Surprise, stupeur, consternation… Voilà quelques-unes des principales réactions face à LA nouvelle qui a fait les tours des JT cette année en cette période de lendemains de réveillon: de plus en plus de Français revendraient sans complexe leurs cadeaux de Noël ! Comme chez Comixity on est toujours consciencieux quand il s’agit d’aiguiller nos lecteurs, ce dernier numéro du Déjà Vu ? de l’année vous permettra d’alléger votre âme en troquant le pull en laine qui gratte trop grand avec un joli chat dessus offert par tatie Gilberte contre quelque chose qui vaudra au moins la peine de braver la dispute familiale. Un épisode spécial fin d’année qui porte donc sur la reprise de couvertures de comic-books… en statuettes !
Le choc des Titans
Honneurs aux anciens avec une aventure atypique du premier des super-héros qui combat dans cet épisode spécial de 1978 le boxeur de légende Mohammed Ali. À match de légende équipe prestigieuse puisque Neal Adams s’occupant des dessins tandis que Dick Giordanno se retrouve en charge de l’encrage (avec tout un tas d’autres personnes non-prévues à l’intérieur, la conception de cet album historique vaut un article à elle seule). On attend toujours la version avec l’ensemble de public parmi lequel se trouvent tout un tas de guest stars plus ou moins connues.
Le prix de cet article est également classé dans la catégorie poids lourd puisqu’elle est aujourd’hui introuvable sauf à des prix très loin d’être des poids plumes ! Il va falloir en refourguer des cravates fantaisies offertes par votre petit-cousin pour pouvoir faire trôner le combat entre Superman et Cassius Clay sur la cheminée…
Tu t’es vu quand t’as bu ?
Après l’Homme d’Acier, voici venir l’Homme de Fer de la concurrence dans une posture bien moins confortable ; touchant le fond (de la bouteille), Tony Stark se confronte à ses démons éthyliques en se la jouant « miroir, miroir » pour découvrir qu’il n’est plus le plus beau de son royaume industriel. Bob Layton réalise la couverture d’Iron Man #128 (1979) passé depuis dans la postérité tout comme la culmination de cette storyline dont on retrouve encore aujourd’hui des échos dans les aventures de Tête de Fer aussi bien sur papier que sur grand écran.
Pas besoin d’être riche comme Tony Stark pour vous procurer cette oeuvre qui est proposée à des prix allant de 100 à un peu moins de 200$ sur différents sites marchands en ligne étrangers.
Demain ne meurt jamais
Toujours chez Marvel, on ne pouvait pas faire l’impasse sur l’une des couvertures les plus célèbres (et les plus reprises) de la série Marvel la plus en vogue à l’époque : Uncanny X-Men #141, ou la première partie du légendaire diptyque Days of Future Past. En acquérant cette très fidèle représentation de l’illustration réalisée par John Byrne peut-être trouverez-vous enfin la réponse à cette grande question qui taraude les lecteurs depuis sa sortie : c’est quoi donc qui est écrit pour les personnages cachés par Wolverine et Kitty Pryde ?!
Vendue initialement à 295$, cette statue est aujourd’hui épuisée mais trouvable à un prix à peine supérieur sur des sites de reventes ; pas la peine d’inventer une machine à voyager dans le temps pour l’acquérir, mais il faudra être vigilent à la montée des enchères si vous ne voulez pas provoquer une catastrophe dans le continuum de votre compte bancaire.
Holy smoke
Parmi les héros et sombres et torturés qui ont pris leur envol dans les années 80, Wolverine tient évidemment une place de choix même s’il faut attendre la fin de la décennie pour que soit lancée sa première série régulière. Marvel tâte néanmoins le terrain dès 1982 avec une première mini-série à son nom évidemment écrite par le maître des mutants Chris Claremont et dessinée par Frank Miller, un artiste et auteur personnifiant à lui tout seul le changement de ton des comics durant ces années avec des œuvres qu’on ne présente plus telles que ses différents travaux sur Daredevil ou Batman. C’est la couverture de Wolverine #4 qui est reprise ici dans deux versions, l’une d’entre elle reprenant l’effet de lumière généré par l’allumette que le mutant canadien tient dans sa main. Une couverture impensable de nos jours, Joe Quesada ayant établi au début des années 2000 que les héros ne devaient plus fumer, une interdiction très peu contredite encore aujourd’hui et qui s’applique à certains des fumeurs les plus invétérés de la Maison des Idées (bien-pensantes ?).
