EDITO : un nouveau mois s’achève, il est donc temps d’en faire le bilan avec une nouvelle chronique top et flop ! un mois assez symbolique de l’état du marché des comics en général selon moi. En effet, quand on regarde le top on aperçoit la lame de fonds des relaunchs, la montée en puissance des titres indés, l’importance de la sorties des films adaptés des comics qui permettent la sortie d’oeuvres attendues en VF et bien entendu les rééditions toujours plus nombreuses en librairie.
Ces tendances ne vont clairement faire que ce se renforcer dans les prochains mois, alors que les films vont s’enchaîner, tout comme les relaunchs et que l’on va nager dans les rééditions ou les nouvelles oeuvres provocantes et innovantes. Bref, encore une mois riche, dense, coûteux et sans doute l’une des meilleures périodes connues par les lecteurs de comics !
TOPS
5 – Wonder Woman Terre 1 chez Urban Comics
Avis : cela faisait longtemps que nous nous interrogions sur la capacité de Grant Morrison à traiter le personnage de Wonder Woman. Il l’avait en effet assez peu mise en avant lors de son run sur JLA et l’avait carrément mise de côté lors de Final Crisis. C’est donc en réalité ici véritablement la première fois qu’il présente un récit uniquement centré sur les Amazones de l’univers DC.
Si l’on pouvait craindre qu’il s’en tienne à un récit sur ses origines, qui sont de nouveaux traitées et de nouveaux modifiées dans cette nouvelle réalité…(on y échappe décidément pas/plus), on peut surtout s’attarder sur le rôle que Morrison accorde à Wonder Woman dans son histoire : rebelle, révolutionnaire, pont entre les mondes.
De fait, quand on y réfléchit, on constate assez vite que Morrison dresse en réalité un miroir (le miroir étant une idée qui reviendra plusieurs fois dans le récit), dans tous les sens du terme entre le monde des amazones et celui des hommes. Deux mondes imparfaits et surtout deux mondes qui ne changent pas avec le temps. Si cette absence de changements, cet immobilisme, est littéral pour les amazones qui sont immortelles, cette stagnation, ou répétition des mêmes cycles, n’en est pas moindre pour le monde des hommes toujours parcourus par les mêmes conflits, les problèmes au fil des millénaires, les mêmes erreurs commises encore et encore au travers des générations.
C’est dans ce jeu de quilles que le personnage de Diana intervient, alors qu’elle va vite comprendre qu’elle n’est pas entièrement à sa place dans aucun de ces deux mondes. Trop jeune pour avoir connu l’infamie vécue par sa mère et les autres amazones, elle se rebelle contre un ordre immuable en place depuis des millénaires. Elle est justement quelque part au milieu, suffisamment rebelle pour rejeter une partie de la société de sa mère, mais aussi suffisamment éclairée pour voir tout ce qui ne fonctionne pas dans le monde extérieur. Sa seule présence ne fait qu’éclairer tout ce que nous tolérons par habitude.
Une idée franchement intéressante, une fois encore parfaitement exploitée par Morrison et surtout magnifiquement illustrée par Yanick Paquette qui livre un boulot somptueux sur chaque page, toute parfaitement mise en scène. L’ensemble n’est pas parfait, mais représente un excellente départ pour ce qui est pour l’instant annoncé comme une trilogie.
Verdict :8/10
4 – Superior Iron Man chez Panini Comics
Avis : ou la bonne surprise du mois. Cela n’aurait pas du en être une étant donné la personne responsable du scénario, car avec Tom Taylor on peut toujours s’attendre à une oeuvre de qualité, mais je trouve qu’il a su parfaitement tirer son épingle du jeu sur ce coup pour aller au delà des espérances des lecteurs. Ces dernières années, nous le savons tous, Marvel s’est amusé à plusieurs reprises à corrompre ses principaux super-héros. Spider-Man a lancé la mode, et face au succès, l’éditeur pensait avoir trouver la poule aux oeufs d’or et a répété le scénario encore et encore. Et cette fois-ci c’est tombé sur Iron Man.
