
Edito : encore une semaine relativement morne dominée par des rééditions dans tous les sens, sous différents formats : intégrales, petits formats, et omnibus. Si l’on fait le compte, sur une douzaine de publications, seules trois sont des inédits, dont deux sont liés à des univers alternatifs du côté de chez DC. Donc même pas l’univers principal en tant que tel.
D’ailleurs, je tiens à préciser que j’en ai tellement ras la XXX de ces rééditions en série que les lecteurs de longue date de cette chronique pourront noter que certaines leur sont familières…Oui, j’ai pas honte, je suis allé…me copier moi-même, à savoir récupérer d’anciens de mes avis. Je suis vert, moi, je recycle. D’autant que dans l’ensemble, je n’ai guère changé d’avis depuis ma première rédaction. Je suis constant moi.
L’inédit qui reste est un report du mois précédent. Je suppose qu’Urban a jugé bon de décaler la plupart des titres signés James Tynion IV au mois d’avril, les prochaines semaines s’annoncent ainsi particulièrement riches concernant cet auteur. Bref, cela reste assez calme sur le front de l’ouest.
Sorties de la semaine : très sincèrement, il y à quelques bonnes sorties, mais rien d’enthousiasmant…
Autres sorties de la semaine : c’est un peu mieux côté manga, on retiendra avant tout :
- le 5e volume de Jojolands chez Delcourt. Et je reste assez peu réceptif à cette nouvelle partie, je dois bien l’avouer ;
- chez Pika, un nouveau tome de MMA et de Nodame Cantabile !
- chez Ki-oon, le retour attendu de Brides Stories par l’extraordinaire Kaoru Mori !
- chez Kana, la suite de Kagurabachi !
Émissions de la semaine :deux émissions prévues cette semaine, toujours à 21h sur notre chaîne Youtube :
- jeudi, un nouveau Comixweekly qui traitera des sorties VO de la semaine !
- vendredi, un nouveau retroxity, et nous reprenons notre lecture des épisodes des X-men, dans la période post Mutant Massacre !
DELCOURT COMICS
BPRD L’ENFER SUR TERRE INTEGRALE TOME 1
Date de sortie :16 avril 2025
Prix : 39.95€/
Episodes :
Scénario : John Arcudi & Mike Mignola
Dessin : Guy Davis, James Harren, Tyler Crook
Sollicitation : Cette suite directe de la saga BPRD, créée par Mike Mignola, est écrite par John Arcudi et mise en images par Guy Davis, Ryan Sook, Duncan Fegredo et Tyler Crook.
Le Fléau des Grenouilles a été éradiqué, mais la Terre en est changée à jamais. Le B.P.R.D. poursuit son combat contre de terribles monstres et des humains souvent plus dangereux encore, que ce soient les membres d’un culte ou des zombies infestant une ville russe ravagée.
Avis : Delcourt enchaîne les intégrales ces derniers mois. Nous savions que cela était devenu un axe important de leur politique, alors qu’ils resserrent leur offre ils veulent maintenir leur chiffre d’affaires en exploitant un peu plus le fond. Et si je pense que pour nombre de séries cela peut se justifier, je ne sais pas trop quoi penser d’intégrales sur cette partie de la série BPRD, étant donné que toute la saga Enfer sur Terre a déjà fait l’objet d’une première édition dans le cadre de volume double.
Vu la taille de toute cette période, l’éditeur avait fait ce choix de publication pour éviter de prendre du retard et avoir 15000 tomes à éditer. Un choix à mon sens sens payant, car vu la richesse de toute cette ère, il vaut mieux l’apprécier via des gros tomes, tant les auteurs explorent le nouveau statut quo tout en faisant avancer régulièrement la situation. Il faut dire que les scénaristes se sont donnés une mission simple : décrire l’apocalypse.
En général, dans ce genre de série, l’objectif est de la stopper, mais dans le cas présent, celle-ci a déjà démarré et la période Enfer sur Terre représente simplement la phase finale, alors que les portes de l’Enfer s’ouvrent sur une humanité qui n’a pas vraiment les moyens de se défendre. Hellboy est mort, le BPRD a perdu plusieurs poids lourds et n’a tout simplement pas assez de troupes, de moyens et de puissance de feu pour faire face.
Même avec une alliance des plus grandes puissances et de leur équivalent du BPRD, Enfer sur terre est en réalité l’histoire de la chute de l’humanité et comment nos héros du BPRD survivent au jour le jour …pour ceux qui survivent ! car les morts s’enchaînent à un rythme effréné.
