Guide de lecture Comics VF : semaine du 09 octobre 2024

Edito : voilà une semaine plus riche en apparence, mais comme d’habitude, Panini bourre en multipliant les rééditions dans tous les sens. À noter d’ailleurs parmi celles-ci ce qui sera sans doute l’un des derniers Epic. Apparemment, Panini n’a pas réussi à imposer le format en France. Cela ne m’étonne guère tant la collection semblait perpétuellement en concurrence avec les intégrales implantées maintenant depuis pratiquement 25 ans. 

C’est dommage, car il était économiquement intéressant, moins cher que les intégrales pour plus de pages, mais en l’espèce je pense que beaucoup de lecteurs n’ont pas voulu avoir une collection désordonnée et dans la plupart des cas se sont dits qu’ils attendraient l’intégrale du récit publié en Epic. Ou quand la réédition entre en concurrence avec une autre réédition. 

C’est plus innovant côté Urban, qui ne propose que des nouveautés indépendantes, portées par quelques enfants chéris, notamment James Tynion IV qui a su proposer des titres à la fois grand public et intimiste. Il sait comment vendre ses bouquins et attirer l’attention tout en maintenant l’intérêt sur la durée. Il représente un peu cet animal très rare du créatif de haut niveau qui sait gérer le côté commercial en parallèle. 

Sorties de la semaine : je retiendrai avant tout : 

• chez Panini, le Invaders de Zdarsky, le GODS de Hickman et la suite de la réédition du run de Peter David sur Hulk !
• chez Urban, un peu tout, entre la suite de Fairyland par Young, les deux nouvelles séries de James Tynion IV et le Zorro d’Alex Toth !

Autres sorties de la semaine : pas mal de bonnes choses cette semaine : 

• chez Crunchyroll, la suite de l’excellent Dandadan ! alors que l’anime commence !
• chez Pika, la suite du très bon Drifting Dragons ! 
• chez Kurokawa,  le retour de Spy & Family ! 

Émissions de la semaine : au moins une émission au programme cette semaine, toujours à 21h sur notre chaine Youtube : 

• jeudi, un nouveau Comixweekly !

HI COMICS 

TMNT CLASSICS TOME 6

Date de sortie : 09 octobre 2024

Prix : 39.95€/256 PAGES

Episodes : 

Scénario : Kevin Eastman et Peter Laird

Dessin : Kevin Eastman

Sollicitation : Replongez dans les premières années des Tortues Ninja ! En parallèle de la série historique TMNT du studio Mirage, Kevin Eastman et Peter Laird ont produit de nombreuses courtes histoires autour de leurs personnages fétiches, invitant par la même occasion certains de leurs artistes préférés. Des géants de la bande dessinée comme Richard Corben, Steve Bissette ou Michael Zulli se sont frottés aux Tortues Ninja, au gré d’histoires qui vont de la science-fiction au polar façon Frank Miller, en passant par des rêveries hallucinées. Cet album est le recueil ultime de cette époque où l’imagination fut reine. Redécouvrez les racines même des Tortues Ninja avec cette collection spéciale de 29 histoires publiées entre 1985 et 1989 et sélectionnée par Kevin Eastman. Chaque récit a droit à ses anecdotes, des dessins et photographies d’époque, afin de revivre les premières glorieuses années des Tortues les plus emblématiques de la pop culture. « Débordant de créativité, assurément intemporel. » Chris – Pop Culture & Comics « Recommandé pour les fans, indispensable pour les super-fans. » NerdSpan 

Avis : pas d’avis, je signale juste la sortie

Verdict : pour les fans des tortues 

À lire avant : les 5 premiers tomes

RICK & MORTY MAUDIT MILK-SHAKE

Date de sortie : 09 octobre 2024

Prix : 19.95€/168 PAGES 

Episodes : 

