Punisher : renaissance(s) dans le sang

Bienvenue à tous pour cette seconde chronique ! Histoire de bien continuer sur la lancée, j’ai décidé de ne pas traiter le sujet annoncé à la fin de mon premier article, à savoir les liens de l’univers Ultimate avec Heroes Reborn et Chapter One pour commencer plus tôt que prévu une série d’articles en rapport avec les séries qui vont être (re)lancées en vu du All-New Marvel Now !, et on commence cette semaine par le Punisher qui s’apprête à revenir très prochainement. Bonne lecture à tous, essayez de ne pas vous faire flinguer avant d’avoir tout lu !

On ne présente plus le Punisher, antihéros reconnaissable à son costume noir arborant un crâne de mort et à sa manie de flinguer sans sommation les simples criminels comme les super-vilains qui croisent sa ligne de mire. Personnage populaire auprès des lecteurs au point d’avoir trois séries à son nom au début des années 90, période bénie pour tous les héros aux gros bras adeptes et à la morale douteuse, le grand public a pu se familiariser avec lui suite aux deux films sorti respectivement en 2003 pour The Punisher et, plus confidentiellement, en 2009 pour Punisher War Zone (je n’oublie pas le Punisher de 1989 avec Dolph Lundgren dans le rôle-titre, mais il n’a clairement pas eu d’impact auprès du grand public). Uniquement présent dans les comics dans les rangs des Thunderbolts depuis l’arrêt de sa dernière série régulière en date écrite par Greg RuckaFrank Castle va pouvoir retourner punir du vilain tout seul dans une nouvelle série intitulée sobrement Punisher en févier prochain. Le personnage aura eu droit à de sacrés coups de liftings depuis la fin des années 90, devenant entre autre parrain de la mafia, aspirant-remplaçant de Captain America, super-zombie ou même aventurier de l’espace ! Vous vous y perdez ? C’est normal, entre l’échec de certains des concepts les plus bizarres ou les récits dont la place dans la continuité est douteuse même le plus chevronné des lecteurs peut se sentir confus…

A History of Violence

Une première apparition qui annonce la couleur (sang)...
Une première apparition qui annonce la couleur (sang)…

Tout commence en 1974 dans les pages de The Amazing Spider-Man #129 où Gerry Conway, Ross Andru et John Romita Jr inventent un nouvel ennemi pour Spider-Man répondant au doux nom du Punisher (traduit littéralement par le Punisseur dans les premières VF!). Vétéran de la guerre du Vietnam du nom de Frank Castle dans la vraie vie, il s’agit plus d’un antihéros que d’un véritable vilain, s’étant donné comme but d’employer tous les moyens, et de préférence léthaux, pour comprendre le crime sans repos après qu’un mafieux ait ordonné la mort de sa famille. S’il fait forte impression lors de sa première apparition le personnage n’aura droit aux honneurs d’une titre à son nom qu’en 1986 avec la mini-série Punisher qui convainc assez pour que dès l’année suivante une série régulière du même soit lancée. Fort de son succès, le personnage aura droit à un second titre avec Punisher War Journal en 1998 et même par moment à un troisième (successivement The Punisher Magazine en noir et blanc (1989-1990), The Punisher Armory (1990) et enfin The Punisher War Zone à partir de 1992), sans compter tout un attirail de mini-séries et de one-shots. A côtés d’arcs entrés depuis la postérités se déroulent également d’autres histoires moins glorieuses qui se ressentent dans une baisse très importante des ventes, contraignant Marvel à arrêter les trois titres du héros en 1995.

La maison d’édition croit toutefois assez au potentiel du héros pour relancer dans la foulée le titre Punisher en remaniant légèrement le concept pour qu’il colle au nouveau label Marvel Edge lancé simultanément, suivi d’autres titres au ton « plus adulte » sous la même bannière. Dans ce troisième volume de la série Frank Castle se retrouve à travailler comme parrain de la mafia  après que celle-ci ait maquillé sa condamnation à mort pour avoir assassiné Nick Fury (qui comme neuf fois sur dix s’en est sorti car c’était l’un de ses doubles robotiques qui a été abattu), avant de faire pénitence comme agent pour le S.H.I.E.L.D., la série se clôturant par des épisodes où le personnage a perdu la mémoire. Intégralement écrite par John Ostrander et dessinée par Tom Lyle la série survie au label Marvel Edge qui s’éteint prématurément en 1996 mais ne tient pas beaucoup plus longtemps avec un arrêt au numéro 18 en 1997.

La part des anges

Mais chez Marvel on ne semble pas décidé à lâcher le personnage tout comme l’idée d’un label regroupant des séries destinés à un public plus adulte ; l’idée derrière Marvel Edge refait surface en 1998 à l’initiative de Joe Quesada sous le nom de Marvel Knights qui reprend un peu les mêmes ambitions, les succès critiques et commerciaux en plus. A côté de séries qui allaient entrer dans la postérité comme les nouveaux départs de Daredevil par Kevin Smith ou du Black Panther de Christopher Priest est lancée le quatrième volume de Punisher qui aura marqué les esprits durablement, mais pas dans le bon sens du terme.

