Non ne vous tranchez pas les veines à l’idée que je quitte le site, je ne vais nulle part !!! en fait si je vais quelque part..quand je dis que je déménage, j’entends physiquement ! et au vu de ma collection on ne peut plus encombrante…cela va me prendre pas mal de temps…Donc en conséquence, je serais absent du site pendant quelques semaines et devrait être de retour vers la mi mai (le temps de me remettre…). Donc si vous entendez aux nouvelles qu’un idiot est mort étouffé par des cartons remplis de comics, mangas et DVD…il y a des chances que ce soit moi, je suppose que ce sont les risques du métier !!!
En attendant, les autres membres du site vont essayer de me remplacer, mais comme les dites personnes ont un truc appelé « une vie » (un truc qui m’est complètement inconnu), il est possible qu’ils ne puissent pas complètement suivre mon rythme. Du coup, je profite de cet article pour vous dire quoi acheter pendant mon absence et attention je relèverai les copies à mon retour !!!
PANINI
23 avril 2014
MARVEL DELUXE : X-MEN – LE RETOUR DU MESSIE
Épisodes : Second Coming:Prepare 1 ; X-Men: Second Coming 1-2 ; Uncanny X-Men (1963) 523-525 ; NewMutants (2009) 12-14 ; X-Men Legacy (1991) 235-237 ; X-Force (2008) 26-28
Scénario : Mike Carey, Craig Kyle, Christopher Yost,Matt Fraction,
Dessin : Stuart Immonen, David Finch, Terry Dodson, Mike Choi, Esad Ribic,
Sollicitation : Cable et la jeune Hope sont enfin de retour de leur long voyage dans le futur. Cyclope, quan tà lui, pense que Hope est le messie de la cause mutante. Mais représente-t-elle un espoir ou une menace ? Pour certains, l’adolescente devient une cible à abattre… Les X-Men doivent alors la protéger au péril de leurs vies !
Avis : réédition en format deluxe de la dernière, et de l’avis général, meilleure partie de la trilogie Messiah. Si j’avais mauvais esprit, ce qui est bien évidemment le cas, je dirais que c’est en fait la seule partie vraiment bonne de cette trilogie qui a agité des titres X-Men amorphes et suppliant qu’on mette un terme à leur agonie dans la deuxième partie des années 2000.
Je ne vais pas revenir sur mes nombreuses, nombreuses vraiment très nombreuses critiques de ce qui restera l’une des pires périodes de l’histoire des X-Men avec la fin des années 90 et la fameuse saga des 12 (je pense qu’on peut difficilement tomber plus bas…ah attends si le premier retour de Claremont…).
Non pas de cela, pas de critique sur le run anémique d’un Fraction manifestement le premier à se demande ce qu’il fait là. Pas d’assassinant en règles de tous les autres auteurs, à part Peter David qui a continué à assurer comme un dieu sur X-Factor, qui n’ont rien trouvé de mieux que d’aller piller les vieilles histoires des X-Men plutôt que je ne sais pas, en inventer de nouvelles…Non, pas de cela.
On peut à la place de tout ça, dire qu’enfin avec ce crossover du retour du messie, les X-Men retrouvent une partie de leur niaque d’autrefois. Tout d’un coup, les X-Men attention !!! font face à un ennemi !!! oui, après des années coincées sur leur île à se regarder le nombril et à regarder le ciel en attendant que ça passe, quelqu’un se décide à les attaquer, et attention ce quelqu’un a ….attention à nouveau, un PLAN !!! le truc plus vu dans un titre X-Men depuis des années !!!
C’est alors une véritable bataille entre stratégistes qui va se dérouler entre un Cyclope au sommet de sa logique pro « survivaliste jusqu’ à la mort , tous les moyens sont bons pour sauver ma race » face à un Bastion qui semble avoir trois coups d’avance…Ce qui déclenche cette petite guéguerre est bien entendu la retour de Hope dans le présent, le fameux messie censé relancé la race mutante (pour la France on verra plus tard…).
L’ensemble est relativement bien pensé, bourré d’action, bien que l’on regrettera quelques errements inutiles par moments, des longueurs dues principalement à la nécessité d’alimenter le crossover en épisodes. Il y a aussi les poncifs habituels comme la mort qui marque les X-Men à jamais jusqu’à l’inévitable résurrection….qui arrivera dans quelques mois en VF…
Verdict : à posséder
MARVEL ICONS : SPIDER-MAN PAR STRACZYNSKI / ROMITA JR 1
Épisodes : AmazingSpider-Man (1999) 30-45
Scénario : J. Michael Straczynski,
Dessin :John Romita Jr.