En outre, c’est l’occasion pour les auteurs de ramener des éléments d’intrigue datant parfois des tous débuts d’Hellboy, reliant les points et montrant la cohérence du propos porté par Mignola pendant des décennies, et par John Arcudi qui a produit un travail fantastique sur le BPRD. D’ailleurs, je trouve que la série perd en qualité, tout en restant bonne, quand Arcudi et Davis ont décidé de partir…
Verdict : à lire
À lire avant : BPRD et Hellboy
PANINI COMICS
MARVEL DELUXE : ALL-NEW GHOST RIDER – VENGEANCE MÉCANIQUE
Date de sortie :16 avril 2025
Prix : 32,00 € I 264 pages
Episodes : US All-New Ghost Rider (2014) 1-12, précédemment publiés dans MARVEL NOW! : ALL-NEW GHOST RIDER 1-2)
Scénario : Felipe Smith
Dessin : Tradd Moore, Damion Scott
Sollicitation : Robbie Reyes vit dans les quartiers d’East Los Angeles où sévissent la pauvreté et les guerres de gangs. Assassiné par des mercenaires, il revient malgré tout à la vie, lié à un esprit vengeur, et doté de pouvoirs infernaux…
Avis : réédition en un seul gros deluxe de la première série dédiée au dernier Ghost Rider en date, Robbie Reyes, énième avatar de l’esprit de la vengeance. Après Johnny Blaze, Danny Ketch, une femme dont j’ai oublié le nom à la fin des années 2000, Marvel retentait le coup avec un nouveau personnage plus jeune et avec une situation familiale différente…sans vraiment rencontrer le succès.
Ghost Rider est depuis longtemps une franchise que Marvel a du mal à faire vivre. Le personnage est cool en termes de design, dispose d’une bonne mythologie, mais l’intérêt n’est jamais vraiment pérenne. On peut avoir une série de qualité, mais soit elle sera ignorée par les lecteurs car jugée non prioritaire, soit de qualité discutable et perdue au champ d’honneur.
À l’image du dernier run sur le titre avec Benjamin Percy qui démarrait bien et a mal fini…Donc, il ne faut pas trop jeter de pierres sur la série dédiée à Robbie Reyes, personnage qui devait s’intégrer dans une franchise au palmarès discutable au dessus de sa tête en plus de l’étiquette de “nouveau personnage dont tout le monde se fout jusqu’à ce qu’un scénariste sache quoi faire avec lui”.
Je ne vais pas mentir, pour moi la série a une seule vraie qualité : le premier arc est dessiné par l’excellent Tradd Moore et les effets d’exagération propres au Ghost Rider sont parfaitement exploités par ce dessinateur au style complètement dingue. C’est flamboyant, bourré d’énergie quand le GR est à l’image et les effets de flamme et de vitesse sont très bien rendus.
Mais il ne reste qu’un arc et je pense que son départ a signé l’arrêt de mort du titre pour de nombreux lecteurs comme moi qui, au-delà de son travail visuel, ne voyaient pas beaucoup d’intérêt au titre. Oui, Robbie t’es sympa, est-ce que ça veut dire que je vais mettre de l’argent sur ton titre…non ?
Depuis lors, le personnage surnage pas mal, on l’a vu intégrer aux Avengers de Aaron, sans que cela suscite plus d’enthousiasme et l’on a bien vu récemment que Marvel préférait revenir aux fondamentaux sur le titre : Blaze et horreur…
Verdict : à lire
À lire avant : rien
EXCALIBUR : L’INTÉGRALE 1991-1992
Date de sortie :16 avril 2025
Prix : 36,00 € I 304 pages
Episodes : US Excalibur (1988) 42-53, précédemment publiés dans MARVEL : LES DECENNIES 6, Titans 162-172 et inédit)
Scénario : Alan Davis
Dessin : Alan Davis
Sollicitation : Les aventures de Diablo, Kitty Pryde, Rachel Summers et les autres prennent un nouvel essor ! L’été 1991 voit le retour attendu d’Alan Davis, cette fois au dessin comme au scénario. C’est le début d’une prestation qui durera quelques années et restera dans les annales.
Avis : pas d’avis, je signale juste la sortie. Oui, je sais que le run d’Alan Davis est plus apprécié, mais vu le peu d’appétence que j’ai pour cette série, je préfère m’abstenir.