La punition divine prend un nouveau visage...
La punition divine prend un nouveau visage…

L’histoire écrite par Christopher Golden et Tom Sniegoski et dessinée par Bernie Wrightson propose à nouveau une relecture originale du Punisher, puisqu’elle débute ni plus ni moins que sur le suicide d’un Frank Castle fatigué de lutter et pressé de retrouver sa famille dans l’au-delà… qui se retrouve recruté par des anges pour assurer la vengeance divine sur Terre ! Cette interprétation pour le moins iconoclaste du héros ne prend pas et les frais sont arrêtés après quatre numéros, la série sur le long terme envisagée devenant de facto une mini-série généralement désignée sous le nom de Punisher : Purgatory, et Frank est laissé cimetière pour quelques temps…

Knight of Justice

Une première approche explosive
Une première approche explosive

Marvel ne pouvait pas pour autant laissé une licence ayant toujours un certain potentiel dormir bien longtemps. Après avoir laissé le héros prendre un repos bien mérité (et peut-être pour laissé couler de l’eau sous les ponts suite au fiasco de la tentative précédente), le Punisher reprend les armes en 2000 toujours sous la bannière Marvel Knights. C’est une équipe qui n’est pas totalement étrangère au personnage qui reprend le flambeau, puisque le scénariste Garth Ennis  et le dessinateur Steve Dillon avaient déjà eu l’occasion quelques années plus tôt de jouer avec le destin d’une manière assez originale dans le one-shot The Punisher Kills the Marvel Universe où ils imaginaient ce qu’il se passerait si Frank Castle avait pris les super-héros plutôt que les gangsters comme cible ! Le choix de ce tandem n’est pas anodin, les deux compères sont alors auréolé du succès de leur série Preacher publiés chez DC sous le label Vertigo (dont Marvel Knights se veut un peu le pendant, la liberté presque-totale dans les scénarios et les droits d’auteurs en moins), monument de tout la violence plus ou moins légitime, d’absurdité et de scénarios bien ficelés qu’il faudrait (ré)injecter aux titres du Punisher. A ce duo de choc se joint également Tim Bradstreet qui se chargera de l’ensemble des couvertures de leurs épisodes sur l’ensemble de leurs collaborations sur le personnage.

Même les ours n'échappent pas à la punition !
Même les ours n’échappent pas à la punition !

Cette équipe de choc démarre leur longue prestation par la maxi-série Punisher vol.5 souvent désignée sous le nom du long arc qui la compose Welcome Back Frank, un titre qui annonce la couleur puisqu’il s’agit de réhabiliter le personnage de retour de son passage dans l’au-delà. Après ce premier essaie les trois collaborateurs prolonge immédiatement leur conscription pour une série cette fois-ci régulière qui s’étalera sur trente-sept épisodes, avec toutefois quelques invités pour le scénario ou les dessins comme Darrick Robertson, autre futur collaborateur historique de Garth Ennis (sur The Boys notamment) qui sera en particulier remarqué pour son épisode où Wolverine est humilié et mutilé par des personnes de petites tailles (donnant lieu à une revanche dans le mémorable Wolverine #186 où le scénariste Frank Tieri se venge du traitement qu’a subit son personnage). Ces deux volumes présentent un Punisher over-the-top plus déterminé que jamais à casser la figure aux méchants, le titre baignant dans une ambiance de folie où le héros n’hésite pas à frapper des ours ou atomiser ses ennemis à coup d’explosion nucléaire, affrontant des nouveaux comme la mégalomaniaque Ma Gnucci, version féminine sous acide de la figure du parrain sicilien, ou le Russe qui est tué et ressuscité dans un corps cybernétique… avec des seins, ou humiliant au passage des héros comme Spider-Man ou Wolverine (voir ci-dessus).

Quand on vous dit qu'il ne faut pas plaisanter avec lui !
Quand on vous dit qu’il ne faut pas plaisanter avec lui !
Première tentative d'intégration d'une équipe... qui n'a même pas de nom officiel !
Première tentative d’intégration d’une équipe…

Parallèlement à ces récits hauts en couleur mais qui reviennent tout de même aux fondamentaux du personnage dans sa caractérisation, Marvel continue de tenter des innovations sur le personnage en l’intégrant pour la première fois à une équipe dont on suit les aventures dans le titre Marvel Knights à partir de 2000, scénarisé par Chuck Dixon (un habitué des titres du Punisher de la grande époque) et dessinée par Eduardo Barreto. L’idée est de rassembler certains des personnages un peu borderlines à tendance « street », voire mystique pour certains, publiés sous le label dans une équipe informelle dirigée par Daredevil dans laquelle le Punisher occupe une place à part, puisque celle-ci se forme précisément dans le but de l’arrêter afin de le traduire en justice ! Un procédé qui n’est pas sans rappeler la formation des Avengers pour stopper Hulk en leur temps, Frank Castle finissant comme ce dernier par rejoindre ses ennemis même s’il y tient une place ambiguë, restant pour eux davantage un allié de circonstance qu’un membre à part entière. Par son caractère informelle (au point qu’elle n’obtient d’ailleurs jamais de nom, « Marvel Knigths » restant uniquement le titre de la série) l’équipe ressemble beaucoup à une version plus « street » de Defenders et subit le même sort que les différentes tentative de retour de cette franchise en tirant sa révérence au quinzième épisode.