Sollicitation : Cet imposant album vous propose le début dela prestation de J. Michael Straczynski. Une véritable révolution dans l’univers de Spider-Man ! Un mystérieux individu nommé Ezekiel bouleverse la vie de Peter Parker et remet en question l’origine même des pouvoirs de Spidey. Tante May, quant à elle, va faire une surprenante découverte. Également au sommaire, un épisode marquant dans lequel Spider-Man fait face aux événements du 11 septembre 2001.
Avis :ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh ENFINNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN !!!!!!!!!!!!!!!! Panini se décide ENFIN (oui encore) à rééditer ce qui restera malgré les errements ultérieurs comme l’un des meilleurs runs connus par le Tisseur au cours de sa longue carrière. Pour bien comprendre l’impact de JMS sur Spidey, il faut se ressituer dans le contexte de l’époque. Au début des années 2000, Spider-Man est au fond du trou. En effet après la saga du clone, les auteurs n’ont jamais réussi à rendre le personnage à nouveau attractif, la conclusion de cette dernière faisant revenir Peter 4 ans en arrière…Après le désastre de la reprise du titre par Mackie et Byrne, Spidey n’est plus que l’ombre de lui-même et les lecteurs ne croient tout simplement plus dans l’univers du personnage.
C’est alors que Joe Quesada, bien décidé à ce moment à sauver ce qu’il considère comme le représentant le plus connu de la marque Marvel, fait appel à JMS pour relancer créativement Amazing Spider-Man. Je crois que l’on ne perçoit pas bien aujourd’hui l’impact de ce choix. En 2000, JMS est alors auréolé par le succès de Babylon 5, mais surtout par ses titres personnels comme Rising Stars ou encore Midnight Nation. En outre le fait de faire ainsi appel à des auteurs surtout connus pour leur boulot chez Image était peu commun. En général Marvel ou DC allaient voir en face dans un jeu de chaises musicales pour recruter de nouveaux auteurs. Ce que fait Quesada là est en fait de franchir un rubicond que l’ensemble de la profession pensait alors infranchissable. Depuis bien évidemment, c’est devenu la norme, notamment en raison du nouveau statut d’Image qui s’est transformé en incubateur à talents.
Quant à JMS, son approche sur le tisseur est tout simplement impeccable. Sans renier la continuité, il remet le personnage et son univers à plat pour l’examiner avec un œil frais : nouveau boulot et nouveaux ennemis sont au programme. JMS n’oublie pas non plus les nouvelles relations, avec l’introduction d’Ezekiel, mais et surtout les anciennes. Ainsi tout au long de son run, JMS va se concentrer sur la relation entre May et Peter, coincée depuis des lustres et entachée par l’affaire de « je veux ressusciter Tante May, donc j’invente l’excuse pourrie c’était une actrice modifiée physiquement qui est morte massacrant au passage l’un des plus grands épisodes de Amazing Spider-Man, mais c’est pas grave puisque je suis John Byrne »…Alors que tous les lecteurs sains d’esprit ne pouvaient que souhaiter que la vielle casse enfin sa pipe (sérieux, en termes de super vilain increvable, elle se pose là, combien d’attaques cardiaques elle a fait ? 498 ?), JMS modifie en profondeur cette relation et réussi à la rendre enfin intéressante en levant un tabou : et si May apprenait le petit secret de Peter ? cette révélation change en effet tout et en quelques pages, boum, May redevient la mère de substitution adorable que l’on devrait aimer !!!
L’autre grande relation sur laquelle JMS va s’attarder est bien entendu celle de Peter avec MJ. JMS envoie à la poubelle le vieux poncif « les couples mariés et heureux sont chiants !!! » en rendant tout simplement leur mariage absolument fun. C’est un vrai vent de fraîcheur qui souffle quand ces deux là sont réunis et chaque épisode où ils sont ensemble est soit hilarant soit adorable. Pour la première fois en outre, MJ n’est pas simplement une belle gueule là pour cajoler Peter. JMS fait tout son possible pour la rendre elle aussi non seulement intéressante, mais tout simplement marrante.