Scénario : Alex Firer

Dessin : Fred C. Stresin

Sollicitation : Une porte d’entrée dans l’univers déjanté de Rick & Morty, pour les nouveaux venus comme pour les fans de toujours ! Imaginez un monde où Goldenfold, et non Rick Sanchez, est l’intelligence suprême de l’univers ! Oui, le prof de maths de Morty, le moustachu un peu louche, mentalement instable, très colérique et incompétent. Dans le multivers, tout est possible… Goldenfold et sa nièce parcourent toutes les réalités à la recherche de la perfection mathématique, de l’aventure sans fin et de la domination. Rick et Morty, surtout Rick, cherchent le milkshake parfait et ils pourraient ne jamais l’obtenir à cause du pouvoir oppressant des mathématiques… Habitué à l’univers de Rick & Morty, le scénariste Alex Firer (Rick & Morty: Rick’s New Hat, Rick & Morty Presents: Birdperson…) et l’artiste Fred C. Stresing (Rick & Morty: Meeseeks P.I., Invader Zim…) capturent l’esprit humoristique de la série dans cette relance accessible de la franchise ! 

Avis : pas d’avis, je signale juste la sortie

Verdict : pour les fans de la franchise 

À lire avant : rien – mais bien connaître le DA va aider

PANINI COMICS

INVADERS – LES FANTOMES DE LA GUERRE

Date de sortie :  09 octobre 2024

Prix : 32€/

Episodes : US Invaders (2019) 1-12 et Namor: The Best Defense (2019) 1, précédemment publiés dans 100% MARVEL : DEFENDERS – THE BEST DEFENSE et inédits)

Scénario : Chip Zdarsky 

Dessin : Carlos Magno, Butch Guice 

Sollicitation : Bien souvent dans sa vie, Namor s’est battu aux côtés des héros de la surface, en particulier pendant la Seconde Guerre mondiale, face à la menace nazie. À l’époque, Captain America, Bucky et la Torche Humaine formaient avec lui les Envahisseurs. Mais aujourd’hui, c’est Namor qui déclare la guerre au monde de la surface et il semble pris de folie. Quel sombre secret se cache derrière cette inexplicable attitude ? Ses anciens coéquipiers pourront-ils lui faire entendre raison ? Namor a basculé du côté obscur sous l’influence de Jason Aaron dans la série Avengers. Ce changement était resté une trame de fond, et pour cause : le dénouement proposé dans cette maxi-série signée Chip Zdarsy (l’auteur de Spider-Man : L’Histoire d’une vie), était resté inédit en France. Nous vous proposons aujourd’hui l’intégralité de la saga dans un album qui dévoile d’importants secrets concernant le Prince des Mers. 

Avis : voilà une maxi série qui aura pris son temps pour nous parvenir puisqu’elle a été publiée à l’origine en 2019 aux USA, s’intégrant dans la continuité du run de Jason Aaron sur Avengers qui avait renvoyé Namor vers un rôle plus maléfique, en tant qu’ennemi des Avengers. En ce qui me concerne, c’était un retournement qui avait contribué à me rendre peu agréable le run d’Aaron, d’autant qu’il avait laissé à un autre la tâche d’expliquer pourquoi le personnage avait complètement vrillé. 

Je n’ai pas lu la maxi série en conséquence à l’époque, et on peut se demander pourquoi Panini nous la ressort au bout de 5 ans… Outre le désintérêt pour ce run, je dois avouer que j’ai un intérêt assez faible pour les Invaders de manière générale. Je sais que Marvel garde l’envie de relancer le concept de manière régulière avec une mini ou une maxi série occasionnelle tous les 3 à 5 ans, mais de l’extérieur, on dirait qu’elles racontent toutes la même chose avec une équipe créative différente…

Dans le cas présent, je sais que Zdarsky considère que c’est un de ses meilleurs travaux chez Marvel…déclaration que je prends avec des pincettes étant donné que je suis bien plus réservé sur la qualité des titres écrits par cet auteur depuis quelque temps. Il a eu une bonne période avant 2020, mais depuis lors, ce qu’il fait est de plus en plus inégal, notamment sur du super-héros. 

Son run sur Batman ne décolle pas à mon sens et patine pas mal, et la seconde partie de son run sur DD était au mieux médiocre. Donc à chacun de voir, mais je vous conseillerai de vous attendre au pire et d’être agréablement surpris si c’est de qualité. 