Un MAX et ça repart

Lorsque Punisher vol.6 s’arrête mais Ennis est encore loin d’abandonner le personnage. Le titre est relancé pour la troisième fois sous la houlette du scénariste (et pour un septième volume au total, souvent appelé Punisher MAX par commodité) mais change d’armurerie et passe à de plus lourds calibres sous le label MAX. Lancée en 2001 via la série Alias de Brian Michael Bendis et Michael Gaydos, cette ligne se veut aller encore plus loin que Marvel Knights dans la représentation de la violence mais également de la sexualité et permet aux auteurs qui le souhaitent de se détacher totalement de la continuité. Si Bradstreet reste aux couvertures Steve Dillon abandonne son partenaire scénariste le temps de cette aventure, mais uniquement de manière temporaire. De nombreux dessinateurs alternent sur le titre, le plus régulier étant Leandro Fernandez.

Born, ou l'horreur de la guerre à l'état pure...
Born, ou l’horreur de la guerre à l’état pure…

Après avoir poussée les limites de sa liberté créative dans cette ligne éditoriale avec sa très décriée mini-série Fury, Garth Ennis y amène le Punisher pour explorer son passé durant la guerre du Vietnam et s’interroger sur la nature même du personnage dans la mini-série Born, retrouvant au passage Darrick Robertson pour les dessins ; le but est ici davantage de chercher à comprendre si la guerre avait créée les bases du Punisher ou uniquement révélé une nature cachée que de simplement montrer cet épisode de sa vie [1]. Si la guerre du Vietnam va devenir un élément important du run d’Ennis sur le Punisher, les guerres du XXe et XXIe siècles restent un leitmotiv récurrent et croissant de ses travaux, en témoignent ses différents projets centrés sur des conflits armés comme les évocations dans certains de ses autres titres tel The Boys. Sa série estampillée MAX reviendra sur le conflit asiatique mais puisera également son inspiration dans des événements réels et très marqués dans le temps comme les guerres d’ex-Yougoslavie, les attentats perpétrés par l’IRA (sujet qui touche directe Garth Ennis de par sa nationalité nord-irlandaise) ou encore les trafics humains. Outre ce ton très sérieux, ce qui la différencie également énormément des précédentes séries de la même équipe est l’absence quasi-totale d’éléments liés à l’univers Marvel, si ce n’est des apparitions du Nick Fury façon MAX, d’un Microship au passé différent de celui que les lecteurs des années 90 ont connu (cet ancien acolyte de Frank Castle étant décédé dans une série précédente) et quelques rares personnages inventés dans les séries Marvel Knights. Bien que cette absence totale de lien avec l’univers Marvel comme la chronologie très marquée du personnage qui est ici un authentique vétéran vieillissant du Vietnam laisse penser que cette série évolue dans sa propre continuité, Marvel garde pendant longtemps le flou quant à sa canonicité. Ennis inventent également quelques personnages hauts en couleur comme Barracuda, un vilain qui plaît tellement qu’il a droit à sa propre mini-série et a des réinventions dans quelques-unes des versions alternatives du personnage qui seront évoquées plus tard, une apparition dans le récent jeu vidéo Punisher: No Mercy et aurait même été envisagé comme vilain pour l’hypothétique suite jamais produite de Punisher: War Zone, et il ne serait pas étonnant de voir un jour une version du personnage être intégré à la continuité officielle. En parlant des films l’influence du run d’Ennis se fera ressentir dans chacun des opus sortis dans les années 2000 sans qu’aucun des deux ne parviennent à hisser leur histoire à la hauteur des arcs du scénariste nord-irlandais.

Avec Punisher MAX, on ne rigole plus du tout...
Avec Punisher MAX, on ne rigole plus du tout…

Le côté hors-continuité de la série MAX est accentuée par le one-shotThe Cell où Ennis réinterprète la mort de la famille Castle qui se retrouve prise par accident entre les feux de deux gangs rivaux là où la mini-série de 2006 Punisher vs Dardevil réaffirme qu’elle est morte sous les ordres directes de la famille Costa. Le flou est toutefois toujours entretenu par Marvel par les fichiers d’Iron Man qui à l’époque de Civil War mentionnent les événements de la base de Valley Forge (décrits dans Born), l’escalade depuis quelques années de la lutte du Punisher contre le crime organisé et, enfin, sa capacité à sembler vivre dans deux mondes distincts (comprendre : celui des super-pouvoirs et celui plus réaliste du label MAX) entre lesquels il ne cesse de glisser.

