Crédits :
Scénario : Brian Michael Bendis
Artiste : Sarah Pichelli
Colorisation : Justin Ponsor
Cover : Kaare Andrews
Éditeur : Marvel Comics
La série : Rarement un relaunch aura fait couler autant d’encre (hormis les new 52 j’entends…). Un Spider-Man hispano-black, un des plus grand héros qui meurt et nous voici de retour aux nouvelles origines d’un Spidey version Ultimate narré par l’inépuisable Brian Michael Bendis et la toute fraîche Sarah Pichelli. J’ai entendu beaucoup de choses : vive la décompression, c’est du n’importe quoi, ca va pas relancer la franchise Ultimate, j’en passe et des meilleurs. Mais voila, moi, j’aime bien ce nouveau ton donné à cette série mythique.
L’histoire : Dans le numéro 3, on avait laissé Miles Morales découvrir ses pouvoirs et on apprenait par la même occasion ou se plaçait l’histoire dans la continuité de l’univers Ultimate. Donc, Peter Parker est bel et bien mort, tué par le Bouffon Vert (5 mois plus tard, ce n’est plus du spoil !) et juste avant ça, notre nouvel ami s’est fait mordre par une autre araignée radioactive de chez Norman Osborn. Tout d’abord, on peut se dire que pour un mec qui cherche depuis belle lurette comment Spidey a acquis ses pouvoirs, ça fait quand même deux fois qu’il passe à coté d’une belle opportunité !
Dans cet épisode, les amateurs de la décompression ne seront pas déçus. Ça n’avance pas des masses, pas vraiment d’action, tout se passe sur le plan psychologique. Miles Morales se rend compte qu’avec ses pouvoirs, il aurait certainement pu aider Peter Parker et ainsi éviter qu’il ne meure. Il se rend à l’enterrement de ce dernier et après une petite discussion (ou mise au point…) avec Gwen Stacy, il prend enfin conscience de ce qu’il est et surtout, de ce qu’il doit être. Grace à son pote, il enfile un costume d’Halloween de Spider-Man et comme de bien entendu, se prend une magnifique raclée.
La fin de cet épisode est sympa, on reste dans le premier arc narratif et donc l’apprentissage du héros, elle laisse envisager un épisode 5 riche (encore) en explications.
J’oubliais de préciser que l’intégration de notre nouveau héros dans la scène de la mort de Peter et à ses funérailles est une très belle trouvaille, et dans la mesure ou c’est la même artiste, on a absolument pas envie de ressortir nos vieux numéros pour vérifier. C’est très bien fait.
Moi, j’aime bien. C’est vraiment frais. Alors oui, c’est peut être une redite du premier Ultimate Spider-Man, mais ça ne me dérange pas. Parce qu’ici, il y a une histoire à prendre en compte et ça change tout. On n’est plus sur des nouvelles bases, il y a un passé (fort bien expliqué pour les nouveaux lecteurs) et il faut faire avec. Bendis s’en sort fort bien dans cette relecture des origines (qui ne changent pas tant que ça) et ne tombe, pour le moment, pas dans les clichés des sempiternelles origines de notre héros. Mais il faut bien se l’avouer, sadique comme nous sommes, nous attendons avec impatience la mort de son meilleur ami (seule personne pour le moment vraiment mise en avant) car la mort de Peter Parker ne semble pas sonner à la même hauteur que le décès d’Oncle Ben.
Dessins : J’adore Sarah Pichelli. Vraiment. Par contre, ça manque cruellement de doubles pages, et moi, j’aime ça les doubles pages qui en mettent plein la vue ! Le stoty telling est classique, pas de grandes innovations mais ça passe. La colorisation est peut être un poil criarde, mais ça reste dans le ton jeune, frais et dynamique du titre. Soyons honnête, ce relaunch est là pour attirer les plus jeunes lecteurs, mais ne boudons pas notre plaisir !
Cover : Kaare Andrews nous livre une cover dans la droite lignée des précédentes. C’est sombre, un peu trop par rapport à l’intérieur, mais c’est très joli. Ça donne carrément envie de l’avoir sans les inscriptions, dans un joli cadre au dessus de mon bureau !
Avis : Pour le moment, l’entièreté de ce relaunch est un Buy et ce numéro ne déroge pas à la règle. Il faut juste espérer que les choses vont s’accélérer un minimum mais pour le moment, l’affaire est très bien partie.
Laisser un commentaire