Comix’kids #3: Nova

A l’origine cette chronique devait avoir pour thème la bibliothèque verte. Mais cette rubrique étant portée sur les enfants et leurs parents, il m’a semblé essentiel de considérer une remarque de mon propre fils et de bousculer ainsi mes plans.

J’avais laissé trainé mon numéro 10 du magazine Iron Man de Panini Comics de ce mois, quand soudain mon fils de 9 ans me demanda qui étaient les 2 supers héros qui accompagnaient Nova Speedball et Justice pour les citer). Stupéfaction totale pour moi qui ne m’attendais pas du tout à cette question. Eh bien c’est là que l’on reconnait la communication de chez Marvel. Mon fils qui regarde la série animée Ultimate Spider-Man a été attiré par une couverture représentant un ami de Peter de cette même série, à savoir le jeune Sam Alexander, Nova.

Je n’y avais pas prêté allusion jusqu’alors mais se pourrait il que nos chères têtes blondes soient la cible essentielle de cette série?

Nova, l’identification.

Si il est bien un effet recherché par bon nombre de médias, c’est bien l’identification au héros, ce qui favorise grandement l’attachement de la cible au personnage. Dans le cas de la dernière série Nova, nous retrouvons bien un adolescent de 12-13 ans en la personne de Sam.

Au delà de ses aventures super-héroïques il est aussi touché par le quotidien commun avec la vie réelle de nos enfants, sa mère, son lycée, ses copains…. qui mieux qu’un enfant de 10 capable de comprendre à quel point les relations sociales peuvent être compliquées et à quel point la pression parentale peut aussi être pesante, second point d’attachement., dans la veine Marvel la plus classique.

Tout comme de nombreux enfants aujourd’hui, le père de Nova est absent, pas pour cause de divorce mais suite à ses aventures extra ordinaires.

Alors bien évidemmment le super-héros n’est pas réel, et c’est bien là qu’il est important pour les enfants. A travers ses aventures, l’enfant peut développer son imaginaire, se voir vivre lui-même les aventures de Nova, particulièrement grâce à un univers graphique sur lequel je reviendrai plus loin. La représentation des supers pouvoirs donne force à l’enfant de s’évader voire de prendre modèle sur son héros. Sans avoir la portée et l’aura de son aïeul, il peut être aux enfants d’aujourd’hui ce que Spider-Man fût aux enfants des années 60. Et dans ce cas je me dis …pourquoi pas.

Un visuel coloré:

Ce qui est très important pour des enfants, et pour attiser leur curiosité, ce sont les dessins, véritables point essentiel pour eux. Alors encore une fois, tout est fait dans cette série pour leur plaire. Des couleurs chatoyantes, de l’or, des paysages spatiaux, des planètes etc tout un ensemble de choses qui  fait travailler leur imaginaire. De plus je n’ai pas vraiment constater de gros changements entre les différents dessinateurs de la série. Que ce soit   Ed Mc Guiness ou Paco Medina leur style relativement cartoony siéra à ravir à la cible désignée.

Concernant le design, eh bien déjà rappelons que ce Sam est le même personnage que celui de la série animée sitée plus haut, bien joué la moitié du travail est fait. Mais secondo, le bestiaire développé est très enfantin. quoi de mieux qu’un tigre blanc géant ou un raton laveur qui parle pour leur permettre de recréer des histoires avec leurs propres peluches.

Alors certes les races aliens rencontrées par Sam, les combats et les gros gun parleront plus à des enfants agés d’au moins 9-10 ans. Il est grand temps de chroniquer quelque chose pour les tout petits ainsi que d’autres travaux qui attirerons les filles.

Je crois qu’en tant qu’adulte, nous ne sommes pas clairement la cible recherchée par Marvel pour cette série. Les comics ne sont pas essentiellements réservés aux grands et je trouve louable de la part de la Maison des Idées de permettre au plus jeune public de lire des histoires intéressantes. Ce même jeune public découvrira au travers de cette série et permettra donc en grandissant un intérêt plus global pour l’ensemble de la gamme et pour des oeuvres plus sombres ou complexes, magnifique gestion commerciale. Quelque chose me fait dire qu’il n’est pas non plus impossible qu’il se voit attirer par les New Warriors vu que se sont deux des membres de cette future équipe qui l’ont intrigué. Peux être le sujet d’un futur Comix’kids?

Mais au delà de la cible, il se pourrait que dans ces séries faciles d’accès, colorées et réellement déconnectée d’une certaine vie réelle, on puisse passer un très bon moment générationnel. Nul besoin de connaitre le background complet de Star Wars pour en apprécier l’histoire, c’est avec cette même approche que je vous invite à faire découvrir Nova à vos enfants.

Comme d’habitude n’hésitez pas à commenter si vous avez nottament une approche différente de cette série. Quant à ceux qui ont essayé, venez partager vos retours d’expérience. Vers l’infini et au delà… oups :p

Bonus: la série ne se prend pas trop au sérieux et se permet même des clins d’oeil à Joss Whedon, un moyen de suggérer le personnage pour le cinéma?