Alors oui, je sais les chroniques sur les difficultés créatives rencontrées par les X-Men depuis quelques années ont fleuries ces derniers temps sur le net, toutes essayant d’expliquer comment la franchise autrefois la plus rentable de Marvel pouvait être en train de sombrer devant nos yeux. A travers cet article, et je suis loin d’être un expert, je vais essayer de retracer les différentes étapes qui ont conduit à faire d’X-Men la série qu’on connait aujourd’hui.
Revenons quelques années en arrière, lorsque le titre Uncanny X-Men est lancé en 1963. Stan Lee est alors en pleine création de l’univers comics, trouvant concept sur concept, qui assurera l’avenir de la compagnie et marquera l’imagination collective. On peut décemment s’attendre à ce que cette nouvelle idée soit un succès, et pourtant, il n’en est rien. Et ce, malgré l’intervention d’autres scénaristes reconnus et de dessinateurs stars (Jack Kirby, Neal Adams), les ventes ne décollent pas et Marvel arrête les frais à la fin des années 60. Les années suivantes, le titre ne survivra que par le biais de réedition.
En 1975, Marvel est à la recherche de nouveaux concepts, c’est alors que Len Wein propose de ressortir les X-Men de la naphtaline en transformant ce groupe en une équipe internationale. Les All New All Different X-Men débarquent alors, et sans être un best seller immédiat, la survie du titre est assurée. Len Wein est cependant appelé ailleurs au bout de quelques épisodes, notamment pour sauver les Fantastic Four du naufrage, c’est donc Chris Claremont, jusqu’ici simple assistant de Wein, qui reprend le flambeau en compagnie de Dave Cockrum au dessin.
Le début de l’âge d’or
Pour ceux qui ont lu ces épisodes, une chose est claire, les deux auteurs en veulent tant que l’énergie et les idées transpirent dans chaque page, mais le véritable décollage n’interviendra qu’avec l’arrivée de John Byrne au dessin. Cela ne doit pas apparaître comme une critique de Cockrum, qui outre le fait d’être un excellent artiste qui a donné leur look à certains X-Men, était alors très populaire. Cependant il faut bien admettre qu’en l’espace de trois ans, l’équipe Claremont / Byrne va aligner les sagas qui resteront dans l’histoire du comic : entre Dark Phoenix Saga, Days of Futur Past , Proteus ….dur de rivaliser. C’est à ce moment que Uncanny devient un titre incontournable dans l’univers Marvel, s’installant parmi les meilleures ventes de la maison d’édition.
Claremont : le maître de la destinée des mutants
Après le départ de Byrne, Claremont reste seul à la barre du scénario et pour longtemps : 17 ans ! Un record inégalé pour un poste qui depuis des années fait figure de siège éjectable, mais nous y reviendrons plus tard. Les années 80 marquent un tournant pour les X-Men, avec le début de leur expansion, des nouveaux titres sont lancés autour de la série mère : Wolverine, New Mutants, X-Factor. Claremont commencera par écrire la plupart d’entre eux avant de passer le relais à d’autres. Ce rôle de chef d’orchestre lui assure un certain contrôle créatif sur l’ensemble, mais plus pour longtemps…
Le succès toujours grandissant des X-Men et des séries affiliées poussent Marvel à la fin des année 80 à multiplier les crossover interséries, encouragées en cela par le succès intergalactique de Mutant Massacre. S’en suivent d’autres histoires du même tonneau (voire Inferno…). Mais malheureusement pour Claremont tout a une fin.
This is the end my friend
Au début des années 90, les X-Men est la franchise star, vous savez le truc que tout le monde se sent obligé de lire parce que c’est là que ça se passe, et que ceux qui ne le lisent pas aiment à dire des premiers que ce sont des crétins… Claremont semble alors être indissociable de la franchise, bien que son contrôle sur les titres X-Men se soit clairement lézardé à peu près partout.
En effet, les titres issus des X-Men ont commencé à se multiplier comme des lapins, sans que Marvel ne demande vraiment l’avis de l’auteur, et une histoire importante va totalement échapper à son contrôle : Weapon X. Depuis des années, le scénariste s’amuse à conserver le secret le plus absolu sur Wolverine, ne révélant des éléments qu’au compte goutte, et Weapon X lâchera un gros morceau en révélant comment Logan a acquis son adamantium.
