Edito : au nom du dieu des comics, quel mois dantesque ce fut !!! mon portefeuille en saigne encore, comme s’il avait été pris de force par un troupeau d’éléphants en rut…oui, ça a fait beaucoup de mal par là où c’est passé…mais aussi beaucoup de bien une fois terminé…mon analogie commence à vraiment craindre, donc on va changer de sujet avant que cela ne donne des idées à des éléphants en rut qui passeraient dans le coin.
Je sais que je me répète chaque mois, mais ce fut une nouvelle fois épique et si certains titres se sont avérés assez décevants, on ne peut que noter encore une fois, la richesse du choix offert, et la diversité des genres présentés. Les super-héros ont peut être envahis les salles de ciné, mais niveau comics, on voit de plus en plus de choses hors des sentiers battus apparaître et l’on en redemande. Oui, ruinez nous ! on en veut encore !!! …ça sonne vraiment mal alors on va passer au classement si cela ne vous dérange pas trop…
TOPS
5 – Batman New Gotham tome 1 chez Urban Comics
Avis : cela n’aura pas échappé à beaucoup, le même auteur dispose d’un titre à la fois dans le top et dans le flop de ce mois-ci. Un auteur que j’adule personnellement et qui fait partie depuis de nombreuses années de mes scénaristes préférés et que j’ai pris l’habitude de suivre avec une fidélité sans faille tant son travail ne m’a que très très très rarement déçu. En fait, le titre dans le flop est sans doute ma seule déception réelle. Heureusement, point de déception avec ce premier tome de New Gotham qui s’attaque au run de l’auteur sur Detective Comics post No Man’s Land.
On trouve ici tout ce qui lui servira de base lors de son run sur le personnage. Ainsi on voit le scénariste commencer à développer les flics membres (qui reviendront ensuite dans Gotham Central) de l’escouade de Gordon lui-même un personnage très développé par Rucka dès le commencement de ce volume, tout en devant gérer toute la période extrêmement tendue post No Man’s Land, alors que la ville se reconstruit et que la population qui s’était enfuie revient…ce qui n’est pas sans susciter des tensions avec ceux qui sont restés et ont survécu à une année en enfer.
Dans le même temps, Batman doit faire face à quelques nouveaux ennemis liés à R’as Al Ghul qui viennent avec de nouvelles armes sous le manteau. Si la partie super-héros reste bien présente,on ne peut que constater que le scénariste impose sa patte d’auteur de polar et de fait il met grandement l’accent sur le côté détective de son personnage.Les relations ne sont bien évidemment pas négligées, mais on voit combien le NML a eu un impact lourd sur Batman qui commence à s’isoler et à ne plus s’appuyer que sur quelques personnes. Un point à surveiller pour la suite, car cela va prendre une importance croissante.
Vous l’aurez compris, je me suis tout simplement régalé à la lecture. On retrouve ici un très bon Greg Rucka qui comprend parfaitement son personnage et sait lui proposer des aventures intéressantes. Le tout rehaussé par le travail graphique de Shawn Martinbrough mais surtout par la colorisation très particulière, presque noir et blanc marquée par l’emploi plus marqué de quelques couleurs choisies donnent à l’ensemble une ambiance unique.
Verdict : 8,5/10
4 – Marvel Classic : Spider-Man l’enfant intérieur chez Panini Comics
Avis : ahhh mais qu’il est bon de découvrir de tels classique de l’histoire d’un de ses personnages préférés. En fait, de manière générale, ce que ce tome m’inspire c’est que Panini devrait consacrer quelques tomes d’Icons au travail de Dematteis sur Spider-Man…De manière générale, Panini et Urban devraient consacrer des collections entières au travail de Dematteis….De manière encore plus globale tous les éditeurs VF devraient s’attaquer à tous les travaux de toute la carrière de Dematteis…
Après Kraven Last Hunt, on trouve avec ce volume l’autre gros boulot de Dematteis sur Spider-Man avant qu’il ne reprenne en main le personnage dans Amazing et ne se lance dans la saga du clone. Comme dans son chef d’oeuvre précédent, et accompagné par un Sal Buscema au sommet de sa forme (notamment en termes de mises en scènes, c’est tout simplement époustouflant et incroyablement moderne, pour un artiste bossant alors dans l’industrie depuis des décennies), Dematteis va aller explorer un peu plus profond la psyché de son personnage en allant déterrer quelques traumatismes passés.
