Tops et Flops de la semaine

VO – Sorties  du 11 Mars 2015
TOPS DE LA SEMAINE
3 -Silver Surfer 10, par Dan Slott et Mike Allred.Voilà un épisode riche qui permet de faire évoluer la situation entre Norrin/Dawn et Galactus et assure au Surfer une certaine réinvention. Longtemps écrasé par la culpabilité de ses actions passées au service de son dévoreur de maître, le personnage se voit offert par Dan Slott et Mike Allred une toute nouvelle mission vraiment intéressante et relativement dingo au vu du nombre de personnes impliquées.
SILVER SURFER #10
Je suis vraiment curieux de voir dans quelle direction le titre va aller à partir de là. Depuis son lancement, la relation Norrin/Dawn est au centre des choses et Slott l’a fait avancé à grands pas tout en lui donnant bien plus de profondeur …Comme d’habitude, une riche et bonne lecture !
Note : 8/10
2 – Rachel Rising 32, de Terry Moore. Joli exercice narratif de la part de Tony Moore qui crée un effet d’immersion vraiment prenant. Au début de l’épisode je me demandais ce que cela allait donner car au final, les personnages principaux n’interviennent vraiment qu’à la moitié de l’épisode et font presque simplement une apparition, l’action se joue ailleurs et l’on est presque au premier rang alors que l’auteur nous plonge dans l’ambiance dans laquelle est plongée la ville toute entière. La folie se répand petit à petit, s’insinue dans les doutes et les recoins de l’esprit de chaque habitant pour les détruire peu à peu.

Rachel Rising 032

Certes, la série a ses défauts. Les différentes intrigues m’ont toujours semblé un peu disjointe, amenées de manière assez étrange sans que l’on comprenne bien les liens entre les différents éléments. Tout cela accentué par un rythme lancinant assez perturbant à la lecture. Mais cela reste une lecture étonnante et prenante malgré tout cela.

Note : 8,5/10

1 – East of West 18, de Jonathan Hickman et Nick Dragotta. Alors que la prestation d’Hickman sur les Avengers est de plus en plus inégale de semaine en semaine (voir les flops de la semaine…), il ne déçoit que rarement sur ses creator owned notamment East Of West avec un épisode marqué par une montée en puissance assez sensible. On sent à la fin de l’épisode que l’on aiguise les couteaux que la drame n’est pas loin et que tout cela va mal finir.

EAST OF WEST #18

On sent l’inéluctabilité de la tragédie se profile sur tous les personnages alors que certains secrets du passé nous sont révélés, que le rôle de certaines est étoffé  et que des bêtes de l’apocalypse jouent avec des monstres à la langue extensible (non pas de référence hentai merci…).

 

Car oui le monsieur scénariste se permet de balancer de manière très intéressante intrigue de fond et légèreté rafraichissante tout simplement hilarante. Au delà la fin de l’arc s’annonce relativement énorme et on sent que la série va aller dans une direction tout simplement passionnante !
Note : 9 /10

LES BONNES SURPRISES DE LA SEMAINE

All New X-Men 37, de Brian Michael Bendis et Mike Del Mundo. Le simple fait que Mike Del Mundo assure la partie graphique de cet épisode assure déjà un certain niveau de qualité avant même d’ouvrir le numéro. Mais vous me direz avec raison que All New X-Men a plutôt été gâté niveau dessinateur depuis son lancement avec un Stuart Immonen fidèle à la barre sur presque l’ensemble des 30 premiers numéros (si l’on excepte quelques courtes pauses ici ou là sans incidence).

Cet épisode nous rappelle l’une des choses que Bendis fait trop rarement quelque soit la série, tellement il est prisonnier de la construction de ses intrigues en arc, à savoir les épisodes solos. Grosso modo des one shot non intégrés dans un arc en 18 parties …

All-New X-Men 037

Il a en fait quelques uns sur Uncanny X-Men et c’est à partir de ce moment là que mon intérêt sur la série a commencé à remonté. Il en a également fait sur All New mais bien plus rarement et presqu’aucun au cours des deux dernières années. Voilà qui est bien dommage tant cela permet à une série de respirer entre deux histoires bien décompressées. D’autant que le côté court force toujours l’auteur à se concentrer sur un ou deux personnages, mais pas plus. Et si Bendis a montré qu’il était incapable d’écrire une équipe, le méchant monsieur sait écrire quand cela n’implique pas plus d’un ou deux caractères…

En l’occurrence, il a de la dynamite entre les mains ici, alors qu’il associe Emma Frost et la jeune Jean Grey…Si les deux jeunes femmes ont fait la paix récemment, les leçons d’Emma sont toujours aussi spéciales alors qu’elle emmène la jeune rouquine en exercice…au fin fond du trou du cul de Madripoor …en la dépouillant de sa télépathie qu’elle utilise un peu trop. Emma en profite pour en faire deux ou trois révélations importantes notamment la raison pour laquelle les pouvoirs psy de Jean se sont déclenchés à peine 5 min arrivée dans le futur. C’est assez bien vu de la part de Bendis et surtout c’est assez respectueux de la continuité quand on y réfléchit.