Verdict : à tester 

À lire avant : rien 

MARVEL EPIC COLLECTION : WOLVERINE – RETOUR AUX SOURCES

Date de sortie : 09 octobre 2024

Prix :  28,00 € (édition régulière), 32,00 € (édition collector)I 464 pages

Episodes : US Wolverine (1988) 17-30, Wolverine/Nick Fury: The Scorpio Connection (1989) et Wolverine: The Jungle Adventure (1990), précédemment publiés dans MARVEL OMNIBUS : L’UNIVERS MARVEL PAR JOHN BYRNE, WOLVERINE : L’INTÉGRALE 1990 et 1993 et Récit Complet Marvel 30)

Scénario : Archie Goodwin, Louise Simonson

Dessin : Mike Mignola, John Byrne

Sollicitation : Wolverine aide Nick Fury à découvrir qui se cache derrière le masque du nouveau Scorpio, ce qui réveille des souvenirs douloureux chez son allié. Logan s’envole ensuite pour la Terre Sauvage où il sauve une tribu des plans sinistres d’Apocalypse. 

Avis : voilà un epic collection au contenu relativement étrange. En effet d’un côté, on a le premier sur trois de one shot organisant des rencontres entre Wolverine et NIck Fury au début des années 90 et de l’autre des épisodes de la série régulière alors en recherche désespérée d’une équipe créative stable. En effet après le départ de Claremont du titre au bout de sa première année d’existence, cela a été un peu le festival côté équipe artistique.

Pour une série pourtant ultra populaire à l’époque, on aurait pu penser que Marvel aurait soigné le bébé, mais non, on sent à chaque fois que tout est fait dans l’urgence pour que le bouquin sorte dans les temps sans réelle réflexion au-delà du prochain épisode. Ainsi après Claremont on a eu un arc peu inspiré de Peter David, et là ce tome s’ouvre sur un arc signé John Byrne qui ne valait pas beaucoup mieux.

L’auteur qui était alors de retour chez Marvel après son passage sur Superman dans la maison d’en face, propose un arc en 6 ultra-générique. Sur le fond, on dirait qu’il a repompé une histoire d’une série B des années 80, en collant des mutants et Wolverine dedans pour faire bonne mesure. 

Après cela, nous avons une interim de quelques épisodes de Jo Duffy, avec du John Buscema dedans qui n’assure même pas tout l’arc, puisque Barry Kitson assure le final d’une histoire aussi creuse qu’inutile, avant de laisser la place à plusieurs d’épisodes de remplissage pur. Dans l’ensemble ces épisodes ont très mal vieilli, et on sent bien que tout a été produit dans la précipitation pour remplir le titre le temps de trouver une équipe stable. 

Ce qui n’arrivera qu’à partir du numéro 31, donc après cet epic, avec l’arrivée de Larry Hama sur le titre qui y restera pendant des années et de Marc Silvestri qui restera beaucoup moins longtemps, partant moins d’un an plus tard pour co-fonder Image. 

Tout ce contenu un peu fourre tout ne fait guère rêver entre nous et je suis surpris que Panini ait proposé un tel tome pour l’un de ces derniers epic. C’est d’autant plus surprenant que ces épisodes sont toujours dispos en intégrale, donc nous avons un doublon effet maximum. 

Verdict : bof bof 

À lire avant : rien 

LES VILAINS DE MARVEL 4 : VENOM

Date de sortie : 09 octobre 2024

Prix : 8,99€, 160 pages

Episodes : US Amazing Spider-Man (1963) 258, 346-347, Web of Spider-Man (1985) 1, Venom: The Madness (1993) 1, Venom (2003) 1 et Venom (2018) 16, précédemment publiés dans VENOM : L’INTÉGRALE 1984-1991, LES LÉGENDES DE MARVEL 2, MARVEL OMNIBUS : SPIDER-MAN PAR MICHELINIE ET LARSEN, MARVEL DARK : LE CÔTÉ OBSCUR – VENOM, MARVEL DELUXE : VENOM PAR CATES 2 et inédit)

Sollicitation : Cette nouvelle édition de notre trimestriel kiosque est à la frontière avec LES ICONES DE MARVEL, puisque Venom a été aussi longtemps du mauvais côté de la barrière que du côté des anges ! Voici un aperçu de la carrière de l’emblématique personnage.

Avis : pas d’avis, je signale juste la sortie

Verdict : vous connaissez mon avis sur ces mags qui proposent des pseudo anthologies

100% MARVEL : G.O.D.S.