Pour amplifier son propos, il crée un parallèle entre Peter, Harry et Carrion, tous profondément marqués par leurs relations avec leurs parents. Qu’elle est brutalement disparue comme avec Peter, où qu’elle ait été fondé sur l’abus comme avec Harry et Carrion, tous deux marqués à vie par les déficiences de leurs pères. De fait, alors que tout cela n’aurait pu être qu’un énième retour du Bouffon vert, avec cette fois Harry comme avatar cette fois, simple redite d’affrontements passés comme les comics les apprécient, tout cela tourne à l’affrontement fraternel à l’issue tragique et bouleversante.
Au fil des épisodes, on voit ainsi à la fois lutter contre certains problèmes du passé, tout en devant gérer la tension permanente créée par un Harry psychotique qui sait tout de lui, et maîtrise chaque aspect de l’existence du tisseur. Voir la famille de Harry basculer avec lui est d’autant plus prenant, alors que sa femme et son fils sont emportés par sa folie. Malgré tout, Dematteis ne perd jamais de vue l’amitié entre Harry et Peter qui demeure au coeur de son récit.
Bref, un petit chef d’oeuvre.
Verdict : 9/10
3 – Justice League of America tome 2 chez Urban Comics
Avis : bon sur ce coup, je ne vais pas faire long car j’ai déjà développé en long en large et en travers mon propos sur ce tome dans mon guide VF et que mon opinion sur le travail de Morrison sur la JLA est bien connu, à savoir que c’est l’un des meilleurs runs connus par le titre et que l’arc publié dans ce second volume fait sans aucun doute partie d’une des meilleures histoires jamais pondues par le scénariste.
Rock of ages, qui occupe l’essentiel du volume, représente pour moi l’une des aventures les plus passionnantes jamais narrées sur la Justice League, entre le retour de l’injustice league, la pierre philosophale, les lien avec le travail de Kirby sur le 4e monde, Darkseid et j’en passe et des meilleures. C’est un arc qui mérite le titre de véritable saga au sens pur et noble du terme, tant les personnages sont testés, balancés dans le continuum espace temps, mis face à des défis impossibles de bout en bout.
Malgré tout, ils ne cèdent pas, ne s’arrêtent pas, et relèvent tout ce que Morrison leur envoie dans la tête. Chaque personnage a droit à son petit moment. Même si WW reste quelque peu en retrait pour cause de…mort à l’époque ! c’est un des petits plus que j’ai encore noté dans ce tome, à savoir que Morrison faisait très attention à bien intégrer tout ce qui se passait dans les séries solos de ses personnages.
Que Flash soit blessé, WW morte ou remplacée, Superman bleu…il veut bien montrer que le DC Verse est quelque chose de cohérent et que les évènements n’arrivent pas dans le vide. Cela devait sans doute demander un boulot insensé pour intégrer tout cela sans que cela gène la construction de ses intrigues, mais il parvient à faire en sorte que ce tout cela ait facile et logique.
Verdict : 9,5/10
2 – Marvel Deluxe : Punisher Max tome 5, de Garth Ennis, Goran Parlov et Lan Medina chez Panini Comics
Avis : encore une fois Garth Ennis démontre tout son talent et le fait qu’il livre sans doute le meilleur run jamais vu sur le Punisher…et ce même quand le personnage est relégué dans le décor ! c’est sans doute le plus étonnant, avec ce tome, qu’il soit physiquement si peu présent, tout en occupant presque toutes les pensées.
Ce qui joue dans ce constat est sans doute la composition étrange de ce tome, qui regroupe en premier lieu la mini série consacrée au personnage de Barracuda après sa rencontre avec le Punisher et ensuite l’arc faiseur de veuves. Deux arcs radicalement différents qui ont pour point commun que le Punisher y est presque un invité.
Différents dans le ton tout d’abord, car la mini sur Barracuda joue avant tout sur la corde humour gras de Ennis. Ce sont 5 épisodes remplis de bouffonneries où Barracuda chargé par un parrain de la mafia d’endurcir son fils futur chef de gang…hémophile et petit gabarit aux lunettes de taille inversement proportionnelle à son propre corps…C’est sans conteste une de ces minis, où l’on est avant tout là pour rigoler, alors que Barracuda essaye de pigeonner tout le monde, montre qu’il a une sexualité très…libre, tout en préparant sa vengeance contre le Punisher. Sa rencontre avec le personnages est ainsi rapidement évacuée.
