BATMAN BIMESTRIEL 14
Date de sortie : 14 janvier 2022
Prix : 12.90€/336 PAGES
Episodes : BATMAN #99 et #100 • BATMAN #100 (back-ups) • DETECTIVE COMICS #1028 et #1030 • DETECTIVE COMICS #1027 (trois back-ups) • SUPERMAN #29 à #32 • ACTION COMICS #1029
Sollicitation : Duel à Gotham ! Emportés par leur lutte incessante, Batman et le Joker jettent leurs dernières forces dans un duel qui a mis la ville entière à feu et à sang, par James TYNION IV et Jorge JIMENEZ. Et alors que la poussière retombe, le protecteur de Gotham City s’intéresse au sort de Clowhunter et de Punchline, par James TYNION IV, Carlo PAGULAYAN et Guillem MARCH. Privé de ses moyens par le Clown du Crime, Batman doit affronter un nouvel adversaire, le Miroir, par Peter J. TOMASI, Nicola SCOTT, Kenneth ROCAFORT et Bilquis EVELY. Afin de célébrer la millième aventure du justicier dans la revue Detective Comics, Marv WOLFMAN, Emanuela LUPACCHINO, Grant MORRISON, Chris BURNHAM, Tom KING et Walt SIMONSON livrent des histoires inédites consacrées au Détective de la Nuit. Pendant ce temps, loin dans l’espace, Clark Kent, alias Superman, affronte une menace cosmique ancestrale aux côtés de son fils Jon, par Phillip Kennedy JOHNSON, Phil HESTER et Scott GODLEWSKI.
Avis : alors que Panini a abandonné ses kiosques, Urban maintient le sien en assistance respiratoire, mais même sous cette forme, leur offre reste plus intéressante que ce que fait Panini. Regardez un peu le rapport nombre de pages / prix : Urban propose deux fois plus de pages pour un prix inférieur à Panini…Mais 12.90€, cela reste tout de même très élevé pour ce qui est censé être une offre de base…Mais, vous avez de la lecture pour un moment.
Concernant le contenu :
- Batman : nous terminons ici la Joker’s War. Je ne vais pas remettre sur le tapis tout le mal que je pense de cet arc, que je trouve juste stupide sur le fond. Tynion IV montrait bien ici qu’écrire Batman ne l’intéressait pas. Gotham et la Bat-family oui. Batman, encore une fois, ne sert à rien, ne résout rien et il pourrait ne pas être là dans cet arc, cela ne changerait rien au déroulé de l’histoire.
L’arc sert cependant à Tynion IV d’excuse pour amener un certain nombre de changements, à la fois à la vie de Bruce (le point de départ de Joker’s War reste lui d’actualité) mais aussi et surtout à Gotham. Ces changements vont autoriser l’auteur à amener une foule de nouveaux personnages dans les prochains épisodes…dont peu vont laisser une trace à mon sens. Certains ont du potentiel…
Mais étant donné que Tynion IV a depuis quitté la franchise Batman à l’épisode 118, nous n’en saurons probablement jamais rien, car je ne sais pas si les auteurs suivants voudront s’emmerder à les utiliser…Nous verrons bien. - Detective Comics : en premier lieu, quelques segments sympathiques du numéro anniversaire 1027. Celui de Tom King m’amuse, car il reste situé dans la grande histoire qu’il voulait raconter sur Batman. Du coup il éparpille les choses un peu partout, sympa pour tout reconstituer ensuite.
Ensuite, on reprend le run de Peter Tomasi sur le titre. Comme je l’ai déjà dit, le travail du scénariste sur la série m’a personnellement ennuyé, après un premier arc efficace. C’est la première fois qu’une prestation de ce scénariste me déçoit autant. Ses histoires sont assez génériques et totalement dispensables. À lire par complétisme sur le personnage…ce qui veut sans doute dire que je craquerais un jour. Je suis un cas désespéré … - Action Comics & Superman : c’est la surprise de ce numéro. Alors que sur Batman et Detective Comics, le mag a accumulé beaucoup de retard, puisqu’il publie des épisodes disponibles en tomes librairie depuis des mois, il propose par contre des épisodes de Superman qui ne seront disponibles qu’à partir du mois prochain en tome librairie !
