DC COMICS
DEATHSTROKE #11
Scénario : Christopher Priest
Dessin : Denys Cowan and Bill Sienkiewiez
Sollicitation : « Chicago »! Jack Ryder, a.k.a. the Creeper, investigates a series of murders in Chicago…and comes face to face with Deathstroke, the World’s Deadliest Assassin. Christopher Priest is joined by guest artists Denys Cowan and Bill Sienkiewicz for an unflinching look at gun violence in America.
Avis : nouvel arc pour la série Deathstroke qui le confronte…au Creeper ? après avoir invité les stars de l’univers DC, comme Batman et Superman, dans le titre pour des apparitions mémorables, Priest invite un personnage assez …détonnant ! si je ne sais pas trop quoi penser sur le fait d’aborder le problème des armes à feux aux USA, j’ai pleine confiance en ce scénariste pour le faire avec intelligence.
En général, je suis en effet assez dubitatif sur la capacité des comics à aborder de manière frontale de sujets sérieux. On l’a vu avec la série Champions récemment, dont l’un des épisodes traitait d’un sujet d’actualité et à mon sens a fait très exactement tout ce qu’il ne fallait pas faire en l’abordant…Avec Priest, on peut cependant imaginer que cela sera abordé avec un peu plus de finesse.
Côté équipe artistique, je vois par contre que cela ne se stabilise pas vraiment, avec le 3e artiste différent en 4 épisodes…Si c’est toujours un plaisir de retrouver Sienkiewiez, j’aimerai un peu plus de stabilité…
Verdict : Buy
JUSTICE LEAGUE OF AMERICA KILLER FROST REBIRTH #1
Scénario : Steve Orlando &Jody Houser
Dessin : Mirka Andolfo
Sollicitation : What happens to a supervillain on their last day in Belle Reve Prison? Against all odds, Killer Frost is up for parole from the Suicide Squad, but you can bet Amanda Waller isn’t going to make it easy for Frost to take her place on the new JLA.
Avis : alors que le crossover entre la Justice League et le Suicide Squad arrive à son terme, nous arrivons également au bout des épisodes one shot consacrés aux nouveaux membres de la future Justice League Of America. De mémoire, seul Lobo n’a pas eu droit à une telle présentation, mais je suppose qu’il est tellement connu, qu’il n’était pas la peine de revenir dessus…
Ou alors son histoire récente, est un tel merdier incompréhensible, que Steve Orlando et DC se sont dits Fuck it, on présente la version classique sans faire de manières et puis c’est tout, tout le monde comprendra qu’on a balancé la version bit lit pré ado en chaleur par la fenêtre en même temps que nos tentatives de donner un sens à tout le New 52 !
En tout cas, voilà un épisode dont j’attends beaucoup, car de tout le crossover, c’est sans doute Killer Queen qui s’est le plus démarquée, malgré les tentatives répétées dans chaque épisode du scénariste de faire de tout cela une partie à trois entre Harley/Batman/Amanda Waller…Mon intérêt, et j’en suis conscient, est sans doute dû à la mise en avant du personnage dans le show TV Flash.
Je pense que c’est la même chose pour le scénariste, d’où sa volonté de ramener ce personnage plus utilisé depuis des années sur le devant de la scène, dans le rôle de l’anti-héroïne torturée par son passé de super-vilain…Classique, mais toujours efficace quand cela est bien fait.
Verdict : Check it
JUSTICE LEAGUE SUICIDE SQUAD #6
Scénario : Joshua Williamson
Dessin : Howard Porter
Sollicitation : Legendary JLA artist Howard Porter returns for the ultimate showdown between the Suicide Squad, the Justice League and the forces of [REDACTED]. Unlikely heroes emerge from the rubble of DC’s first major event since DC Universe: Rebirth, leaving both teams in a place they’ve never been before…and setting the stage for the all-new Justice League of America.
Avis :conclusion de ce crossover sur le fond ultra classique, mais qui a su bien monter en puissance sur ces derniers épisodes. Nous avons donc appris quel était l’artefact recherché par Maxwell Lord depuis le début…qui lui vole la vedette au final dans ces derniers épisodes. Du coup, on en revient à un bon vieil affrontement entre la League et la Suicide Squad avec quelques petits mouvements au niveau des membres.