Ennis parvient malgré ce déluge de balles et de coups fourrés, à caser quelques passages qui explorent un peu plus son personnage et expliquent sa vision du monde et ses agissements : à savoir le monde est un trou à merde où seuls les plus cruels prospèrent. Seul le fric et le pouvoir comptent le reste c’est de la merde en branche…
Le fait est pourtant que l’on change complètement de ton avec le second arc. Après cette mini série franchement fun et assez légère sur le fond, on se retrouve tout d’un coup avec un des arcs les plus sombres de toute la série, alors que plusieurs femmes ayant perdu leurs maris mafieux à cause du Punisher décident de s’allier pour le faire tomber…A travers cet arc, Ennis poursuit son propos sur la place des femmes dans la société après l’arc négriers.
Si dans ce précédent arc, elles étaient traitées comme de la marchandise par des réseaux de prostitution, Ennis parle de l’autre versant de ce commerce, à savoir la manière dont les gangs mafieux se vendent leurs propres femmes entre clans comme monnaie d’échange et d’alliances. Et peu importe sur qui ça tombe. Cela devient d’autant plus terrible que le scénario nous montre comment certaines épouses participent elles même de ce système en “vendant” et présentant de manière flatteuse les futurs maris aux femmes célibataires, même s’il s’avère ensuite que le type est une ordure de première ordre..
Un arc donc particulièrement sombre, d’une violence particulièrement déstabilisante pour le lecteur qui ne ressort pas vraiment de la lecture indemne ! dans tout cela le Punisher se voit reléguer dans le fond, alors que justement il s’interroge non plus sur le niveau de violence qu’il déploie mais sur le fait qu’il est arrivé à un point où les horreurs qu’il est amené à commettre ne le dérange plus. C’est donc bien tordu…mais qu’est-ce que c’est bon !
Verdict : 10/10
1 – STRANGERS IN PARADISE INTÉGRALE TOME 1 de Terry Moore
Date de sortie : 14/06/2017
Avis : attendue comme le retour du messie 2, cette nouvelle édition intégrale de la série culte et inratable Strangers in Paradise n’a pas déçu, avec un premier volume soigné de plus de 600 pages qui reprend en totalité ce que l’on pourrait appeler l’arc “Darcy Parker”.
Sur le fond, je ne vais pas revenir sur toutes les qualités…oh, et puis vous savez quoi, si allons y, parce qu’on ne dit jamais assez de bien de Strangers in Paradise, et que s’il y a encore quelques personnes qui hésitent il est important de les corrompre/convaincre/menacer d’aimer ce chef d’oeuvre intemporel qui 20 ans après demeure inégalé.
Un premier tome concentré avant tout sur l’introduction des personnages, leurs relations, et en particulier le passé de Katchoo qui va très vite venir “perturber” le quotidien de notre duo/trio, tout comme l’arrivée du personnage de David dans la vie déjà compliquée de cette dernière et de Francine.
Quand on reprend l’intrigue proposée, il est amusant de constater la manière dont Terry Moore amène son récit à avancer, comment un incident dans la relation Françine/Freddy, va tout faire ressortir, petit morceau par petit morceau.
Si le fond est bien évidemment excellent, on ne peut également que constater que la forme elle aussi est particulièrement réussie, avec un Terry Moore qui aime faire des expérimentations visuelles régulières que ce soit dans la narration (avec des passages en prose complet), ou dans la mise en page, les changements de style graphique, de rythme,…Bref, on est régulièrement pris au dépourvu par l’inventivité d’un auteur qui peut ici tout se permettre.
Autre point qui prend au dépourvu au départ : l’édition choisie par Delcourt. Je suis tellement habité au dos carré rigide, que la forme dos souple m’a réellement surpris quand j’ai vu le volume sur les étales de mon libraire, mais je m’y suis vite habitué. Le bouquin se tient bien dans la/les mains, on a pas cette effet “massif/enclume-intenable” des omnibus, tellement énorme qu’il faut un bon gros soutien en marbre de 150kg pour que le bouquin ne vous tombe pas des mains. Je n’oublie pas aussi le papier. En général, Delcourt adopte pour les titres en noir et blanc comme celui-ci un papier bas de gamme assez rêche et pas franchement très agréable. Ici, nous avons quelque chose de qualité un peu supérieure, plus lisse, qui ne donne pas l’impression de toucher du papier toilette…
Verdict : 10/10 à posséder, y aura inspection !