Enfin, deux éléments clés interviendront pour pousser Claremont vers la sortie :
- le début de l’ère des dessinateurs stars, les éditeurs pensant que le scénario n’est que secondaire et le seul fait d’avoir un dessinateur connu et apprécié est suffisant pour assurer les ventes. Les velléités scénaristiques de Jim Lee alors dessinateur des X-Men feront le reste,
- un désaccord créatif servira à Marvel de prétexte pour évincer le scénariste de son poste. En effet à ce moment, Claremont a en tête une histoire où pendant toute une année Wolverine, tué et ramené à la vie, devient un ennemi des X-Men.
Marvel peut alors répondre aux demandes de Lee et lui confier le scénario des X-Men, bien mal leur a pris puisque moins d’un an plus tard le dessinateur quitte la maison pour cofonder Image…
Le début des années incestueuses
Malgré ces bouleversements du côté des créatifs, les X-Men reste la franchise n°1 du marché, laissant ses concurrents loin derrière. Ce succès se construit notamment par des crossovers à répétition, le scénariste de l’époque (Scott Lobdell) est ainsi pressé par l’équipe éditoriale de réitérer à l’envie son premier succès, tournant autour de l’invasion Phalanx (qui vit aussi le lancement de Génération X). Gros succès de l’époque, qui légitima une pensée chez l’équipe des éditeurs selon laquelle peu importe le scénariste ou le dessinateur, la franchise est avant tout portée par la popularité des personnages.
Le départ de Scott Lobdell, en 1997, marque le début des errements de la franchise, incapable de garder un équipe créative plus de 2 ans, toutes excédées par des interventions éditoriales ingérables. A l’époque, la situation est des plus bizarres, voire incestueuse, puisque ce sont les éditeurs qui font les histoires, le scénariste étant presque réduit à l’état de dialoguiste passant après pour remplir les bulles. Rien de bien folichon en somme.
Créativement, la fin des années 90 est marquée par un conservatisme sans précédent, on sent alors que Marvel est tenté de ramener les X-Men à leur période glorieuse du début des années 80. Cette tendance se ressent tant au niveau des histoires (retour de Magneto dans son rôle de gros méchant sans nuance), les costumes, les noms… La piètre qualité des titres est incontestable sur des crossovers tel l’horrible Les douzes, sans queue ni tête, ou la toute aussi (pourrie) révolution transportant les persos 6 mois dans l’avenir et faisant face à des ennemis ridicules (style les Néos) avec un Claremont ayant perdu sa touche magique.
L’ ère Morrison
2000 : arrivée de Quesada au poste de rédacteur en chef, constatant le désastre, le nouveau patron décide de secouer tout ça, et qui de mieux que Grant Morrison, qui vient de passer plusieures années sur JLA, propulsant le titre parmi les meilleures ventes de comics du marché.
Alors tout de suite, je tiens à prévenir que l’opinion ici exprimée ne reflète que la mienne parmi le staff de Comixity et Cable Chronicles, puisque d’un côté il y eux dans le camp « les X-Men de Morrison c’est de la merde » et puis moi tout seul de l’autre à dire « Putain mais c’est génial les X-Men de Morrison”.
Globalement on peut dire que le changement est parfaitement résumé par le titre X-Men devenant New X-Men, le thème central de la série profondément ancré dans celui de la mutation et de l’évolution : celui de l’ancien contre le nouveau, les vieilles idées contre les nouvelles, et aussi nouveaux costumes…
Morrison touche enfin à ce qui est pour moi l’essence même du titre, jusqu’ici les X-Men étaient écrits comme une série de super héros, ce qui est en contradiction avec leur mission. En effet, le boulot des super héros est de preserver le statut quo alors que celui des X-Men est de changer le monde. Pendant des années on nous a répété qu’ils étaient une métaphore de la communauté gay ou des minorités ethniques qui ne veulent que s’intégrer dans la société, Morrison reprend cette idée en faisant évoluer les mutants en une vraie communauté.
En outre, lors de sa première année, l’auteur induit un boom de la population mutante, et en profite pour transformer l’institut Xavier en une véritable école avec des centaines d’élèves (vous avez déjà vu une école avec 9 élèves ? Et toujours les mêmes en plus). La première année voit aussi l’introduction d’un ennemi ultra charismatique (et si l’on y réflechit le seul pour la décennie 2000) : Cassandra Nova soeur jumelle maléfique de Xavier.
L’autre événement marquant, c’est la “mort” de Magneto dans une scène assez proche du 11 septembre (ce qui est particulièrement déroutant étant donné que le numéro a été écrit des mois avant). Bref cette “mort” est aussi le symbole du changement en marche, les vieilles rivalités s’éteignent, il ne reste plus que le rêve de Xavier.