Enfin le plus gros travail de JMS sur Spidey est sans aucun doute sur Peter . Tout d’un coup on passe d’un personnage décrit depuis des années comme LE LOSER ULTIME, à un homme mur, intelligent, marrant que l’on peut enfin à nouveau adorer suivre. L’autre gros apport, plus controversé, est le doute qui est apporté sur l’origine des pouvoirs de Peter : scientifique ou magique ? JMS ne niera à aucun moment l’une ou l’autre hypothèse préférant les faire co-exister. A ce titre je pense que l’on retrouve la croyance personnelle de JMS que foi et raison devraient marcher ensemble et pas l’une contre l’autre. Un truc que l’on retrouvait déjà dans B5. Mais le fait est que cet ajout apporte aux pouvoirs de Peter une part de dangerosité bienvenue. Les capacités de Spidey perdent leur caractère familier et acquièrent une face sombre qui les rendent à nouveau fascinantes.
Bref un run majeur, enfin réédité dans une édition digne de ce nom !!!
Verdict : à posséder
MARVEL HORS COLLECTION : JE SUIS SPIDER-MAN
Épisodes : Amazing Fantasy 15 ; Amazing Spider-Man(1963) 1, 50, 121-122, 248(II), 300, (V2) 36, 500, 583(II), 601(II) ;Spectacular Spider-Man (1976) 200 ; Ultimate Spider-Man (2000) 13
Scénario : Stan Lee, Gerry Conway, Roger Stern, David Michelinie, J.M. DeMatteis, J.Michael Straczynski,
Dessin :Steve Ditko, John Romita Sr, Gil Kane, Ron Frenz, ToddMcFarlane, Sal Buscema, John Romita Jr
Sollicitation : Découvrez les récits les plus importants dela carrière de Spider-Man ! Cet album exceptionnel retrace les origines du héros, la disparition de sa bien-aimée Gwen Stacy, ses combats historiques face à Venom et au Bouffon vert, sa rencontre avec le président Obama et beaucoup d’autres aventures. De nombreux articles complètent le programme !
Avis : apparemment les anthologies publiées par Urban ont rencontré suffisamment de succès pour inciter Panini à les suivre à nouveau sur ce terrain. Je dis à nouveau, car Panini s’était essayé à l’exercice dans le passé avec des tomes consacrés par exemple à Kirby. Mais de toute évidence ils n’ont pas eu l’écho suffisant pour réitérer l’expérience. Je pense que la grande différence entre les deux est sans aucun doute tout le travail édito d’Urban sur ses anthologies qui constituent de vraies fenêtres sur la vie d’un personnage ou d’un auteur au cours des décennies. Ils en ont fait objet didactique accessible pour de nouveaux lecteurs et appréciable par les anciens.
C’est là que cela va se jouer pour moi avec ce tome, et celui consacré aux X-Men dans quelques semaines. Si il ne s’agit que d’une collection d’épisodes collés les uns aux autres sans valeur ajoutée, alors cela va perdre le nouveau lecteur qui lira des épisodes sans le contexte nécessaire et donc n’y comprendra souvent rien, d’autant qu’outre des épisodes d’époques différentes, il y a aussi des épisodes d’UNIVERS DIFFERENTS !!! avec notamment la présence d’un épisode d’USM. Mais cela détournera aussi le vieux le vieux lecteur de l’achat, car le plus souvent il possédera déjà la plupart de ces épisodes multi-édités au fil des années, car considérés comme les plus importants de l’histoire de Spidey.
La bonne nouvelle, malgré tout, est qu’apparemment, d’après la communication de Panini la traduction a été refaite. Une bonne occasion de lire ces épisodes en version non massacrée…a quant le travail de re -traduction sur les premières intégrales ?
Verdict : à tester, mais attention
MARVEL DELUXE : SPIDER-ISLAND
Épisodes : Amazing Spider-Man (1963) 659-660(II),662-665(II), 666-673 ; Spider-Island : Deadly Foes 1(I-II)
Scénario : Dan Slott, Christos Gage,
Dessin :Stefano Caselli, Humberto Ramos, Guiseppe Camuncoli
Sollicitation : Peter Parker a une vie bien remplie. Il jongle entre son emploi aux laboratoires Horizon et sa carrière de super-héros en tant que Spider-Man.Membre des Avengers et des Quatre Fantastiques, il va aujourd’hui vivre une folle journée. En effet, tous les habitants de New-York possèdent désormais les mêmes pouvoirs que lui. Soyez les bienvenus à Spider-Island !