Les deux versions sont encore disponibles autour de 150€, vérifiez donc bien le prix avant de craquer puisque des exemplaires coûtant plus du double sont proposées en occasion.
Back in black
Pendant que certains héros tenter de surmonter leurs addictions ou empêcher un futur apocalyptique de se réaliser, Spider-Man restait lui toujours plus proche du commun des lecteurs en rencontrant des problèmes… de vêtements ?! Bon OK, ce n’est pas vous ni moi qui se retrouveraient à devoir échapper à votre propre costume se révélant être un vicieux symbiote extra-terrestre, mais pour le Tisseur cela donne la couverture d’Amazing Spider-Man #316 produite par Todd McFarlane qui est en quelque sorte la mise en garde ultime contre les conséquence d’un choix de lessive inadaptée pour ses habits…
Cette statuette du yin et yang arachnéen est disponible pour 195$.
Si les rayons des magasins sont passés depuis deux mois d’Halloween à Noël, on ne va pas vous bouder la version mort-vivante de la couverture réalisée par Arthur Suydam pour le hardcover de la première mini-série Marvel Zombies qui a elle aussi eu droit aux honneurs d’une mise en statue !
Avec un stock épuisé, l’acquisition de cette statuette qui s’arrache au prix fort risque bien d’amener votre porte-monnaie dans l’au-delà.
Let the knight fall, when it crumbles
On ne pouvait pas parler de héros torturé ni de costume noir sans passer sous silence le Batman, et c’est une statue le représentant en mauvaise posture durant Knightfall dans les mains de Bane qui a été sélectionnée. Bon, je triche un peu puisqu’il ne s’agit pas ici de la reprise d’une couverture mais d’une page de Batman #497 paru en 1993, néanmoins le principe reste le même pour un résultat convaincant dans cette reprise d’une page entrée dans la postérité et réalisée par Jim Aparo et Dick Giordano dont les apports à la légende du Chevalier Noir n’étaient déjà plus à prouver depuis longtemps.
Choux blanc pour le Chevalier Noir, je n’ai pas pu trouver de prix pour cette statue, un mystère à résoudre pour les plus perspicaces d’entre vous !…
Pour les amateurs de la saga cinématographique de Christopher Nolan, une version reprenant les personnages sous les traits de Tom Hardy et Christian Bale (dans leurs costumes bien sûr) existe également. Comptez tout de même 239$ pour cet achat.
Un combat en tête à tête(s)
Comme cette sélection manquait cruellement de femmes, un petit bon dans le temps jusqu’en 2002 s’impose pour réparer cette erreur et compléter la Trinité DC avec cette statuette de Wonder Woman inspirée par la couverture de Wonder Woman (vol. 2) #179 représentant la guerrière amazone en prise avec deux créatures de Skartaris, un étrange continent situé au centre de la Terre (ou est-ce une autre dimension ? Les lecteurs comme les auteurs s’embrouillent là-dessus) abritant entre autre des dinosaures ! Le terme « inspiré » est bien à retenir ici puisqu’il ne s’agit pas d’une reprise fidèle de l’illustration réalisée par Phil Jimenez et José Villarrubia (dans un style que ne renierait pas Milo Manara) qui a plutôt servi de base de travail pour cette version élaborée par le célèbre Adam Hughes, un dessinateur qui a l’habitude de travailler dans la reproduction des héros de papier sur des supports plus solides, où les deux monstres aux allures préhistoriques laissent place aux multiples têtes de l’Hydre de Lerne.
Il s’agit à nouveau d’une pièce épuisée dont l’acquisition risque de prendre la tournure d’un véritable travail d’Hercule afin de la trouver à un prix décent.