Tout cela se déroulant avec en toile de fond le massacre de 16 000 000 mutants à Genosha, placant dès lors ces derniers en position de communauté martyrisée. Tout semble en place pour permettre l’avènement de l’ère mutante, l’espèce devenant même un phénomène de mode, culturel, mais tout n’est pas aussi rose dans ce monde.
En effet Morrison va confronter Xavier à ses propres contradictions notamment dans l’arc Riot at Xavier dans lequel certains de ses élèves se révoltent contre son autorité et surtout le côté monopolistique de son rêve, démontrant que dès qu’une idée devient majoritaire, voire écrasante, elle peut susciter une contre réaction violente. Xavier comprend alors qu’il est aussi dépassé que les idées de Magneto, et que c’est à la nouvelle génération de prendre la relève (on retrouve là encore cette idée de changement).
La dernière ligne doite de Morrison montre la déchéance lente organisée par … Magneto qui, se faisant passer pour Xorn, corrompt l’institut de l’intérieur. La dernière confrontation avec Magneto est un exemple du genre, celui-ci pousse ses idées à l’extrême en organisant tout simplement le génocide des humains, alors qu’il semble perdre la raison entendant la voix de Xorn… La fin de Planet X démontre comment Magneto avait bien plus de poids lorqu’il était mort et que son retour ne fait que révéler son caractère dépassé face à un monde qui a bien changé.
Le tout dernier arc de Morrison “Here comes tomorrow” est tout simplement magistral, et magnifiquement illustré par un Marc Silvestri plus inspiré que jamais, dans lequel l’auteur termine la plupart de ses histoires et finit de révéler certains mystères qui occupait la série depuis son commencement, le tout se clôturant par la reprise en main de l’espèce mutante par Scott Summers et Emma Frost.
X-Men Reload : le début de la fin
Morrison parti, Marvel décide d’axer de nouveau les mutants sous l’angle “super héros pur et dur”. Alors que le siège du scénariste est encore chaud, Quesada et sa clique vont majestueusement s’asseoir sur à peu près tout ce qu’il a pu apporter au monde mutant. Ramenant au passage Claremont pour son 2e ou 3e retour sur les titres X-Men, Marvel tire un trait peu inspiré sur les années Morrison, les nouvelles aventures des X-Men étant au mieux moyennes et sans éclat.
Une série va tout de même tirer son épingle du jeu : Astonishing X-Men portée par les incroyables Joss Whedon et John Cassaday. Je ne m’étendrai pas sur le sujet, d’une part parce que je vais certainement pondre une chronique là dessus, et d’autre part en tant que fan de Whedon je ne suis absolument pas objectif.
Tout ce que nous pouvons retenir de cette période, c’est qu’on constate déjà que les X-Men n’impriment plus le rythme du Marvel universe, ils subissent les modes extérieures et tentent maladroitement de les recracher. Le super héros pur jus ça marche, donc allons-y, on va faire ça. Le fait que les X-Men ne soient désormais plus au centre de la stratégie Marvel va se confirmer avec le crossover House of M et sa gestion dans les titres mutants.
House of M : le désastre a un nom
« Plus de mutants », par ces quelques mots Wanda Maximoff et Joe Quesada signe la fin des X-Men tant en terme d’espèce que de titres commercialement viables, l’effondrement touchant à la fois le nombre de mutants et la qualité des titres. En fait le crossover achève la politique de la terre brulée initiée avec X-Men Reload, du « on efface tout et on recommence » qui fit tant de bien à Spider-Man quelques temps plus tard (on se calme, je suis ironique là). Je suppose que Quesada a dû juger que ça avait tellement bien marché sur les X-Men qu’il pouvait se lâcher sur notre pauvre Peter.
La débacle est presque totale et ce pour plusieurs raisons :
- la totale non préparation du staff X devant l’event, manifestement imposé d’en haut à la dernière minute, Bendis avouant lui même qu’il avait eu cette idée alors que l’écriture de House of M avait déjà débuté,
- ce manque de préparation a pour effet de bousculer les plans des différents scénaristes qui en quelques semaines doivent gérer un nouveau statut quo radicalement différent,
- la preuve la plus flagrante d’un début de résistance à cette décision fut la minimisation maximale des conséquences du crossover sur les X-Men principaux puisque le seul membre touché, Bobby Drake, récupéra ses pouvoirs bien vite,
- la série X-Factor est l’autre signe flagrant, en effet à l’issue de la mini Madrox, la série devait se positionner comme une agence de détectives chargés de résoudre des problèmes au sein de la communauté mutante. Sauf qu’au moment du lancement de la série, ben des mutants il en reste plus des masses… Peter David réussira pourtant à faire de cette série l’un des meilleurs titres mutants sur les étales.