Avec un autre scénariste nous aurions pu avoir un récit plus basique rempli de bastons, avec Tony Stark se fracassant contre d’autres super-héros. Ou il aurait pu avoir l’approche de Dan Slott, à savoir faire monter la pression petit à petit, tester d’arc en arc son personnage pour bien montrer les différences avec la personnalité normale du super-héros, faire appel à différents éléments de sa mythologie classique pour bien marquer leurs différentes approches.
Sauf que Tom Taylor n’en a guère eu le temps. Avec moins de 10 épisodes devant lui, Secret Wars oblige, il s’est vu obliger de s’en tenir à quelques grandes idées et de développer son histoire autour. Et il s’en sort à merveille, livrant non pas, ou seulement, le portrait d’un Tony Stark passé du côté obscure, mais bien d’un Tony Stark « entier ».
Son idée de base est d’ailleurs aussi intéressante qu’effrayante : et si Tony Stark faisait très exactement ce qu’il voulait, inventait tout ce qui lui passait par la tête, sans aucun frein moral ? il répond aussi à une autre question : quelle est la nature profonde de Tony Stark ? quel est le mot qui le définit le mieux ? on pourrait dire futuriste, en effet, et en un sens Taylor parle de cette idée d’une science sans aucun contrôle, mais au fond, ce dont parle le scénario, le thème principal est sans aucun doute l’addiction.
On voit ainsi le personnage embrasser et adopter chacun de ses démons : pouvoir, sexe, armure, alcool, …et pour bien démontrer qu’il n’y a aucun problème avec cela, il va s’assurer de rendre absolument tout le monde aussi accro et dépendant que lui…Ce qui va bien entendu faire réagir tant ses amis qu’un certain autre super-héros habitant à San Francisco à ce moment …
On saluera à ce titre le fait qu’outre Tony Stark, tant Daredevil que Pepper Pots ont leur propre arc dans cette série. Un arc chaque fois excellent, tragique tant dans le cas de DD que de Pepper. Le tout s’achève sur une conclusion sombre qui appelle une suite qui n’interviendra jamais, puisque Taylor a du fermer la boutique avec Secret Wars. Ce qui aurait pu être un simple boulot de commande pour tenir la maison Iron Man le temps d’arriver au prochain event maison s’est transformé en tout cas en l’un des meilleurs run sur le personnage. Il est vraiment dommage que Marvel n’ait pas prolongé le bail de l’auteur au delà…
Verdict : 8,5/10
3 -Greg Rucka présente WW tome 2
Avis : suite du run de Greg Rucka qui après avoir mis en place les éléments de son run sur le premier tome, passe clairement ici à la vitesse supérieure et va confronter Diana à plusieurs défis particulièrement difficiles à surmonter. Des défis issus tant du monde des hommes que des dieux qui n’ont pas fini de la tourmenter, notamment un Zeus pas particulièrement d’humeur généreuse.
Un tome riche en action, mais aussi en émotions. Rucka avait en effet travaillé à développer tout un cast de personnages autour de Diana, d’humains travaillant pour elle à l’ambassade, qui vont ici faire l’expérience très intéressante du « proche du super-héros qui en prend plein la gueule parce qu’il s’est tenu à quelques centaines de mètres, un mardi d’un super-héros… ».
Malgré les nombreuses intrigues tournant autour du personnage, Rucka arrive même à placer ici ou là les sous intrigues en lien avec le crossover Infinite Crisis alors en approche. De manière générale, on peut dire que j’ai personnellement beaucoup aimé l’approche du scénariste sur ce premier run de WW. D’une part parce qu’il maîtrise parfaitement cet équilibre que peu de scénaristes arrivent à atteindre entre femme de paix et guerrière, conférant une caractérisation tout simplement juste et équilibrée du personnage. D’autre part parce qu’il s’est évertué à montrer la richesse du monde de son personnage, qui ne se limitait pas à simplement affronter le monstre du mois…
Verdict : 9/10
2 – The Goddamned tome 1
Avis : sans aucun doute l’autre grosse sortie du mois.Jason Aaron et R.M.Guéra avaient déjà impressionnés tant les lecteurs que les critiques avec Scalped. Ils reviennent ici avec une oeuvre qui sent le souffre, qui donne une vision toute aussi apocalyptique de l’humanité que leur précédent chef d’oeuvre, sauf qu’ici, la part biblique du récit est on ne peut plus assumée.