Date de sortie : 09 octobre 2024

Prix : 26,00 € I 256 pages

Episodes :  US G.O.D.S. (2023) 1-8, inédits)

Scénario : Jonathan Hickman

Dessin : Valerio Schiti 

Sollicitation : Un panthéon d’entités cosmiques façonne la réalité depuis toujours. Ces forces suprêmes sont réparties en deux factions : les scientifiques de l’Ordre-Naturel-des-Choses et les magiciens des Pouvoirs-en-Place. Cependant, un agent rebelle menace de révéler ce conflit au grand jour, risquant ainsi de perturber l’équilibre du monde…

Avis : édition en deux formats pour la maxi série Gods dont la version noir et blanc a été reportée de deux semaines,  lancée en grande pompe par Marvel en 2023 comme le nouveau gros projet d’Hickman après les X-Men. Je me souviens que cela avait fait l’objet d’une grosse campagne de promo pendant des mois, pour que finalement l’éditeur s’en désintéresse assez rapidement et finalement demande au scénariste de plutôt s’investir dans d’autres projets, comme Ultimate Spider-Man, Wolverine revenge ou encore le crossover Avengers Vs Aliens…

Alors bien évidemment, comme c’est du Hickman associé au très bon Valerio Schiti qui va ajouter des éléments dans l’univers Marvel…ben, j’ai tendance à dire oui, cela m’intéresse. C’est l’une des qualités que j’apprécie chez lui, à savoir essayer de développer et apporter des idées neuves, plutôt que de nous resucer la 45e interprétation de la même idée…Par contre, je ne sais pas trop si justement il a pu arriver au bout de toutes ses idées. Le titre était clairement conçu comme un titre à durée illimitée pour finalement être arrêté au bout de 8 épisodes. 

La fin répond-t-elle vraiment aux attentes des lecteurs au vu des éléments posés ? cela reste à voir. On se posera aussi la question autour de ce double format présenté par Panini…la version noire et blanc étant deux fois plus cher que l’édition normale…Je sais que les éditions noirs et blanc d’Urban sont aussi plus chères, mais l’écart de prix n’est jamais aussi important. 

Verdict : à lire – mais attendez vous à quelque chose qui existe dans son coin d’univers 

À lire avant : rien

MARVEL ABSOLUTE : A.X.E. JUDGMENT DAY – L’INTÉGRALE

Date de sortie : 09 octobre 2024

Prix : 75,00 € 944 pages

Episodes : US FCBD 2022: Judgment Day (I), AXE: Judgment Day (2022) 1-6, AXE: Avengers (2022) 1, AXE: X-Men (2022) 1, AXE: Eternals (2022) 1, AXE: Judgment Day Omega (2022) 1, AXE: Death to the Mutantes (2022) 1-3, AXE: Starfox (2022) 1, AXE: Iron Fist (2022) 1, X-Force (2019) 30-33, Immortal X-Men (2022) 5-7, X-Men Red (2021) 5-7, X-Men (2021) 13-14, Wolverine (2020) 24-25, Marauders (2022) 6, Avengers (2018) 60, Amazing Spider-Man (2022) 10, Captain Marvel (2019) 42 et Fantastic Four (2018) 47-48, précédemment publiés dans AXE: JUDGMENT DAY 1-3, DESTINY OF X 8-11 et MARVEL COMICS 18)

Scénario : Kieron Gillen

Dessin : Valerio Schiti

Sollicitation : Les mutants se sont autoproclamés les nouveaux dieux de la Terre, mais les Éternels, d’anciennes divinités, comptent bien leur rappeler qu’ils ne souhaitent pas être remplacés. Entre les deux factions les plus puissantes de l’univers Marvel, le conflit force les Avengers à s’en mêler. 

Avis : pas vraiment d’avis, j’ai finalement décidé de ne pas prendre le deluxe et de laisser tomber cet event. Si j’ai adoré la prestation de Gillen sur les Eternals, ce que j’ai lu de sa part sur Immortal X-Men m’a laissé assez indifférent, si bien que quelques semaines après avoir lu les 10 premiers épisodes, je n’en ai déjà presque plus aucun souvenir…

De manière générale, je pense que j’en ai fini avec ce coin de l’’univers de Marvel, qui malgré le changement de statut quo tourne toujours continuellement autour des mêmes histoires. Le simple fait qu’on nous oppose encore les mutants à une autre race est symptomatique. Dans mon esprit, Hickman était la dernière chance que j’accordais à Marvel pour enfin gérer de manière sage cette franchise. 