Vert de rage
Ne quittons pas les mondes aliens avec une reconstitution en trois dimensions de l’affrontement sur la planète Sakaar entre Hulk – devenu le Green Scar – et le Silver Surfer – alors surnommé Silver Savage – lors de l’arc Planet Hulk qui s’est tenu dans les pages d’Incredible Hulk (vol. 2) #95 en 2006. C’est l’artiste Jose Ladrön qui a réalisé la couverture ayant servi de modèle où Norrin Radd se sert de son célèbre surfer argenté d’une manière assez inhabituelle face aux coups de ce nouvel avatar du plus costaud des irradiés aux rayons gamma.
Si la version Gladiator de ces deux personnages vous branche, il faudra avoir le courage de prendre les armes dans l’arène des enchères pour gagner ce trophée malheureusement introuvable en neuf… Et avec un prix de départ à 300$ autour dire qu’elle s’arrache à prix non pas d’argent mais d’or !
Photo d’époque truquée ?
Retour chez la Distinguée Concurrence pour ce petit tour d’horizon non-exhaustif avec une photo de groupe, et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit de la Justice League of America dans son incarnation de 2007… avec quelques arrangements digne d’un remontage d’archives du temps de l’URSS. En effet les membres du groupe représentés ici ainsi que leurs positions s’inspirent de deux couvertures de Justice League of America #7 signées Ed Benes formant une seule et même image, mais les membres présents les moins emblématiques ont été retirés tandis que Flash est rajouté, alors qu’il ne rejoindra cette version de l’équipe que plus tard au #10. On pardonnera cet écart avec la réalité puisque cela donne au final une composition d’équipe plus proche du line-up classique de la première équipe de DC qui sera du plus bel effet sur votre étagère.
Contrairement aux statuettes précédentes, il s’agit ici d’une oeuvre composée de trois pièces distinctes à assembler pour former la scène. Chacune d’entre elle est composée d’un duo de héros (Black Canary et Superman, Batman et Wonder Woman, Green Lantern et Flash), Red Tornado étant divisé en trois parties à assembler fournies avec les différentes composantes de l’ensemble (sans doute histoire bien nous rappeler que c’est un robot). Encore une fois cet ensemble est épuisé et requiert au moins la fortune de Bruce Wayne pour se lancer à la recherche des trois parties qui sont chacune proposées à des prix vraiment démentiels sur les sites de revente.
Fin de ce dix-huitième numéro de Déjà Vu ? qui vous aura peut-être donné des idées de comment perdre l’argent reçu de votre grand-mère autrement qu’en achetant des comics tout en restant dans le thème super-héroïque. Rendez-vous le dernier dimanche de janvier pour un prochain article, d’ici là passez une très bonne fin d’année et un excellent réveillon du Nouvel An !
Rah ! La vie est trop dure ! Le scan est trop petit pour voir les noms cachés sous la jambe de Wolvie ! C’est qui alors ?
Encore un article très intéressant ! Days of the future past et knightfall sont vraiment belle, mais j’ai malheureusement pas les moyens de m’en acheter 🙁
En fait non, cet article est trop cruel 🙂
Avec leur côté « gouffre sans fond », les comics ne sont-ils pas la plus belle métaphore de la cruauté de la vie ? En tout cas, c’est la mort du porte-feuille…
Désolé Bruce je n’ai pas trouvé de meilleur scan, il y a quelques années elle était dans la vitrine du défunt Album de Strasbourg et déjà à l’époque j’ai essayé tous les angles de vue possible pour découvrir ce grand mystére ! 😉
Ne parlons pas du coût des comics 😉
« Surprise, stupeur, consternation… Voilà quelques-unes des principales réactions face à LA nouvelle qui a fait les tours des JT cette année en cette période de lendemains de réveillon: de plus en plus de Français revendraient sans complexe leurs cadeaux de Noël ! »
Heu… A ce propos, je revend un TPB hardcover VO de Saga ! 😛
mouahahaha !!!
Non bon, ok, je suis un connard mais il y a des limites.
En vérité, de toutes façons, même mes parents ne me font plus de cadeaux à Noel. lol (Je garde cet unique cadeau d’un auditeur précieusement ! ^^)
L’identité de ce généreux donateur a-t-elle enfin été découverte ou faut-il appeler Jacques Pradel ?