Les arcs qui suivront seront tellement insipides que je ne m’abaisserai pas à les mentionner, et pour tout dire ils ne m’ont laissé pour seul souvenir que leur incroyable médiocrité…
Quelques lueurs d’espoir assez vite réduites à néant
Première lueur en la personne d’Ed Brubaker, qui tout auréolé de son succès sur Captain America semble avoir la carrure pour reprendre Uncanny X-Men en mains, sa série se démarquera par son manque patent de rythme : on s’ennuiera ferme jusqu’à son départ.
L’autre lueur est la présence de Mike Carey sur X-Men, et là où Brubaker nous sort un truc ennuyeux à mourir, notre ami écrit l’un des meilleurs arcs de ces dernières années. Les épisodes 188 à 199 sont des petits bijoux bourrés d’idées débitées à un rythme effrené (Lady Mastermind est particulèrement savoureuse, piquant à Emma Frost le titre de garce suprème). Malheureusement on le contraindra à laisser tomber tout ça pour préparer le crossover Messiah Complex, si bien que dès l’épisode 200 la chute de qualité se ressent de suite.
Messiah Complex : c’est quoi cette daube ?
Voilà à peu près les pensées qui m’ont traversé l’esprit lorsque j’ai lu ce machin, dépourvu d’une quelconque idée originale, bardé de rebondissements soit ininterressants soit complètement débiles, le crossover ne décollera jamais et se terminera sur une fin digne du grand guignol : entre la trahison de Bishop, la « mort » de Xavier et la séparation des X-Men…
En terme de conséquences, le tout se solde par la création de X-Force, sans doute l’une des pires horreurs jamais sorties des ateliers de Marvel, tant le concept est foireux (une équipe de X-Men assassins), les personnages à peine creusés (en gros ça donne « moi utiliser gros trucs pointus pour tuer gens méchants »), et des ennemis au charisme aussi éblouissant que celui d’une huître (les purificateurs, Bastion, et la horde de réssucités qu’il juge bon de sortir de la tombe).
Je n’aborderai même pas la série Cable, qui avec son rythme digne d’un déambulateur et son intensité proche des meilleurs épisodes de Derrick, incite surout au sommeil et au « Mais pourquoi j’achète ça moi ? »
Uncanny X-Men : la série mère … de pas grand chose
Lors de la réorganisation des titres X consécutive à Messiah Complex, Axel Alonso, tout nouveau responsable éditorial de la ligne, eu la bonne idée de refaire d’Uncanny la série mère, là où les évenements les plus importants se produiraient et où tous les persos pourraient apparaître.
Brillante stratégie si le scénariste en place avait la moindre idée à insuffler dans la série, mais avec Matt Fraction commence plutôt l’ère du vide et ce dès son premier épidode, le monsieur n’ayant manifestement pas compris que dans un numéro 500, il fallait qu’il y ait un minimum d’action quand même.
Les épisodes suivants seront du même acabit, Fraction tentant de remplir la série de quelque chose mais manifestement pas d’idées. Quant à celle de faire de la série un lieu où tous les mutants pourraient apparaître, elle est surtout devenu un pretexte à la guest star permanente, le plus souvent des femmes pour servir Greg Land et Terry Dodson, particulièrement doués pour dessiner ces demoiselles.
On peut cependant partiellement dédouaner Fraction en précisant que celui-ci est aussi soumis à l’embargo posé sur les histoires principales des X-Men réservés aux crossovers Messiah et aux autres séries, le privant par la même de la possibilité de vraiment pouvoir imposer sa marque. Les épisodes de Fraction recèlent cependant en eux-mêmes de nombreux défauts :
- tout d’abord, on peut constater que le scénariste présente toujours ce défaut de story arcs très longs, si bien que même si certaines histoires ont un certain potentiel, telles certaines parties de Nation X, la longueur de l’ensemble reste tout de même assez lourd,
- en outre, malgré des histoires longues, on trouve très peu de variété quant au choix des personnages principaux. Ainsi, après presque 3 ans sur le titre, seuls certains ont eu droit à une mise en avant, tandis que d’autres de premier plan ne sont absolument plus développés comme Nightcrawler, Iceberg… et même le retour de Psylocke ne donnera pas lieu à quelques histoires la concernant directement par la suite,
- enfin, cette absence de développement des personnages s’explique par une prédominance d’histoires plus centrés sur le statut quo, le contexte dans lequel évolue les mutants, que sur les personnages en eux-mêmes.
