Unspoken VO : Spider-Men 2

Scénario : Brian Michael Bendis

Dessin : Sara Pichelli

Coloriste : Justin Ponsor

Cover : Jim Cheung

Éditeur : Marvel

Synopsis : Lors d’une confrontation entre Peter Parker et son ennemi Mysterio, l’homme araignée se retrouve accidentellement projeté dans un autre univers. Un univers où réside un autre Spider-Man. Sous le masque, un jeune ado, Miles Morales. La rencontre entre les deux super-héros ne se fait pas attendre et à la surprise, se succède la confrontation. Deux Spider-Men, celui de l’univers 616 versus celui de l’univers Ultimate. Fight !

Scénario et dessins : Après un numéro uno très divertissant et superbement mis en images par Sara Pichelli, on rentre dans le vif du sujet : la rencontre entre les deux Spider-Men. Et avec un Bendis en très grande forme à la baguette, on a droit à des pages savoureuses, riche en références, le tout rythmé par des dialogues tout simplement géniaux. Oui je m’emballe peut être un peu. Mais quand le fond et la forme se mélent pour nous offrir un divertissement d’une telle qualité, je ne peux que louer l’équipe créative à l’origine de cette mini-série.

Le point d’orgue de ce numéro c’est bien entendu la confrontation entre Peter et Miles. Le premier, désorienté et halluciné, le second, ébloui et admiratif. Et si le lecteur peut s’imaginer que du fait de son expérience et de son lance toile, Peter 616 va mettre une bonne dérouillée au pré-ado, Bendis se joue de nos théories et nous propose un combat décomplexé et pêchu, fabuleusement illustrée par ma dessinatrice italienne favorite ! On se rend également compte que Miles a tout pour devenir le Spider-Man ULTIME tout univers confondu : l’agilité et les réflexes de Peter mais également la possibilité de devenir invisible et les piqûres venimeuses. Manquerait plus qu’il ait un lance toile ! Ok, on se doute bien qu’à la fin de la mini-série ce bon vieux Peter va lui expliquer comment fabriquer ce joujou.

Alors oui, c’est un VERSUS. Les premières pages sont peut être un peu bas du front. Mais au moins la mise en scène est bonne, les techniques de combats intéressantes et il y a bel et bien un vainqueur et un vaincu. Et les dialogues sont tout simplement tordants : mention spéciale à Peter tour à tour jaloux du costume de Miles puis hyper stressé à l’idée d’avoir peut être tué un pauvre gosse. Du grand Bendis. Et la suite et du même acabit. Il faut se mettre à la place de Peter, l’univers Ultimate doit lui paraître bien étrange surtout quand il se retrouve nez à nez avec d’autres alter-égos de l’univers 616, dont un borgne très connu. Tout simplement fendard.

Reste la menace latente, Mysterio, au second plan dans ce numéro mais qui reviendra sur le devant de la scène dans la suite de la mini-série. Les explications sur son implication dans l’univers Ultimate fournies par Bendis dans les premières pages sont capitales et confirment ce que l’on pouvait deviner dans le premier numéro. Cependant, j’espère qu’on y reviendra un peu plus en détail dans les prochains numéros car ça retcon un peu les premières apparitions de Mystério dans Ultimate Comics Spider-Man 1-6 de Bendis et Lafuente. C’est bien mon seul petit bémol pour ce numéro que j’ai dévoré et adoré.

Quelques mots sur le duo Pichelli, Ponsor. C’est beau. Tout simplement. A quand le retour du duo dans les pages de Ultimate Spidey ? Car même si David Marquez fait un travail très correct en ce moment, Pichelli c’est carrément un autre niveau. Et Marvel, vous avez pas intérêt à la prendre pour dessiner le Spidey 616 dans Amazing Spider-Man, car je risque de pas être content du tout ! Enfin je trouve aussi Bendis beaucoup plus inspiré sur cette mini-série que sur les derniers numéros de Ultimate Spider-Man.

Note : Bon ben j’ai pas trop aimé. Je déconne ! C’était un numéro extra. Un gros buy ++. Des dessins au top, des dialogues savoureux et une vrai déclaration d’amour à Spider-Man (tout univers confondus). Vivement la suite. Seul bémol, Mystério et son implication dans cette histoire. Pour le moment ça manque un peu de cohérence avec ce que l’on avait lu précédemment. Mais bénéfice du doute, cela sera peut être mieux expliqué dans les prochains numéros. BUY !