Avis : réédition en deluxe d’un des arcs les plus célèbres de Slott sur l’araignée. Le scénariste que je n’appréciais pas vraiment dans le cadre du Brand New Day a vraiment pu commencer à se lâcher avec Big Shot qui est sans doute le relaunch créatif dont avait besoin le tisseur. Un vent de fraicheur apporté par un auteur …qui bossait sur la franchise depuis de nombreuses années, sans vraiment avoir les mains libres.
Dans l’ensemble Spider-Island est un arc agréable à lire, sans être non plus sensationnel. Je pense que cela se lit mieux en TPB, car cela permet de lisser les nombreuses longueurs présentes ici ou là dans le récit. Enfin, ultime défaut : le vilain de l’histoire. Si Slott a ramené de manière ingénieuse le chacal et par ingénieuse, je veux dire qu’il a choisi la voie facile « oh c’est un de mes clones qui y est passé…ou est-ce l’original et je suis un clone fou ??? mais si l’original était fou, alors ma folie est une forme de santé mentale ??? », le vrai vilain derrière cette affaire manque clairement de charisme.
Bref un bon arc, un peu cher, qui a eu surtout le mérite de montrer que Slott maîtrisait bien l’univers étendu du tisseur, sa continuité et avait le désir de filer des pouvoirs à MJ pour la rendre bad-ass…
Verdict : à lire.
MARVEL GRAPHIC NOVELS : SILVER SURFER – PARABOLE
Épisodes : Silver Surfer: Parable 1-2
Scénario : Stan Lee
Dessin : Moebius
Sollicitation : Le Silver Surfer vit à New York tel un sans-abri. C’est alors qu’un terrible événement se produit : le dévoreur de mondes, l’immense Galactus, arrive sur Terre. En restant immobile, ce demi-dieu déclenche une vague de paranoïa au sein de la population. Découvrez un récit envoûtant signé Stan Lee et Moebius, parabole des relations entre les hommes et les divinités.
Avis : autant le dire, le Surfer n’a jamais été un personnage qui m’a attiré… ni que j’ai lu dans une bonne histoire, donc je pense que cela contribue beaucoup à mon manque d’affection. Il faut dire que notre pauvre nudiste d’argent n’a guère eu de chances ces 20 dernières années, ballotté de mini en mini, de changement d’auteurs en changements de statuts quo aussi éphémères que les relaunchs Marvel…
Mais je vais tout de même me précipiter sur ce tome pour une bonne raison : Moebius !!! à ma grande honte (mais au soulagement de mon portefeuille déjà passé de l’autre côté (oui il va vers la lumière !!!)), je ne possède pas grand chose de ce géant de la BD franco-belge et surtout mondiale. Peu d’auteurs auront eu autant d’influence sur les jeunes générations au cours des 25 dernières années…
Bien évidemment, un jour, je comblerais cette lacune et creuserait un peu plus mon découvert, c’est écrit dans les étoiles, tout comme le jour où je vendrais un rein pour me payer l’omnibus Onslaught de 2500 pages avec tous les ties in, c’est comme ça, c’est mon destin…En attendant, je vais être raisonnable et sage et commencer avec Moebius…
Verdict : à posséder
URBAN COMICS
25 AVRIL 2014
GOTHAM CENTRAL TOME 1
Épisodes : Gotham Central #1-10
Scénario : Greg Rucka & Ed Brubaker
Dessin : Michael Lark
Sollicitation : La vie de flic n’est pas simple à Gotham City. Protégée par un justicier taciturne, elle est la cible des pires criminels qui soient. C’est ce que vont apprendre à leurs dépends l’inspecteur Marcus Driver lorsque son partenaire est abattu par Mr Freeze, ou Renée Montoya lorsque son homosexualité est révélée au grand jour.
Avis : ahhhhh, quelle merveilleuse idée de la part d’Urban de rééditer Gotham Central dans un format unifié. En effet la série a connu des sorts divers en France, avec notamment l’habitude fâcheuse de Panini de changer le format de publication en cours de route, faute de ventes suffisantes. Pour l’occasion, Urban reprend le format américain, c’est à dire 4 tomes contenant une dizaine d’épisodes chacun. Si vous nous suivez de manière régulière, vous avez pu nous entendre parler de cette série de manière récurrente, comme une, si ce n’est LA meilleure série DC publiée au cours des 15 dernières années. A la base du projet on retrouve Greg Rucka et Ed Brubaker, deux scénaristes qui bossaient sur la franchise Batman au début des années 2000. Au cours de leurs runs respectifs ils ont chacun développés ou crées toute une série de personnages secondaires dans l’univers de Batman appartenant à la police de Gotham.