Verdict : pour ceux qui suivent
À lire avant : les précédentes intégrales
MARVEL OMNIBUS : WOLVERINE – EN ENFER
Date de sortie :16 avril 2025
Prix : 80,00 € (édition régulière), 80,00 € (édition www.panini.fr)I 984 pages
Episodes : US Astonishing Spider-Man & Wolverine (2010) 1-6, Wolverine: Road to Hell (2010) 1, Wolverine (2010) 1-20, Wolverine (1988) 300-304 et X-Men: Schism (2011) 1-5, précédemment publiés dans MARVEL : LES GRANDES ALLIANCES 9, MARVEL OMNIBUS : WOLVERINE PAR JASON AARON 2 et MARVEL MUST-HAVE : X-MEN – SCHISM)
Scénario : Jason Aaron
Dessin : Adam Kubert, Daniel Acuña
Sollicitation : Lorsqu’il a recouvré ses souvenirs, Wolverine s’est lancé corps et âme dans une longue et sanglante épopée vengeresse. Aujourd’hui, Logan estime avoir pris sa revanche et semble plus apaisé. Mais dans l’ombre, ses ennemis se regroupent et s’organisent…
Avis : réimpression de ce que je continue de considérer comme le point faible du run d’Aaron sur Wolverine, tout le passage en enfer et la dernière série derrière. Ou du moins la partie la plus inégale. Je déteste en effet toute la partie avec l’âme de Wolverine en enfer et son corps occupé par un truc démoniaque. C’est assez cliché et n’apporte rien de neuf. L’arc en lui-même est franchement poussif et je n’avais qu’une hâte à la lecture : qu’on en finisse rapidement pour passer à autre chose.
La suite est bien plus divertissante, toute la quête vengeresse contre la main rouge et ses répercussions sur Wolverine. Jason Aaron a trouvé là une bonne manière à la fois de faire souffrir son personnage de manière un peu inédite tout en le poussant à évoluer. Ce qui est un peu un peu une gageure pour ce personnage et surtout chez Marvel…De fait, si on prend tout le travail d’Aaron su Wolverine du début jusqu’à la fin de Wolverine & The X-Men, on voit bien qu’il lui a donné un vrai arc pour le faire mûrir, et lui faire assumer plus de responsabilités.
Il n’est plus cette bête sauvage, cet électron libre, il essaie vraiment d’être un pilier de la communauté mutante et super-héroïque. À ce titre, on notera la bonne mini série Astonishing Spider-Man & Wolverine, super fun, qui balance les deux personnages à travers le temps et interroge leur amitié compliquée.
Il y a aussi la réédition de Schism, qui marque la séparation avec l’idéologie de Cyclops plus paramilitaire et militante face à un Wolverine qui veut revenir aux bases du rêve de Xavier plus centré sur l’éducation (mais en oubliant les enfants soldats). Par un certain renversement à cette époque, Cyclops était le rebelle qui traçait sa propre voie, alors que Wolverine était un peu le représentant du canal historique. La mission était compliquée et je trouve qu’Aaron s’en sort bien, en donnant à chacun de bons arguments pour soutenir la division des camps. La suite sera à lire après dans Wolverine & the X-Men.
Je continue à recommander chaudement ce run, qui reste le plus consistant et cohérent sur le personnage de ces 20 dernières années. Je crois que c’est le seul run où je me suis dis que j’aimais vraiment le personnage alors que la plupart du temps, je le tolère à peine.
Verdict : à lire
À lire avant : le premier omnibus qui est la meilleure partie du run d’ Aaron à mon sens.
MARVEL POCHE : SPIDER-VERSE
Date de sortie :16 avril 2025
Prix : 9,99 € I 256 pages
Episodes : US Amazing Spider-Man (2014) 7-15 et Spider-Verse (2015) 1-2, précédemment publiés dans MARVEL ABSOLUTE : SPIDER-VERSE et SPIDER-MAN : LA COLLECTION ANNIVERSAIRE 10)
Scénario : Dan Slott
Dessin : Olivier Coipel, Giuseppe Camuncoli
Sollicitation : Passant de dimension en dimension, les Héritiers s’en prennent à tous les Spiders du Multivers. Mais Morlun, le dirigeant et le plus puissant de ces vampires, n’a d’yeux que pour Spider-Man. Pour espérer survivre, le Tisseur doit recruter le plus possible de représentants du totem de l’araignée.
Avis : réédition cette semaine en format Poche du sympathique “petit” event Spider-Verse. Je précise d’entrée de jeu pour ceux qui n’auraient vu que le film d’animation du même nom, que le comic-book qui le précède a une intrigue très différente. Dan Slott est parti d’une idée très intéressante, alors qu’il réinjectait les concepts de pouvoirs totémiques de JMS dans le bouquin, en partant du postulat que tous les Spider-Men (ou Women) du multiverse partagent une même base de pouvoirs qui flirte avec la magie. Une source de la nourriture pour certains prédateurs.