Dans un monde en fin de course, on suit le personnage de Caïn à la recherche d’un moyen d’en finir avec son existence. Après presque 2000 ans à errer, il voit devant lui le résultat de ses actions. Le premier tueur de l’histoire, voit l’humanité entière se noyer dans une gigantesque mer de sang et apparemment demander si on ne peut pas lui redonner un verre en plus en passant…
On voit un monde où la civilisation s’est effondrée, où l’homme est redescendu au rang d’animal, n’obéissant qu’à ses instincts les plus primitifs…et semble avoir renvoyé l’intelligence faire un tour là où on ne pourrait pas la trouver. Le scénario se délecte à montrer la nature pourrissante de ce monde à l’image de l’humanité qui l’a produite…Mais tout au long du récit, Aaron s’amuse à poser une question simple : est-ce que l’homme est vraiment pourri, ou est-ce Dieu qui après tout l’a crée à son image ?
Sur sa route Caïn va rencontre plusieurs personnages, une mère à la recherche de son enfant, et un certain Noë à la recherche du salut de l’humanité…Et s’il faut toujours se méfier des hommes mauvais, il faut surtout se méfier des hommes qui ont pour mission de défendre le bien commun…C’est donc un récit plus que désenchanté que nous livre Aaron ici, qui parle autant de religion que de la nature de l’homme…une nature qui ne vaut pas grand chose au final…
Verdict : 9,5/10
1 – Rebirth chez Urban Comics
Avis : alors ? nous avions raison n’est-ce pas ? voilà en effet une bonne année désormais que l’ensemble d’Internet aguiche de manière sadique et experte les lecteurs VF sur l’arrivée du Rebirth de DC. C’est finalement un an après sa sortie VO que l’épisode spécial veut enfin sortir en VF …à un prix d’ailleurs ironiquement supérieur au prix VO ? Il faut dire que l’éditeur avait mis le paquet pour faire revenir ses lecteurs : Geoff Johns aux manettes du scénario, un plan annoncé sur deux ans, ses meilleurs artistes, et le retour de nombre de concepts et personnages tombés dans les limbes ces dernières années.
Le piège ici était sans aucun doute de simplement faire un bête reboot en disant aux lecteurs : »bon, vous savez quoi, le New 52 ? on balance tout par la fenêtre, et on recommence en ramenant la précédente continuité. Ces 5 dernières années, on leur dit au revoir… ». Un piège qu’a su évité le scénariste, n’annulant rien, mais s’attelant à proposer une sorte de synthèse et surtout une explication au pourquoi du comment. Je ne vais évidemment pas rentrer dans les détails pour ne rien spoiler aux lecteurs qui hésitent soit à sauter le pas, soit disposent de l’épisode sur un coin de table et n’ont pas encore trouvé le temps de le lire.
Disons simplement que l’ennemi trouvé par Johns est …aussi inattendu que bien pensé, notamment en matière de commentaire meta que cela suggère…Un commentaire à plus d’un niveau et qui dépasse la simple menace qu’introduit ici le scénariste. En fait, à la lecture on comprend bien que tout peut être lu à deux niveaux, le niveau premier degré : l’univers DC a été altéré par une force extérieure maléfique…au second niveau : on a merdé…grave, pitié revenez on va tout arranger promis.