Ainsi, a aucun moment on ne retrouve la richesse des personnages et des situations qui a fait le succès de cette série.
Les X-Men : les ringards des années 2000 ?
Aujourd’hui, les titres principaux chez Marvel sont les titres Vengeurs, mais il n’en fut pas toujours ainsi. Dans les années 90, ils sont à la ramasse, notamment face aux titres X-Men alors au plus haut de leur popularité, et ne renaîtront qu’au début de la décennie par la modernisation apportée par Bendis.
On peut imaginer que le même traitement est nécessaire pour les X-Men, à nouveau empêtré dans de vieilles histoires sans grand intérêt datant pour la plupart des années 80 et 90. L’apport de sang neuf du côté créatif et surtout de nouveaux talents sont clairement nécessaires pour rafraîchir les idées sur la franchise. Du côté éditorial, une nouvelle vision serait la bienvenue, notamment pour éviter les titres qui n’ont d’autre vocation que de remplir les caisses (oui Deadpool je pense à toi, ou la nouvelle série X-Men lancée sur le seul pitch des X-Men contre les vampires) pour laisser la place à des titres qui ont de solides bases scénaristiques.
A l’heure actuelle Axel Alonso, devenu éditeur en chef, a laissé les rênes de la franchise à Nick Lowe qui fut l’instigateur de l’arrivée de Carey sur les X-Men. Jeune éditeur il est cependant peu probable qu’il s’éloigne de la vision éditoriale de celui qui est devenu son chef suprême maintenant.
De plus, le futur crossover Fear It promet d’impliquer les X-Men de manière cruciale, là où les crossovers précédents les avait laissé sur le bord de la route. Il serait d’ailleurs assez inspiré de confier les deux titres principaux X au même scénariste, pour permettre un développement suffisant des personnages principaux.
Un bon scénariste se doit de respecter quelques point bien précis dans une intrigue :
- développer les personnages, et les intrigues autour de ces derniers,
- prendre en compte les relations entre les personnages, ou du moins ne pas oublier qu’ils en ont,
- instiller une dose salvatrice d’action, d’aventure et de mystère.
Ces qualités ne sont pas courantes, chaque scénariste se révélant généralement meilleur sur tel ou tel axe, mais c’est là le boulot des éditeurs que de trouver la perle rare et de bosser un peu.
En somme, la franchise n’est pas complètement morte mais semble avoir pris le train express pour déclin ville, ma prescription serait donc une injection massive de nouvelles idées au sein des équipe créative et éditoriale, qui depuis quelques année semblent suivre le fameux manuel « Comment couler un franchise en 10 leçons ».
Toutes les idées sont les bienvenues en ces temps difficiles… Et d’ailleurs quelles sont les votres ?
Arréter les crossover en pagailles pendant quelques années serait pas mal je pense. et laisser les scénaristes faire leur boulot aussi ça serait bien 😉
Je ne connais rien aux X-Men, bien que l’envie de m’y mettre soit là, mais comme tu le dis, il y a beaucoup de séries…
En tout cas, un très bon article, qui m’a permis d’avoir une vision d’ensemble des mutants 😉
J’ai commence les X-men par le biais du cross over utopia(de dark reign)
et bien sans mal j’ai continue car je trouvais l’idee de nation X interessante mais la a la fin de necrosha je vais arrete car je trouve l’idee des X men trop lourde a lire(dans le sens de ennuyeux et preferee rester sur les vengeurs et autres histoire.
Meme la serie DArk wolvie qui avait au debut un super potentiel a fait un gros effet de soufflet au vue de ce qui a ete cree par la suite,je lirais rapidement en presse pour voir ce qui se passe mais je vais stopper l’achat pour aller sur quelque chose de plus interessant .
Bon article, meme si je vous trouve un peu dur avec Matt Fraction quand meme, mais un point ou je suis en desaccord total : X-Force, l’équipe d’X-men assassins. Je trouve l’idée extremement bonne, une équipe devant supprimer les menaces importantes et en secret des autres x-men. Je trouve que cette série une des meilleures publiées actuellement concernant l’univers X, que ce soit pour les personnages, les vilains ressortis des années 90, le rythme, les scenarios qui ne sont pas que « violence et gros flingues ». Ce n’est que mon avis. 🙂
je te rassure X force est un point de désaccord entre le reste de l’équipe et moi, certains aiment et moi pas du tout, au final c’est une affaire de goût personnel
Pour ma part,
X-Force c’est l’avenir des mutants!