Sur le fond, Dan Slott exploite bien le potentiel de son histoire au départ, en s’amusant notamment à réunir toutes les versions de Spider-Man possible et imaginables, dont certaines versions parallèles bien connues de pas mal de fans…et leur réserve parfois un destin funeste. Le début de l’intrigue part donc sous de bons auspices et parvient même à soutenir pas mal de ties ins qui pour une fois sont souvent réussis et ont amenés nombre de nouvelles idées dans l’univers de Spider-Man.
Spider-Gwen a ainsi fait ses débuts à cette occasion. Tout comme certains personnages qui ont fait le chemin vers le film d’animation. Bref, les premiers épisodes sont globalement réussis avec en plus la présence d’un bon Olivier Coipel au dessin…et c’est après que les choses se gâtent. D’une part, Coipel ne signe que les premiers épisodes de l’event avant de disparaître, ce qui a conduit à un changement d’artiste en catastrophe. Et si j’aime le boulot de Camuncoli, il n’est pas Coipel.
D’autre part, c’est l’histoire qui sur sa seconde partie est moins excitante. On tourne un peu en rond dans cette chasse entre araignées et la famille de Morlun. Je trouve que dans cette partie, le concept global mis en place n’est plus aussi bien exploité qu’il le pourrait, si bien que la fin peut apparaître assez anticlimatique au vu des enjeux installés.
Dans l’ensemble, on reste dans quelque chose que je qualifierai de bon, mais pas à la hauteur des promesses du début.
Verdict : à lire.
À lire avant : le début du run de JMS, disponible en Icons ou en Poche désormais, pour bien comprendre toute l’histoire autour des pouvoirs totémiques et voir les débuts de Morlun
MARVEL POCHE : OLD MAN LOGAN
Date de sortie :16 avril 2025
Prix : 7,99 € I 224 pages
Episodes : US Wolverine (2003) 66-72 et Wolverine: Old Man Logan Giant Size (2009) 1, précédemment publiés dans MARVEL MUST-HAVE : OLD MAN LOGAN
Scénario : Mark Millar
Dessin : Steve McNiven
Sollicitation : Cinquante ans ont passé depuis que les super-héros ont disparu de la surface de la Terre. Logan a rangé ses griffes depuis bien longtemps. Harcelé par le gang des Hulk à qui il doit de l’argent, il accepte toutefois de partir avec Hawkeye pour mener une simple mission de livraison.
Avis : réédition en poche de ce qui reste un petit plaisir, pas franchement coupable en ce qui me concerne, du Old Man Logan de Millar et McNiven. Très librement inspirée du Impitoyable de Eastwood, elle en reprend le principe, en s’intéressant à un Logan 50 ans dans le futur rangé des voitures forcé de faire un dernier taf pour nourrir sa famille.
Sauf que dans ce futur bien pourri, ce sont les méchants qui dominent après qu’une coalition de tous les super-vilains aient buté tous les super-héros et conquis les USA. Une bonne part de l’intrigue tourne autour de ce qu’est devenu le pays dans ce contexte où les anciens super-vilains se sont partagés le pays en différents territoires, alors que l’on essaye de comprendre pourquoi Wolverine a survécu et pourquoi il a décidé de ranger littéralement ses griffes.
Le récit est bien mené, toujours superbement dessiné par McNiven, et s’achève sur un final explosif passablement jouissif. Je sais que pas mal de lecteurs n’ont pas aimé cet épisode final bien gore, mais pour moi, c’est juste la petite cerise sanglante sur un bon gros gâteau. Est-ce une étude poussée de la psychologie de Logan, un portrait finement mené comme l’a fait Jason Aaron dans son run ?
Pas vraiment, c’est du bon bourrin. Millar sait qu’il faut plaire aux fans de Wolverine et de l’univers Marvel en général, tout en adoptant son fameux ton pseudo-subversif, mais l’univers post apo s’y prête bien. Bref, personnellement, je continue de bien aimer et en tant que récit isolé, cela fonctionne bien.
Il est juste dommage que le personnage ait été recyclé 15 000 fois, voire transporté dans le temps présent de l’univers Marvel central pendant un temps. Parce que même si Wolverine était mort à ce moment, il nous en fallait tout de même 5 ou 6 en même temps.