Si l’on est loin du niveau de Lobdell quand il se prêtait à cet exercice dans les années 90 (le monsieur était ultra doué pour ces épisodes de respiration-transition), on passe tout de même un bon moment à la lecture avec deux personnages que l’on apprécie.

Note : 7.5/10

DÉCEPTIONS DE LA SEMAINE

Il est parfois difficile de qualifier un titre de flop car il a tout de même des qualités.. Des titres qui ne sont pas des bides monstrueux mais qui clairement ne sont pas exceptionnels.

FLOPS DE LA SEMAINE

– New Avengers 31, de Jonathan Hickman et Brad Walker...un numéro qui vire au foutage de gueule pur et simple alors que le scénariste dévoile la véritable identité du boss des Black Swan, le grand destructeur. Non, je ne vous le spoilerai pas, mais il m’a fallu quelques secondes et la relecture de la séquence concernée, pour me rendre compte qu’Hickman était sérieux et que ce n’était pas une blague..Après 3 ans de mise en place, cela ressemble à un gigantesque pétard mouillé…

 

NEW AVENGERS #31

Depuis le début de la saga des Incursions, j’avait toujours été surpris et souvent frustré par le manque d’attention accordée par Hickman, et donc les personnages eux mêmes,  à la recherche de l’origine du phénomène. Qui était le fameux Al bidule machin truc mon cul sur la commode ?  Maintenant on sait pourquoi le scénariste ne voulait pas donner une trop grande importance à cette révélation …Je n’ai même pas envie de donner une note devant tant de légèreté et mon sentiment de dégoût personnel.

 

Note : prout !!!/10

LIVRES

– Hyperion de Dan Simmons.  Allez cette semaine, on reparle SF avec un livre qui m’ a fait plus que forte impression…Cela faisait un moment que j’entendais parler d’Hyperion et que je voulais tenter le coup. POCKET a récemment débuté la réédition de la série en intégrale, donc envoyez les bébés !!!

Le pitch est relativement fourni et simple à la fois. Des siècles dans l’avenir les humains ont enfin réussis leur ambition première dans l’existence : tuer la Terre et se tirer comme des voleurs… Après la mort de la planète l’espèce s’est répandue à travers des centaines de mondes se développant dans le cadre d’un nouveau système baptisé l’hégémonie. Une partie de l’espèce humaine s’est pourtant séparée de ses compatriotes. Refusant la colonisation de toute planète, les Extros vivent dans des milliers de vaisseaux qui atteignent parfois la taille de villes entières…
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Bien évidemment la confrontation entre les deux systèmes de pensée est inévitable et intervient à de multiples reprises. Deux visions de la civilisation qui vont s’affronter notamment pour le contrôle de la planète Hyperion…Une planète très particulière en raison de certaines structures trouvées sur place, les tombeaux du temps et surtout une créature apparemment invulnérable, absolument terrifiante et surtout qui prend un malin plaisir à tuer tout ce qui bouge : le Grytche.
Alors que la planète est sur le point de tomber entre les mains des Extros, l’église du Gritche associé au gouvernement de l’hégémonie envoie 7 pélerins pour tenter une dernière fois avant l’invasion de percer les secrets des tombeaux du temps et du Gritche. En effet chacun de ses pèlerins, chacun d’horizon différent sans relation apparente  partagent un lien inattendu : chacun a vu sa vie bouleversée, marquée par la souffrance,  à cause d’Hyperion, le Gritche ou le mystère qui l’entoure.
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Dès lors chacun décide de raconter son histoire et au fil des récits ce sont tous les secrets de ce monde, de cet univers qui vont nous être révélés. A chaque histoire, on en apprend un peu plus et à chaque fois on comprend de mieux en mieux que la dichotomie gentille hégémonie/ méchants sanguinaires et barbares Extros est en réalité bien plus complexe. Et surtout chaque récit marque le lecteur de manière profonde, presque indélébile.
De fait, très vite, on est absorbé par chaque récit, on dévore le bouquin à grande vitesse alors que l’on veut en savoir toujours plus, que l’on veut partager les souffrances de chacun, que le gritche nous fout une trouille plus monstre à chaque page…
Voilà le genre de lecture qui laisse des traces. Voilà le genre de lecture qu’il ne faut pas rater !!! la suite de la réédition sort en juin et XXX j’en serais !!!!