Pendant longtemps, il faut dire que les représentants des flics de Gotham n’étaient guère à leur avantage, soit ils étaient corrompus, soit ils servaient de cibles. Les seuls qui ont réussit à s’imposer au fil des décennies se résumant d’un côté à Gordon et de l’autre à Harvey Bullock. Ce dernier a surtout gagné sa place par la suite grâce à l’anime du début des années 90. On peut aussi remercier le DA pour l’introduction de Renée Montoya dans l’univers de Batman. Mais à part ces quelques noms, la plupart des policiers étaient des figures interchangeables et inconnues.
Avec Gotham Central, Rucka et Brubaker se concentrent sur les gars en bleus..ou ici en costumes civils, puisque il s’agit de s’intéresser à la brigade personnelle de Gordon, c’est à dire les crimes majeurs…crimes qui impliquent de manière récurrente les divers cinglés costumés de Gotham. A partir de là, la série va s’appuyer sur diverses fondations :
– tout d’abord, il s’agit de montrer que malgré leurs grandes compétences, ces détectives sont souvent désarmés face aux super vilains que Gotham peut pondre de manière régulière. A partir de là, il s’agit de montrer la relation très compliquée et conflictuelle avec Batman. La plupart d’entre eux ne lui font pas confiance, ne l’aiment franchement pas…mais reconnaissent en bout de course qu’ils ne peuvent pas s’en passer. Lui seul semble à même de régler certaines affaires. Ce qui entraîne que batman est toujours présent dans la série…mais dans l’ombre. Une ombre qui plane en permanence sur tous les personnages, mais qu’on ne voit jamais vraiment, ou par l’intermédiaire d’apparitions de quelques cases.
– ensuite il s’agit de traiter la vie elle même des détectives de cette brigade et leur relation avec Gotham, souvent décrite comme l’enfer sur Terre, mais aussi leurs relations personnelles. A ce titre, l’idée géniale des auteurs a été de s’attribuer certains personnages qu’ils vont suivre tout au long de la série. Ainsi, Rucka va plus s’intéresser à Montoya et son partenaire Crispus Allen. Tandis que Brubaker, va plus s’intéresser à des personnages de sa création, notamment l’inspecteur Driver, dernier choisi par Gordon pour intégrer la brigade avant son départ à la retraite. Il n’y a pas qu’eux et loin de là, c’est un cast d’une dizaine de personnages que nous suivons au cours des 40 épisodes de la série.
– enfin et bien entendu il s’agit de suivre des cas où parfois il n’y a aucun super vilain. Et là, la chance de la série est d’être écrite par deux auteurs de polar qui maîtrisent entièrement les codes du genre.
Pour ce premier tome, nous suivons essentiellement trois enquêtes différentes :
– la première s’étale sur les deux premiers épisodes et résume parfaitement l’idée des auteurs pour leur série et contient la charte, en quelque sorte, du titre
– la second va de l’épisode 3 à 5 et est essentiellement écrite par Brubaker et se concentre sur Driver
– la troisième est sans aucun doute l’une des plus célèbres, si ce n’est la plus célèbre, il s’agit du « half a life » de Greg Rucka. Le titre en lui même est un bon indice sur ce que veut faire l’auteur avec le personnage de Montoya, qui connaît au cours de ces 5 épisodes une véritable descente aux enfers : sa vie personnelle est exposée, elle perd la confiance de ses collègues, ses relations compliquées avec sa famille sont parfaitement détaillées (et le fait qu’être une femme Latino est tout sauf simple) et enfin elle est accusée de meurtre…De manière générale, il s’agit sans doute d’un de mes arcs préférés de toute la série avec le suivant « Soft Targets ». Mais je vous dirais que c’est tout le parcours de Montoya au cours de la série qui est magistralement maîtrisé, notamment dans les derniers épisodes. Ce qui nous fait d’autant plus regretter l’absence de Montoya dans le New 52…
Je le répète à nouveau, Gotham Central est sans doute l’une des meilleures choses produites par DC au cours de ces 15 dernières années. Elle a établi une référence incontournable auprès des fans, donc si vous ne vous y êtes pas encore plongés : IL EST TEMPS !!!!