Bien évidemment, ils ont fait n’importe quoi, entourant le scénariste de tâcherons, avant de le laisser partir et de multiplier les mini-séries jusqu’à l’écoeurement. Gillen, Spurrier et Ewing ne sont évidemment pas de mauvais scénaristes, mais ils ne sont pas exempts de critiques non plus. Pour avoir lu une partie de leur prestation sur leurs titres respectifs : rien ne tient tout seul. Il faut en permanence lire 3 ou 4 autres bouquins en parallèle pour avoir un minimum de compréhension de la bête. 

Verdict : pour ceux qui sont intéressés

À lire avant : les runs de Gillen sur Eternals et Immortal X-Men

 

WEST COAST AVENGERS : L’INTÉGRALE 1988-1989

Date de sortie : 09 octobre 2024

Prix : 36,00 €  I 272 pages

Episodes : US West Coast Avengers (1985) 33-41 et Annual 3, précédemment publiés dans MARVEL OMNIBUS : EVOLUTIONARY WAR, Titans 123-130 et inédits)

Scénario :  Steve Englehart

Dessin :  Al Milgrom

Sollicitation : En 1988 et 1989, le long cycle de Steve Englehart et Al Milgrom se termine avec une saga axée sur le passé de Hank Pym, l’ancien Ant-Man. Le groupe traverse également une grave crise qui précède le retour de ses adversaires la Voix et Fatalis, ainsi que de la mystérieuse Mantis.

Avis : pas d’avis, je signale juste la sortie 

Verdict : pour ceux qui suivent 

À lire avant : les précédentes intégrales

HULK : L’INTÉGRALE 1996

Date de sortie : 09 octobre 2024

Prix : 36,00 € I 272 pages

Episodes : US Incredible Hulk (1962) 441-448, Cable (1993) 34 et Onslaught: Marvel Universe (1996) 1, précédemment publiés dans HULK 32-34 et 36-37 et MARVEL OMNIBUS : ONSLAUGHT)

Scénario : Peter David

Dessin : Angel Medina, Mike Deodato Jr

Sollicitation : En 1996, Hulk se retrouve face à l’implacable Onslaught, l’ennemi juré des X-Men, déterminé à conquérir le monde. À l’issue de leur confrontation, le Colosse de Jade subira une nouvelle mutation, toujours sous l’impulsion du scénariste Peter David.

Avis : suite de la réédition du run de Peter David sur Hulk, une série qui entre dans une période de transition importante avec l’arrivée d’Onslaught qui vient clairement perturber quelque plan en cours que le scénariste pouvait avoir sur le titre. Alors que le personnage a un peu repris son errance tout en conservant son intellect suite à la chute du Panthéon, son implication dans le grand crossover Marvel de l’époque a eu de fâcheuses conséquences sur Hulk. 

En fait, ce qui lui arrive est assez symbolique de la position de la série au sein de l’univers Marvel. À l’occasion d’Onslaught, les boss de Marvel en ont en effet profité pour se débarrasser des séries qui ne vendaient pas pour les refiler aux bad boys d’Image pour qu’ils tentent d’y redonner un peu de vie. Et Hulk était clairement parti pour faire partie du lot…sauf que la série en elle même vendait encore correctement et était entre les mains d’un scénariste de poids dans la maison qui ne voyait pas trop pourquoi on interromprait un run alors en cours depuis presque 10 ans. 

Du coup, Marvel a littéralement coupé la poire en deux, en scindant Banner et Hulk en deux entités différentes. Banner partit ainsi pour l’univers Heroes Reborn, où boom il se transforma en Hulk quand même.  Et le Hulk classique resta dans l’univers Marvel, mais sans Banner, privé d’esprit…Comment, pourquoi ? On s’en fiche puisqu’au bout d’un an, tout ce beau monde est rentré à la maison et Banner a retrouvé son vrai Hulk classique. 