Reste à voir désormais si Williamson arrivera enfin à nous surprendre sur cette conclusion. Lui qui en général maîtrise si bien les cliffanguers et les révélations chocs nous a en effet servi jusque là un récit relativement balisé, avec des développements particulièrement prévisibles d’un épisode sur l’autre et donc complètement bateau. Il fait le boulot, mais sans plus.
Certes, on est très loin de la catastrophe des events Marvel, où on a juste envie de frapper le scénariste, quel qu’il soit, et l’éditeur pour avoir permis tout cela….En fait, en comparaison, ce crossover fait figure de chef d’oeuvre du 21e siècle…Oui, je sais, j’en demande beaucoup, mais je n’ai jamais vraiment réussi à me détacher du sentiment tout au long des 6 parties de cette intrigue…que j’avais déjà lu tout ça auparavant.
Verdict : Check it
KAMANDI CHALLENGE SPECIAL #1
Scénario : Dan Abnett and Dan DiDio
Dessin : Dale Eaglesham, Keith Giffen and Scott Koblish
Sollicitation : Prepare to take part in one of the greatest adventures from the infinite future of the DC Universe, and join the industry’s top creative teams in a round-robin, no-holds-barred, storytelling extravaganza titled The Kamandi Challenge!
Born from the mind of Jack « King » Kirby, the post apocalyptic Earth of Kamandi has been a fan favorite for decades, and now 14 intrepid teams of writers and artists build on this incredible foundation and take the title character on an epic quest to find his long-lost parents and travel to places seen and unseen in the DC Universe.
Each issue will end with an unimaginable cliffhanger, and it’s up to the next creative team to resolve it before creating their own. It’s a challenge worthy of « The King » himself ! In this premiere issue, the Last Boy on Earth is dragged from his safe haven by a group of tigers, only to face the nightmarish threat of the ultimate weapon!
Avis : sans doute l’une des sorties DC les plus intrigantes de l’année, alors que l’éditeur défie ses propres créatifs avec ce titre. Reprenant le personnage de Kamandi et son univers, DC propose ici avant tout au lecteur un titre de toute évidence fun sans réelle prétention de s’inscrire dans la continuité officielle.
Je suis curieux de voir comment les auteurs vont en tout cas relever le gant, d’autant que les équipes créatives sont réellement alléchantes avec certains des créateurs les plus appréciés des fans. De telles initiatives sont rares, donc à soutenir…même si le prix d’appel est réellement très élevé. Mais il faut vérifier le nombre de pages produites en contrepartie.
Verdict : Buy
SUICIDE SQUAD #10
Scénario : Rob Williams
Dessin : Giuseppe Cafaro
Sollicitation : A « Justice League vs. Suicide Squad » epilogue-! She’s lost a prisoner, her darkest secrets have been revealed and she’s unwittingly unleashed a major threat upon herself and Task Force X. It’s one very bad day for Amanda Waller as she tries to tie up loose ends and clean up her mess. But some sins can’t be undone in this special epilogue to Justice League vs. Suicide Squad.
Avis :épilogue du crossover entre la Justice League et la Suicide Squad, et la mission de Rob Williams est simple : sauver Amanda Waller. En effet, je trouve que Williamson a poussé tellement loin le bouchon lors du crossover pour en faire une manipulatrice digne de Machiavel…qu’elle en a perdu absolument toute nuance.
C’était particulièrement significatif lors de ses échanges avec Batman, alors qu’elle ne pouvait s’empêcher de frimer toutes les deux pages pour démontrer sa supériorité stratégique…le tout alors qu’elle a quand même foiré à peu près à tous les niveaux…Il y a donc là un problème.
A mon sens, Waller est au mieux quand elle effectivement décrite comme prête à tout pour atteindre ses objectifs…mais toujours pour le bien du plus grand nombre. Or là, elle a vraiment été mise en avant comme se fichant des conséquences , notamment en termes de pertes civiles.
En outre, en termes de cohérence, il apparaît évident que Rob Williams, va vraiment devoir lui faire subir les conséquences de ses décisions, notamment en termes leadership. Si elle reste en place sans sanction ni contrôle, on pourra dire qu’il n’y a eu aucune répercussion du crossover sur ce titre…
Verdict : Check it
MARVEL COMICS
HULK #2
Scénario : Mariko Tamaki
Dessin : Nico Leon
Sollicitation : As Jen continues to struggle with the Hulk (and anger) within herself, her newest client struggles with her own dark secrets. What happens when a terrified recluse is forced into the world against her will ? When fear is pushed into the light ? Can Jen reconcile the two halves of herself in time to help her client?