FLOPS
5 – Pas de Motor Girl en 2017
Avis : alors ici c’est moins un flop qu’une mauvaise nouvelle. Le dernier bébé de Terry Moore, Motor Girl ne sortira pas en France en 2017, alors que les premières informations révélées par Delcourt sur le sujet nous faisaient miroiter un tome 1 vers la fin de l’année…On apprend cette nouvelle à la fin du premier tome de l’intégrale de SIP, à la toute fin avec le reste des informations sur les publications Terry Moore chez l’éditeur. Nous avons eu cependant la confirmation que l’intégrale d’Echo, dans le même format que SIP je présume, sortirait bien cette année.
C’est réellement décevant, car j’ai pu lire les premiers épisodes en VO et c’était foutrement prometteur. En fait, j’accroche bien plus aux débuts de Motor Girl qu’aux débuts de Rachel Rising. Si aujourd’hui cette dernière est une de mes séries préférées de tous les temps, comme les autres oeuvres de Moore, il m’a fallu du temps pour en tomber véritablement amoureux. Là on a l’impression que l’auteur a trouvé le bon équilibre pour son bouquin dès le départ…
Bref, l’attente va être longue jusqu’en 2018…
Verdict : Sam triste, Sam va pleurer, Sam a besoin d’un calin…
4 – Wonder Woman Rebirth par Greg Rucka et Nicola Scott chez Urban Comics
Avis : là il s’agit moins d’un flop qu’une déception au regard des talents impliqués. J’en parle plus haut, où je vante les mérites de Greg Rucka, mais le monsieur s’est inscrit depuis plus de 15 ans comme un des auteurs de comics les plus talentueux de sa génération, de Batman à Superman en passant par Wonder Woman, il a l’habitude d’écrire pour les super-héros, et ses creator owned comme ses romans prouvent de manière régulière que son talent ne se limite pas au super-slip. En outre concernant WW, comme nous pouvons le constater en VF depuis quelques temps avec la réédition de son premier, l’auteur sait non seulement l’écrire, mais bien l’écrire. On sent que le monsieur aime son personnage, son univers, son message, bref tout.
Et il est décevant pour son second passage de n’en retrouver qu’une infime partie. Avec ce premier tome sorti en VF, Rucka revient sur un point précis du passé de son personnage, à savoir son arrivée dans le monde des hommes. On retrouve à ce titre nombre de points bien connus, avec un retour à l’origine classique, différente de celle présentée par Perez en 86. Et ensuite…et bien ensuite, on ne peut que constater la maigreur de l’intrigue présentée, qui tient du scénario écrit par un gamin de 12 ans…Sérieusement Greg, SEAR, c’est ça ton super-plan ? une intrigue bien basique encore plus faiblarde que celle de Perez en 86 ?
Tout n’est heureusement pas à jeter, et j’ai notamment apprécié un élément en particulier, le développement du quatuor : Diana, Steve, Eta et Barbara. Assez bizarrement cela fonctionne assez bien d’autant plus que l’on sait que cela va finir par mal tourner pour certains. On peut aussi trouver quelques éléments assez fascinants sur la mythologie des amazones. Mais le reste est indigne d’un scénariste du talent de Rucka. Je comprends qu’ici il a avant tout voulu créer un récit le plus accessible possible au plus grand nombre, mais pour cela il a du sérieusement abaisser ses critères habituels de qualité, notamment dans la profondeur de l’intrigue.
Verdict : 6/10
3 – Batman Rebirth par Tom King & David Finch chez Urban Comics
Avis : comme pour d’autres titres, je ne vais pas revenir en détail sur ce qui ne fonctionne pas sur ce titre, tant je me suis déjà exprimé dans le guide VF de la semaine de sortie concernée. Cependant, encore une fois on ne peut que là aussi regretter le véritable gâchis auquel on assiste ici. Tom King qui il y a quelques mois en VF nous a mis sur le derrière, nous l’a nettoyé avant de nous le boter avec la conclusion de la série Vision livre ici une prestation si …pauvre que l’on se demande bien si l’on parle réellement du même scénariste.