Entre nous je me demande un peu comment Peter David a réussi la pirouette de gérer une série Hulk sans sa moitié, avec un perso redevenu sauvage d’un coup…Comme je n’ai jamais lu cette période, qui voit en outre du Angel Medina au dessin, un artiste que j’apprécie beaucoup, ce sera encore une découverte. 

Verdict : à lire 

À lire avant : les précédentes intégrales

 

BEST OF MARVEL : IRON MAN – LE DIABLE EN BOUTEILLE – MUST-HAVE

Date de sortie : 09 octobre 2024

Prix : 19,00 €I 184 pages

Episodes : US Iron Man (1968) 120-128, précédemment publiés dans IRON MAN : L’INTÉGRALE 1978-1979)

Scénario : David Michelinie

Dessin :  Bob Layton, John Romita Jr, Carmine Infantino

Sollicitation : Iron Man apprend que Nick Fury cherche à s’emparer de sa société, Stark Industries, au nom du gouvernement. Pire, le trafiquant d’armes Justin Hammer parvient à prendre le contrôle de son armure. Pour Tony Stark, c’en est trop. Il perd pied et sombre peu à peu dans l’alcoolisme…

Avis : réédition de cet arc important dans l’histoire d’Iron Man, qui le voit sombrer dans l’alcoolisme. Un arc globalement bien géré par les auteurs bien qu’avec le recul, on puisse constater que le sujet est un peu trop rapidement traité.

En quelques épisodes, Stark admet son problème et accepte de se faire aider, et si cela sera fréquemment mentionné par la suite, cela aura peu d’impact finalement dans les runs Micheline / Layton qui traite cet événement comme un parmi tant d’autres. Je comprends qu’au regard de l’époque et du lectorat visé, il était impossible de vraiment approfondir, mais quand on compare le traitement et la renommée de ces épisodes, je pense qu’on est en droit  d’être surpris par le manque d’impact dans un premier temps. Dans la durée, oui, c’est une des histoires les plus référencées de l’histoire d’Iron man, mais sur le moment, c’est assez auto-contenu. 

Je ne suis par ailleurs pas particulièrement fan de la traduction utilisée sur ces épisodes…et comme d’habitude, Panini ne l’a jamais corrigé malgré le fait qu’ils aient multi-réédité ces épisodes. 

Verdict : à lire 

À lire avant : rien 

 
BEST OF MARVEL : X-MEN – EXTERMINATION – MUST-HAVE

Date de sortie : 09 octobre 2024

Prix : 19,00 € I 152 pages

Episodes : US Extermination (2018) 1-5 et Countdown to Extermination (2018), précédemment publiés dans X-MEN (FRESH START) 8 et inédit)

Scénario :  Ed Brisson

Dessin :  Pepe Larraz

Sollicitation : Le Fauve a remonté le temps pour ramener dans le présent les cinq X-Men originels réunis par Charles Xavier. Mais alors que ces derniers sont placés sous la protection de Cable, leur présence menace l’ordre du temps et le chasseur du futur Ahab et ses Limiers sont sur leurs traces…

Avis : réédition un peu étonnante de cette mini série Extermination publiée avant la sortie du Hox Pox de Hickman pour mettre un peu un terme à toute la période mutante ouverte en 2012/2013 avec l’arrivée des X-Men du passé dans le présent. La mission de la mini est simple : ranger les jouets et renvoyer tout ce beau monde à la maison sans que cela n’amène une quelconque conséquence dans le passé…

En fait, à mon sens, cette mini intervenait 4 ans trop tard. Je reste persuadé que le plan original de Bendis était de ne garder les gamins dans le présent qu’une année et que Battle of the Atom avait été conçu comme le crossover où ils rentraient à leur époque.  Ensuite, Bendis aurait recentré sur Cyclops et Uncanny X-Men…sauf que Marvel lui a dit : non, non, All New X-Men vend, continue, continue…et on a eu un titre qui a tourné à vide pendant les années suivantes, à coup de crossover avec les autres séries de Bendis et de scénarios bien creux. 

De fait, passé cette première année, les personnages ont perdu de leur importance dans les événements prenant place dans la sphère mutante. Ils étaient clairement vus comme une anomalie qui devait être gérée par des scénaristes qui ne leur portaient guère d’intérêt. Ils pouvaient clairement présager que tout ces personnages seraient renvoyés chez eux à un moment et qu’il était inutile de gaspiller des idées sur eux. 