Verdict : à lire
À lire avant : rien
MARVEL POCHE : PLANÈTE HULK
Date de sortie : 16 avril 2025
Prix : 9,99 € I 376 pages
Episodes : US Incredible Hulk (2000) 92-105, Giant-Size Hulk (2006) 1 et Amazing Fantasy (2004) 15, précédemment publiés dans MARVEL MUST-HAVE : PLANETE HULK)
Scénario : Greg Pak
Dessin : Carlo Pagulayan
Sollicitation :Considéré comme une menace, Hulk est banni de la Terre par Iron Man et les Illuminati. Alors qu’il est censé rejoindre une planète isolée, le Colosse de Jade voit son vaisseau dériver vers la planète Sakaar. Dans ce monde gouverné par un tyran, Hulk devient gladiateur.
Avis : autre bonne sélection de la part de Panini pour la collection Marvel Poche . Ils proposent la réédition d’une des meilleures sagas Hulk de ces 15 dernières années, qui a remis en selle le personnage pour quelques années. Il faut dire qu’à l’époque, Hulk sortait du run de Bruce Jones et était clairement en recherche d’une nouvelle direction.
C’est finalement le très bon Greg Pak, qui fut révélé au grand public avec ces épisodes, qui redynamisa les choses avec Planet Hulk. Un récit épique, bourré d’action, de développements, de twists et qui ne laisse pas souffler le lecteur une seconde. Il n’y a aucun temps mort et Pak maîtrise parfaitement son récit. On peut noter ainsi à la lecture qu’il a parfaitement cadencé les différentes étapes de son histoire, qui ne stagne jamais. L’auteur sait où il va et ne dévie pas une seconde de sa direction générale.
C’était à l’époque un vent de fraîcheur pour le personnage de Hulk, qui développait au passage une nouvelle personnalité, un nouveau cast, de nouveaux ennemis et s’achevait de manière assez marquante, établissant le futur World War Hulk. Bref, de très bons épisodes de Hulk !
Verdict : à posséder
À lire avant : rien – peut se lire de manière indépendante.
URBAN COMICS
DARK KNIGHTS OF STEEL : ALL WINTER
Date de sortie :18 avril 2025
Prix : 22€/224 pages
Episodes : Dark Knights of Steel: Allwinter #1-6
Scénario : Tom Taylor & Jay Kristoff
Dessin : Tirso Cons & Riccardo Federici
Sollicitation : La neige tombe en abondance, le sang coule noir, et la couleur elle-même n’est plus qu’un lointain souvenir. Le légendaire assassin Deathstroke écume une terre gelée, tuant pour l’argent au sein d’une nation de jarls en guerre perpétuelle. Mais lorsque ce guerrier impitoyable doit escorter un jeune enfant aux mystérieux pouvoirs, choisira-t-il de prendre les armes pour mettre fin à la malédiction glaciale qui sévit sur ses terres, ou se laissera-t-il consumer par les erreurs de son passé ?
Avis : doit-on parler de suite ou de série dérivée ? Je pencherai plutôt pour la seconde dénomination. En effet, si nous retrouvons dans cette seconde mini série l’univers de Dark Knight of steel, nous délaissons les personnages, contrées et territoires développés par Tom Taylor pour nous intéresser à un pays bien plus froid.
Pour ceux qui s’en souviennent, Dark Knight of steel était un elseworlds qui replaçait tous les personnages DC dans un contexte Moyenâgeux avec une bonne teinté de fantasy sur le dessus pour accompagner. L’idée de la variante était intéressante et Tom Taylor habitué à l’exercice avait bien exploité ce nouveau monde et ses possibilités. Il était aussi clair qu’il ne s’agissait que d’une première grande aventure et que ce nouvel univers appelait des suites potentielles. Les graines étaient clairement posées en ce sens à la fin.
Je suppose que DC a souhaité attendre que Taylor avance sur le sujet mais a aussi voulu battre le fer tant qu’il était chaud, en allant voir d’autres coins et d’autres personnages réinterprétés pour l’occasion. Et aussi attirer quelques autres auteurs célèbres. De fait, Taylor a confié l’essentiel de l’écriture à Jay Kristoff, auteur bien connu de livres de fantasy et par ailleurs compatriote australien. On aurait eu Nicola Scott au dessin, on aurait un tiercé gagnant australien.