SERIES TV
POWERS SAISON 1 ÉPISODE 1
Powers a 15 ans cette année. Et durant tout sa vie, on a parlé d’une adaptation que ce soit en format film ou série TV. Après un vrai parcours du combattant et plusieurs faux départs, notamment chez Showtime, la série TV débarquait enfin la semaine dernière sur le réseau Playstation qui se lance dans la production de fictions…
PlayStation-TV-Show
Le résultat était attendu au tournant, notamment par des fans de longue date dans mon genre. Malgré les nombreux problèmes qui ont surgi entre les autres travaux de Bendis et moi (puisque c’est bien évidemment hautement personnel), Powers a toujours tenu une place particulière dans mon petit cœur noir pompant de l’acide, car c’est la seule série de Bendis qui n’a jamais perdu en qualité au fil des années …
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« Adapter c’est trahir » voilà la petite phrase que je me répète à chaque fois qu’intervient désormais une adaptation TV ou ciné d’un comic-book. C’est inévitable, vous devez forcément modifier des choses entre le matériel d’origine et le résultat adapté. Le comic-book a son propre langage qui ne peut être retranscrit de manière exacte sur un écran. Il faut s’y faire c’est comme ça. Donc en général je tiens mon esprit critique sous contrôle, même si dans le cas présent les visuels diffusés de Powers avant le premier épisode faisaient  très très pauvres.
Powers-cast-Bendis
Tout cela dénotait un manque de moyens assez criant voire un certain amateurisme consommé. Pas mal de costumes de cosplay sont conçus avec plus de sérieux que ce qui été produit à coup de dollars sur ce show…Alors au final est-ce un désastre ? oui et non, oui une réponse de normand suisse venu de la planète Neutre (voire futurama…)Oui parce que le lecteur du comic-book ne peut que grincer des dents, s’arracher les yeux, hurler à la lune que Bendis est un vendu (sellout étant en plus un des titres d’arcs de la série…) et le maudire sur tous les forums.
powers-still-03_1920.0
Vous aimiez le professionnalisme froid et honnête de Walker, son passé ultra riche, son rôle historiques par parmi les pouvoirs ? la verve acide, incendiaire et sans concession de Deena Pilgrim ? ou encore l’innocence touchante et le dévouement de Calysta ? Moi aussi et j’ai du me voir enfoncer tout ce que j’aimais dans le comic-book au fond du fion alors que les showrunners jetaient tout cela aux toilettes sans aucune cérémonie…A la place nous avons un Walker qui a perdu ses pouvoirs et cela lui manque d’ailleurs tellement qu’il le répète 18 fois en 45 min, Deena vit désormais dans l’ombre de son père et est bien moins rentre dedans, Calysta devient une putain prête à coucher avec des individus à pouvoirs pour pouvoir activer les siens et Zora (vous savez Le Grand amour de Walker) est désormais une gamine de 20 ans sans pouvoir encore actif dans un costume ridicule à pleurer …oh et c’est aussi une XXX de garce…Je passe sur d’autres éléments qui m’ont légèrement déconcerté comme Johnnny Royale qui désormais devient un personnage important alors que Bendis s’en était débarrassé de manière rapide dans le bouquin. Wolf est …l’ancien mentor de Walker (il reste cinglé par contre) et j’en passe et des meilleures. ..Mais comme je l’ai dit adapter c’est trahir…et en général j’accepte les changements et modifications si c’est pour améliorer le rendu à l’écran ou tout simplement dire une bonne histoire. Mais dans le cas présent ce n’est guère le cas. Walker ne fait que pleurnicher, Deena est à peine exploitée, Calysta fait pitié …

Au delà des personnages, il y a aussi la qualité de l’écriture en elle même. La longueur de certaines passages est assez vite lassante. L’intrigue en elle même n’avance pas des masses dans ce premier épisode qui pose laborieusement les bases. Je passe sur les effets spéciaux qui clairement ne bénéficient que de peu de moyens…

Alors pourquoi une position partagée sur ce pilote ? parce que je comprends l’intention des auteurs qui est de montrer tous ces personnages au début d’arc personnel. Le but de chaque saison sera très basiquement de les faire évoluer et il faut donc en passer par là pour avoir le sentiment d’une résolution satisfaisante …Ce que nous promet  un peu le trailer pour le reste de la saison. Heureusement que ce trailer existe car sinon je ne serais pas aller voir la suite…

Note : 5.5/10 – beaucoup de défauts pour ce pilote mais un certain potentiel…

 

A propos Sam 2348 Articles
Ce fan de Morrison donne ses conseils dans des guides de lectures

2 Comments

  1. Oh purée ! Du Bendis à la TV maintenant……
    Tout à fait d’accord avec toi sur les épisodes respirations de Lobdell que j’ai toujours adoré !

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