Ensuite, je suis partagé. D’un côté, je suis dans une grosse phase Superman en ce moment. Ne me demandez pas pourquoi…en fait, c’est parce que j’ai lu récemment l’omnibus Superman Exile (qui fait suite directement au run de Byrne sur la franchise) et cela m’a réaccroché au personnage. De l’autre…j’ai lu les premiers épisodes de Johnson qui sont d’un ennui profond.
Ce qui est amusant puisque la grosse saga Warworld de Johnson…ressemble beaucoup aux aventures proposées dans Superman Exile. Et par là j’entends que Johnson semble copier/reprendre beaucoup d’éléments identiques …en beaucoup moins bien.
Verdict : à lire
BATMAN EGO
Date de sortie : 14 janvier 2022
Prix : 16€/168 pages
Scénario : Darwyn Cooke
Dessin : Darwyn Cooke
Episodes : BATMAN: EGO + histoires courtes (« Crime Convention » + « Déjà Vu » + « The Monument » + « There Be Monsters »)
Période DC : hors continuité
Sollicitation : Au lendemain de la dernière vague de crimes du Joker, Batman se lance à la poursuite d’un de ses sous-fifres, Buster Snibbs, dans l’espoir d’obtenir des informations sur la position de son plus fidèle ennemi. Blessé, et épuisé tant physiquement que mentalement, le Chevalier Noir sauve néanmoins in extremis le vaurien qui, paniqué à l’idée-même des représailles de son patron, met fin ses jours. Un traumatisme qui poussera Bruce Wayne dans ses derniers retranchements, aux frontières de la folie pure.
Avis : ahhh, comme quoi, la patience est une bonne chose : voyez vous chers amis, j’ai passé une bonne partie de l’année 2021 à rattraper des trous dans ma collection et Batman Ego était dans ma liste des choses à me procurer en VO. Et puis boum, Urban l’annonce en VF ! Le titre fait pour moi partie des indispensables à avoir : c’est du Darwyn Cooke au scénario et dessin sur Batman ! Immanquable, inratable, à lire, posséder, aimer quand on connaît la qualité de toutes les œuvres que l’auteur nous a laissé avant sa disparition.
En ce qui me concerne, je suis vraiment devenu un fan de son travail avec Parker (que je recommande encore une fois) et depuis j’essaye un peu de rassembler tout ce qu’il a fait. Mais comme il était très perfectionniste, sa bibliographie comics n’est pas super étendue, d’autant qu’il nous a quitté bien trop tôt. La bonne nouvelle est qu’outre le one shot Ego, Urban publie également tous les petits segments que Cooke a pu réaliser sur Batman à travers le temps un peu partout ailleurs.
Pour moi il s’agit d’une des sorties du mois de janvier et ce début d’année ! Par contre attention, la sollicitation est un peu ambiguë. En termes de continuité, cela ne fait pas suite à Joker’s War. Le récit est complètement indépendant en termes de continuité.
Verdict : à posséder
À lire avant : rien – peut se lire de manière indépendante.
CATWOMAN – LE DERNIER BRAQUAGE
Date de sortie : 14 janvier 2022
Prix : 23€/248 pages
Scénario : Ed Brubaker & Darwyn Cooke
Dessin : Darwyn Cooke
Episodes : CATWOMAN: SELINA’S BIG SCORE + histoires Courtes (« Date Night ») + Detective Comics #759-762 + Catwoman #1-4
Période DC : Post Crisis (1986/2011) – Début des années 2000.
Sollicitation : Cela fait longtemps que les larcins de la mystérieuse Catwoman n’ont pas fait la Une des journaux de Gotham. Et pour cause, la rumeur court : la célèbre voleuse serait morte. Pourtant, bien loin de raccrocher les gants, une silhouette continue de parcourir discrètement les toits de la ville en quête de trésors. Alors lorsqu’une amie de son préteur sur gage lui parle d’un train rempli des billets à destination d’un trafic d’héroïne, Selina Kyle y voit le gros coup qui lui permettra peut-être de changer définitivement de vie. Il ne lui reste plus qu’à réunir une équipe de professionnels pour l’épauler dans cette nouvelle aventure, et d’assumer pleinement les conséquences de cet ultime braquage.