Donc il devrait être à la maison. Bien que j’ai entendu de bonnes critiques, je vais rester sur la réserve, car je me souviens que j’avais tenté de lire sa trilogie Nevernight il y a quelques années et j’avais calé quelque part au niveau du tome 2. J’aimais bien son travail, mais l’écriture était quand même assez lourde pour mes goûts personnels. Mais je vais quand même lui donner sa chance, j’aime l’univers et j’aimerais voir ce que l’on peut faire d’autre avec.
Verdict : à lire
À lire avant : les deux tomes de Dark Knight of Steel
DC VS VAMPIRES : WORLD WAR V tome 1
Date de sortie :18 avril 2025
Prix : 22€/208 pages
Episodes : DC Vampire : World War V #1-6
Scénario : Matthew Rosenberg
Dessin : Otto Schmidt
Sollicitation : Suite à l’invasion par les vampires, le monde est plongé dans l’ombre. Les protecteurs de la Terre sont décimés : plus de Ligue de Justice, plus de héros… C’est la fin de l’hiver, et tout espoir d’une trêve fragile entre les héros humains dirigés par Green Arrow et l’armée de la reine des vampires, Barbara Gordon, a été anéanti par Damian Wayne et ses combattants de la guérilla. Il est le seul à continuer le combat contre les hordes assoiffées de sang, laissant Green Arrow face à un choix : se battre ou sacrifier le garçon au nom de la paix ?
Avis : pas d’avis, je signale juste la sortie.
Verdict : pour ceux qui suivent
À lire avant : tout le délire DC vs vampires qui a précédé.
SOMETHING IS KILLING THE CHILDREN TOME 8
Date de sortie :18 avril 2025
Prix : 18€/136 pages
Episodes : Something is Killing the Children vol.8 (#36-40)
Scénario : James Tynion IV
Dessin : Werther Dell’Edera
Sollicitation : Erica est loin d’être sortie indemne de son affrontement contre Charlotte Cutter, tant sur le plan physique que psychologique. La perte de la jeune Gabi est l’occasion pour la chasseuse de monstre de faire le bilan de ses années passées et de se remémorer ses premières missions, alors qu’elle n’était encore qu’une jeune recrue de l’Ordre de St Georges.
Avis : retour de SOMETHING IS KILLING THE CHILDREN et je grince un peu des dents en voyant le résumé de la sollicitation, car de mémoire, je pense que cet arc correspond a un long flashback où Erica replonge dans son passé…
Et j’ai deux critiques sur le sujet. Malgré mon amour pour la série depuis ses débuts, je ne peux m’empêcher de noter que alors que l’intrigue générale avance déjà foutrement lentement, non seulement nous ralentissons encore, mais nous revenons en arrière ??? et que en plus…c’est loin d’être le premier flashback que nous avons dans la série.
Le précédent arc en contenait déjà plein, si bien que je me demande bien ce qu’il reste à couvrir…Non vraiment, James, j’adore ton travail, mais pitié, pitié, arrêtes de délayer dans ton écriture. À ce stade, je ne peux lire le titre qu’en tome relié parce qu’en épisode solo, c’est le grand vide lu en 2 min.
Encore une fois, je sens que je vais donc être partagé à la lecture, entre mon amour pour le personnage et son univers et ma grande frustration devant le fait que les auteurs aient besoin de 5 épisodes pour ne pas raconter grand chose.
Verdict : à lire
À lire avant : les 7 premiers tomes.
URBAN NOMAD
BATMAN & ROBIN
Date de sortie :18 avril 2025
Prix : 8.9€/208 pages
Episodes : Batman & Robin (Volume 2 – The New 52) #0-8.
Scénario : Peter Tomasi
Dessin : Patrick Gleason
Sollicitation : Depuis qu’il a endossé le costume de Robin, Damian Wayne, fils de Batman et Talia Al Ghul, tente tant bien que mal d’être le digne héritier de son père. De son côté, Batman doit apprendre à élever un enfant mais aussi un héros dans un univers sombre et violent. Bien que sincère, la dynamique entre père et fils va être bouleversée par l’arrivée d’un nouveau personnage, Morgan Ducard, qui va remettre en cause les méthodes de Batman et Robin…
Avis : à l’image d’autres séries du début du New 52, le Batman & Robin de Tomasi et Gleason a droit lui aussi à sa version nomad. Tout comme le Batman de Snyder et Capullo…C’était déjà une grosse vente pour eux au moment de sa sortie et je les vois mal refuser de continuer à bien l’exploiter un moment.
J’évoque la série mère pour une autre raison, pour bien montrer combien le titre Batman & Robin a parfaitement fonctionné comme complément appréciable au moment de sa sortie. Alors que le titre Batman attirait toute l’attention, Tomasi et Gleason sont parvenus à créer un excellent titre qui ne faisait pas doublon et développait ses propres thématiques dans son coin.