En le relisant, on ne peut penser qu’au Final Crisis de Grant Morrison, où celui-ci faisait une analogie entre les Monitor et les éditeurs/scénaristes de chez DC ne pouvant s’empêcher d’altérer, modifier,effacer, corriger, complixifier puis simplifier, manipuler, la continuité de leur univers, souvent sans grand talent…On ne peut que retrouver cette même idée ici, ou après avoir envoyer la continuité se faire voir ailleurs si elle s’y trouvait bien, les éditeurs ont décidé de la faire revenir de la cave où il l’avait enterré pour la porter de nouveaux aux nues…
Un épisode qui rebat les cartes de l’univers tout entier, puisque Johns en profite pour d’une part faire un tour de l’univers DC pour faire une sorte de point général, et d’autre part lancer de tous les côtés toute une série de sous intrigues plus ou moins liées au Rebirth qui vont alimenter nombre de titres dans l’année à venir. Mais aussi, un épisode qui laisse clairement place à l’émotion car soyons clairs, si vous un vieux routard de cet univers, vous ne pouvez que verser une petite larme sur une certaine scène…
On ne peut donc que saluer le boulot incroyable du scénariste qui entreprend ici de revitaliser tout l’univers…et y parvient de manière presque miraculeuse. Bravo, c’est tout ce que l’on peut dire, ainsi que « la vache, fais tourner mon vieux, c’est de la bonne.. ».
Verdict : 10/10 – DC is back !
FLOPS
1 – La politique tarifaire de Panini
Avis : cela montait depuis un petit moment maintenant. On sentait le vent tourner de ce côté depuis le reformatage de l’offre kiosque de l’éditeur au moment de Secret Wars. On avait alors une sorte d’augmentation passive, avec la diminution du nombre de pages présentées pour le même prix…Mais au vu des dernières sollicitations publiées, l’augmentation semble désormais assumée du côté de la librairie, avec notamment les Marvel Classic désormais à 32€.
Ce qui est le plus étonnant dans l’approche de l’éditeur est qu’elle semble un peu aller contre le marché. En effet entre les tomes 1 à 10€ qui s’imposent de plus en plus chez les autres éditeurs, ou les versions over size pour pas plus de 50€ en général, la tendance générale est plutôt soit de faire plus gros pour pas trop cher, ou de monter des offres d’appel à bas prix.
Pourquoi ? non pas que les éditeurs soient touchés par un élan de générosité envers les lecteurs, mais tout simplement parce que l’accroissement constant et pérenne de la concurrence pousse à présenter le plus possible des prix attractifs. Les deux tendances que j’ai révélé plus haut relèvent de cette approche, à savoir se démarquer et être accessible.
De fait, toute pression sur les prix qui pourrait exister devrait être en faveur du lectorat, car toute augmentation du prix sera de fait jugée non légitime, qui n’aura aucun mal à aller voir les autres éditeurs pour avoir sa dose de comics…Il est bien évident que Panini connaît aussi des pressions en termes de coût interne et que ce n’est pas de gaîté de coeur qu’ils augmentent les prix, je pense simplement qu’ils n’en ont pas mesuré toutes les conséquences…
Le débat du mois
– Que pensez vous des nouveaux formats kiosques d’Urban Comics ?
Avis : en ce qui me concerne, je suis assez partagé sur le sujet, mais j’aurais tendance à pencher du côté négatif. Etant comme nombre d’entre vous atteint du syndrome de la collectionite aigüe depuis de nombreuses années, j’apprécie d’avoir un format uniforme, pour la simple et bonne raison que « ben, comme ça, ça dépassé pas sur les étagères et boudiou, c’est bien plus joli comme ça ma bonne dame, ahhh les heures que j’ai passé à reluquer les armoires pleines à craquer, c’est un plaisir que ne peut connaître qu’un autre collectionneur en phase terminale de la maladie… ».
Il est fort probable que Urban ait augmenté la taille de ses kiosques pour faire face à l’augmentation de la pagination, tout en voulant marquer le coup. En clair, l’éditeur enfonce le clou sur la porte du « on change d’ère, jusqu’à la prochaine ». C’est une approche…que le collectionneur en moi va combattre dans les prochains mois, jusqu’à ce que j’ai acheté suffisamment de leurs titres, pour que cela soit de nouveau uniformes sur les étagères.