Verdict : une référence à posséder pour tout fan de bonne histoire !!!
EX MACHINA TOME 2
Épisodes : Ex Machina #12-20
Scénario : Brian K.Vaughan
Dessin : Tony Harris
Sollicitation : Ancien super-héros et actuel maire de New York, Mitchell Hundred se serait bien passé de la fonction de juré. Tous n’ont pas oublié l’époque où il était encore La Grande Machine, et il n’est pas toujours heureux d’aller déterrer les souvenirs du passé. Pendant ce temps, le reste de son équipe doit faire face à l’arrivée en ville d’un nouveau justicier.
Avis : suite de la réédition de la géniale série politico-super-héroïque de Brian K.Vaughan ou comment l’auteur s’interroge sur la dérive de la politique dans le divertissement pur et simple à l’orée du début des années 2000 dans un monde post 11 septembre. Un monde où les américains ont élu un gouverneur pour son surnom de Terminator, où les médias idéologiques ont pris le pouvoir (Hell-o Fox News !!!) et où le pays tout entier est passé en quelques années de l’union sacrée à la division éternelle…
Tout cela est mis en scène de manière très fine par un Vaughan qui traite ces différents thèmes au travers de sujets d’actualité très précis et mis superbement mis en images par un Tony Harris qui bascule de plus en plus vers l’hyper-réalisme, sans le côté figé que cela peut parfois amener.
Verdict : à posséder.
GEOFF JOHNS PRESENTE GREEN LANTERN TOME 5
Épisodes : Sinestro Corps War Volume 2 + Back-ups Green Lantern #20, Sinestro Corps #1
Scénario : Geoff Johns & Peter J.Tomasi & Dave Gibbons
Dessin : Ivan Reis
Sollicitation : Sinestro, désormais à la tête de son propre Corps interstellaire sème la terreur dans la galaxie et décime les rangs de ses anciens coéquipiers du Corps des Green Lantern. Alors que la Terre s’apprête à tomber sous son joug, les Gardiens de l’Univers prennent une décision irrévocable…
Avis : suite et conclusion de ce qui restera sans aucun doute l’une des meilleures, si ce n’est la meilleure, chose que Geoff Johns ait accompli sur la franchise Green Lantern, avec la fin du giga arc Sinestro Corps War. Tout ce qui s’est passé dans le tome 1 n’était que l’échauffement alors que Sinestro lance son attaque non pas contre Oa mais bien contre la Terre.
Outre la confrontation suprême entre les deux corps de Lantern, Johns ramène le combat entre Jordan et Sinestro à un combat entre hommes sans pouvoirs, tout en jetant les fondations de toute la nouvelle mythologie de l’univers des Lantern. Les autres corps sont ainsi révélés, ainsi que la menace de Blackest Night qui était à l’époque basiquement annoncée …deux ans à l’avance !!!
On ne le redira jamais assez, ce sont sans doute là certains des meilleurs épisodes écrits par Johns ! avec en outre un Ivan Reis qui arrive à maturité sur ces épisodes et démontre tout son potentiel pour mettre en scène des batailles épiques, sans oublier l’assistance de Peter Tomasi sur le scénario de Green Lantern Corps qui débute avec ses épisodes sur la franchise. Bien que le monsieur soit resté dans l’ombre de Johns durant tout son run, ils ont tous les deux formés un superbe duo créatif.