Retour à la maison

Pour l'intégration à une équipe, c'est toujours pas pour cette-fois...
Pour l’intégration à une équipe, c’est toujours pas pour cette-fois…

L’événement Civil War va marquer le grand retour de Frank Castle dans l’univers régulier. Non pas qu’il en ait totalement disparu, le personnage ayant eu droit à des mini-séries situées dans l’univers régulier (comme Punisher vs Daredevil et Punisher vs Bullseye en 2006), des one-shots (The Punisher : Silent Night en 2005 par exemple) et quelques fugaces apparitions dans d’autres séries, mais avec la série MAX comme seule série régulière il ne traquait plus de façon régulière les vilains costumés. Après son apparition remarquée dans Civil War où l’on comprend qu’il n’est définitivement pas fait pour travailler en équipe, Frank Castle revient chaque mois trouer les costumes des super-vilains dans le second volume de Punisher War Zone par un certain Matt Fraction dont l’arrivée chez Marvel est encore très récente et le dessinateur Ariel Olivetti. C’est à ce moment-là que la distinction entre la continuité « classique » et celle de la série MAX s’est enfin opérée, les lecteurs ayant alors droit à deux séries régulières sur deux visions différentes du personnage basées cependant les mêmes fondamentaux, un peu à la manière du choix de suivre à la même époque certains personnages dans l’univers classique ou Ultimate.

Un Punisher... sous le costume de Captain America ?!
Un Punisher… sous le costume de Captain America ?!

Matt Fraction va poser d’emblée la différence entre son titre et celui d’Ennis en affublant son Punisher d’un nouveau costume… aux allures super-héroïques ! C’est avec un certain étonnement que les lecteurs découvrent dans les images promotionnelles que Frank Castle va jouer aux remplaçants de Captain America (on est alors en plein « c’est qui qui va porter le costume étoilé et le bouclier ? » suite à sa disparition à la fin de Civil War). L’idée peut paraître bizarre, même si pas dénuée de sens vu le respect de Frank Castle pour le personnage et pour l’US Army en général, mais est finalement un peu plus complexe que ça, le scénario apportant une explication à tout ça et ledit costume n’est là que le temps d’un arc. Cette série marque également le retour d’ennemis emblématiques du héros mais un peu oublié depuis le passage de Marvel Knights à MAX comme Jigsaw, et, histoire de contrebalancer totalement la version Ennis, se retrouve totalement mêler aux événements importants que sont World War Hulk et Secret Invasion. A partir du #19 Matt Fraction se voit adjoindre un co-scénariste en la personne de Rick Remender, autre valeur montante de l’époque que l’on trouve sur des titres de premier ordre aujourd’hui. Après vingt-six numéros ce second Journal de Guerre cesse de paraître pour laisser place directement à une nouvelle série Punisher lancée dans le contexte du Dark Reign ; ce changement paraît alors n’être rien d’autre qu’une manière de rapatrier le titre Punisher dans le giron de l’univers 616 car si Rick Remender devient le seul maître à bord il continue d’écrire le personnage sur la lancée de son prédécesseur. La relance de la série est un peu justifiée par la tournure qui est prise car elle s’intègre parfaitement dans le Dark Reign ; elle y puise son intrigue principale puisque le justicier à la gâchette facile s’est mis en tête d’abattre Norman Osborn qui a alors les pleins pouvoirs sur le monde super-héroïque.

Si le titre Punisher repasse dans l’univers Marvel, cela veut-il dire que la série MAX s’arrête ? Pas du tout, mais elle subit un changement de poids : après plus de huit ans de bons et loyaux services, il est temps pour Ennis et Bradstreet d’être démobilisés en 2008 après le numéro #60. La série ne s’arrête pas pour autant mais voit différents auteurs se succéder le temps d’un arc. Un second changement s’opère à partir du #66 de janvier 2009 où la série est renommée Punisher: Frank Castle, libérant le pseudonyme du héros pour le lancement de la série de Remender deux mois plus tard. Punisher : Frank Castle tire sa révérence au #75 en octobre 2009, mais le personnage ne quitte pas pour autant le giron du label MAX.

Renaissance(s) sanglante(s)

Ennis n’aura pas tout-à-fait dit son dernier mot au personnage puisqu’il retrouve en 2009 Steve Dillon pour une nouvelle mini-série intitulé Punisher War Zone: The Resurrection of Ma Gnucci. Ce n’est pas le Punisher MAX mais à nouveau celui de Marvel Knigths (et donc possiblement en continuité, encore qu’Ennis ne semble pas trop s’embarrasser de ce détail) qui est à l’honneur dans cette histoire où la première grande ennemie du run du duo créatif revient chercher des noises à Castle, histoire de boucler la boucle en quelque sorte.

Bullseye version PunisherMAX
Bullseye version PunisherMAX, autre continuité mais danger tout aussi grand !