Du coup, c’est Ed Brisson qui s’y colle niveau scénario, il faisait alors partie des scénaristes qui bossaient sur la franchise, sans grande réussite malheureusement…et pourtant, sur le coup, il s’est bien tiré de sa tâche avec quelques bons twists sous le coude, s’amusant notamment à jouer avec d’autres joueurs temporels et quelques paradoxes. 

L’ensemble n’est pas incroyable mais vaut d’être lu d’une part pour voir ces gamins enfin rentrer chez eux et tourner cette page, mais aussi pour le boulot de Pepe Larraz au dessin qui était sur le point d’exploser l’année suivante avec House of X, devenant depuis l’un des artistes les plus importants de la maison.

Est-ce que cela a sa place dans les must have ? non pas vraiment. Est-ce que c’est une lecture agréable qui permet de résoudre un problème de longue date ? oui. 

Verdict : à lire pour les complétistes

À lire avant : les années précédentes des X-men…mais comme c’était globalement médiocre, je ne vois pas l’intérêt 

URBAN COMICS 

FLUFF FAIRYLAND TOME 2

Date de sortie : 11 octobre 2024

Prix : 18€/136 pages 

Episodes : Brett Bean 

Scénario : Skottie Young 

Dessin : I Hate Fairyland vol.5 #6-10

Sollicitation : Aussi étonnant que ça puisse paraître, Gert la Destructrice a un petit cœur tendre (bien caché, soyons clair). Alors, quand le milliardaire William Wiggins fait appel à elle pour retrouver son fils perdu à Fairyland, elle n’hésite pas bien longtemps avant de ressortir sa plus belle hache de guerre. Bien évidemment, rien ne se déroule comme prévu. Ce qui devait être un aller-retour récréatif se révèle être une seconde peine à perpétuité pour notre Boucle Gore, qui ne s’attend probablement pas à recroiser un vieil ennemi : le roi Cloudius, déterminé à finir ce que sa soeur avait commencé, éliminer Gert de Fairyland, un bonne fois pour toute.

Avis : suite de la reprise de I Hate Fairyland par Skottie Young et Brett Bean, après un premier tome qui prenait son temps pour ramener Gertrude dans son pays enchanté abhorré. Pas mal de détours en chemin et un humour que j’ai trouvé moins efficace que dans la première série. C’était loin d’être mauvais, attention, et les déambulations du personnage et les nouveaux pans d’univers présentés étaient amusants, mais cela ne dépassait pas vraiment ce stade. Je me demande vraiment si Young avait réellement quelque chose de plus à dire sur cet univers et ce personnage de Gertrude en particulier. Pour moi, la fin sombre et peu enchantée de la première partie apportait la conclusion logique à ce récit…et cette suite pour l’instant ne développe rien de vraiment nouveau. Je pense que je vais tout de même continuer en revoyant mes attentes à la baisse globalement. 

Verdict : à suivre d’un oeil amusé sans plus 

À lire avant : la première série 

LE DEVIANT – UN CONTE DE NOEL TOME 1

Date de sortie : 11 octobre 2024

Prix : 20€/128 pages 

Episodes : The Deviant #1-4

Scénario : James Tynion IV 

Dessin : Joshua Hixson 

Sollicitation : 1972, Milwaukee. Alors que la neige tombe à gros flocons, un père Noël avide de sang commet des atrocités inimaginables sur des adolescents. Cinquante ans plus tard, un jeune écrivain tourmenté interviewe ce soi-disant “tueur déviant”, qui, après des décennies derrière les barreaux, continue de clamer son innocence. Et alors que les festivités de Noël approchent à grands pas, le passé retrouve le chemin des cheminées, portant dans sa hotte une hache aiguisée…

WORLDTR33 TOME 1

Date de sortie : 11 octobre 2024

Prix : 18€/168 pages 

Episodes : W0RLDTR33 #1-5

Scénario : James Tynion IV 

Dessin : Fernando Blanco 

Sollicitation : En 1999, Gabriel et ses amis ont découvert une architecture secrète sous le voile d’Internet : l’Undernet. Ils y ont répertorié leur exploration sur un forum qu’ils ont créé, et baptisé W0rldtr33. Puis ils en ont perdu le contrôle. Quelqu’un s’est introduit dans W0rldtr33, et a inondé l’Undernet de contenus hyperviolents, propageant son emprise néfaste comme une traînée de poudre sur quiconque y pose les yeux. Au prix de grands sacrifices personnels, Gabriel et les autres pensaient avoir définitivement scellé l’Undernet. Ils avaient tort. Et aujourd’hui leur plus grande peur à un nom : PH34R.