Verdict :
JUSTICE LEAGUE TOME 3
Épisodes : Justice League #13-17 + Aquaman #14-16
Scénario : Geoff Johns
Dessin : Ivan Reis & Paul Pelletier
Sollicitation : Frappé par un missile de la marine américaine, le Royaume d’Atlantis, dirigé par le frère d’Aquaman, décide d’attaquer la côte est des États-Unis en guise de représailles. Boston, Metropolis, Gotham City, aucune ville n’est épargnée. Les héros de la Justice League se réunissent alors pour tenter d’empêcher la destruction totale du monde, mais réalisent bien vite leur impuissance face à l’armée atlante
Avis : c’est un autre titre signé Geoff Johns que l’on retrouve avec cet album consacré au crossover entre les deux séries du scénariste, à savoir Justice League et Aquaman. Deux séries où l’auteur signe des prestations de qualité très variable. Autant sur Aquaman son run a permis de redonner son rang au personnage fondateur de la Justice League et un des premiers supér-héros historiques DC, autant sa reprise de la Justice League avec Jim Lee a été critiqué et à mon sens à raison. Sur le premier arc on a bien vu que le scénariste tâchait à la fois de rendre le titre accessible avec la mise en avant des personnages de GL et Batman (les plus populaires…) tout en faisant en sorte que Jim Lee ait le plus de splash pages possibles à dessiner…Cela nous a donné un premier arc assez vide et très basique dans l’ensemble, très loin de la qualité et de la richesse à laquelle le scénariste nous avait habitué sur ses précédentes séries. Le même schéma se répète sur le second arc, sauf que cette fois Jim Lee est déjà calciné, ne signe que quelques épisodes entièrement et on sent qu’il ne reste que pour dessiner l’épisode 12 et les débuts de la fameuse idylle Supie/Wondie.
Malgré tout cela, le titre est resté populaire en termes de ventes, mais pas auprès des fans. Le fait est que Johns confond avec cette série accessibilité et intrigue simpliste. A force de vouloir chasser toute idée d’histoire passée, de continuité, sans vouloir construire quelque chose de solide et riche, parce que riche veut dire dans l’esprit de certains « on va pas comprendre », on obtient un titre dénué d’originalité et surtout qui ne procure pas réellement de plaisir au lecteur, car les personnages sont eux mêmes l’ombre de ce qu’ils étaient. Je passerais aussi sur le fait que Johns ignore royalement la caractérisation des personnages adoptés dans leurs séries solos. L’exemple parfait est bien entendu WW, dépeinte à des années lumières du personnage mis en scène dans la série signée par Brian Azzarello…
Pourtant à la lecture de ce crossover plus centré sur Aquaman, on sent que c’est le scénariste de ce dernier titre qui a pris le dessus sur le scénariste peu inspiré de la Justice League.On retrouve le souffle épique des récits qui ont si longtemps caractérisé Geoff Johns sur la JSA ou Green Lantern, c’est une histoire réellement importante pour Aquaman qui va profondément changé son statut quo. Dans le même temps la ligue reste présente, mais encore une fois, Johns se concentre plus sur la manière dont le monde perçoit la ligue qu’autre chose…Enfin ce n’est pas tout à fait vrai, dans le sens où les relations entre les membres de la ligue continuent d’être creusés, mais tout cela reste superficiel surtout pour des gens qui sont censés faire équipe depuis 5 ans. Ce serait l’une de leurs premières missions cela se comprendrait…
Verdict : à posséder
2 MAI 2014
AMERICAN VAMPIRE TOME 5
Épisodes : American Vampire #28-34
Scénario : Scott Snyder
Dessin : Rafael Albuquerque
Sollicitation : Henry Preston, victime d’une horde de vampires, vient tout juste d’échapper à la mort. Sa femme, Pearl Jones, rejoint alors son « créateur », Skinner Sweet, et l’organisation antivampirique des Vassaux de Venus dans une tentative désespérée de vengeance contre ces monstres. De retour dans la ville où tout a commencé, la jeune femme réalise qu’avec le temps, la situation est loin de s’être améliorée.
Avis : avec ce 5e tome se conclut ce que l’on pourrait qualifier de saison 1 d’American Vampire. Outre le fait que les évènements qui surviennent dans ces épisodes vont changer la physionomie de la série, il faut noter que les auteurs ont mis ensuite la série en pause pendant environ un an, étant l’un comme l’autre débordés. Pas d’inquiétude pour la suite de la série, car dans cet intervalle plusieurs épisodes spéciaux et copieux sont sortis et iront alimentés le tome 6. En outre il faut noter que la saison 2 a enfin débuté aux USA et le second épisode est bien sorti. Les deux auteurs ont par ailleurs indiqués qu’ils ne reprendraient plus de pause après ça.
Sur le fond comme je l’ai dit ce tome qui se déroule dans les années 50 est sans aucun doute l’un des plus importants de toute la série. Plusieurs sous intrigues que Snyder avait planté dans les premiers tomes reviennent hanter les personnages, et notamment Pearl. Elle et Skinner se retrouvent à bosser pour les Vassaux de Venus dans l’Amérique des années 50 en pleine chasse aux sorcières communiste, d’où le titre adopté pour ce tome « The Blacklist », référence à la fameuse liste noire établie par la commission McCarthy qui recensait toutes les personnes d’Hollywood ayant été dénoncés comme communistes…oui une heure de gloire pour Hollywood…
C’est donc un tome à ne pas manquer, car ce qui arrive ici va hanter tout le reste de la série.