Dillon ne quitte pas de suite le personnage et le dessine enfin dans le label MAX où la retraite du personnage aura été de courte durée. La série PunisherMAX (en un mot cette fois-ci) est une véritable cure de jouvence pour le personnage puisque le scénariste Jason Aaron (le Punisher aura décidément été un tremplin pour de nombreux auteurs importants d’aujourd’hui chez Marvel) réinterprète de manière « réaliste » les débuts de l’antihéros, loin de l’aspect « vieux, usé et fatigué » du personnage d’Ennis. Cette seconde renaissance sous la bannière MAX s’accompagne de l’arrivée de deux personnages bien connus des lecteurs de longue date qui ont droit à leur tour à un traitement plus « réaliste » : le Kingpin (ou Caïd) et Bullseye. Après 22 numéros plébiscités par la critique, Aaron met un terme aux aventures meurtrières de son antihéros qui a droit à un dernier baroud d’honneur dans le label MAX à travers la mini-série Untold Tales of the Punisher MAX. Depuis presque un an et demi maintenant le Punisher n’a plus sorti ses armes dans cette ligne, mais nulle doute qu’un projet sur lui devrait pointer son canon un jour ou l’autre à nouveau.

Franken-Castle, ou comment réussir le pari le plus barré sur le personnage !
Franken-Castle, ou comment réussir le pari le plus barré sur le personnage !

Pendant ce temps dans l’univers Marvel, le Punisher aura également droit à une renaissance mais d’une manière beaucoup plus radicale et surprenante, Rick Remender allant encore plus loin que le concept de Puniser-Captain America de Matt Fraction, et lorgnant même du côté des anges puisqu’il s’agit de transformer Frank Castle en véritable créature de Frankenstein ! Cette situation pour le moins inattendue suit la lutte contre Norman Osborn puis le Hood dans les dix premiers épisodes de la nouvelle série qui a culminée par le démembrement de Castle par Daken dans le one-shotDark Reign: The List – Punisher. Mais c’est sans compter l’intervention de Morbius et de la Légion des Monstres qui recollent les morceaux littéralement, le Punisher renaissant alors sous la forme de Franken-Castle ! Si le pari est osé et attendu au tournant il est remporté du côté des critiques par un ton qui mêle à la fois horreur et second degré, au point que la série est même renommée Franken-Castle au #17. L’aventure s’achève toutefois assez rapidement dès le #21, mais Rick Remender aura réussi son pari de proposer un Punisher sortant totalement des sentiers battus tout en restant captivant à suivre. Le scénariste ne dit pas au revoir immédiatement au personnage mais prend le temps de ranger les armes avec la mini-série Punisher: In the Blood où il renvoie un Frank Castle fraîchement régénérer nettoyer les rues à nouveau. Le scénariste n’oublie pas pour autant la parenthèse horrifique du personnage puisqu’il réutilisera Franken-Castle le temps d’un arc ultérieur des Secret Avengers où l’équipe rencontre une version surnaturelle des Avengers, avec un Frank Castle mort-vivant très similaire à celui qu’il a créé précédemment dans leurs rangs.

Oeil pour oeil

Avec Rucka et Checchetto, c'est plus que jamais "oeil pour oeil"...
Avec Rucka et Checchetto, c’est plus que jamais « oeil pour oeil »…

A nouveau remis sur pied et en armes, il ne faut pas très longtemps au Punisher pour se lancer dans de nouvelles et sanglantes aventures dans un neuvième titre éponyme. Marvel va toutefois déroger à la règle qui semblait se mettre en place en confiant cette fois-ci le titre à un vétéran en la personne de Greg Rucka. Écrivain de roman policier et véritable maître des comics aux relents de polars sans ou avec super-pouvoirs (pensez au chef-d’œuvre qu’est Gotham Central), il apparaît comme le candidat parfait pour diriger le futur du Punisher, épaulé par l’artiste Marco Checchetto dont le style correspond tout-à-fait à l’ambiance sombre et désespérée donnée aux épisodes. A nouveau les aventures de Castle se passent clairement dans l’univers Marvel mais Greg Rucka se garde bien de le faire participer aux grands événements de la firme comme Fear Itself ; son récit se rapproche quelque peu plus de ceux de la série MAX avec une intrigue sur le très long terme où le Punisher croise la route de flics plus ou moins véreux et de familles mafieuses, souffrant au passage de quelques blessures bien senties comme celle à son œil gauche qu’il garde le plus gros de la série caché derrière des bandages. Hormis un crossover avec Daredevil et Spider-Man Rucka se tient bien loin des considérations super-héroïques, ce qui ne semble pas être au goût de Marvel qui ajoute le personnage au casting de la nouvelle monture des Thunderbolts lancée lors de l’opération Marvel Now!, et ce sans même en informer le scénariste en charge du destin du personnage.

Rucka règle ses comptes avec Marvel avant de partir ?
Rucka règle ses comptes avec Marvel avant de partir ?