Je suis Sam. Et je suis normal. Touuuutt va bien. La la la la la
Le scénariste du mois
Geoff Johns pour Rebirth
Le dessinateur du mois
R.M.Guéra pour The Goddamned
La couverture du mois
J’aime beaucoup celle de Steam Man chez Delirium
Tout comme celle de Big Guy & Rusty chez Glenat Comics
ou encore celle de J.G.Jones pour le second volume de Greg Rucka presente Wonder Woman
mais je retiendrai sans doute celle du Rebirth, signée Gary Frank qui illustre parfaitement la remise en marche de l’univers DC
Les annonces du mois
Panini annonce son programme de sorties pour juillet et pour la rentrée
Outre le programme de sorties pour juillet,auquel il faudra faire attention, car certaines interviendront en fait fin juin…Nous avons surtout appris :
– d’une part l’arrivée en librairie des séries Post Secret Wars à partir du mois d’août prochain : All New Avengers, Iron Man, Extraordinary X-Men, Amazing Spider-Man, et tous les autres seront donc republiés d’ici la fin de l’année…
– d’autre part : arrivée en août de Jessica Jones, de Bendis, sorte de suite à Alias mais dans le temps présent lancée pour essayer de capitaliser sur le succès de la série TV. Mais aussi du Mark Millar avec Huck et Reborn en août et septembre
– l’arrivée en kiosque de quelques nouvelles séries comme le Thanos de Lemire et Deodeto qui débarquera en août
Urban annonce son programme pour la fin de l’année
Malgré les annonces de Panini, c’est sans conteste Urban Comics qui décroche la palme en termes de programme de sorties. En effet dans le courant du mois, l’éditeur a dévoilé notre liste de cours….euhhh, je veux dire la liste de ses sorties…et on ne peut que saliver d’avance devant un tel programme !
Au delà des sorties Batman habituelles, avec notamment la réédition de mini séries signées Mike Wagner…on retiendra surtout le fait que Urban continue de politique éditoriale s’appuyant sur des auteurs connus des lecteurs. Ce n’estdonc pas un hasard si leurs prochaines séries indés, s’appuie sur des gens comme :
– Jeff Lemire, avec le lancement de Black Hammer à 10€. Où l’auteur se pose une question : tous ces personnages de super-héros effacés au cours du temps : où vont-ils se perdre ? un pitch vraiment intéressant, alors que l’on suit un petit groupe d’ex-super héros coincés dans une ville typique des USA après avoir été « effacés ».
– Mike Carey à la mode, avec le retour de unwritten. Le retour du titre, lancé par Panini juste avant la perte des droits DC/Vertigo, était attendu depuis 5 ans. Urban nous a bien fait mariner, mais cette fois, c’est bon, le titre revient en fin d’année. Le premier volume contiendra les 12 premiers épisodes déjà publiés par Panini, donc pour de l’inédit, il faudra sans doute attendre encore 2018…
En parallèle, Urban continue de publier Hellblazer par run d’auteurs. Mike Carey fait donc suite à Garth Ennis, Brian Azzarello ou encore Warren Ellis, dans cette collection. On avance donc morceau par morceau mine de rien !
– Brian K.Vaughan reste un auteur fétiche de l’éditeur, avec cette fois le retour de Paper Girls pour son 3e tome, ainsi que Private Eye. Initialement prévu en début d’année, ce dernier est donc reporté en octobre, sans vraiment d’explication de la part d’Urban…
– Brian Azzarello à suivre avec Moonshine. Urban s’attaque donc au dernier creator owned de l’auteur qui le réunit avec Eduardo Risso son compère de 100 Bullets, pour une fois de plus un récit sombre, situé au temps de la prohibition, avec une pincée de surnaturel dessus.
Côté Super-héros, deux tendances se dessinent chez l’éditeur en octobre :
– la préparation de la sortie du film Justice League en novembre, avec la publication d’une anthologie qui reviendra sur les grandes époques de l’équipe + le 3e tome du run de Grant Morrison sur la JLA ! de toute évidence, on peut s’attendre à encore plus de choses en novembre avec la sortie du fim. C’est une bonne nouvelle, car pour l’instant, beaucoup de choses sur la Ligue restent totalement inédites en VF !
– Le rebirth toujours en force, avec les débuts de Green Arrow et la suite de Suicide Squad. Le premier titre est particulièrement attendu, car le scénariste Benjamin Percy a réellement réussi à relever le niveau de qualité général de la série tout en faisant une bonne synthèse entre classique et modernité !