Soit, avoir des équipes de « héros » et de « méchants » fixes avec un but défini : pour X-force tuer, pour X-factor enquêter…
Ce qui permet aux auteurs d’approfondir les personnages et l’intrigue (je ne parle pas de Messiah War qui a connu le gouffre scénaristique, j’ai nommé : Cable!)
Le problème des autres titres X, c’est qu’on ne sait pas ce qu’ils font, et lorsqu’ il y a un peu d’action, il n’y a plus de continuité ou d’originalité, juste de l’action.
ah le débat autour de cette série continue
en ce qui me concerne je n’aime pas car c’est très exactement ce que je ne veux pas voir dans un titre X men
Au final tout dépend de ce qu’on attend lorsque l’on lit un titre X men et de sa conception personnelle de ces titres
Pourquoi X-force serait l’avenir des mutants ? Je ne comprends pas ?
De même qu’avoir des héros et méchants fixes ?Que veux-tu dire ?
Je veux dire les équipes ont souvent tournées que ce soit chez les X-Men ou d’en d’autres séries (Avengers, JLA, JSA…) ça n’a pas empêcher le succès de ces séries. Puis des méchants fixes, quand je vois que sur New Avengers on a eu the Hood pendant plus de deux ans, moi j’ai déjà fais une overdose du perso, pour moi ça marque surtout un manque flagrant d’imagination et une incapacité à se renouveler.
Pour les autres titres X voilà vite fait ce qu’ils font je ne parle pas de leur qualité attention :
Uncanny X-Men : locomotive de l’univers mutant, la série ne traite plus d’une équipe, mais de la mutanité en général et surtout de ce vers quoi elle se dirige, du coup on y voit très souvent les chefs plutôt que d’autres mutants, c’est la série « élite » qui gouverne les autres et qui donne a direction à suivre.
X-Men Legacy : pendant un moment c’était la série de Xavier et de sa rédemption, c’est devenu maintenant la série de Malicia qui joue les conseillères d’orientation avec les jeunes mutants qui restes, elle les aide et guide tout en travaillant son pouvoir qu’elle peut enfin maîtriser. En gros c’est une série qui parle de la dernière génération mutante (une sorte de génération X)
Cable : la série sert de préparation à second coming et de suite à Messiah War
X-Factor : Depuis peu la série X-Factor s’est déconnecté de l’univers mutant, son rôle de privée dans le quartier mutant ne sert plus à rien, ils ont enfin découvert pourquoi il n’y a plus de mutant, et à cause de qui. Si il y a bien une série qui se cherche un but c’est celle-là.
New Mutants : la série raconte la vie de l’équipe avec Sam et ses amis, en gros pas de changement depuis le années 80.
Astonishing x-Men : série hors continuité qui raconte des aventures d’une équipe de X-Men.
X-Force : le chenil des X-Men, euh pardon les tueurs des X, leur but éliminer les menaces des années 90.
Wolverine : peux pas te dire je lis pas la série, je crois qu’il se débat toujours avec son passé ?
Daken Dark Wolverine : même série que le papa à une époque, mais de l’autre côté de la barrière.
Voilà j’espère n’avoir rien oublier.
avec X force je suis d’accord , le mois prochain sort secret avengers(je ne lis pas la VO,enfin je me tiens des grosses lignes mais pas des scenar)Mais c’est vrai que l’idee d’une equipe de X men un peu plus secretes serait mi
Très bon article, très intéressant. je ne suis pas d’accord avec tout, mais c’est normal je pense.
Il me semble que les épisode de Mike Carey sur X-Men puis sur X-Men Legacy sont vraiment très bien écrit, il n’a pas peur d’explorer des personnages secondaires (voire tertiaires) pour les mettre un peu plus en valeur et approfondir leur personnalité.
idem pour les new X-men (puis X-Force) ce Kyle & Yost, qui sont à mon avis une des meilleures série d’action de Marvel (mais je ne lis pas tout Marvel donc…)
Pareil pour la nouvelle mouture de Uncanny X-force par Reminder et Opena qui est vraiment sublime à regarder, drôle et intriguante à la fois.
Le petit point que j’ai envie de rajouter à ta description est le : pourquoi.
Pourquoi les x-men sont passé ainsi au second plan, laissant les Avengers occuper le terrain. Une des hypothèses, ou en tout cas une idée qui me semble assez valide est que puisque Marvel a revendu les droits d’adaptations des personnages X,, dans les années 90/2000 au moment de sa panade financière, ils n’ont plus le même intére^t à développer cette franchise puisqu’à part le prix des comics vendus, elle ne leur rapporte quasiment rien (au contraire de personnages comme iron-man, hulk, ou cap. america). donc pas étonnant que les mutants ne soient plus les chouchous de marvel puisqu’ils sont beaucoup moins lucratifs (idem pour spider-man d’ailleurs).