Son approche sur le titre est on ne peu plus bas du front, sans nuance et il débute son run avec ce qui se révèle sans doute son arc le plus faible …et ce en sachant que le reste de sa prestation qui arrive à l’épisode 25 aux USA ne vaut guère mieux. Il y a tout de même des idées intéressantes dans tout cela, alors que Batman s’interroge une fois de plus sur sa mortalité, mais surtout ses limites, ce qu’il peut et ne peut pas faire et pourquoi. Il y a donc des thèmes de fond…mais tout cela est noyé dans une intrigue bas de gamme qui ne décolle jamais vraiment.
En fait King semble être le premier ennuyé par ce qu’il écrit, tant on ne peut que noter un changement de rythme assez déstabilisant en plein milieux, comme si l’on avait raté un épisode. Comme si quelqu’un lui avait tapé sur l’épaule en disant, bon mon gars, faudrait peut être t’y mettre et faire avancer ton bidule…Bref, je le répète, bien beau gâchis. Oui, beau car Finch fait du bon boulot sur la partie graphique, même si l’on ne peut que constater encore une fois que le dessinateur a quand même pas mal perdu niveau maîtrise ces dernières années…
Verdict : 5/10
2 – Justice League Rebirth par Bryan Hitch & Tony Daniel chez Urban Comics
Avis : j’en ai déjà parlé assez longuement dans monde guide VF et à mon sens, il n’y a pas besoin d’aller beaucoup plus loin pour expliquer. Disons simplement que tant du point de vue scénario que dessin, ce premier tome de la Justice League est décevant.
Du point de vue scénario, Bryan Hitch montre encore une fois assez vite ses limites. Tout d’abord, la menace mise en scène est générique au possible et malgré la taille des enjeux on ne peut s’empêcher de trouver cela tout simplement ennuyeux à suivre. On sent bien qu’il essaye de se situer dans la veine d’un Grant Morrison qui lui aussi aimait mettre en scène des menaces de fin du monde complètement impossible et démentielle, mais il ne parvient pas à entraîner son lecteur ni à susciter un quelconque enthousiasme.
Ensuite on regrettera le niveau de caractérisation des personnages. S’il s’en sort à peu près bien sur Batman ou Superman (qui vient dire bonjour), on retrouve encore une fois le même problème avec la justice league : la caractérisation de Wonder Woman est de nouveau complètement différente de celle vue dans sa série régulière. C’est bien simple, on a l’impression de voir deux personnages différents…Geoff Johns et Brian Azzarello n’étaient pas parvenus à s’accorder aux débuts du New 52 et on voit que ça recommence ici aussi. Je passe également sur Cyborg aussi transparent qu’inutile..
Enfin du côté de la partie graphique, on ne peut pas dire qu’on tienne ici le meilleur boulot de Tony Daniel, qui est même obligé de se faire aider ici ou là. De fait j’ai le sentiment qu’après un bon départ soit les scénarios de Hitch, soit le rythme bi-mensuel, soit l’ensemble a fait qu’il a commencé à dessiner ses planches à la truelle pour arriver au bout…De fait, sur certaines pages on le reconnaît à peine et d’autres sont très…approximatives.
Bref, dans l’ensemble des débuts assez peu inspirés.
Verdict : 4/10
1 – Grayson tome 3 par des gens que j’ai même pas envie de citer chez Urban Comics
Avis : dernier tome de la série Grayson et une fin bien piteuse malheureusement, pour une série qui avait une des très bonnes surprises de ces dernières années chez DC. Alors qu’au départ les fans avaient assez largement rejetés le choix de DC d’envoyer Dick Grayson s’amuser chez les espions, la qualité générale de la série a su en convaincre les plus tétus des lecteurs. Et quand on parle de fans de comics, on parle de gens pratiquement fanatiques, donc pas évidents de les convaincre…
Mais avec ce tome…que dire, on voit combien la qualité générale tenait au travail des scénaristes et de l’artiste, Tim Seeley, Tom King et Mikel Janin avaient su trouver un équilibre, qui donnait toute sa saveur à ce titre, lui conférant une originalité des plus inattendue. Las, avec ce tome, on découvre qu’ils s’en sont tous enfuis en cours de route avant d’avoir achever leur intrigue laissant le boulot à d’autres…malheureusement bien moins bon.
