assez étonnant, car l’auteur est connu pour pas mal planifier toutes ses séries.

Verdict : à lire

6 JOURS

Date de sortie : 31 mai 2019

Prix : 15.50€/136 pages

Episodes : SIX DAYS : The incredible true story of D-Day’s lost chapter

Scénario : Robert Venditti & Kevin Maurer

Dessin : Andrea Mutti

Sollicitation : 6 juin 1944, Jour-J.

Cent quatre-vingts deux parachutistes de l’armée américaine sont largués au-dessus des campagnes françaises, à trente kilomètres de leur objectif initial, loin derrière les lignes ennemies… Plongez dans l’histoire vraie du village de Graignes, en Normandie, où l’horreur de la guerre et le hasard des circonstances ont unis les soldats américains et les villageois français dans l’adversité et la fraternité.

Avis :  ahhh, une sortie cette semaine sur laquelle je suis très partagé. D’un côté, comme chacun le sait, j’apprécie beaucoup les récits de guerre, souvent trop rares, et la plupart du temps produits quasi exclusivement par Garth Ennis mais bon, il faut bien le dire le monsieur est très bon sur ce genre d’histoires. Donc quand je vois un comic-book sortir dans le genre, je suis très intéressé.

D’autant plus que dans le cas présent, on va échapper aux clichés habituels dans les comics sur la seconde guerre mondiale avec des français absents ou lâches…Non l’auteur s’attaque à un épisode peu connu lors du débarquement mais oh combien important.

Donc d’un côté, je suis très attiré…de l’autre c’est écrit par Robert Venditti dont je n’ai à ce jour jamais lu quoique ce soit de vraiment satisfaisant. Oui, je sais, je sais, je n’ai pas lu son X-O Manowar, mais que voulez vous, je ne suis vraiment pas attiré par le machin, même si c’est considéré comme son meilleur travail. Donc comme souvent je sens que cela va encore une fois se décider en consultant le bouquin sur les étales de mon libraire. Je ne connais pas l’artiste, mais la partie graphique sera sans doute le facteur clé pour que je me procure le tome.

Au passage, on saluera la rapidité de l’arrivée du tome en VF puisqu’il n’est sorti en VO qu’il y a quelques semaines. Je suppose que Urban voulait profiter du 75e anniversaire du débarquement du 6 juin

Verdict : à tester

A propos Sam 2348 Articles
Ce fan de Morrison donne ses conseils dans des guides de lectures

14 Comments

  1. J’étais mort d’inquiétude tout aujourd’hui, devant l’absence de mon compagnon de café du lundi matin: je ne te cache pas que j’étais à deux doigts de lancer une alerte enlèvement.
    Rassuré de voir qu’il ne t’ait rien arrivé. ^^

      • Attention, je remarque que toutes les sections sont en « erreur 404 » et les podcasts m’affichent carrément une page de codes…

  2. Ah cette politique de l’inflation … NEVER FORGET quand « Whatever happened to the caped crusader » a été publié dans le tout 1er numéro de « Batman Universe » (4,60 €), peu avant (1 an je crois) que Panini ne perde la licence DC. Numéro 1 qui s’est vendu comme des petits pains d’ailleurs, car vite épuisé.

  3. Bonjour Sam,
    Pour Urban, le Batman à 15.50€ les 152 pages pour deux épisodes te font râler.
    Mais même quand ils augmentent les prix ils sont ridicule comparé à Panini et ses 18€ les 128 pages pour Hulk.
    Ou si c’est le nombre d’épisodes qui te pose problème parlons des 26€ pour 2 épisodes et un total de 128 pages de Grand Design?

    J’abonde par contre dans ton sens concernant l’offre de lancement de Panini pour les FF. Il était temps qu’ils s’y mettent.

    Bonne journée.
    PS : Eliju a fait une crise d’angoisse quand il a vu que tu le guide n’était pas sorti à l’heure, tu es son rayon de soleil du lundi matin….
    Des Bisous.

    • Sauf que… Je préfère encore mettre 18 euros dans un truc nouveau, jamais édité en VF, que 15,50 pour un truc déjà édité auparavant, et en plus qui était bcp moins cher à la base.

      Et pour Grand Design, le format change la donne. C’est un ouvrage particulier, et son prix ne me choque pas. (et 128 pages, certes, mais tu mettras plus de temps à les lire que les 152 pages du Batman…)

      Après, on peut toujours trouver ça trop cher, mais dans ce cas, le Franco Belge est la plus grosse arnaque de la BD avec son rapport prix/pages.

      Les lecteurs de comics restent bien servis de manière générale sur ce ratio.

  4. Pour revenir sur les,problèmes du site : les articles sont inaccessibles depuis l’interface de la page principale du site, mais accessibles via les bannières et les boutons « derniers commentaires ». Sinon c’est erreur 404.

  5. « 6 jours » m’est presque tombé des mains.
    Le sujet qui m’a incité à l’achat est intéressant et met la lumière sur des événements peu connus lors du débarquement de Normandie. Mais le récit est linéaire, ultra classique… avec son lot de poncifs/stéréotypes des récits de guerre ! (les braves américains, les méchants allemands, les jolies françaises !).
    On ne s’attache jamais aux personnages, même quand on arrive à les reconnaitre !
    On ne comprend rien aux objectifs des quelques personnages qui nous sont présentés. Les enjeux tactiques des combats ne sont pas clairs.
    Même la durée des événements qui fait le titre de l’album n’apparait pas à la lecture de l’histoire.
    Quand bien même Venditi avait des raisons personnelles pour traiter ce détail du débarquement de 44, on est vraiment très très loin de la qualité d’un « The Other Side » par Aaron auquel je m’attendais naïvement.
    En bref : A éviter !