Excédé par ce genre de décisions éditoriales et attiré par les sirènes des comics indépendants, Rucka arrête sa série au #16 sans pour autant clore toutes ses intrigues, et ce assez ironiquement dans une histoire qui semble un peu plus proche du reste de l’univers Marvel car impliquant les Avengers. Parue dans la mini-série Punisher: War Zone, ce dernier round voit la plus puissante des équipes tenter d’arrêter le Punisher pour le traduire en justice suite à ses derniers massacres. L’histoire n’est pas sans sous-entendus sarcastiques, quelques-uns des Avengers comme Wolverine ou Black Widow étant eux-mêmes assez prompts à tuer leurs ennemis, concluant un run court mais assez apprécié qui sera peut-être amené à devenir un classique du personnage. Auréolé de critiques élogieuses, cette période marque assez les fans pour qu’un court-métrage basé dessus soit tourné ; dévoilé dans une bande-annonce prometteuse et soutenu vivement par Marco Checchetto qui a pu voir le résultat final, Marvel a malheureusement bloqué toute diffusion du fan-film, perdant à l’occasion un moyen de se faire gratuitement de la pub (ou ayant peur qu’on se rende compte que c’est bien meilleur que chacune des trois tentatives d’adaptation du personnage à l’écran) [2]. Le run de Rucka et Checchetto marque également l’histoire officielle du personnage puisque par son biais Marvel instaure de manière officielle que Frank Castle est un vétéran d’une guerre indéterminée, évacuant celle du Vietnam pour cette version du personnage.

L’homme qui tire plus vite que l’éclair

Une fois cette histoire conclue en février dernier le Punisher n’a pour exposition régulière plus que sa participation à Thunderbolts, mais bénéficie tout de même de la mini-série en cinq parties Punisher: Nightmare de Scott Gimple et Max Texeira lancée alors que le run de Rucka et Checchetto se conclue et plus récemment le diptyque Punisher: Trial of the Punisher de Marc Guggenheim et Leinil Yu où Frank Castle se rend ni plus ni moins qu’à la justice ! Mais les lecteurs en ont vu d’autres et se doutent bien qu’il ne s’agit là que d’une courte histoire lancée le temps que le héros revienne dans son propre titre.

Travail en équipe : la troisième c'est la bonne ? Ou pas...
Travail en équipe : la troisième c’est la bonne ? Ou pas…

Avec les nouveaux Thunderbolts Marvel retente l’expérience d’un Frank Castle dans une équipe. Si le scénariste du titre Daniel Way n’est pas un expert dans le personnage, le dessinateur l’est davantage puisque c’est à nouveau Steve Dillon qui a la charge de lui donner vie graphiquement. La justification de la présence de Castle comme son intégration ne sont pas trop mauvaises, s’agissant ici d’une équipe de bras cassés, voire de criminels, recrutés par l’armée pour des missions top secrètes dans lesquelles le Punisher comme à son habitude montre qu’il n’est pas taillé pour le travail en équipe. Un problème se pose toutefois d’emblée puisque ce Punisher semble assez déconnecté de celui de Rucka, à commencer par l’absence totale de sa blessure à l’œil qui lui laisse pourtant une belle cicatrice à la fin de Punisher: War Zone. La dernière prestation en date de Steve Dillon sur le personnage sera toutefois de courte durée puisqu’il cède sa place à Phil Noto dès le #8, tandis que Daniel Way est remercié à partir du #12 au profit du très prolifique Charles Soule. A l’heure actuelle Frank Castle est toujours bien présent dans le titre où on a même pu le voir fricoter avec Elektra tout en restant fidèle à lui-même et à ses habitudes de gâchette facile.

Parallèlement à ses activités pour l’armée Frank Castle va retrouver en février prochain son propre titre, dixième volume de la série Punisher qui verra le héros déménagé de New York à Los Angeles. Réalisée par le scénariste Nathan Edmondson et le dessinateur Mitch Gerads, duo déjà responsable de The Activity chez Image, la série verra l’antihéros devenir la cible d’une mystérieuse organisation qui le pourchassera dans la Cité des Anges. Dans une interview accordée au site officiel de Marvel le duo nous promet un Punisher à la fois dans la veine des récits urbains de Rucka mais qui ne rechigne pas à casser du vilain costumé si la situation l’exige et compte bien le faire affronter des menaces bien plus dangereuses qu’il ne l’est lui même [3]. Toutefois, le scénariste a déjà dit qu’il n’aborderait pas un point concernant la Côte Ouest développé à la fin du run de Greg Rucka, renforçant (même si ce n’est pas par mépris) un peu plus le manque de reconnaissance de Marvel pour cette histoire. Ne vendons toutefois pas la peau du mafieux avant de l’avoir trouée, et rendez-vous le 5 février prochain pour voir comment les choses évolueront !

 

Au-delà des limites des lois et des univers

Même Ultimate, le Punisher reste fidèle à lui-même !
Même Ultimate, le Punisher reste fidèle à lui-même !