Avis : bon alors les enfants, j’ai peur de ce que je vais faire. En effet, dans un premier temps, j’ai été rassuré quand j’ai vu la composition de ce tome en notant qu’en fait : j’avais déjà tout. En effet :
- Selina’s Big score, j’ai le tome dans la version Semic, publié il y a plus de 20 ans et qui servait en fait de galop d’essai à Brubaker et Cooke pour relancer ensuite la série Catwoman régulière ; Et inutile de poser la question, oui, c’est très bon.
- les épisodes de Detective Comics et Catwoman, ben j’ai rattrapé justement le run de Brubaker sur la série l’année dernière au travers des tomes publiés par Urban. Oui, je m’y suis mis avec beaucoup de retard et oui, Urban n’a pas tout publié et oui, j’ai acheté le tome final en VO pour avoir tout le run.
Car oui, XXX que ce run est bon, il fallait donc que j’aille jusqu’au dernier épisode. Sans doute le meilleur run qu’ait jamais connu le personnage que ce soit à l’époque ou depuis lors. En fait, c’est simple, il reste tellement marquant que tout le run récent de Ram V sur Catwoman, qui est aussi très bon, plonge ses racines dans celui de Brubaker. Les références et hommages sont partout. - on en arrive à la partie qui me fait peur, le petit segment Date Night, apparemment réalisé par Tim Sale avec Cooke au scénario…J’ai déjà tout le reste du tome, je ne vais pas reprendre celui-là juste pour ça. Je n’en suis pas à ce point ? Hein ? Pitié ?
Petite voix au fond de mon crâne : mais c’est Tim Sale qui dessine et Cooke qui écrit, tu te dois de l’avoir. Oui, mais 23€ pour quelques pages. On se calme, on respire. Allez…Je peux m’en passer. Tout. Va. Bien. Non, je n’ai pas de problème. J’arrête quand je veux.
Verdict : à posséder
À lire avant : rien – nouveau, très bon, départ pour le personnage de Catwoman.
JUSTICE SOCIETY OF AMERICA TOME 1 : LE NOUVEL AGE
Date de sortie : 14 janvier 2022
Prix : 35€/480 pages
Scénario : Geoff Johns
Dessin : Dale Eaglesham
Episodes : Justice Society of America #1-15 + Justice League of America #8-10
Période DC : Post Crisis (1985/2011) – Plus exactement, post Infinite Crisis et avant Final Crisis.
Sollicitation : La Société de Justice a connu de nombreux changements depuis sa création lors de la Seconde Guerre mondiale, mais une chose sera toujours vraie : ils forment une famille. Alors qu’ils accueillent une nouvelle génération de héros et forment une alliance avec la Ligue de Justice et la Légion des super-héros, le Marchand de Sable partage une terrible prémonition : le Multivers s’apprête à vivre un grand bouleversement…
Avis : OUI. OUI et encore oui…Mais un peu non, parce que ce n’est pas dans le bon ordre. D’un côté, je suis fou de joie devant cette sortie du run de Geoff Johns sur la JSA. Un run que je considère comme l’un des meilleurs sur une série super-héroïque au cours des 20 dernières années et qui a été boudé par Urban depuis son arrivée sur le marché. Certes, le reboot du New 52 qui avait effacé l’équipe de la continuité n’aidait pas l’éditeur…mais tout de même, je pense que nous étions nombreux à supplier l’éditeur de ressortir la série dans un format convenable.
Donc oui, merci Urban…mais pourquoi ne pas avoir commencé au début de son run ? Parce que vous voyez qu’il s’agit là du relaunch de la série post Infinite Crisis vers 2007. Or le run de Johns et Goyer a débuté…au début des années 2000. Il y a littéralement 85 épisodes d’aventures diverses et surtout incroyables avant ce tome. Pourquoi nous priver alors que l’essentiel de la réputation et surtout les meilleures histoires se situent avant ? En fait, je ne vois qu’une explication. Urban a essayé de relier cela avec Infinite Frontier car il est vrai que débute ici un long arc qui va aller jouer avec la question du multiverse au centre des préoccupations de l’univers DC dans les deux années à venir.