De fait, les derniers épisodes ressemblent à une vaste blague, une parodie pas drôle du tout de ce qu’était la série, avec des twists imbéciles, une intrigue incohérente et une furieuse envie du lecteur de donner des baffes…en fait, c’est tellement mauvais, que Seeley a manifestement décidé de ne pas tenir compte des épisodes qu’il n’avait pas signé sur Grayson au vu de l’épisode de certains éléments aperçus dans Nightwing Rebirth publié juste après…
Adios Grayson, on t’aimait bien et on espère que Seeley sera aussi bon sur Nightwing.
Verdict : 4/10.
EDITEUR DU MOIS
Delcourt comics, pour la réédition de Strangers in Paradise ! un titre que l’on va retrouver souvent dans mes nominations ce mois-ci !
Le débat du mois
Kiosque Panini contre kiosque Urban : qui est le vainqueur ?
Avis : ce mois-ci nous avons vu les deux principaux éditeurs relancer leurs revues en kiosque, du coup qui a gagné ce premier match ? en ce qui me concerne, mon avis est assez vite tranché, sur la forme Urban l’emporte haut la main.
Nous avons eu Batman et Justice League et si sur le fond, je peux émettre des critiques sur certaine séries, on ne peut nier que l’offre Urban pour un lancement est bougrement plus attirante que celle de Panini. Les mags comptent presque 200 pages de contenu avec de l’éditorial, et l’on retrouve des titres comme Green Lantern qui avaient disparu des étales. Tout cela est complété par le mag récit complet, qui permet d’avoir accès à des arcs complets de certaines séries, soit l’équivalent d’un TPB, pour le prix d’un kiosque.
Est-ce que Panini est battu cependant à plates coutures ? non, soyons honnêtes, d’une part on voit que certains mags, comme les X-Men ou Iron Man & The Avengers commencent à s’aligner sur ce que fait Urban, avec 6 à 7 séries par mag pour un prix pratiquement équivalent, et l’idée du récit complet soit un arc complet pour le prix d’un kiosque est pratiqué depuis longtemps par l’éditeur. Panini a encore de beaux restes…sauf que sur le fond, on peut sentir que DC/Urban est plus solide.
Pour beaucoup, le relaunch de Panini/Marvel est très artificiel et ne s’appuie sur rien de concret : on retrouve dans 90% des cas les mêmes équipes créatives qui poursuivent les intrigues présentées précédemment dans l’attente de l’event suivant…Là où le rebirth marque une vraie reprise en main de fond, avec chamboulement des équipes créatives et nouvelles directions générales.
Urban dispose cependant d’une grosse faiblesse : son 3e mag. Nous attendions tous le retour d’un mag Superman dans les kiosques, et à la place nous avons droit à…Suicide Squad. Voilà un mag lancé pour capitaliser sur le film..Un film descendu à juste titre par la critique car il s’agit d’une belle grosse bouse, donc s’il y a visibilité du côté du public je ne sais si elle est réellement positive ! en outre, l’absence d’un mag Superman devient problématique à deux titres : en premier lieu il y a des crossovers entre les deux titres phares, Action Comics et Superman et je me demande bien comment Urban va les caser puisque AC est publié en kiosque et Superman en librairie.
En second lieu, la franchise Superman a regagné du souffle ces derniers mois, ce qui s’est traduit par l’augmentation du nombre de séries : Supergirl, Superwoman, Super Sons, une mini série sur Supergirl, bref, il y a du matos !!!
Enfin, il faut se rappeler que Superman reste une figure connue et reconnue même par ceux qui ne lisent pas de comics et avec le film Justice League pour la fin de l’année, tout est en place pour un retour du personnage au premier plan !
Le scénariste du mois
Terry Moore pour Strangers in Paradise ! qui d’autre…même si je dois avouer que Garth Ennis pour Punisher Max n’est pas loin derrière…voire est à égalité. A chaque tome qui sort je reste époustouflé par le niveau du travail du scénariste sur le personnage !
Le dessinateur du mois
Allez encore une fois Terry Moore ! oui, je sais, mais je fais ce que je veux !!! et si ce premier tome prouve une chose c’est que l’artiste aime prendre des risques tant il peut changer de style de manière fréquente, tenter des choses, faire des expérimentations réussies.
Je n’oublie pas Georges Perez pour le second tome de Wonder Woman, même si j’ai pu noté qu’il ne s’encre plus lui-même et que du coup, son style est moins poussé, mais cela reste du très très haut niveau !
Ou encore Steve Epting sur Velvet, bien que sur ce titre, il faille vraiment citer Elizabeth Breitweiser tant son travail à la colorisation ne peut être résumé qu’en un seul mot : sublime !!!