L’univers forgé sous le label MAX est loin d’être la seule version alternative de Frank Castle qui a eu droit à ses propres publications durant la dernière décennie. Comme la plupart des personnages Marvel le Punisher a eu droit à une réinterprétation dans l’univers Ultimate qui reste très proche des fondamentaux du personnage pour sa caractérisation et son look mais avec une différence qui peut paraître minime mais qui a son importance : il s’agit ici non plus d’un vétéran qui voit sa famille être tuée sur ordre d’un mafieux mais d’un membre du SWAT new-yorkais dont des collègues ripoux qu’il s’apparaît à balancer font subir à ses proches le sort qu’on connaît. Cette différence notoire pourrait être intéressante à développer quand on sait que dans l’univers régulier Castle est très respectueux des forces de l’ordre et que plusieurs intrigues (dont celle du film de 2009) tourne autour de policiers qu’il aurait blessés ou tués, mais le personnage est tout d’abord cantonné à des apparitions sporadiques dans le titre Ultimate Spider-Man (étant d’ailleurs apparu dans l’éphémère titre dérivé Ultimate Marvel Team-Up au #8) avant de devenir un intervenant plus régulier dans les titres liés aux Ultimates. Une mini-série centrée sur le personnage a fait l’objet de rumeurs par le passé mais semble maintenant définitivement abandonnée.

Après avoir imaginé ce que donnerait un affrontement entre le Punisher et le reste de l’univers Marvel ou ses débuts selon lui durant le conflit vietnamien, Garth Ennis imagine également ce que serait la fin de l’antihéros dans le one-shot Punisher: The End. Cette œuvre teintée de désespoir du début à la fin imagine les derniers jours de la version MAX du Punisher, un vieil homme usé par ses guerres qui erre dans des États-Unis ravagés par la folie des hommes (ou plus simplement une catastrophe nucléaire). Sans doute l’un des récits les plus marquants qu’Ennis ait pu offrir sur le personnage qui reste encore aujourd’hui dans les annales, bouclant la boucle du destin de la version MAX initiée par Born.

A la fin, il n'en reste qu'un
A la fin, il n’en reste qu’un

Ces incarnations restent quand même très proches du Frank Castle que l’on connaît, d’autres plus radicales sont également imaginées. On ne va pas recenser ici toutes les versions alternatives du personnage croisées dans des histoire se passant dans d’autres univers comme House of M ou Marvel Zombies mais uniquement celles ayant bénéficié d’histoires centrées sur lui. On a tout d’abord une autre itération futuriste dans le one-shot Punisher 2099 signé Robert Kirkman (qui écrivait déjà Walking Dead mais travaillait encore pour Marvel) et le dessinateur Pop Mahn ; il ne s’agit pas ici d’une reprise de l’univers 2099 des années 90 mais d’une série de one-shots parus sous le nom de Marvel Knights 2099, dans lesquels Robert Kirkman réinterprétant à la sauce futuriste quelques-uns des héros parus sous le label. Cette version future du Punisher présente sous les traits de Cassondra Castle, alias Cossandra Natchios, la fille de Frank et d’Elektra (tiens tiens, une idée qui fera son chemin !) qui décide de reprendre le t-shirt de son père.

Gamme de titres bien plus remarquée, la ligne Noir réinvente les personnages façon film noir des années 30 et le Punisher n’échappe pas à la règle. Comme pour Punisher 2099, la mini-série Punisher Noir de Frank Tieri et Paul Azaceta montre un « descendant » enfiler le costume (et même un masque ici) dans une logique inversée du Punisher classique, le fils du Frank Castle de cet univers situé en 1928 parant en guerre contre la pègre suite au meurtre de son père. Pour l’occasion les amateurs auront le plaisir de retrouver Tim Bradstreet pour certaines des couvertures.

Dans l'espace, personne ne vous entend tuer
Dans l’espace, personne ne vous entend tuer

Plus proche de la version classique, Marvel Universe vs the Punisher voir le héros affronter quasiment tous les héros et vilains de l’univers Marvel devenus de dangereux cannibales suite à une mystérieuse épidémie… Oui, par son titre et son concept cela rappelle à la fois The Punisher Kills the Marvel Universe comme Marvel Zombies mais le récit reste très efficace et assez apprécié dans l’ensemble malgré ce manque d’originalité apparent du synopsis. Écrite par Jonathan Marberry et dessinée par Goran Parlov (qui avait déjà tâté du Punisher Max d’Ennis), cette histoire marche d’ailleurs assez bien pour que Marvel remettent les couverts avec d’autres héros sur cette base, voulant sans doute capitaliser sur un concept proche des Marvel Zombies qui sont alors en perte de vitesse.

Beaucoup plus barré et original, Space Punisher ne se contente pas simplement d’envoyer Frank Castle dans l’espace mais réinvente tout l’univers Marvel à la sauce cosmique dans ce récit mêlant space-opera, vengeance et folie furieuse. Frank Tieri et Max Texeira (deux personnes que l’on retrouve relativement souvent sur de petits projets concernant le personnage) se lâchent complètement et livrent un des récits les plus jouissifs et barrés de ces dernières années. Un véritable ovni aussi bien dans le fond que la forme avec ses dessins peints que je vous encourage à découvrir au plus vite !