Verdict : à posséder
9 MAI 2014
DC ESSENTIALS BATMAN – EDITIONS 75 ANS
Sollicitation : À l’occasion des 75 ans de Batman, créé par Bob Kane en mai 1939, Urban Comics publie en exclusivité les versions noir & blanc de cinq récits fondateurs du protecteur de Gotham, rendant hommage aux auteurs qui ont bâti la légende. Retrouvez Batman The Dark Knight Returns de Frank MILLER, Batman Année Un de Frank MILLER & David MAZZUCHELLI, Batman Amère Victoire de Jeph LOEB & Tim SALE, Batman Silence de Jeph LOEB & Jim LEE, et Batman La Nuit des Hiboux de Scott SNYDER & Greg CAPULLO dans des éditions de luxe, au tirage limité à 3 000 exemplaires et dans un format agrandi.
Avis : à l’occasion des 75 ans du personnage de Batman, Urban propose donc une édition spéciale noire & blanc de certaines des plus grandes histoires de la chauve souris.
Ce qui intéresse surtout c’est bien évidemment de voir les dessins « purs » de Fank Miller, David Mazzuchelli ou encore Tim Sale…J’ai vu les planches de Jim Lee sur Silence…et très sincèrement je ne vois pas trop l’intérêt car je n’ai pas constaté de différence notable par rapport à la version colorisée.
Je pense que Batman se prête vraiment à ce genre d’expérience pourtant, en raison de la tonalité graphique très sombre du personnage, mais cela ne peut fonctionner qu’avec des auteurs comme Frank Miller qui joue justement beaucoup avec les impressions noir & blanc. Il suffit de voir cette cover de Dark Knight Returns pour s’en convaincre. Mais c’est également le cas pour un auteur comme Tim Sale.
Bon en même temps, je dis ça mais le truc reste tout de même hors de prix (entre 29 et 39€) pour du matos que je pense nous avons tous ou qui est toujours disponible en couleur et à des prix moindres…
Verdict : pour les complétistes ayant des sous de côté…
Pour Delcourt je serais apparemment de retour pour les sorties importantes de mai…
J’ai failli chialer!
Bon demenagement et bon courage!
Bon déménagement et reviens vite… sur le site.
Bon courage aussi parce que c’est lourd les comics et les mangas.
plusieurs points pour les acheteurs :
– retour du messie : dans ce tryptique, la meilleure partie est le complexe. ce retour est bien mais trpo long. l intro de finch est le meilleur de cette partie. et il manque les episodes de hope et cable fuyant dans le futur, qui étaient moyens mais faisaient bien comprendre les liens hope / cable. A noter que la pire periode des xmen reste pour moi celle d’austen, la periode utopia etant quand meme au dessus.
spider man : juste une precision sur image, incubateurs de talent. c est vrai non pas depuis ces dernieres annes, mais depuis le debut. aujourd’hui ce sont surtout les scenaristes, au debut les dessinateurs (campbell, ramos, turner, finch et tant d’autres).
bon courage !
Bon déménagement Sam et merci pour ta sélection de comics.
Prochainement : Sam a une gastro et sa sélection de comics a lire sur le trône 😉
« je veux ressusciter Tante May, donc j’invente l’excuse pourrie c’était une actrice modifiée physiquement qui est morte massacrant au passage l’un des plus grands épisodes de Amazing Spider-Man, mais c’est pas grave puisque je suis John Byrne » Une pointe de méchanceté pleinement justifiée dont je suis jaloux.
Effectivement dégouté, je n’ai plus jamais rien relu de Spidey après ça. Le run de JMS non plus, car depuis il a été totalement invalidé par Marvel.
Je te conseille vraiment de tenter ce tome de Spider-Man par JMS et JRJr, le fait qu’il soit dans la continuité ou non n’enlève rien à ses qualités, sinon on pourrait jeter par la fenêtre des trésors comme Batman: Year One ou les Teen Titans de Wolfman et Perez, surtout qu’il n’est qu’en partie invalidé, certaines choses comme les totems animaux vont plus que jamais être d’actualité prochainement en VO.
Bon, bon…