Avis : comme vous pouvez le voir, je ne signe qu’un avis pour les deux séries concernées, car elles sont signées par le même scénariste dans le même registre. James Tynion IV débarque en effet cette semaine avec deux nouvelles séries à la durée différente. The Deviant vient il me semble de s’achever avec son épisode 8, tandis que Worldtr33 se poursuit toujours aux USA.

Deux séries au destin différent et aux éditions différentes. Vu la durée de vie assez courte de the deviant, il aurait été plus logique de la publier en un seul tome, d’autant que d’après ce que j’ai compris, si la série est considérée comme bonne par pas mal de critiques que j’ai vu passer, elle souffre aussi d’un rythme passablement lent. À mon avis c’est à la fois volontaire et involontaire de la part du scénariste qui a sans doute voulu amener une ambiance particulière mais est aussi malheureusement bien connu pour pondre des scénarios où parfois, il ne se passe pas grand chose. 

À titre d’exemple de séries avec le même genre de problème avec ce scénariste, si j’adore something is killing the children, ce côté ultra décompressé avec des épisodes entiers où il ne se passe pratiquement rien,  me rend parfois assez dingue. 

À côté, nous avons Worldtr33 qui se situe à une autre époque, la fin des années 90…et j’ai l’impression que Tynion va s’appuyer sur ces époques différentes pour jouer avec des peurs différentes. Je vais bien évidemment leur donner leur chance à toutes les deux, malgré le coût que cela représente. Même si j’ai pas mal de critiques sur l’écriture de Tynion IV, quand il est bon, il est vraiment bon. Et comme d’habitude, il s’associe à des artistes aux styles moins conventionnels mais vraiment excellents.

En fait, Blanco est sans doute plus mainstream, ayant œuvré sur Catwoman pendant quelques années, mais je me demande s’il ne va pas en profiter pour s’exprimer et déployer de nouvelles facettes de son style. 

En gros, deux séries à fort potentiel qui débarquent cette semaine, même si encore une fois pour The deviant, j’aurais préféré une intégrale en un tome. 

Verdict : à lire 

À lire avant : rien 

ZORRO LA LEGENDE PAR  ALEX TOTH 

Date de sortie : 11 octobre 2024

Prix : 31€/304 PAGES 

Episodes : The complete classic adventures by Alex Toth

Scénario : Johnston McCulley

Dessin : Alex Toth 

Sollicitation : On ne le présente plus, Don Diego de la Vega alias Zorro, ce héros humaniste de Californie qui défend la veuve et l’orphelin, tourne le Sergent Garcia en ridicule et déjoue les complots des malfaiteurs de la pointe de son épée. Directement inspirées des personnages de la série télévisée de la fin des années 1950, ces aventures de Zorro en bande dessinée ont été produites à la demande des studios Disney pour les lecteurs du journal de Mickey par le maître du noir et blanc, Alex TOTH.

Avis : après avoir publié le Zorro assez moyen de Murphy, Urban continue donc à explorer le personnage cette fois en s’attaquant aux épisodes dessinés par le légendaire Alex Toth. Une très bonne initiative, étant donné que ce sont des numéros très peu connus en VF. Je me demande même si cela a déjà été publié en intégralité chez nous. Au regard de l’aura de cet artiste dans le monde des comics, c’est assez inestimable, Toth continuant à avoir une influence majeure sur nombre d’artistes contemporains. Ensuite, on ne va pas se cacher que ce n’est pas donné, mais cela est publié dans la collection Urban Cult donc le format explique une partie du prix,  et qu’il ne faudra sans doute pas s’attendre à des miracles côté histoire, le comics ayant été produit dans les années 50/60 pour un public assez jeune. 

Verdict : à tester 

À lire avant : rien