Depuis presque quinze ans le Punisher aura eu droit à de très nombreuses réinterprétations, en continuité ou non, très originale voire iconoclastes, mais toujours proches dans le fond des fondamentaux du personnage. Le personnage aura notamment porté haut les couleurs des labels Marvel Knights et MAX, tout particulièrement dans des scénarios signés Garth Ennis et très souvent dessinés par Steve Dillon et presque toujours couvert par Tim Bradstreet, ces trois étant peut-être maintenant ceux les plus attachés au personnage. Que ce soit dans l’univers Marvel régulier ou la ligne MAX les séries du personnage auront également servi à quelques-uns des principaux auteurs actuels de la boite de se faire les dents et leurs passages restent dans les mémoires, tout comme le plus récent de Greg Rucka qui aura peut-être été plus court que prévu mais suffisamment marquant pour mériter d’entrer au panthéon des histoires essentielles de l’antihéros. Par l’échec de certains concepts bizarres comme celui en rapport avec les anges comme la réussite d’autres comme le très horrifique Franken-Castle, le Punisher certifie finalement le célèbre adage qui veuille qu’il n’y ait pas de mauvais personnages ou titres mais uniquement de mauvais créateurs. Frank Castle a encore de beaux jours devant lui pour traquer les criminels pour notre plus grand plaisir, car que l’on adhère ou pas à sa moral ambiguë le personnage n’en reste pas moins fascinant ou divertissant suivant l’angle choisi par les équipes créatives.

MAJ : Garth Ennis ne semble pas décidé à lâcher Frank Castle puisqu’à peine quelques jours après la parution de cet article on a pu apprendre qu’il avait écrit une nouvelle histoire sur le personnage ! La date de sortie comme le format ou la trame générale n’ont pas encore été dévoilés à ce jour, tout ce que l’on sait c’est que Goran Pavlov dessinera cette histoire dès qu’il aura le temps ! 

[1]Cet épisode de sa vie avait auparavant été notamment exploré en 1991 dans The ‘Nam #52, cette série de guerre centrée sur le Vietnam accueillant un certain sergent Fank Castle le temps d’un épisode.

[2] Pour voir quelques images de ce fan-film intitulé The Dead Can’t Be Distracted, c’est par ici : http://www.youtube.com/watch?v=2Si-1N4yWJg

[3]Pour lire l’interview (en anglais), c’est par ici : http://marvel.com/news/comics/2013/10/14/21350/nycc_2013_all-new_marvel_now_punisher

 

 

Tout le monde va bien, vous avez évitez les balles ? Si vous souhaitez réagir à l’article, nous faire part de votre version préférée du personnage, mettre un contrat sur ma tête, les commentaires sont juste en-dessous ! Un grand merci à Sam pour ses quelques précieuses petites précisions gracieusement apportées (et sans pointer aucune arme sur moi) !

 

About Marti 142 Articles
Lecteur assidu de comics et grand amateur de séries TV comme de cinéma, maître-nageur pour poneys à ses heures perdues.

11 Comments

  1. Les seules histoires du punisher que j’ai du lire sont war zoke partie 2 et space punisher.
    J’avais bien aimé la première mais j’ai moins accroché à space punisher, c’est effectivement délirant mais ça m’a fait à peine sourire.

    • C’est assez particulier Space Punisher tout le monde n’aimera clairement pas, il faut à la fois aimé les choses très décalés et s’y connaître un peu en univers Marvel pour pouvoir l’apprécier. Pour ma part j’ai pris un sacré pied à le lire, les goûts tout ça 😉

  2. Ben en général j’aime les trucs décalés et j’ai bien saisi la plupart des références mais je pense que c’est plus la façon dont c’est écrit qui m’a laissé un peu froid.

    • Le récit est assez sans concessions, c’est un peu un Punisher Kills the Marvel Universe au sens littéral du dernier mot :p

  3. Yep ! Un article synthétique qui m’a bcp appris. Pour moi, Frank Castle = Garth Ennis. J’ai aimé le run de JAson Aaron même si la dernière page avec les apprentis Punisher m’est resté au travers de la gorge.
    Decidement il faut que je lise Frankencastle.
    Je viens de lire le procès de Gugenheim. Je n’ai rien à en dire ni en bien ni en mal !
    Bravo en tout cas !

  4. Tu parles de l’histoire en deux parties sortie il y a quelques mois en VO ? Ou de quelque chose de plus ancien ? Dans tous les cas, je n’ai pas lu.

    Dès que j’ai le temps je jette un coup d’oeil à ton article !

  5. Je viens de le relire ton article et parès les Xmen de Liu, je vais tenter le Punisher de Rucka !! Gare à tes fesses Marti !
    Fury par Ennis : Une anecdote ;
    Michele Pfeiffer et Geroges Clooney se sont pointés dans le bureau de Quesada ulcérés par la violence du Fury de G. Ennis. Preuve à l’appui de Fury étranglant son ennemi avec ses boyaux…

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