Et pourtant, le pari n’était pas gagné. Je me souviens en effet que lors son annonce, nous faisions un peu tous la moue car il marquait la fin du partenariat entre Dick Grayson et Damian Wayne. Un duo qui fonctionnait réellement bien et on se demandait un peu comment les auteurs allaient pouvoir développer quelque chose de mieux…Et pourtant ils y sont parvenus !
En mettant bien en avant la relation père/fils entre Bruce et Damian et en s’attachant à bien montrer l’évolution de ce dernier, alors qu’il rencontre des difficultés à respecter le code strict de son père du fait de l’éducation très spéciale que lui a conféré sa mère…Le premier arc réédité ici est de ce point de vue une réussite totale. Je n’en dirai pas autant de la suite. Mais il reste à savoir si Urban ira sur un tome 2 ou maintiendra ce tome comme un récit isolé, une bonne porte d’entrée dans l’univers de Batman version papier.
Les épisodes suivants sont de toute façon d’un intérêt relatif et entre des arcs un peu fill ins et des épisodes ties ins aux crossovers Batman du moment, ils eurent par moment du mal à retrouver leur souffle. Ce n’est vraiment que passé la première année et la disparition de Damian que le titre retrouvera une nouvelle vie (mort de Damian, nouvelle vie…), alors que Tomasi mettra en scène un Batman plus aux abois que jamais. De fait, cette première saga publiée ici fonctionne bien en tant qu’unité à part.
Verdict : à lire
À lire avant : le run de Morrison qui introduit Damian
FABLES TOME 8
Date de sortie :18 avril 2025
Prix : 13.9€/368 pages
Episodes : Fables #108-124
Scénario : Bill Willingham
Dessin : Mark Buckingham
Sollicitation : Après la mort du terrible Mister Dark éliminé par le Vent du Nord, son fils Bigby transmet la responsabilité de la succession du trône à l’une de ses jeunes louveteaux, Thérèse. Lorsque cette dernière reçoit pour Noël un bateau en plastique rouge, elle se retrouve embarquée dans une aventure exaltante au cœur du mystérieux Royaume de Toyland…
Avis : cela remonte à loin, vu que ma lecture de ces épisodes doit remonter à quelque chose comme 10 ans maintenant, mais il me semble que nous arrivons ici à des épisodes qui sont un tournant pour la famille de Bigby. Certains développements et choix par les auteurs m’ont réellement surpris, car ils n’ont pas hésité à aller très loin, voire carrément en tuant des personnages importants.
Ensuite, comme à l’époque je conserve le sentiment qu’après l’Adversaire et Mister Dark, la série manquait d’un antagoniste central, d’un point focal sur lequel le titre aurait dû reposer et qu’en conséquences, les intrigues sont parties dans tous les sens. Les auteurs ont donné beaucoup d’intrigues secondaires à un grand nombre de personnages secondaires, à tel point que personnellement j’avais un peu du mal à suivre.
Cela donnait du coup l’impression qu’il se passait beaucoup de choses dans tous les sens, sans que l’on en comprenne bien toujours les enjeux.
Verdict : à lire
À lire avant : les 7 premiers tomes
GOTHAM CENTRAL TOME 2
Date de sortie :18 avril 2025
Prix : 10.9€/304 pages
Episodes : Gotham Central #11-22
Scénario : Ed Brubaker & Greg Rucka
Dessin : Michael Lark
Sollicitation : C’est Noël à Gotham City mais le temps n’est pas à la fête puisque le Joker terrorise la ville en exécutant des gens au hasard. Si personne ne semble à l’abri, le prince du crime finit pourtant par se rendre aux autorités… Mais que veut-il réellement ? Ce sera aux inspectrices et inspecteurs du Commissariat de Gotham City de démêler les réelles motivations du criminel même si cette enquête risque de ne pas les laisser indemnes.
Avis : après une première année tout simplement fantastique, Gotham Central ne ralentit nullement avec d’autres épisodes exceptionnels. Nous débutons tout d’abord avec une intrigue située au moment de Noël alors qu’un sniper commence à s’en prendre aux édiles de Gotham. Très vite, la ville bascule dans la psychose, la police est sur les dents et …Batman n’est guère coopératif.
Outre le fait que l’intrigue en elle même est foutrement bien menée, le suspense et la tension quasi permanente, l’arc en question est très important pour la suite, car il aura des retombées importantes dans la relation entre Batman et la police de Gotham qui se rend compte qu’il est bien difficile de faire confiance à un parano avec des problèmes de communication qui aime s’habiller en chauve souris.