La couverture du mois
Là je vais tricher, puisque je vais nominer la couverture du Marvel Icons : Mark Waid présente Daredevil tome 1. Oui c’est de la triche, car techniquement le titre est attaché au programme de juillet de Panini, mais et d’un cette couverture est incroyable et deux le titre est sorti fin juin, donc selon moi…ça passe.
Les annonces du mois
Sollicitation Panini pour le mois d’août
Le programme d’août pour Panini est désormais entièrement connu. A ce titre on retiendra :
– côté kiosque l’arrivée de la série Thanos par Jeff Lemire et Mike Deodeto
– côté librairie : comme prévu l’arrivée de Jessica Jones de Bendis et Gaydos, la suite et fin de Black Widow de Waid et Samnee, l’arrivée des rééditions Marvel Now avec le Iron Man de Bendis, le Avengers de Waid, la suite du run AMS de Slott ou encore le Deadpool de Duggan.
Dans le même temps, des mini séries ties in Secret Wars sont également rééditées notamment celles liées à Thor ou Old Man Logan !
– Jack Kirby est par ailleurs à l’honneur avec une intégrale dédiée à Machine Man + un tome King Size de 150€ et 800 pages qui revient sur la carrière riche du King !
– enfin, le tome 5 de Sunstone de Stjepan Sejic est également attendu pour août ! un tome qui marque la conclusion du premier arc et qui est également un des meilleurs de la série !
Panini dévoile ses premières sorties du dernier trimestre 2017
NEWS DELUXE ! Des fins de runs prestigieux dans la collection DELUXE à l’automne :
– Uncanny X-Force Tome 4 (dernier) de Rick Remender en septembre !
– Spider-Man : New Avenger avec la mini-série Breakout et les épisodes de JMS (et Mike Deodato) inédits en librairie ! (septembre)
– 6e et dernier tome pour les aventures de Deadpool par Daniel Way en octobre !
100% NEWS ! Les 100% MARVEL de septembre :
– les tomes 2 du Punisher de Becky Cloonan et de Power Man & Iron Fist
– 3e et dernier tome de la Sorcière Rouge par James Robinson
ALL-NEWS ! En septembre, dans la collection MARVEL NOW, en plus de Thor il y aura les tomes 1 de :
– Uncanny Avengers de Duggan/Stegman
– Spider-Man/Deadpool de Kelly/McGuinness
– Guardians of the Galaxy de Bendis/Schiti
NEWS FROM ASGARD ! En septembre, trois albums qui vont vous faire voyager dans les dix royaumes avant Ragnarok !
– le Tome 1 de la série Thor post-Secret Wars par Jason Aaron et Russel Dauterman !
– le second tome du duo JMS-Coipel en MARVEL SELECT !
– la première moitié de Loki, agent d’Asgard en MARVEL DELUXE (avec des épisodes inédits en VF) !
NEWS ! En intégrales cet automne :
– DEFENDERS (1969-1972) avec des épisodes de Sub-Mariner, Marvel Feature, Dr Strange, Hulk et bien entendu Defenders. (septembre)
– NICK FURY (1969-1976) (septembre)
– THOR (1968) (octobre)
– X-MEN (1993, part II) avec X-Men 17-24 + Uncanny X-Men 298-300 (octobre)
Shipwreck chez Snorgleux comics en novembre !
L’éditeur français continue de faire ses courses chez Aftershock comics. Si l’éditeur US continue de souffrir d’un manque d’exposition assez criminel, cela ne l’empêche nullement de sortir de très bonnes choses. Ainsi, après American Monster et Animosity attendus pour août, nous aurons droit au fruit de la collaboration de Warren Ellis et Phil Hester avec Shipwreck.
De quoi, ça parle…ben…vous avez pas vu ce que j’ai dit sur le manque d’exposition ? très sincèrement, lorsque je me suis rendu compte de l’existence de cette série…elle était déjà finie, et je m’étais résigné à aller voir du côté des TPB US…Si l’éditeur voulait bien en sortir…Oui,j’allais acheter un truc sans connaître le pitch, parce que c’est du Warren Ellis donc c’est indispensable…toujours !
Sorties les plus attendues le mois prochain :
Panini Comics :
Doctor Srange tome 3
Secret Wars : renew your vows
Marvel Now : Secret Wars
Urban Comics
Superman Rebirth
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