Avis : suite de la nouvelle série Hulk, dont le premier épisode m’avait laissé une assez bonne impression…même si la direction générale du titre restait assez largement à définir. L’une des raisons pour lesquelles j’ai trouvé ce premier épisode réussi, est basé sur un simple fait : je ne m’attendais à rien en particulier.
De fait, cela fait un certain temps que je ne me suis pas penché sur un titre Hulk, et dans le cas présent, le fait que le rôle soit repris par sa cousine (traditionnellement She-Hulk) avec un pitch de départ très éloigné de ce à quoi on était habitué sur ce personnage ouvrait la porte soit au désastre soit quelque chose de possiblement intriguant.
Je le classerai dans la seconde catégorie, en raison d’une exécution bien menée, d’une exposition bien gérée, je pense notamment à la gestion du syndrome post traumatique de Jen qui n’est pas jeter à la figure du lecteur sur chaque page, mais est une menace qui est présente dans le fond de l’esprit du personnage. Et l’on voyait ainsi la vague monter de page en page jusqu’à la fin…
Alors que le personnage reprend sa profession d’avocate, on comprend bien que le traitement sera très différent de l’approche adoptée auparavant dans les précédentes séries. Sans être sombre ou torturé, l’humour et la légèreté caractéristique du personnage sont clairement aller voir ailleurs…
Verdict : check it
IVX #3
Scénario : Charles Soule & Jeff Lemire
Dessin : Javier GarrAn
Sollicitation : New Attilan is conquered. Medusa and her generals are being held prisoner as the X-Men prepare to cleanse the world of the Terrigen Cloud.Could this be the end of Inhuman progeny ? Now, the only hope for the Inhuman legacy rests in the hands of an unlikely crew of young Inhumans.
Avis : vous vous souvenez quand les events étaient assumés par des artistes stars de la maison ? après deux épisodes Yu passe la main à un dessinateur …dont je n’ai jamais entendu parler ! Il est peut être très bon, mais le balancer pour son premier projet important chez Marvel directement sur un event je trouve cela un peu rude…Non pas que cela va me déranger puisque je continue de fuir le machin avec force…Non les critiques qui n’évoquent pas un désastre ne suffisent pas, je n’y crois tout simplement plus.
Verdict : pour ceux qui s’accrochent.
PUNISHER #8
Scénario : Becky Cloonan
Dessin : Laura Braga, Iolanda Zanfardino
Sollicitation : Frank gets help from an unlikely source. But trouble’s not far behind! If you go out in the woods today, you’re sure for a big surprise…
Avis : le Punisher rencontre sa Misery ? c’est un peu la promesse faite par cet épisode, du moins si je comprends bien la sollicitation, alors qu’un Frank Castle blessé et à court de munitions vient trouver refuge chez une vieille dame à l’accueil…un peu trop facile.
Méfions nous, car je ne sais trop dans quel sens Becky Cloonan veut désormais tourner son intrigue. Il faut dire qu’avec 8 épisodes au compteur, ceux qu’affronte le Punisher depuis le début de ce volume lui donnent du fil à retordre et semble ne jamais être à court de chair à canon !
Verdict : Check it
Je viens de lire le Deathstroke #11 (qui fait un peu office de parenthèse dans le run de Priest), et je suis au final très curieux de savoir ce que tu en as pensé. C’est un numéro qui dénote nettement par rapport à ce qui se fait dans le mainstream je trouve, et ce serait intéressant d’avoir ton avis (peut-être avec le retour top et flop comics vo ?).
J’ai vraiment beaucoup apprécié pour ma part et ai été plutôt surpris de la manière dont le sujet est abordé, en se servant de l’imagerie que véhicule Deathstroke plus que du personnage en lui-même. Et en mettant en avant un propos très nuancé, qui évite de prendre totalement parti puisque servi par des dialogues qui représentent bien toute la complexité que revêt la question en se basant sur les arguments de Jack Ryder qui dénonce l’escalade de la violence ainsi que l’absurdité des accidents domestiques et les contre-arguments de ses interlocuteurs.
Ca me semble vraiment être un numéro intelligemment écrit qui, en multipliant les points de vue, cherche à initier un début de réflexion dans l’esprit du lecteur sans que l’auteur ne s’élève en tant que donneur de leçons.