Concernant les autres épisodes, nous avons une enquête sur un empoisonnement qui va permettre de développer d’autres flics de la section, alors qu’il se refilent le bébé. J’aime bien cet arc court car en quelques épisodes Brubaker et Rucka donnent une vraie personnalité à certains des flics qui étaient jusque là dans le décor.
La dernière enquête ramène Harvey Bullock sur le devant de la scène, alors que l’inspecteur Driver enquête sur une vieille affaire que son ancien collègue désavoué avait géré à l’époque. L’arc parlera surtout aux lecteurs de longue date qui ont lu tout le travail des scénaristes au début des années 2000 sur le personnage de Bullock jusqu’à son départ de la police suite au crossover Officer Down.
Bref, encore une fois, un XXX de bon tome pour une série tout simplement exceptionnelle. Bonne réponse d’Urban d’ailleurs qui pensait au début ne publier que la première année en nomad et face aux demandes des lecteurs a décidé de tout rééditer dans ce format.
Verdict : à posséder
À lire avant : le tome 1
PREACHER TOME 1 & 2
Date de sortie :18 avril 2025
Prix : 10.9€/336 pages & 13.9€/368 pages
Episodes :
> Tome 1 : Preacher #1-12
> Tome 2 : Preacher #13-26
Scénario : Garth Ennis
Dessin : Steve Dillon
Sollicitation :
> Tome 1 : Dans sa petite ville du Texas, le révérend Jesse Custer tente par tous les moyens de maintenir la foi de ses paroissiens qui s’érode depuis des années. Après un accident qui décime l’entièreté de son audience, Jesse Custer se retrouve possédé par une étrange entité divine appelée Generis. En plein doute métaphysique et spirituel, il se lance alors dans un road-trip effréné avec son ex-fiancée et un vampire irlandais pour trouver des réponses auprès de Dieu lui-même…
> Tome 2 : Poursuivant son exploration de l’Amérique avec ses acolytes, Jesse Custer perd de plus en plus foi en l’être humain et en Dieu alors qu’il est témoin des sombres atrocités qui gangrènent le pays. Sa quête l’entraîne aussi dans une guerre sanglante contre la mystérieuse organisation secrète, le Graal, qui a une vision bien particulière de l’Apocalypse…
Avis : Urban continue d’exploiter son fond de séries mythiques pour sa ligne nomad avec l’un de ses plus grands classiques : Preacher de Garth Ennis et Steve Dillon. Je trouve d’ailleurs ironique que la série ressorte en ce moment, alors que nous sommes nombreux à ne guère être fans des USA en ce moment…et Preacher est justement une immense lettre d’amour à ce pays de tarés complets.
Ennis n’essaye d’ailleurs nullement de gommer les aspects les plus dingues du pays, ses divisions, mais on sent bien qu’il adore ce pays où presque tout est justement possible. L’un de mes épisodes préférés qui sera réédité dans un tome ultérieur montre justement Jesse sur la route en train de prendre des gens en stop et qui lui racontent leurs vies. Chaque portrait montre un aspect du pays, avec à chaque fois des gens portés par l’espoir que oui, peu importe leurs échecs, ils pourront recommencer dans la ville d’à côté.
Concernant ces deux premiers tomes qui sortent cette semaine, je reste toujours très partagé sur les débuts. Les 7-8 premiers épisodes ne sont pour moi pas les meilleurs d’Ennis. Il pose bien le cadre général, les personnages récurrents, la situation, mais il manque encore un petit truc.
Ce n’est vraiment que vers l’épisode 10-12, donc vers la fin du premier tome que j’ai vraiment accroché, alors que Jesse retrouve sa famille de tarés. Autant, avant, j’avais du mal à voir la direction et les enjeux, autant cet arc m’a bien assis par terre. C’est sans concession, les personnages en prennent plein la tronche et les conséquences sont importantes pour la suite.
Une fois passé ce cap, le titre prend vraiment son envol et ne fait que s’améliorer. Dans l’ensemble c’est aujourd’hui un grand classique que tout lecteur doit lire et posséder. Mais ayez l’estomac solide…l’humour potache d’Ennis n’est pas pour tout le monde. Et préparez des mouchoirs, parce qu’il sera aussi capable de vous faire chialer.
Verdict : à posséder
À lire avant : rien
Merci les collections poche pour rattraper des séries cultes comme Preacher