C’est vrai, je le reconnais…mais ce n’est pas non plus au centre des choses. Donc le lien est ténu. Ensuite, pouvez vous commencer la série ici ? La réponse est oui. Tout à fait. En fait Johns l’a vraiment pensé comme un très bon point d’entrée. Il reprend le cast de base mais introduit une foule de nouveaux personnages qui viennent assumer de nouvelles identités et intègrent la JSA. Et pour eux aussi, tout est nouveau, ils sont les avatars des nouveaux lecteurs qui découvrent cette institution et en prennent plein les yeux. Vous comprendrez l’essentiel, Johns s’assurant de donner le max de clés possible.
Bon, je ne dis pas que vous ne serez pas paumés au moment du crossover avec la JLA publié également ici. D’une part parce que le run de Brad Meltzer sur le titre n’a pas été réédité par Urban et on se demande pourquoi, parce ce que personnellement je l’aime beaucoup, même s’il laisse beaucoup de choses en plan. Et d’autre part parce que Johns et Meltzer font appel à la grande histoire de DC, à la Légion (peu publiée en VF) et de manière assez confuse les deux auteurs en profitent pour régler quelques points laissés en suspens au terme de Infinite Crisis.
Donc cela demande d’être un poil connaisseur sur ces événements.
Mais au-delà, c’est tout simplement excellent. Et là vous me dites, mais Sam, on s’en fiche de ces vieux super-héros sortis de la naphtaline. Là je vous réponds, attention, la naphtaline, on finit tous dedans bien plus vite qu’on pense et …vous savez quoi ? Je pensais la même chose que vous il y a 20 ans avant de débuter la lecture et comme j’avais tort. Johns donne un nouveau souffle à tout ce petit monde et on tombe sous le charme de tout les personnages. C’est tellement bien mené et surtout, l’histoire tient la route tout du long. Le rythme demeure incroyable, sans aucune pause. 10 ans d’aventures toutes plus exceptionnelles les unes que les autres. C’est souvent épique au pur sens du terme.
Et Urban nous a déjà dit que si le succès était au rendez-vous, ils publieraient le reste de la série, dont tout le début du run de Johns. Donc les enfants, mobilisez vous. En ce qui me concerne, je vais le racheter sans hésiter (ben oui, j’avais les épisodes en kiosque Panini, mais je m’en fiche, c’est pour la bonne cause), alors suivez moi enfants du comics et lisez ce grand, ce très très grand run.
Verdict : à posséder
À lire avant : le reste du run de Johns si Urban le publie un jour.
Podcast : nous avions réalisé un spécial sur la série en 2020. Je vous renvoie l’écouter si vous avez encore des doutes.
Merci. Par contre attention, les numéro de Superman ds le Batman trimestriel ne seront pas publié plus tard ds la série Superman Infinite. Cette espèce de prologue restera une exclusivité du kiosque
En même temps, pour les avoir lu en VO : les lecteurs librairie ne perdent rien. Ces épisodes sont relativement médiocres et sans grand intérêt.
En ce qui concerne « Justice Society of America », le recueil en question s’arrête juste au début du gros arc du run de Johns, « Thy Kingdom Come ». En effet, ce run post-Infinite Crisis s’attarde beaucoup à faire un lien avec Kingdom Come, d’une part par l’apparition du Superman de cette ligne temporelle, mais aussi par l’apparition de nombreux autres personnages également issus de cette ligne (Cyclone, Gog / Magog, la fille de Black Lightning).
Le lecteur peut en effet démarrer avec cette 2ème série, les premiers numéros introduisent tranquillement le décor. En revanche, la seule chose qui est bizarre est Hourman. En effet, dans JSA (il apparait vers la moitié de la série) il avait un gros manque d’estime de lui, car il vivait dans l’ombre de son père. Dans « Justice Society of America », il est devenu un bon vivant qui est tout le temps dans les bras de la nouvelle Liberty Belle (qui était Jessie Quick, la fille de Jesse Quick, qui possédait la fameuse formule permettant d’être accéléré).
Petit complément : certains persos qui intègrent la nouvelle équipe de la Justice Society ne sont pas ceux de Kingdom Come, mais leur apparence et nom de code est le même que dans Kingdom Come. Je pense notamment à Cyclone, la fille de Black Lightning, le fils de Wildcat.
Seul le Superman qui apparait au début est celui de Kindom Come.
« bon alors les enfants, j’ai peur de ce que je vais faire » 🙂