Je ne suis pas d’accord sur le fait que c’est du à la vente des droits. Pour moi c’est jste qu’il fallait s’occupper des Vengeurs de manière urgente. Le travail de busiek était excellent, mais ne fonctionnait pas, Geoff Johns est pas resté longtemps et les X-Men marchait encore assez bien comparé au héros Vengeurs, du coup Quesada à décidé de tout dynamiser, que ce soit Thor, Iron-Man, Cap, les vengeurs… laissant la franchise X continuer tout doucement jusqu’au moment ou e serait trop pourri (comme ce fut le cas pour Spidey) et hop maintenant c’est devenue un objectif principal, même si en soit je trouve la série Uncanny pas si mauvaise comparé au run de Brubaker et au précédent de Claremont.
Bon articles, mais il y a quelques facilités. entre le crossover Phalanx et la chute de Claremont il se passe tout de même plusieurs années avec de gros crossovers comme le champs du bourreau.
Tu ne parles pas non plus d’Age of apocalypse qi à très bien fonctionné.
Par contre rassure toi tu n’es pas seul Morrison sur les X-Men c’est de la pure bombe. Il a su reprendre les vieilles histoires et grande thématique du monde mutants et les mettre au goût du jour.
Pour le crossover Messiah Complex, c’est juste un retour aux années 90. X-Force est une série pourrie, avec des personnages similaires ce qui était inutile, des intrigues très mauvaises, le côté black ops n’est pas mis en avant ce sont juste des décérébrés qui font que se battre sans aucun développement. au moins avec l’arrivée de remender et enfin des personnages différents ça sent bon.
Pour fraction je tiens à te corriger, son premier épisode solo c’est le #504, sinon il est avec Brub.
Ensuite tu parles de longueurs d’arc mais ils ne font que 4 épisodes exceptés Nation X. C’est francehement bien plus cart que ses Iron-Man ou les Vengeurs de bendis et brubaker.
Uncanny X-Men #504-507 : Mal d’amour
Uncanny X-Men #508-511 : La consoeurie
Uncanny X-Men #512 : Les origines de l’espèce
Uncanny X-Men #513-514 : Utopia
Uncanny X-Men #515-522 : Nation X
Pour le style ne générale je trouve les débuts laborieux jusqu’au 512 où là il commence enfin à se sentir à l’aise et à faire de bonnes choses. J’aime le travail sur les perso, l’absence même d’équipe dans le titre, pur pouvoir travailler sur plusieurs perso. Uncanny devient la tête pensante de l’univers X tandis que les autres suivent c’est un peu comme à l’époque ou Claremont dominait tout (je parle en terme d’organisation pas de qualité).
Ah ah un autre fan de Morrison sur les X men, nous sommes deux contre le reste du monde maintenant
Pour les facilités dans l’articles, on peut parler de raccourcis, je les concède volontiers pour deux raisons :
– ce sont des périodes que je connais mal ou de manière approximative, en tout cas pas assez pour porter un avis critique dessus
– la longueur de l’article qui a demandé de faire des choix dans les périodes à développer ou aborder en profondeur.
Pour le run de Fraction, tu évoques des arcs en quatre parties qui pour toi ne sont pas longs, c’est une opinion, pour moi aussi cela peut paraître court. ensuite il faut voir le contenu et il faut avouer que nombre de ces arcs ne permettaient pas de soutenir un arc en quatre partie. des arcs plus courts (en one shot comme le 512) ou en deux parties auraient été préférables.
De fait on a une grande impression de vide dans ces épisodes en raison de cet allongement artificiel.
Je suis en désaccord pour le développement des persos qui pour moi est superficiel et se concentre toujours sur les mêmes, en gros Cyclope et Emma Frost. Le reste du cast ne faisant que tourner autour. Aucun ne se voit attribuer d’histoires personnelles vraiment intéressantes
En fait c’est surtout au en comparaison du reste de la production actuel que je trouve que 4 épisode c’est peu au final. Mais c’est vrai que les deux premiers arcs aurait pu être bien plus dense.