Renato Jones chez Akileos en Octobre prochain
On le sait, avec l’accroissement de la concurrence sur le marché des comics en VF, les éditeurs font de plus en plus la chasse du côté des éditeurs indépendants, Image, Dark Horse, Boom, et j’en passe, pour trouver la petite perle qui aura échapper au copain. Akileos frappe un grand coup en ayant réussi à acquérir les droits de la petite bombe de Kaare Andrews, petit délire visuel et scénaristique publié chez Image, Renato Jones ! Annoncé pour octobre prochain, on ne peut qu’attendre cette édition qu’avec impatience !
Sorties les plus attendues le mois prochain :
Delcourt Comics :
– Strangers in Paradise – Intégrale tome 1
– Velvet tome 3
Glenat Comics :
– Nailbiter tome 3
– Harrow County tome 3
Panini Comics :
– Marvel deluxe : Punisher Max tome 5
– Moon Knight tome 2
– Dark Vador tome 4
Urban Comics
– Wonder Woman – Dieux et mortels tome 2
– Batman New Gotham tome 1
Y a beaucoup de Multiversity aussi dans ce DC Rebirth, comme quoi chez DC c’est pas bien compliqué : piochez chez Morrison ! On trouve un (très) bon auteur pour le refaire à la sauce plus mainstream et voilà, ça cartonne, y a qu’à voir la Cour des Hiboux / Batman : RIP et Pax Americana / DC Universe Rebirth. Si seulement après Convergence ils avaient embrassé à fonds le concept de Multiversity pour restructurer le DCU… enfin je m’égare. Sinon, très content que Black Hammer arrive en France, ça rappelle les meilleurs moments d’Astro-City (gros compliment pour moi !), et le run de Carey sur Hellblazer est cruellement sous-estimé, je le trouve bien meilleur que celui d’Azzarello par exemple. Par contre, toujours pas de nouvelles en VF de The Fade Out de Brubaker, de Black Monday Murders de Hickman ni de The Fix de Nick Spencer ?
Par contre, toujours pas de nouvelles en VF de The Fade Out de Brubaker, de Black Monday Murders de Hickman ni de The Fix de Nick Spencer ?
Non pas pour l’instant
Delcourt a indiqué qu’il négociait toujours avec Brubaker pour ses dernières séries, mais cela fait un moment que ça dire et je pense que cela achoppe un peu sur le prix demandé…
Concernant Black Monday Murders, pas de nouvelles, mais comme c’est du Hickman je suppose que Urban est sur les rangs…
Pour ces trois séries, je pense que les négociations sont en cours et que la concurrence est quelque peu acharnée, étant donné que ce sont désormais des auteurs avec une notoriété certaine et que ces titres sont attendus…de fait, personnellement j’ai préféré ne pas les faire en VO pour pouvoir les attaquer uniquement en VF…
Et concernant les possibles sorties vf Hellblazer, une chance d’avoir le run du duo Paul Jenkis/ Sean Phillips un jour ?
Cela reste à voir, car Urban semble décidé à continuer sa politique de publication des épisodes de Hellblazer par run d’auteurs
et non par ordre chronologique ou de manière intégrale. Or je ne sais pas si Paul Jenkins a une assise suffisamment importante auprès du lectorat pour susciter une telle publication.
On n’est à l’abris de rien, mais je pense que Urban a privilégié les auteurs les plus connus comme Ennis, Ellis ou Azzarello qui eux sont bien connus des lecteurs.
À l’époque où je m’étais fait les tpb vo, le run de Jenkins n’était carrément pas réédité en trade !
Il n’est pas pour autant impossible qu’Urban cherche quand même à compiler ces épisodes en librairie, ce ne serait pas la première fois qu’on ait des albums 100% made in France !
Ah mais entre temps Vertigo a ressorti la complète d’Hellblazer en plus gros volume donc y a plus qu’à… mais c’était pour appuyer le fait que le run de Jenkins était vu comme dispensable même aux USA.