    • Je vais malheureusement être d’accord avec toi.
      Certes, je ne m’attendais pas à quelque chose du niveau de Ennis, mais la douche a tout de même été assez froide.
      Ce qui m’a le plus déçu c’est qu’au fond, la thème que Venditti voulait aborder est à peine effleurer; il voulait montrer comment des peuples très différents (américains et français) avaient travaillés ensemble pour tenir contre les allemands. Or cette idée est à peine abordée. On dirait qu’une fois dans l’histoire il a complètement oublié ce qu’il voulait dire et qu’il n’a pas su comment équilibrer scènes de combats et relations entre GI et français.
      Par ailleurs niveau graphique, je suis d’accord, on ne parvient pas vraiment à identifier tout le monde. Tous les soldats se ressemblent et à part quelques femmes du côté français, ou le prêtre ou le maire, on ne distingue personne.
      Bref, malheureusement oui, je ne le recommande pas vraiment…

  6. ça y est, j’ai commencé à lire ce fameux Mister Miracle de Tom King.

    J’ai pris l’édition Urban hier, et ai déjà lu la moitié du bouquin (preuve s’il en est que je partais de manière positive vers cette lecture).

    Et pour la première fois de ma vie, je me sens très (mais peut être trop) proche de Sam… ^^

    C’est une torture. Ce qui prend sens lorsqu’on sait que King est un ancien de la CIA… Si j’avais des choses à avouer, arrivé au milieu du bouquin là, je déballerai tout ! … Mais vraiment.

    Déjà, comme disait Sam, je ne comprend pas l’intérêt, ni ce que King veut raconter (car dans Omega Men ou Vision, il y avait bien une histoire pourtant). Là, au début, après 2 épisodes, je me disais que ça allait peut être décoller au troisième… Problème, je viens de passer le sixième, et King a réussi à descendre crescendo dans le manque d’intérêt. En soit, oui, c’est un exercice de style.

    Mais surtout, SURTOUT, King parvient à dépouiller « l’extraordinaire », le « merveilleux » (ce pour quoi on fait la PUTAIN DE DÉMARCHE d’aller lire des comics, histoire de se sortir de notre quotidien de merde, de notre banalité médiocre), pour rendre tout le coté hors du commun de la vie de ces personnages, d’une banalité affligeante.

    J’ai prié en commençant le #6 pour que, non, on ne passe pas réellement tout l’épisode sur un couple qui discute « comment aménager l’appartement ». (parce que oui, c’est ça… Sur 20 pages… DE SOUFFRANCE)

    Alors oui, ce couple, c’est bien Big Barda et Mister Miracle, sauf que… ça pourrait être aussi bien n’importe qui d’autre ici. Osef. Et alors, on va me dire « oui mais justement, c’est la démarche de l’auteur que de faire le grand écart entre la vie hors du commun de ces héros (des demis dieux) et leur quotidien totalement banal »… Mais pareil, franchement, qui a envie de lire ça ? (je sais bien, bcp de monde apparemment) Le but même de lire des comics, c’est de s’ouvrir à quelque chose qui nous sort un peu du train-train de la médiocrité journalière… Et là, tout l’aspect extraordinaire est balayé pour mettre en exergue l’ordinaire… Quel intérêt ? C’est vraiment une démarche d’auteur qui met les lecteurs sur le cul ? Vraiment ?!… La vache.

    Pareil, au dos, on dit que le récit est « à la croisé des chemins entre Alan Moore et Jack Kirby ». Sérieux ?! Mais je rêve. C’est un livre de blague là… Moore (et encore je n’accroche pas à tout) et Kirby, c’est au contraire une porte ouverte vers l’extraordinaire, c’est une évasion (tiens justement…) du quotidien, une invitation au voyage. Là, arrivé au #6, c’est « un film d’auteur » français avec Sandrine Kiberlain. (et surtout un mauvais car on ne va pas faire de généralité). Mais il faut faire lire ce comics à Christine Angot, elle va adorer ! (« Bon… Lui dit qu’il va falloir enlever les cartons de l’entrée… Très bien… Et elle, elle lui répond que s’ils sont là… Ces cartons… C’est qu’ils sont à leur place ! *silence* … *long silence*) Oui, Christine Angot va aimer du coup Moore et Kirby, grâce à King. Encore un miracle, merci Mister.

    Mais lorsqu’on dit « les français ne savent pas faire de films de super héros », avec Mister Miracle, c’est un miracle, encore un : on pourrait tout à fait l’adapter au cinéma dès demain ! Le budget, même pour un truc où on est censé avoir du Neo Genesis, du Darkseid, des combats avec Orion etc; est super adaptable à faible coût… Car en fait ça n’a rien d’épique. ça n’a rien… du tout.

    Alors je vois venir l’argument de « oui mais au moins, on a une approche nouvelle »… C’est sûr que, heureusement, transformer des comics de super héros en chronique du quotidien (donc l’anti thèse de ce pour quoi les comics de super héros existe à la base), reste un exercice que peu « d’auteurs » tentent, surtout dans le « mainstream ». Mais il y a peut être une raison à ça. (Un indice : c’est juste chiant à mourir du coup)

    Bref. Au secours. SOS Sam… Viens me chercher !!

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