Pour le travail sur les personnages, je ne suis vraiment pas d’accord. On voit le fauve en arrière plan se détacher des X-Men et entrer en profond désaccord avec Cyclope qui est très bien travaillé logique vu que c’est le chef, mais il y a aussi du boulôt sur Namor, Magnéto, le doc nemesis, Xavier, Colossus, et puis j’aime bien les planches ou l’on voit la vie de tous les jours des mutants. Ca change de ne voir qu’une équipe réduite de 5 persos.
je fais aussi partie de ceux qui ont adoré le run de Morrison.
voilà c’était juste pour dire ça.
Ah ah on est maintenant trois !!
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c’est bien, je me sens de moins en moins seul
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Bon, il va falloir penser à virer Sam :
16 commentaires ici contre ZÉRO sur le dernier ComixWeekly (qui est très drôle et contient de bonnes choses, sachez le ^^), non mais tu t’es cru où là ?!??
😉
Bon un jour il y aura peut être un Comixity Chronicles avec un débat sur « comment sauver les X-Men ? ».
Pour moi il faudrait déjà tout simplement ne pas raconter chaque mois la même histoire, à tel point que j’ai parfois l’impression de m’être trompé et de relire la même chose.
Il faudrait aussi faire vraiment enfin évoluer les personnages, du style Cyclops qui devient un vrai pourri, pire que Magneto. (le syndrome Darth Vader) Il en a pris le chemin avec les années mais les auteurs ne franchissent jamais le pas.
Si tout le staff pense que c’est mauvais les X-Men par Morrisson, c’est simplement parce que ça l’était ! (Tu l’admettras un jour) :p
Sans être un anti-Morrisson, ses idées étaient mauvaises. Ok, de nouveaux costumes étaient nécessaires, mais à part la veste de cyclope, tout était moche voire débile. Les femmes portaient des talons compensés de 20 cm !!! Déjà qu’une super héroïne en talon c’est idiot, là c’était énorme ! Le fauve se transforme en chat pour que son nom VO (Beast) soit plus en rapport avec sa mutation (alors on le fait ressembler à la Bête de la Belle et la Bête…). Le grand méchant est la sœur maléfique jumelle du grand gentil ! J’avais pas vu un tel méchant depuis un épisode des feux de l’amour en 1992… Ok, c’est le dernier ennemi vraiment charismatique, mais quelle merde ! Certaies idées étaient bonnes: ton plus adulte, Xavier qui fait son coming out matant… Mais tout le reste, les nouveaux personnages animaux, le pseudo coming out du Fauve… Le tout, presque toujours mis en image par des dessins moches.
Le passage de Morrisson était nécessaire, mais il est parti dans la mauvaise direction et il est parti trop loin. Résultat, l’ère post Morrisson a vu le retour de costume pyjama (voir Rocket en rouge) et de Claremont pour rassurer les fans ! 🙁 Il a fallu attendre Asto, avec l’idée de l’antidote à la mutation pour que les choses bougent à nouveau.
Après, Messiah Complex: perso, j’ai bien aimé. Que Bishop soit un traitre (celui qu’il cherchait !), c’était sympa. 🙂
Pour Fraction sur Uncanny, je partage ton avis: il pose le décor, mais ne fait que ça. Ça n’avance pas. Le pire fut le #500, vide de scénario pour un numéro anniversaire. Mais ça, c’est une habitude chez Marvel.
Dernière remarque, pour X-Force: Kyle et Yost y maitrise la continuité parfaitement. La série fait suite à la série X-23, et a dès le début posé les éléments qui mènent à Nécrosha, même si ce dernier ‘est pas aussi enthousiasment qu’il pourrait être. Et des X-Men black ops qui attaquent l’ennemi avat qu’ils ne montent une attaque contre les mutants, c’est quand même plus logique que de toujours attendre l’attaque de Magnéto à l’école de Xavier !
Mais arrêter de dire que Fraction était su le #500 il était co avec brubaker.
Pour les idées de Morrison, tu n’en cites que deux, il y a le phénix, les humains qui veulent être mutants; le commerce du kick, la révolte vu par des jeunes pour qui Magnéto est devenue un symbole, de violence, les X-men qui se mondialise, les mutants qui ne sont enfin plus que de beaux héros mais aussi des monstres ce qui semble bien plus logique, c’est quelque part la sortie des Morlocks au grand jour, la révolte de certains jeunes envers les profs…
Tout dans le run de Morrison est un hommage aux grandes heures de Claremont, mais vu d’un oeil neuf et surtout, Morrison parle continuellement d’évolution, que ce soit les mutations, comment sont perçus les mutants, l’espèce humaine en elle même, la génération suivante voulant prendre la place de la précédente. tout n’est qu’une question d’évolution et c’est très bien vu.